source "mémoire de stand" Danny Ongais Honolulu, un nom mythique qui paraît parfois irréel, que l'on jurerait tout droit issu de l'imagination d'un Jules Verne ou autre Robert-Louis Stevenson. C'est pourtant bien dans cette ville des îles Hawaï que Danny Ongais voit le jour en pleine Guerre mondiale, directement sous les feux croisés des Japonais et Américains encore excités par l'épisode Pearl Harbor. De quoi apprendre à ne pas avoir froid aux yeux... et c'est bien sous ce signe que nait et grandit le jeune Américain. Mû par une soudaine passion dont l'origine reste mystérieuse, Danny Ongais débarque à 20 ans aux États-Unis avec l'intention de faire de la compétition automobile. Il est assez vite remarqué par l'écurie Parnelli, qui l'engage d'abord dans des courses de dragsters, puis à partir de 1974 en voitures de sport et les deux années suivantes en Formule 5000. Une victoire dans cette catégorie alors renommée lui permet d'accéder aux sommets du sport automobile américain. D'une part la Formule USAC (dénomination de l'époque pour l'Indycar) où il remporte magistralement la "Norton Twin 200" à Michigan et finit douzième du championnat. D'autre part l'IMSA (voitures de sport) où il signe deux victoires sur une Porsche 935 turbo. Enfin, cette saison 1977 est celle de toutes les consécrations puisque Danny effectue aussi ses débuts en Formule 1 avec l'écurie Penske à l'occasion des deux Grands Prix nord-américains, avec une jolie septième place à celui du Canada. En 1978, de ces trois spécialités Ongais opte d'abord pour la F1, avec l'écurie Ensign ; ce n'est pas la panacée. Il se laisse convaincre par son sponsor Interscope de retenter sa chance avec Shadow ; c'est une catastrophe. Cette fois, Danny jette l'éponge et retourne aux États-Unis vivre de meilleures aventures. Son immédiate et superbe série de cinq victoires en USAC semble lui donner raison, mais les deux années suivantes il ne glane que quelques places d'honneur, et doit se consoler avec l'IMSA qui, en revanche, lui apporte son lot de succès : il gagne notamment les 24 heures de Daytona. Puis en 1981 c'est le drame : victime d'un terrible accident aux 500 Miles d'Indianapolis, Ongais se retrouve alité et éclopé pour plusieurs mois. La quarantaine approchant et compte-tenu de la gravité des blessures, la retraite pourrait sonner. Mais le Hawaïen ne l'entend pas de cette oreille et revient sur la scène américaine fin 1982, puis de façon tout aussi suivie qu'auparavant à partir de 1983 et jusqu'en 1987. Durant ces cinq années, ses résultats en CART (l'Indycar a changé de nom en 1979) restent très modestes, avec tout de même quelques podiums mérités. Mais c'est surtout et toujours en IMSA qu'il continue de sévir, avec de nouveaux lauriers décrochés dans quelques épreuves majeures. Danny Ongais semble avoir définitivement raccroché le casque à 45 ans lorsque en 1996 il est rappelé par John Menard pour remplacer Scott Brayton qui s'est tué aux essais d'Indianapolis. Le Hawaïen termine à une fort honorable 7e place. Il est moins chanceux en 1998, victime encore d'un gros crash à Indy où il rate sa qualification. On le revoit encore en 2002, à 60 ans, au volant d'une Norma-Ford, en GrandAm. Daniel Ongais Etats-Unis (Hawaï) Né le 21 mai 1942 à Honolulu, Hawaï, Etats-Unis Arnaud Chambert-Protat Portrait FORIX GP du Canada 1977 www.zoompics.com