Clairement pour l’heure, rien n’est limpide justement même si quelques points déjà évoqués sembleraient progressivement se confirmer à l’instar du « péril jaune« . Comprenez si besoin, la possibilité d’une fuite vers la Chine de plusieurs « dossiers » classés ultra sensibles et confidentiels, tous articulés autour des véhicules électriques de la gamme du constructeur au Losange. Sur ces fuites justement on entend et on lit tout et son contraire, chacun naviguant plus ou moins à vue. Ici la technologie entre batteries, moteur, etc. Là l’architecture des autos ou le coût. Mais pour l’instant rien de concret. Seul Patrick Pelata assure (rassure ?) « qu’aucune pépite technologique » n’a été dévoilée en dehors de l’entreprise, tout en reconnaissant que « des informations sur l’architecture du véhicule et sur le modèle économique ont pu fuiter« . A chacun de positionner alors le cursus de la confidentialité et importance des fuites. Mais ce qui fuite aussi depuis quelques heures se joue au niveau financier et pots de vin : les trois cadres suspectés auraient été grassement rémunérés et les sommes perçues placées sur des comptes à l’étranger… Premier point, pour l’heure, les trois cadres soupçonnés d’espionnage industriel réfutent toute accusation de ce genre. A contrario, alors que l’enquête diligentée par Renault (depuis août dernier) continue, de nouvelles informations apparaissent au fil des jours au fur et à mesure que les enquêteurs privés engagés lèvent des lièvres. Cette enquête menée « en privé » se voulait discrète pour ne pas faire de vagues. Raté. La dernière tendrait à prouver que ces trois cadres auraient perçu des sommes placées sur deux comptes bancaires, l’un en Suisse et l’autre au Liechtenstein pour un montant de 130 000 euros et un autre de 500 000 euros. Autre donnée : ces trois cadres mis à pied (et convoqués aujourd’hui par la direction) auraient été approchés par un sous-traitant du constructeur au Losange pour le compte d’interlocuteurs chinois eux mêmes travaillant chez un géant local de la distribution électrique (on évoque le nom de la firme China Power Grid Corporation). Vous aimez le Cluedo ? Vous adorerez « l’affaire Renault ». Précisons quand même que pour l’heure, aucun élément formel et matériel ne permet officiellement de pointer du doigt l’un des salariés accusés et qu’aucune enquête n’a encore été ouverte auprès de la justice. Étonnant alors que l’affaire prend de l’ampleur qu’aucune plainte n’ait encore été déposée ou que les unités du contre-espionnage ne soient pas encore entrés en action. Entre guerre économique, espionnite aigüe, intelligence économique (etc, etc) « l’affaire Renault » risque de continuer à alimenter les gazettes pendant de longues semaines entre conditionnel et guillemets. Reste aussi quand même à se poser une question : d’où proviennent ces fuites et dans quel but… Source : Le Blog Auto