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cruzeur1

La terre est fiévreuse

Messages recommandés

Parce que ça nous concerne tous...

Ils y a certains qui ont déjà vu, mais il y ceux, comme moi, qui n'ont pas encore vu...

Bon film...

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S@lut !

YouTube a écrit:
Cette vidéo n'est pas disponible dans votre pays en raison de restrictions sur les droits d'auteur.
Vive la France et sa légendaire culture.

@++

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ecellent home apprenons à respecter davantagenotre si belle planete et si c etait les j7 et lesj9 tistes qui montrions l exemple par le biaid de nos superbes peugeot


charly07

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heuuu charly mauvaise exemple nos bouzins niveau ecologie car avec en moyenne 12litres au 100 , peut nettement mieux faire

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footware a écrit:
S@lut !

YouTube a écrit:
Cette vidéo n'est pas disponible dans votre pays en raison de restrictions sur les droits d'auteur.
Vive la France et sa légendaire culture.

@++


qu'es-ce tu crois , il faut de la tune pour etre ecolo .

au vu des prix des produit de l'alimentation . et l'auteur de ce film va pas faire du benevolat pour ouvrir les yeux sur la situation actuelle

mais attendons fin 2012 ce qui ce passera reellement

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kristof a écrit:
heuuu charly mauvaise exemple nos bouzins niveau ecologie car avec en moyenne 12litres au 100 , peut nettement mieux faire
C'est approximativement la même consommation qu'un gros utilitaire actuel.
Sauf que les nôtres sont déjà fabriqués alors qu'il faut rajouter la pollution nécessaire à la construction des neufs.

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ouai mais comme nos moulins sont ancien , peut etre que la pollution n'est pas la meme ??? ou je me trompe ?

un moteur mal regler pollu + meme si il fait ces douze litre .

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ok peut etre que nos bouzins cosomment mais ils ne vont pas aussi vite que les campings cars d ' aujourd hui mais est ce que nous, nous pourrions laisser un message du style .

avant mon depart , je verifie que je laisse bien mon emplacement propre

no detritus

enfin quelque chose comme ça et ça pourrait etre signé les j7 etj9tistes
je trouverai ça plutoot pas mal enfin peut etre est ce une mauvaise idée
qu en pensez vous ?

CHARLY 07

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arretez moi si je me trompe mais niveau pollution c'est surtout au niveau du rejet de CO2.
Meme si nos camions consomment autant que les camions actuels, ils rejettent plus de CO2...Donc ceux qui utiliseraient leurs J tous les jours polluent plus que les autres.
Enfin, il me semble.

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footware a écrit:
S@lut !

YouTube a écrit:
Cette vidéo n'est pas disponible dans votre pays en raison de restrictions sur les droits d'auteur.
Vive la France et sa légendaire culture.

@++


A bon!!!

Voir dans d'autes langues... à vérifier

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Un petit texte que j'ai écris l'année dernière pour une édito...


Les maux de la logique marchande...

Nous vous avons dit à plusieurs reprises que la Terre a de la fièvre.
Deux mois après la conférence de Bali, Arte nous livre, dans une seule soirée, deux émissions, alarmantes et en même temps exemplaires, sur ce sujet. Le thème principal d’une des émissions consiste à développer des raisonnements pour tenter de trouver des remèdes possibles pour le virus qui rend la terre fiévreuse. Le seul problème auquel est confrontée la construction de ces raisonnements, c’est la pugnacité de la source du virus, c’est-à-dire, l’Homme et la logique marchande qui s’est emparée de tout son univers existentiel. L’éminent philosophe Pierre Legendre se lamente depuis bien longtemps de ce mal dans l’évolution de la morale humaine. Nous acquiesçons…
On dit que rendre les futurs projets humains compatibles avec les exigences de la biodiversité est la seule réponse possible. Mais le terrain d’action est tellement vaste qu’il rend les virtus de cette démarche assez ambiguës. Arte lève un peu le voile sur ce point dans sa deuxième émission. On y analyse les vertus des biocarburants et on tente de faire un premier bilan. Mitigé est le mot approprié pour parler d’un carburant apparemment plus propre que les carburants fossiles, mais qui souffre du paradoxe des externalités négatives indirectes au niveau environnemental. Le raisonnement est simple mais il peut nous instruire : pour avoir des biocarburants en quantité suffisante, il faut promouvoir une culture intensive des terres. Le principe est vertueux. Mais la culture intensive des terres est incompatible avec la biodiversité, du fait de l’utilisation des produits chimiques et autres pour garantir la stabilité des productions.
La solution n’est donc pas simple tant que l’on restera assujetti à la logique marchande. Avec ses deux émissions, Arte fait un bout de chemin de plus dans le sens de faire prendre conscience du problème.


Petit peu long Laughing

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Il y a un ingénieur portugais qui dit que la somme n'est jamais égale aux parties...

Dans notra monde on abuse du démontage et du remontage des ressources... On les casse en pensant que l'on peut les remonter comme au début... impossible...

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La pollution des véhicules anciens, c'est une histoire de fric c'est tout, y a pas plus de

pollution avec des véhicules bien réglés ( ct oblige ) que de beurre au c.. mais simplement

nous vivons dans une société de consommation et comme il faut que les fabricants vivent et

ceux qui en dépende et ben faut remplacer a n importe quel prix, ce qui augmente aussi

le nombre de déchets et ainsi de suite

un débat vient de s ouvrir : pollution contre pollution quelle est la plus forte?

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La plupart des véhicules anciens sont assurés en collection (à défaut d'un carte grise collection) et la condition siné qua non pour avoir cette assurance est d'avoir un véhicule "moderne" pour rouler tous les jours. Donc la plupart des véhicules anciens sortent occasionnellement et font peu de kilomètres.
En règle général, les véhicules anciens polluent moins que les autres.

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et la condition siné qua non pour avoir cette assurance est d'avoir un véhicule "moderne" pour rouler tous les jours.


oui si on veut car pour explication quand je rouler en deuch j'avais une R19 , cette derniere a etait ferrailler pour acheter une 405 qui a etait revendu puis j'ai ue le J7 qui est en assurance classic .
donc le vehicule moderne ne sert qu'a l'ouverture du contract . ils devraient dire un vehicule principal . en tout cas c'est mon avis .

sinon niveau pollution . bouai de toutes façon on pollu moins que toutes industrie petro-chimique et autres . et je suis pas sur qu'ils soit taxer contrairement au acheteur de 4X4 ou utre voitures a grosse puissance .

donc mon J me vas tres bien et bientot je m'achete une 205CTI , finalement 2 gros buveur de carburant .

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est-ce qu'une personne qui a un J9 pollue moins qu'une personne qui a un C4 ?
Cette question n'a pas de sens posée en ces termes, je m'explique :
ce qui génére de la pollution c'est d'abord la façon de se servir des véhicules. Par exemple, j'ai plusieurs voisins qui démarrent chaque jour leur diesel pour aller chercher leur baguette à 500 mètres de là : non seulement ils sont trop feignasses pour les faire à pied, mais aussi trop égoïstes pour partager leur véhicule !
Leurs moteurs consomment moins que celui de mon J9, c'est sûr, mais je pollue moins qu'eux !
Suffit de jeter un oeil dans les poubelles, ça en dit long !
Des gens qui bouffent des carottes qu'ils achètent déjà râpées, de la salade déjà lavée, des croque monsieur tout prêts, des patates épluchées, et j'en passe !!!
Pour "faciliter" la vie de ces con-sommateurs, à combien peut on estimer la quantité de gaz à effet de serre rejetée dans l'atmosphère ?
Qu'un bouffeur de macdo vienne me dire que mon J9 pollue, il sera reçu !!!

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Un autre morceau d'un autre édito

Qui va à la rencontre de ce qui a déjà été dit par les uns et les autres.

Voici donc : on vérifie qu’il y a au moins deux types de problèmes écologiques rendant notre planète fiévreuse : il y a la pollution visuelle, qui est celle des déchets traînant par terre, très désagréable ; et il y a aussi la pollution, peu visible à nos yeux, qui résulte de nos attitudes quotidiennes.
En ce qui concerne la première, et pour faire vite, je pense pouvoir dire que ramasser les déchets est une tâche éminemment technique, donc facilement réalisable.
En revanche, quand on parle de pollution invisible, qui dérive de nos attitudes de confort et d’aseptisation excessives, là le problème doit occuper d’avantage nos esprits car la solution n'est pas aussi simple. C'est la polution de la modernité occidentale...
En réalité, il s'agit-là d'un jeu où la somme positive n’est, pour l’instant, pas envisageable.
Pour moi ce deuxième type de polution est terrible et donc :
- Soit on limite un peu notre confort et on décide de vivre plus proche des équilibres forgés par la nature, dans le but évident de la préserver;
- Soit on persiste dans notre attitude feutrée et cloisonnée risquant d’entrer dans le cercle vicieux de la protection face à un monde que nous détruisons. Là il me semble que l'on va droit dans le mur...

Comme le dit Jeanfi le problème c'est pas le J...


scratch

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slt
Et a propos de pollution,il y aura (ils en parlent)d'une ecotaxe de 6 a 7 cts par litre de carburant Peut etre remis sous forme de cheque mais pas sur !!!

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jeanfi et cruzeur ont bien compris le problème

perso, j'en ai rien a battre du pognon qu'ils veulent donner, surtout pour le repredre ailleurs

c'est de la poudre aux yeux

la solution a la pollution c'est de vivre en harmonie avec dame nature et d'arréter de

fabriquer des merdes qui finissent a la poubelle et encombre la planète

réaprendre a vivre normalement en faisant travailler sa matière grise , voila ce qui

sauvera la planète

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Je ne suis pas sur que tout le monde veuille se séparer de son petit confort personnel.
Le retour à la terre reste quelque chose de très marginal.

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je ne m' inquite pas pour la belle bleue, on la pollue, on la pourris mais en se moment on mange notre pain blanc. un jour notre terre reprendra le dessus, la nature reprend toujours ses droit. je n' inquiette plus pour ses habitants. le changement climatique, la montee des eau, les tempetes etc.... quand la planete va se mettre vraiment en colere, on va en CHIER


on recolte se que l' on seme.............. des EMMERDES

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le plus dommage dans l' histoire c' est l' herritage que l' on va laisser a nos enfant et les generation future, je les plein et j' ai honte. les gens sont des egoistes, les centrales nucleaire pollus mais dés que l' on veut instaler de l' heoliens les ecologiste cris au scandale ( ca denature le paysage) il faud faire de l' ecologie mais toujours chez les autre. le transport en commun pollut moins , un bus consomme entre 50 a 70 litres au 100 mais pour 90 passager mais dés que l' on fait des voies reserves au bus les gens hurle .le train pollut moins que la voiture individuelle mais dés que l' on veut faire passer un tgv ca cris au scandale. pauvre de nous. je ne sais pas si on est BETE mais en tous les cas ca y ressemble

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oui mais!!.... par....a ce que mais !!! attends ... je ..tu ne me laisse pas ... m'exprimer .!... je veux...... v .. dire.. alice ca glisse au pays des merveilles bravo franki ...!!!! et sinon il y a .. met de l'huile petit homme faut que ca glisse écoute écoute..!!!

mettons de l'huile dans nos moteur et pas n'importe la quelle!!!!
de la bonne et belle huile de friteuse!!!! comme ca mcdo deviendra écolo en plus d'etre a la mode grace au menu XL MC ECOBURGER du prend un suplément fritte et on te fille 5L d'huile pour mettre dans ton auto (filtrée biensur)


la taxe carbonne !! va allimenter la prime a la casse !!! vase communiquant
et pour ca quand il s'envase ils savent bien communiquer!

le mieux c'est de bien regarder dans la meme direction !!et ne rien changer!

(hier soir)
mon fils est en bac S ha oui et ma fille fait du cheval cette année !! et t'a vu il parle de la grippe ! et ho ne va plus chez gigi elle m a louper ma permanante!! qu'est ce que je vais bien pouvoir faire ce week end!!

moi je ne sais pas mais qu'est qui nous passe par la tete quand il s'agit de connaitre nos prioritées
peace

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Bien vu...

Dans un style moins caustique, qui c'est celui que je préfère, je vous mets des liens vers deux versions de ma chanson numéro 1 depuis quelques années...



et la version originale dont je ne me lasse pas de voir le clip...

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Ah Broussai, leur album est génial, je les ai vu une fois en live, dans un petit bar aux Sables d'Olonne Smile
Mickey 3d c'est bon aussi, des vrais amateurs ici, ça fait plaisir.
Merci pour les liens!

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Allez...

Pour continuer à tenter d'inquiéter les consciences...
Cette fois ci en amont du problème écologique de la pollution...
Le problème des écologique ressources...
Ce qui n'est pas moins important...

I

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a chaque fois sa me file le cafard, le soucis c'est que l'on a bo faire des effort nous les petits français et nos chères voisins européens.
Mais nos autres comparsse asiatique qui ce comptent en milliards, ainsi que les amerloques ne font pas d'effort, coppenhague a foiré c'est en grande pompe due a eux.
Qui comme des gamins ce querelle sur des conflits d'intérêt.
L'homme est une garce assoiffé de réussite au détriment de tout ce qui l'entoure faune,flore et meme l'espace est pollué par nos soins a présent.
affraid

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Bonjour
A propos d'ecologie il y a un reportage ce Samedi 16 Octobre a 13 hrs 45 sur M6 c'est sur la famille Barronnet (que beaucoup connaissent)
Et comme beaucoup de personne (y compris moi)veulent faire comme eux !

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pegetdav a écrit:
je ne m' inquite pas pour la belle bleue, on la pollue, on la pourris mais en se moment on mange notre pain blanc. un jour notre terre reprendra le dessus, la nature reprend toujours ses droit. je n' inquiette plus pour ses habitants. le changement climatique, la montee des eau, les tempetes etc.... quand la planete va se mettre vraiment en colere, on va en CHIER


on recolte se que l' on seme.............. des EMMERDES

c'est exactement ce que je dis tous les jours!

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malheureusement la nature aura des séquelles qui mettront énormément de temps à disparaître
j'aime bien prendre l'exemple de l'énorme plaisir que je trouve lorsque je tombe sur un fossile dans une pierre, je me dit qu'il s'agit d'un être qui a vécu il y a quelques millions d'années et après je pense aux générations qui auront le plaisir (si elles existent.........) de tomber sur des fossiles de plastique, de reste de coton tige ou touts autres détritus........

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Je prend la pelle pour déterrer ce topic car,

Dans le sillage du message que l'on tente de faire passer, cette Interview peut nous faire méditer.

a+


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Grande intelligence celle de l'être humain...

Article

"Une information fondamentale publiée par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) est passée totalement inaperçue : le pic pétrolier s'est produit en 2006. Alors que la demande mondiale continuera à croître avec la montée en puissance des pays émergents (Chine, Inde et Brésil), la production de pétrole conventionnel va connaître un déclin inexorable après avoir plafonné. La crise économique masque pour l'heure cette réalité.

Mais elle obérera tout retour de la croissance. La remontée des coûts d'exploration-production fera naître des tensions extrêmement vives. L'exploitation du charbon et des réserves fossiles non conventionnelles exigera des investissements lourds et progressifs qui ne permettront guère de desserrer l'étau des prix à un horizon de temps proche. Les prix de l'énergie ne peuvent ainsi que s'affoler.

Le silence et l'ignorance d'une grande partie de la classe politique sur ce sujet ne sont guère plus rassurants. Et cela sans tenir compte du fait que nous aurons relâché et continuerons à dissiper dans l'atmosphère le dioxyde de carbone stocké pendant des millénaires... Chocs pétroliers à répétition jusqu'à l'effondrement et péril climatique. Voilà donc ce que nous préparent les tenants des stratégies de l'aveuglement. La catastrophe de Fukushima alourdira encore la donne énergétique.

De telles remarques génèrent souvent de grands malentendus. Les objections diagnostiquent et dénoncent aussitôt les prophètes de malheur comme le symptôme d'une société sur le déclin, qui ne croit plus au progrès. Ces stratégies de l'aveuglement sont absurdes. Affirmer que notre époque est caractérisée par une "épistémophobie" ou la recherche du risque zéro est une grave erreur d'analyse, elle éclipse derrière des réactions aux processus d'adaptation la cause du bouleversement.

Ce qui change radicalement la donne, c'est que notre vulnérabilité est désormais issue de l'incroyable étendue de notre puissance. L'"indisponible" à l'action des hommes, le tiers intouchable, est désormais modifiable, soit par l'action collective (nos consommations cumulées) soit par un individu isolé ("biohackers"). Nos démocraties se retrouvent démunies face à deux aspects de ce que nous avons rendu disponible : l'atteinte aux mécanismes régulateurs de la biosphère et aux substrats biologiques de la condition humaine.

Cette situation fait apparaître "le spectre menaçant de la tyrannie" évoqué par le philosophe allemand Hans Jonas. Parce que nos démocraties n'auront pas été capables de se prémunir de leurs propres excès, elles risquent de basculer dans l'état d'exception et de céder aux dérives totalitaristes.

Prenons l'exemple de la controverse climatique. Comme le démontre la comparaison entre les études de l'historienne des sciences Naomi Oreskes avec celles du politologue Jules Boykoff, les évolutions du système médiatique jouent dans cette affaire un rôle majeur. Alors que la première ne répertoria aucune contestation directe de l'origine anthropique du réchauffement climatique dans les revues scientifiques peer reviewed ("à comité de lecture"), le second a constaté sur la période étudiée que 53 % des articles grand public de la presse américaine mettaient en doute les conclusions scientifiques.

Ce décalage s'explique par le remplacement du souci d'une information rigoureuse par une volonté de flatter le goût du spectacle. Les sujets scientifiques complexes sont traités de façon simpliste (pour ou contre). Ceci explique en partie les résultats de l'étude de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) pilotée par Daniel Boy sur les représentations sociales de l'effet de serre démontrant un sérieux décrochage du pourcentage de Français attribuant le dérèglement climatique aux activités humaines (65 % en 2010, contre 81 % en 2009). Ces dérives qui engendrent doute et scepticisme au sein de la population permettent aux dirigeants actuels, dont le manque de connaissance scientifique est alarmant, de justifier leur inaction.

Le sommet de Cancun a sauvé le processus de négociation en réussissant en outre à y intégrer les grands pays émergents. Mais des accords contraignants à la hauteur de l'objectif des seconds sont encore loin. S'il en est ainsi, c'est parce que les dirigeants de la planète (à l'exception notable de quelques-uns) ont décidé de nier les conclusions scientifiques pour se décharger de l'ampleur des responsabilités en jeu. Comment pourraient-ils à la fois croire en la catastrophe et ne rien faire, ou si peu, pour l'éviter ?

Enfermée dans le court terme des échéances électorales et dans le temps médiatique, la politique s'est peu à peu transformée en gestion des affaires courantes. Elle est devenue incapable de penser le temps long. Or la crise écologique renverse une perception du progrès où le temps joue en notre faveur. Parce que nous créons les moyens de l'appauvrissement de la vie sur terre et que nous nions la possibilité de la catastrophe, nous rendons celle-ci crédible.

Il est impossible de connaître le point de basculement définitif vers l'improbable ; en revanche, il est certain que le risque de le dépasser est inversement proportionnel à la rapidité de notre réaction. Nous ne pouvons attendre et tergiverser sur la controverse climatique jusqu'au point de basculement, le moment où la multiplication des désastres naturels dissipera ce qu'il reste de doute. Il sera alors trop tard. Lorsque les océans se seront réchauffés, nous n'aurons aucun moyen de les refroidir.

La démocratie sera la première victime de l'altération des conditions universelles d'existence que nous sommes en train de programmer. Les catastrophes écologiques qui se préparent à l'échelle mondiale dans un contexte de croissance démographique, les inégalités dues à la rareté locale de l'eau, la fin de l'énergie bon marché, la raréfaction de nombre de minéraux, la dégradation de la biodiversité, l'érosion et la dégradation des sols, les événements climatiques extrêmes... produiront les pires inégalités entre ceux qui auront les moyens de s'en protéger, pour un temps, et ceux qui les subiront. Elles ébranleront les équilibres géopolitiques et seront sources de conflits.

L'ampleur des catastrophes sociales qu'elles risquent d'engendrer a, par le passé, conduit à la disparition de sociétés entières. C'est, hélas, une réalité historique objective. A cela s'ajoutera le fait que des nouvelles technologies de plus en plus facilement accessibles fourniront des armes de destruction massive à la portée de toutes les bourses et des esprits les plus tourmentés.

Lorsque l'effondrement de l'espèce apparaîtra comme une possibilité envisageable, l'urgence n'aura que faire de nos processus, lents et complexes, de délibération. Pris de panique, l'Occident transgressera ses valeurs de liberté et de justice. Pour s'être heurtées aux limites physiques, les sociétés seront livrées à la violence des hommes. Nul ne peut contester a priori le risque que les démocraties cèdent sous de telles menaces.

Le stade ultime sera l'autodestruction de l'existence humaine, soit physiquement, soit par l'altération biologique. Le processus de convergence des nouvelles technologies donnera à l'individu un pouvoir monstrueux capable de faire naître des sous-espèces. C'est l'unité du genre humain qui sera atteinte. Il ne s'agit guère de l'avenir, il s'agit du présent. Le cyborg n'est déjà plus une figure de style cinématographique, mais une réalité de laboratoire, puisqu'il est devenu possible, grâce à des fonds publics, d'associer des cellules neuronales humaines à des dispositifs artificiels.

L'idéologie du progrès a mal tourné. Les inégalités planétaires actuelles auraient fait rougir de honte les concepteurs du projet moderne, Bacon, Descartes ou Hegel. A l'époque des Lumières, il n'existait aucune région du monde, en dehors des peuples vernaculaires, où la richesse moyenne par habitant aurait été le double d'une autre. Aujourd'hui, le ratio atteint 1 à 428 (entre le Zimbabwe et le Qatar).

Les échecs répétés des conférences de l'ONU montrent bien que nous sommes loin d'unir les nations contre la menace et de dépasser les intérêts immédiats et égoïstes des Etats comme des individus. Les enjeux, tant pour la gouvernance internationale et nationale que pour l'avenir macroéconomique, sont de nous libérer du culte de la compétitivité, de la croissance qui nous ronge et de la civilisation de la pauvreté dans le gaspillage.

Le nouveau paradigme doit émerger. Les outils conceptuels sont présents, que ce soit dans les précieux travaux du Britannique Tim Jackson ou dans ceux de la Prix Nobel d'économie 2009, l'Américaine Elinor Ostrom, ainsi que dans diverses initiatives de la société civile.

Nos démocraties doivent se restructurer, démocratiser la culture scientifique et maîtriser l'immédiateté qui contredit la prise en compte du temps long. Nous pouvons encore transformer la menace en promesse désirable et crédible. Mais si nous n'agissons pas promptement, c'est à la barbarie que nous sommes certains de nous exposer.

Pour cette raison, répondre à la crise écologique est un devoir moral absolu. Les ennemis de la démocratie sont ceux qui remettent à plus tard les réponses aux enjeux et défis de l'écologie."


Auteurs :
Michel Rocard, ancien premier ministre, coauteur avec Alain Juppé de "La politique, telle qu'elle meurt de ne pas être" (JC Lattès, 314 p., 18 €).
Dominique Bourg, professeur à la faculté des géosciences et de l'environnement de l'université de Lausanne, membre du Comité de veille écologique de la Fondation Nicolas Hulot
Floran Augagneur, philosophe, enseigne la philosophie de l'écologie à l'Institut d'études politiques de Paris

Article paru dans l'édition du Monde du 03.04.11.

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