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Dadou09

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Tout ce qui a été posté par Dadou09

  1. Avec sa gamme d'équipements complète (cuir, climatisation, vitres électriques) et sa ligne pimentée de sportivité, la Renault 18 Turbo a de quoi contenter les clients les plus exigeants de l'époque. Si la finition réelle ne dépasse pas une honnête moyenne, la qualité de présentation est relativement luxueuse à l'exception du volant à quatre branches plutôt laid et peu sportif et des plastiques durs noirs brillants de la console. A défaut d'être joli (!) le moteur Renault offre des performances intéressantes et un couple équivalent à celui d'un bon 2 litres atmosphérique pour des consommations moindres. La R 18 Turbo, première berline sportive familiale française, capable de concilier confort et performances, et première voiture au monde vouée à une grande diffusion dotée d'un moteur turbo essence ! Parfaitement calme en ligne droite, la Turbo efface les courbes à grand rayon avec une aisance presque déconcertante. Avec ses deux carrosseries, berline et break à partir de 1983, ainsi que sa gamme d'équipements complète (cuir, climatisation, vitres électriques), la Renault 18 Turbo avait de quoi contenter les clients les plus exigeants. CARACTERISTIQUES TECHNIQUES RENAULT 18 Turbo Moteur: 4 cylindres en ligne, 8 soupapes Alimentation : carburateur simple corps + Turbo Garrett (0.6 bar) + intercooler Cylindrée (Alésage x course): 1 565 cm3 ( 77 x 84 mm) Puissance (ch à tr/mn): 110 à 5 000 / 125 à 5 500 Puissance au litre (ch/L): 70,28 / 79,87 Couple (Mkg à tr/mn): 18,5 à 2250 Couple au litre (Mkg/L): 11,82 Transmission: AV, BVM 5 Pneumatiques: 185/65 HR 14 Poids cosntructeur: 1040 Kg PERFORMANCES Rapport poids/puissance (Kg/ch): 9,45 / 8,32 Vitesse maxi: 188 / 198 Km/H 1000m D.A: 32,5" / 31,2" 0 à 100 km/H: 11,8" / 11,2" CONSOMMATION Moyenne: 9.5 L/100 Km Première familiale sportive dotée d'un moteur turbocompressé, la Renault 18 va ouvrir une nouvelle voie pour la régie, celle des berlines rapides et confortables... Au milieu des années 1970, la crise économique liée à la production de pétrole contraint les citoyens à faire des économies, notamment dans notre hexagone qui ne dispose pas de cette ressource. On entre alors dans le programme tout nucléaire pour la production d'électricité, mais cette bonne vieille chère automobile continue de fonctionner au pétrole. Problème. Pour limiter la consommation du pays, les dirigeants décident alors d'imposer la limitation de vitesse sur autoroute et la fiscalité, dont le calcul intègre désormais la démultiplication de boîte de vitesse, se renforce d'une vignette, avancée comme pour sauver les retraites... Pas facile dans ce contexte d'exploiter les performances comme argument de vente. Pourtant, Renault sort en 1976, la 14, berline bicorps au dessin original qui a pour objectif de concurrencer la Golf, reine du segment des compactes. Malheureusement, pareil scénario catastrophe n'avait pas été envisagé : la "poire", comme les publicitaires l'on si intelligemment surnommée, est sans doute en décalage avec les modes et finalement, deux ans plus tard, c'est la Renault 18 qui va faire les beaux jours de la marque sur tous les continents. DESIGN Définie en tant qu'engin de marketing, la Renault 18 a été considérée en premier lieu comme l'argument "trois volumes" d'un constructeur décidé à ne négliger aucune chance de vendre ses voitures, surtout face au fiasco de la R14. En dépit d'une base technique empruntée à la Renault 12 (produite de 1969-1980 !), la Renault 18 réunit un certain nombre de qualités appréciables à l'époque. Esthétiquement, les lignes de la 18 sont plus douces et bombées que sur la R12 et la voiture paraît plus grosse et plus solide. Sa carrosserie passe-partout de berline 5 portes séduit le plus grand nombre. Au début des années 80, la crise s'efface peu à peu et Renault peut enfin sortir de ses cartons l'arme fatale : la R 18 Turbo, première berline sportive familiale française capable de concilier confort et performances ! Après la très médiatique R5 Turbo livrée en petite série, Renault poursuit l'aventure du turbocompresseur faisant de la 18, la première voiture vouée à une grande diffusion dotée d'un tel moteur. L'habillage spécifique de la "Turbo" lui procure en outre un pouvoir de séduction inattendu. Les jantes en alliage léger de la Fuego GTX 2 litres, au dessin futuriste, équipées de pneus taille basse, et les becquets avant et arrière assoient l'auto visuellement et dynamisent une ligne qui en a bien besoin. De plus, avec ses deux carrosseries, berline et break à partir de 1983, ainsi que sa gamme d'équipements complète (cuir, climatisation, vitres électriques), la Renault 18 Turbo a de quoi contenter les clients les plus exigeants. Si la finition ne dépasse pas une honnête moyenne, la qualité de présentation est relativement luxueuse à l'exception des plastiques durs et noirs brillants de la console. Enfin, la 18 Turbo profite des sièges baquets très confortables de la Fuego, bien qu'un peu trop mous, avec en option une sellerie cuir intégrale du plus bel effet. Au millésime 1983, la Renault 18 Turbo abandonne le spoiler avant au profit d'un meilleur Cx mais par contre, elle s'habille d'un nouveau bouclier en matière synthétique. Si en performances pures, la nouvelle turbo 125 ch, commercialisée à cette occasion, peut soutenir la comparaison avec une BMW 320i, du point de vue esthétique, finition ou présentation générale, elle ne "fait pas le poids". Mais elle n'affiche pas le même prix non plus, ne l'oublions pas! Au chapitre des équipements, le nouveau système de verrouillage des portes à distance apparaît en série pour l'année 83. Bref, la Renault 18 se veut avant tout une routière rapide et confortable, rôle qu'elle assume parfaitement bien. MOTEUR Avec sa culasse et son bloc en alliage léger, la base moteur de la Renault 18 Turbo est apparue originellement sur la R16 TL. L'alésage de 77 mm pour une course de 84 mm donnent à ce 4 cylindres en ligne une cylindrée de 1565 cm3. L'architecture de ce moteur à arbre à cames latéral entraîné par chaîne n'est pas moderne, mais à défaut, largement éprouvée. En revanche, la ressemblance s'arrête là puisque la puissance passe de 66 ch à 110 ch au même régime de 5.000 tr/mn, tandis que le couple maximal bondit de 11,3 mkg à 3.000 tr/mn à 18,5 mkg à 2.250 tr/mn. Cette impressionnante mutation est apportée par l'adjonction d'un turbocompresseur, un Garrett comme sur la R5 Turbo soufflant l'air d'admission dans le carburateur. Cela étant, les techniciens de la Régie ont tout fait pour donner naissance à un ensemble à la fois extrêmement efficace et parfaitement "civilisé", puisqu'à la différence de la R5, la recherche de puissance n'était pas fondamentalement prioritaire comme le prouve la faible puissance de suralimentation de 0,6 bars. En conservant un rapport volumétrique élevé de 8,6:1, les ingénieurs ont obtenu une puissance raisonnable (70 ch/L) au profit du couple et de la souplesse à bas régime, principale faiblesse des moteurs turbo. Mais un tel rapport volumétrique n'aurait pas été possible sans un brevet, revenant à Saab, de détection électronique de cliquetis (par Quartz). Le calculateur électronique enregistre l'apparition du phénomène au moment où la charge devient trop importante à bas régime et l'information est transmise au calculateur régissant l'allumage qui joue alors sur le calage de l'avance. Par ailleurs, l'air comprimé en sortie de turbo est refroidi dans un échangeur air-air avant de parvenir au carburateur, ce qui améliore le remplissage grâce à une augmentation de la densité de l'air. Au millésime 1983, une nouvelle 18 Turbo est arrivée sur le marché avec un moteur de 125 ch à 5500 tr/mn, soit 15 chevaux supplémentaires obtenus par une pression de suralimentation un plus élevée. Si la puissance augmente, le couple ne bouge pas. Seule sa courbe est plus lisse et étendue que sur l'ancien modèle, augmentant d'autant l'agrément d'utilisation. Dans la pratique, à bas régime le fameux "temps de réponse" de la turbine demeure perceptible. Ensuite, la sensation d'accélération supplémentaire est nette mais elle s'effectue malgré tout progressivement et sans brutalité. La boîte voit ses rapports s'allonger sauf la première qui est plus courte. En conduite sportive également, la boîte ne donne pas toutes les satisfactions par son étagement curieux mais aussi par les craquements de sa synchronisation déficiente. Avec un rapport poids/puissance de 9,45 et 8,32 Kg/ch respectivement pour les 18 Turbo 110 et 125, la vitesse maxi atteint 188 et 198 Km/H et les accélérations sur le 1000m D.A font état de 32,5" et 31,2", pour un 0 à 100 km/H en 11,8" et 11, 2". A vitesse constante, on relève une consommation moyenne sur 100 kms de 6,5 litres à 90 km/h, 8 litres à 110 km/h et 10 litres à 130 km/h. En fait, comparée à ses rivales de l'époque de puissance comparable, la 18 Turbo est finalement assez sobre, surtout lorsqu'on apprend à la conduire sur le couple, sans pousser les rapports au rupteur. CHASSIS Pour l'ensemble de la voiture, qu'il s'agisse de la transmission, des suspensions, des développements aérodynamiques, la Renault 18 Turbo va beaucoup emprunter à ses soeurs aînées, dont notamment la 18 Diesel, le modèle le plus récent de la gamme et d'autre part, la Fuego. C'est ainsi que l'on trouve la géométrie du train avant à déport négatif et les freins commandés par un double circuit en diagonale avec servo. Très confortable, la souplesse de la suspension de la 18 Turbo permet d'envisager un long voyage sans inquiétude particulière. Comme à l'accoutumée, ou presque, le confort augmente avec la vitesse. Les revêtements médiocres seront plus fortement ressentis à faible vitesse. En dépit de la puissance et surtout du couple disponible, la motricité est bonne et bien que la traction avant ne soit pas la panacée en la matière on a depuis repoussé bien au-delà les limites ! Il est vrai que les jantes larges et les pneumatiques "taille basse" sont de nature à permettre une bonne exploitation des possibilités du moteur. Parfaitement calme en ligne droite, la Turbo efface les courbes à grand rayon avec une aisance presque déconcertante. Grâce à la direction assistée sa maniabilité est supérieure à la moyenne et les enchaînements, même courts, sont acceptés dans des bonnes conditions. Néanmoins, cette option ne semble pas indispensable dans la mesure ou le train avant n'a pas trop de poids à supporter. Finalement, c'est le volant lui-même qui se montre le plus désagréable concernant la direction. L'équilibre au freinage est excellent. A partir de 1983, on note l'apparition de disques de freins à l'arrière. Le comportement de la 18 Turbo reste satisfaisant si l'on ne cherche pas à atteindre la limite. C'est vers cette limite, déjà assez éloignée, que la plongée excessive du train avant a pour effet de délester exagérément l'arrière. ACHETER UNE RENAULT 18 Turbo Il y a peu de temps encore, la Renault 18, y compris Turbo, était identifiée comme "la voiture du beauf" mais avec le temps, elle mérite bien d'être peu à peu réhabilitée. Force est de constater que les exemplaires ayant pu passer à travers les outrages de la "jacky-touch", les attaques de la rouille et les émigrations massives en dehors de notre beau pays, ne sont plus très nombreux. Dans la circulation actuelle, la Renault 18 Turbo fait figure de rareté et près de 20 ans après la fin de sa commercialisation, elle peut désormais pointer fièrement le bout de son capot dans le monde prestigieux de la collection. A son avantage, la Renault 18 Turbo peut se targuer d'une extraordinaire robustesse mécanique. Les moteurs se rient des kilomètres, et au prix d'un entretien minimum, vous emmèneront très loin. Car contrairement à bon nombre d'autres voitures turbocompressées, y compris chez Renault, le moteur de la 18 n'est pas particulièrement fragile et supporte assez bien le sforts kilométrages. Comme pour tout moteur turbo, il faut simplement éviter de tirer dessus à froid et attendre quelques secondes avant de couper les gaz. L'embrayage peut également tenir le choc un bon moment. A surveiller en revanche, le pot d'échappement est assez fragile et se corrode rapidement. Optez pour de l'inox, vous y serz gagnant ! De gros problèmes constatés concernant la boîte de vitesses automatique en font un choix à éviter absolument ! D'autant plus que son agrément est très médiocre. Par ailleurs, un moteur solide ne suffit pas à faire une voiture fiable, et la corrosion avoue une attirance particulière pour la R18, notamment au niveau des ailes et des portes arrière ainsi que des entourages de vitres et du coffre. Une inspection approfondie s'impose donc avant tout achat. Mal chronique des Renault des années 80, les mousses des assises de sièges, moelleuses et confortables d'origine, deviennent progressivement inconfortable faute de tenue dans le temps. Le shabillages sont moins fragiles à l'exception du cuir qui réclame un entretien suivi, comme dans toute autre auto dotée de cette matière. Maladie bien connue de toutes les R18, le tableau de bord vieillit assez mal. La baguette chromée a tendance à se décoller et la casquette se fissure sous l'agression du soleil et de la chaleur. La fiabilité électrique est également très relative, surtout en raison des problèmes d'humidité. En général, ces pannes n'interviennent pas uniquement à des kilométrages élevé, surtout si la voiture n'a pas toujours couché en garage. Pour finir, à la lecture des rares annonces qui circulent, on peut établir la fourchette des prix entre 300 (!) et 2000 euros pour des Renault 18 Turbo dans des états très variables. En clair, c'est le moment ou jamais d'acheter cette auto ! Si vous craquez pour celle qui demeurera à jamais la première berline turbocompressée du monde, munissez-vous des quelques documentations de référence (ETAI) et partez à la chasse !!! :: CONCLUSION Les Renault 18 Turbo n'ont pas encore le statut de voiture de collection qui leur revient. La faute au peu d'exemplaires en bon état et à une cote trop basse pour justifier le coût des travaux nécessaires. Mais cela ne saurait tarder ! Alors, armez-vous de patience pour dénicher un bel exemplaire et vous pourrez alors profiter à moindre prix d'une voiture qui a assurément marqué son époque.
  2. L'habitacle ne diffère pas réellement des berlines standards, sauf au niveau des sièges avant et de la planche de bord spécifique traitée " sport ". D'abord doté d'un 1100 cm3, la Renault 8 Gordini accueillera ensuite sous son capot AR bleu un 1300 très vigoureux. Avec ses 88 ch DIN (110 ch SAE). Ses performances sont toujours d'actualité Dès 1966, Renault met sur pied avec quelques journalistes la coupe Gordini qui se révèlera une vraie pépinière de jeunes talents : Thérier, Jabouille, Andruet… Amédé Gordini, le père de la Renault 8 portant son nom, pose ici devant son œuvre qui va enfin faire éclater au grand jour le résultat de tant d'années de travail et d'engagement en compétition. CARACTERISTIQUES TECHNIQUES 1100 (R1134) / 1300 (R1135) MOTEUR Type: 4 cylindres en ligne, 8 soupapes arbre à cames latéral Position: Transversal AR Alimentation: 2 carbus Solex dble corps / Weber dble corps Cylindrée en cm3: 1 108 / 1 255 Alésage x course en mm: 70 x 72 / 74,5 x 72 Puissance ch DIN à tr/mn: 77,5 à 6 500 / 88 à 6 750 Puissance au litre en ch: 69,95 / 70,11 Couple maxi en mkg à tr/mn: 8,9 à 4 000 / 12,7 à 5 000 TRANSMISSION Aux roues AR Boîte de vitesses (rapports): 4 manuelle / 5 manuelle POIDS Données constructeur en kg: 795 / 860 Rapport poids/puissance en kg/ch: DIN 10,25 / 9,7 PERFORMANCES Vitesse maxi en km/h: 170 / 175 400 m DA en secondes: 19 / 17,3 1 000 m DA en secondes: 35 / 32,3 Tout le monde se souvient de la Renault 8 Gordini. La Gord', comme la surnomme affectueusement ses admirateurs, su être la représentante de toute une génération qui connu les " Trente Glorieuses ". Pas trop chère, sportive à souhait, nécessitant une bonne dose de savoir-faire, et surtout habilement promue par une coupe monotype révélant toute une série de pilotes français, la Renault 8 s'est hissée au rang d'icône de la voiture de sport. L'Automobile Sportive revient sur ce mythe français toujours tenace… C'est au début des années 50 que Renault s'engage officiellement en compétition. C'est d'abord avec sa petite 4 CV 1063 (qui servit notamment de base à Jean Redélé pour créer son coach Alpine A106 première d'une longue lignée…), puis avec ses Dauphine 1093 que Renault réalise de nombreux coups d'éclats. La maniabilité de ses puces vitaminées alliées à des équipes solides constituées de pilotes de talents fut une véritable aubaine pour Renault. De nombreux pilotes passèrent par cette école Renault avant de devenir célèbres par la suite tel Gérard Larrousse. En 1962 Renault remplace sa Dauphine par la nouvelle Renault 8. Si son physique est des plus traditionnel et bien dans le ton de l'époque (une caisse très carrée genre boîte à savon), la nouvelle de la Régie recèle dans ses entrailles des nouveautés intéressantes. Si l'architecture générale est toujours le moteur placé en porte-à-faux arrière, ce dernier est en revanche tout nouveau par sa conception. Il va permettre ainsi quelques années plus tard au " sorcier ", Amédé Gordini de réaliser un moteur sportif. Dans les années 63, on verra quelques Renault 8 quitter les ateliers du garage Gordini boulevard Victor Hugo dans Paris avec un toit surbaissé. GRANDE PREMIERE ! " La Renault 8 Gordini doit permettre à toute une clientèle d'enthousiastes et d'amateurs de conduite sportive de satisfaire leur passion sans pour cela devoir investir plus que le prix d'une voiture de grande série ". C'est avec cette phrase que débute le dossier de presse diffusé à l'automne 1964. Le message est clair et correspond à la tendance de l'époque. Passé la reconstruction du pays et le redémarrage de l'économie, nous sommes alors en pleine période de croissance, et tout le monde veut en profiter, y compris les amateurs peu fortunés d'automobiles sportives. C'est Amédé Gordini qui fut sollicité pour préparer la petite bombe de Billancourt. Reprenant le 4 cylindres de 956 cm3, déjà monté sur les Estafette et Caravelle, Amédé Gordini l'équipe d'un robuste vilebrequin à 5 paliers (le moteur des Renault 8 étant déjà doté d'origine des 5 paliers) qui doit lui permettre de supporter une augmentation notable de ses performances. La culasse a été redessinée et la cylindrée est portée à 1 108 cm3. Ce moteur est connu en interne chez Renault sous la dénomination R1134. Avec ses 77,5 ch DIN (donné pour 95 ch SAE à l'époque), ce bloc autorise des performances alors peu communes pour des véhicules de tourisme. Avec une vitesse maxi de 170 km/h en 1964, peu de berlines pouvaient alors rivaliser. La mythique DS19 plafonnait à 160 km/h et la cossue et traditionnelle Peugeot 404 peine à dépasser les 140 km/h ! UNE AUTO SPORTIVE. La Renault 8 Gordini 1100 est équipée d'une boîte mécanique à 4 rapports. Si cela est normal pour l'époque, les sportifs et journalistes d'alors vinrent à regretter l'absence de cinquième rapport, d'autant plus que la commande de boîte manque de précision et d'agrément. le " sorcier " du boulevard Victor a revu intégralement le châssis de la Renault 8 pour pouvoir passer la puissance au sol en toute quiétude, dès que le conducteur a assimilé le principe du tout-à-l'arrière. Les ressorts sont donc durcis et raccourcis, les demi-arbres de transmission arrière reçoivent deux amortisseurs et l'épaisseur des disques de freins est accrue. Enfin, non contente d'être efficace et performante, la Renault 8 Gordini 1100 offre une présentation unique et spécifique. Dans une livrée intégrale bleue, elle se pare de deux bandes blanches qui courent tout le long de la carrosserie et qui marquera les esprits, comme plus tard les capots noirs mats dans les années 70. L'autre grande force de la Renault 8 Gordini, est son prix de vente évidemment très inférieur à celui des GT d'alors, mais également inférieur à la Mini Cooper S et à la Ford Cortina Lotus. Le succès commercial des Renault 8 Gordini est porté par un engagement en compétition couronné de succès. Un mois après la présentation des Renault 8 Gordini, elles triomphent en rallies au Tour de Corse, puis récidivent en 1965 et 66, devant les Alfa Romeo GTA et autres Porsche 911. EVOLUTIONS POSITIVES…Devant la pression des passionnés, des sportifs et de la presse, la Régie fait évoluer sa star dans le bon sens. Ainsi en 1966 apparaît la Renault 8 Gordini 1300. Reconnaissable extérieurement à sa calandre 4 phares et ses jantes plus larges, son capot arrière bleu bardé des deux mythiques bandes blanches abrite un nouveau moteur. Après de nombreux tests et essais effectués par Amédé Gordini, ce 1255 cm3 qui développe 88 ch DIN (soit 110 ch SAE) permet d'accroître très sensiblement les performances des bombes bleues. Avec une boîte à cinq rapports le tableau général est parfait. La concurrence directe est inexistante et la Renault 8 Gordini se pose en réelle icône chez les sportifs. Moins de 32 secondes au kilomètre DA (c'est aussi bien qu'une Peugeot 205 GTI 1.6 105 ch !) et plus de 170 km/h malgré son physique d'armoire normande, la Renault 8 Gordini a conservé l'un de ses principaux atouts : son prix abordable pour (presque) tous. Si l'engagement en compétition continue, Renault va mettre sur pied une coupe monotype qui deviendra une pépinière de jeunes talents français. Initiative alors unique en France de la part d'un constructeur français, Renault lance donc la coupe Renault 8 Gordini en 1966. Epoque alors bénie et pittoresque, bon nombre de concurrents arrivaient par la route avec leur Renault 8 Gordini immatriculée, et courraient avec dans la course. On imagine quel désarroi pour ceux d'entre-eux qui connaissaient une sortie de route fatale à leur auto. Il ne faut pas oublier que la Renault 8 Gordini et la coupe du même nom, donnera des idées à un certain jeune talent : Michel Hommell. Il sera le fondateur du magazine Echappement et du groupe de presse portant son nom… UNE SUCCESSION DELICATE. En 1970, après très peu d'évolutions, si ce n'est des coloris différents avec toujours les deux bandes blanches, la Renault 8 termine sa carrière. Elle tourne la page de toute une époque tant dans le monde automobile que chez Renault. Les propulsions avec moteur arrière disparaissent progressivement du catalogue de la Régie et cet esprit " Salut les Copains " s'évanouit pour laisser la place à l'industrialisation. La Coupe Gordini, change elle aussi radicalement puisque le 28 septembre 1970, le drapeau à damier salut une dernière fois les Renault 8 Gordini maculées d'huile et bosses qui quittent la piste. Quelques mois plus tôt, les 18 et 19 juillet sur le Circuit Paul Ricard du Castellet, dans le cadre du jour G, la remplaçante de la Renault 8 Gordini, la Renault 12 Gordini, est dévoilée. Autre époque, autres techniques, la nouvelle venue est une traction avant avec moteur avant. Les aficionados de la Renault 8 Gordini crient au scandale, mais il faut bien se rendre à l'évidence. Après plus de 11 000 exemplaires produits, la Renault 8 Gordini a conservé une aura intacte. Rarement une auto sportive aura possédé et développé un capital sympathie aussi fort. Demandez donc à votre paternelle ou à votre grand-père s'il a connu la Renault 8 Gordini, et, à moins qu'il n'ait jamais été passionné par les voitures, il aura alors les yeux rêveurs et vous apprendra que le pédalier était déplacé vers la gauche par rapport au siège, et qu'avec la Renault 8 Major de ses parents il faisait comme si… :: AUJOURD'HUI… Le fait qu'une auto sportive ancienne soit adulée et devenue mythique présente au moins un avantage : sa cote relativement élevée lui permet d'être restaurée correctement sans occasionner de grosses pertes financières à la revente. Autre avantage, les pièces sont souvent refabriquées car la demande est forte et les spécialistes nombreux. Alors acheter une Renault 8 Gordini, histoire sans problème ? Non bien entendu car il faut éviter les pièges suivants avant de se précipiter : être certain d'acheter une vraie Gordini (se référer au numéros de châssis) et non une Renault 8 S modifiée, éviter les autos ayant subit les affres de la course, acheter une auto complète, car certains accessoires sont difficiles à trouver. Autre écueil à éviter, la corrosion. Comme bon nombre d'autos de cette époque, la corrosion peut faire des ravages et les travaux de réfection en carrosserie coûtent fort cher. Pour une Renault 8 Gordini 1100 en bon état d'origine il faut compter environ 9 000 € et pour une belle 1300 il fait espérer 10 à 12 000 €. Attention, la cote de ces belles bleues est telle, qu'elle ne cesse de monter. A acheter vite donc… CHRONOLOGIE 1962: Commercialisation de la Renault 8. Elle est destinée à remplacer la Dauphine. 1964 : En octobre, présentation de la Renault 8 Gordini 1100 de 95 ch SAE. 1965 : Des carburateurs Weber remplacent les Solex en première monte sur certaines Renault 8 Gordini. 1966 : Montée en régime avec le nouveau moteur 1300 cm3 pour la Renault 8 Gordini 1300. Elle est en outre dotée d'un équipement enrichi et son moteur développe 110 ch SAE et est adjoint d'une boîte mécanique à 5 rapports.En avril, démarrage de la célèbre Coupe Renault 8 Gordini. 1968 : Quelques détails d'équipements évoluent et désormais 4 coloris sont disponibles. 1970 : Fin de la production en juin des Renault 8 Gordini après 11 607 exemplaires. PRODUCTION 1964 : 1 001 ex. 1965 : 1 625 ex. 1966 : 1 602 ex. 1967 : 3 805 ex. 1968 : 884 ex. 1969 : 2 075 ex. 1970 : 615 ex. Total 1100 cm3 : 3 250 ex. Total 1300 cm3 : 8 981 ex. TOTAL : 11 607 ex.
  3. Comme leurs soeurs GTI, les Peugeot 205 CTI reprenaient toute la panoplie de la sportive des années 80 avec moquettes rouges et sièges baquets. L'intérieur connaîtra les même évolutions que celui des GTI. Les Peugeot 205 CTI ont été doté d'office des jantes 14 pouces des GTI 1.6 litres. La capote repliée était visible et l'arceau apporte une rigidité supplémentaire. La Peugeot 205 CTI hérite du même sex-appeal que les GTI avec les cheveux dans le vent en prime. Irrisistible, sauf sur la route en raison d'un train avant faiblard. Les Peugeot 205 CTI avaient l'inscription "Pininfarina" en lieu et place des inscriptions "GTI" et la cylindrée sur les ailes arrière. C'est en effet une collaboration avec le grand carrossier turinois qui a donné naissance à ce découvrable Peugeot. Très à la mode dans les années 80, les Peugeot 205 CTI ont connu une très forte décote et sont désormais très abordable. Le plus dur est d'en trouver une en bon état !... 119 600 FF (01/09/1991) 8 CV FISCAUX CARACTERISTIQUES TECHNIQUES 205 CTI 1.6i 115 / 1.9i 105 Moteur: 4 cyl. en ligne 8s, injection Bosch L-Jetronic Cylindrée (alésage x course): 1580 cm3 (83x73 mm) / 1905 cm3 (83x88 mm) Puissance (ch DIN à tr/mn): 115 à 6250 / 105 à 6000 Rapport ch DIN/litre : 72,78 / 55,11 Couple (Nm à tr/mn): 13,4 à 3000 / 14 à 3000 Transmission: Roues AV, BVM 5 Poids constructeur: 900 / 935 Kg PERFORMANCES Rapport poids/puissance (Kg/ch) : 7,82 / 8,90 Vitesse maxi (Km/H): 190 / 185 1000m D.A: 30"7 / 32"1 400m D.A.: 16"4 / 17" 0 à 100 Km/h : 9"5 / 10"6 PETIT CABRIO PETILLANT ! Fort de sa dynamique de gamme, Peugeot élargit son offre 205 avec un cabriolet doté d'un arceau. La Peugeot 205 GTI reçoit également sa version décapsulée qui va être baptisée " CTI ". Mais son train avant ordinaire et sa rigidité critiquable ne l'empêcheront pas de connaître un beau succès commercial… Dans les années 60 et 70, Peugeot proposait alors à ses clients une offre cabriolet. Même deux parfois lorsque les Peugeot 504, 204 et 304 étaient commercialisées en variantes cabriolet. Mais lorsque la Peugeot 504 cabriolet s'est éteinte en 1983, les amateurs du genre ne trouvaient plus leur bonheur dans le catalogue Peugeot. Seul le dérivé de Peugeot 104, la Talbot Samba avait comblé l'offre, mais sans jouer dans la même catégorie. En 1982, Peugeot sort son modèle qui doit l'aider à assainir ses comptes : la Peugeot 205. Un sacré numéro, car non seulement elle va redonner des couleurs aux comptables de Sochaux, mais elle va également poser les jalons du succès sur les marchés européens. Comme locomotives les différentes versions de Peugeot 205 GTI vont alimenter cette spirale vertueuse. Alors, Peugeot, toujours avec son vieux compagnon de route, Pininfarina, va étudier et commercialiser une variante cabriolet de sa gamme Peugeot 205. Même la GTI aura son toit " découpé ". PRESENTATION L'étude technique des Peugeot 205 cabriolets, dont la CTI a démarré en 1984. Les ingénieurs de Peugeot et de Pininfarina ont travaillé conjointement. Ils sont partis sur la base de la Peugeot 205 3 portes, dont le bloc avant et le plancher n'ont subit aucune modification. Ils ont cependant renforcé la caisse pour pallier à l'absence de pavillon, en particulier au niveau de l'ancrage des pieds avant, sous les sièges avant où la traverse est désormais caissonnée, et en avant du réservoir de carburant, où une tôle emboutie vient former, avec le plancher sur laquelle elle se trouve soudée. Les longerons extérieurs, de section renforcée, sont également caissonnés et l'assemblage pied avant/plancher/tablier a reçu un élément de liaison supplémentaire. Enfin un tube d'acier a été ajouté à chaque montant de pare-brise et un important arceau de sécurité améliore la résistance de la coque à la torsion, tout en apportant une protection non négligeable aux passagers, en cas de retournement intempestif et imprévu. L'habitacle reprend bien entendu tout l'univers des Peugeot 205 GTI avec volant sport, moquette rouge et présentation sportive. La capote montée est manuelle, mais son maniement est des plus simple. Sous le capot c'est le nouveau moteur 1580 cm3 de la Peugeot 205 GTI 1.6 115 ch (le 105 ch ne sera jamais monté sous le capot des Peugeot 205 CTI) qui est monté. Il est dans la même configuration que celui monté dans la berline GTI. Côté châssis, et surtout pour éviter d'imposer des efforts trop violents à la caisse lors des appuis prolongés, les ingénieurs ont retenu la solution de monter les trains roulant de la Peugeot 205 GT. Cela aura, on s'en doute une incidence directe sur la tenue de route qui aura bien des difficultés à passer les 115 ch au sol. EVOLUTIONS... Présentée le 6 mars 1986 la Peugeot 205 CTI 1.6 115 ch va connaître quelques évolutions au court de sa longue carrière. Dès le millésime 88, Peugeot modifie le dessin de la planche de bord pour répondre aux critiques adressé à ce sujet. Toutefois, si le dessin est nettement plus heureux et harmonieux, le plastique employé, ainsi que la qualité des ajustages ne vieilliront pas moins vite. Peu de changements jusqu'en 1990. La Peugeot 205 CTI hérite entre-temps d'une capote électrique montée en série. Au mondial de Paris 90, Peugeot dévoile de nouveaux blocs optiques arrière qui reprennent le dessin de ceux des Peugeot 405. Toutes les Peugeot 205 héritent de clignotants avant blancs. En 1992, avec l'obligation de monter des pots catalytiques sur tous les moteurs essence pour le millésime 93, Peugeot monte sous le capot de ses 205 CTI le moteur XU 1,9 litres mais dégonflé à 105 ch. C'est le même en réalité qui est monté sur la Peugeot 205 Gentry. Dans la foulée, les moquettes virent du rouge au gris et se font plus discrètes. En 1994, les Peugeot 205 CTI quittent la scène, dans le même anonymat que sa mythique sœur : la Peugeot 205 GTI. SUR LA ROUTE... Bien que dotées du même châssis, les deux Peugeot 205 CTI de génération différentes équipées soit du 1,6 litres de 115 ch, soit du 1,9 litres de 105 ch offrent des physionomies opposées sur la route. Dans les deux cas, le châssis, peu rigide, montre vite ses limites en conduite sportive. Oubliez donc toutes vos habitudes de conduite dans les virages serrés et les grandes courbes que vous aviez pu développer au volant de votre Peugeot 205 GTI. De même le train avant repris de la Peugeot 205 CT, avoue ses limites pour faire passer au sol la puissance des bouillantes mécaniques de Sochaux. Alors puisque la conduite coulée et rapide est plus le domaine de prédilection que la conduite sportive et virile, la Peugeot 205 CTI 1.9 prend nettement l'avantage en matière d'agrément en raison du couple supérieur et du moteur moins pointu que le 1.6 115 ch. ACHETER UNE PEUGEOT 205 CTI AUJOURD'HUI... Pour ceux qui souhaiteraient acquérir une Peugeot 205 CTI, la tâche est délicate. Si le nombre de Peugeot 205 CTI à vendre dans les petites annonces est conséquent, la qualité n'est pas toujours présente. Ainsi, si l'on retire de l'offre présente, les modèles qui ont été massacrés par du tuning sauvage et de mauvais goût (des jantes alu de 16 pouces maximum, d'accord, mais les kits carrosserie complet rose fuchsia ou pêche…), ceux dont l'historique est flou et l'entretien quasi nul, et ceux dont les kilométrages sont diluviens, il vous faudra scruter plusieurs semaines durant l'oiseau rare. Comptez à partir de 2 500 euros pour un modèle potable et près de 4 000 euros pour un très beau modèle. La Peugeot 205 CTI 1.6 et 1.9 est réputée fiable. Son moteur est effectivement plus que robuste et encaisse avec bienveillance les conduites viriles. Le cap des 150 000 km doit être atteint sans trop de craintes même s'il faut composer avec un ralenti chaotique chronique et des silent-blocs qui fatiguent parfois. Pensez à remplacer la distribution complète (courroie + galets) tous les 60 à 80 000 km suivant votre conduite. Solide aussi, la transmission qui se révèle particulièrement rapide et précise. A surveiller, les éventuelles fuites de freins et l'état des amortisseurs souvent fatigués. De même, essayez d'observer attentivement si l'auto n'a pas subit de passage au marbre (chose hélas courante sur une Peugeot 205 CTI) en contrôlant l'état des bas de caisse : s'il y a des traces de griffures (la marque des pinces du marbre) arrêtez toute discussion ! Les plus gros problèmes concernent essentiellement la qualité des matériaux et de leur assemblage dans l'habitacle. La capote est de piètre qualité, et son remplacement ou sa réfection son coûteux. Les bruits parasites sont monnaie courante. Favorisez les versions récentes dont la qualité de l'intérieur a progressé, dont le moteur 1,9 litres de 105 ch est plus agréable à l'usage et dont l'équipement a été enrichi. Mais vous aurez du mal à limiter l'avachissement des bords des sièges. Enfin, n'oubliez pas de contrôler scrupuleusement les papiers du véhicule (attention aux véhicules volés !) et au kilométrage réel de l'auto convoité. Si tout est bon, alors vous avez tiré le sacré numéro… :: CONCLUSION Véritablement ancrée dans le sillage de la mythique Peugeot 205 GTI, la Peugeot 205 CTI n'affiche pourtant pas les qualités qui avaient fait la légende de la Peugeot 205 GTI : homogène et caractère sportif. Pourtant, rouler cheveux au vent, avec cet esprit années 80, le tout pour une somme modique, donne aujourd'hui encore tout l'attrait des Peugeot 205 CTI…
  4. desolé les photos sont a la fin Dans sa somptueuse finition Baccara, la grande Renault offre de série quasiment tout ce dont on puisse rêver, à l'époque dans une automobile avec un confort princier. On greffe ainsi à notre bon vieux PRV deux petits turbos KKK soufflant pas trop fort, 0,5 bar, et deux échangeurs thermiques air/air, le but étant d'obtenir un agrément d'utilisation proche de celui d'une grosse cylindrée atmosphérique en éliminant le temps de réponse et le creux à bas régime. Une large sortie d'échappement ovale qui laisse échapper la sonorité feutrée du V6 double-turbo. CARACTERISTIQUES TECHNIQUES RENAULT SAFRANE Biturbo MOTEUR Type: V6 à 90°, 12 soupapes Position: transversal AV Alimentation: Injection électronique + 2 turbos KKK (K04) à 0,55 bar + échangeur air/air Cylindrée (cm3): 2 963 Alésage x course (mm): 93 x 72,7 Puissance maxi (ch à tr/mn): 268 à 5 500 Puissance spécifique (ch/L): 90,4 Couple maxi (Nm à tr/mn): 365 à 2 500 Couple spécifique (Nm/L): 123,2 TRANSMISSION 4x4 Boîte de vitesses (rapports): 5 manuelle POIDS Données constructeur (kg): 1 770 Rapport poids/puissance (kg/ch): 6,6 ROUES Freins Av-Ar (ø mm): Disques ventilés (320-265) Pneus Av-Ar: 225/45 ZR 17 PERFORMANCES Vitesse maxi (km/h): 245 400m DA : 15" 1 000 m DA: 27"7 0 à 100 km/h: 7"2 CONSOMMATION Moyenne (L/100 Km): 13 Dans l'image de nombreux automobilistes, une voiture française est avant tout une voiture populaire, bon marché, mal montée et peu puissante. Alors, quand l'industrie automobile française tente d'investir le haut de gamme et d'élever son image, cela donne la Renault Safrane Biturbo. Une berline bourgeoise et puissante qui se prend sans complexe à rêver d'aller tutoyer l'élite germanique... Les ambitions de Renault en Allemagne sont nées avec l'avènement de la "qualité", une notion alors très abstraite pour notre bonne vieille ex-régie nationale, jusqu'à la sortie de la Clio et plus encore, de la R19 au début des années 90. Le succès du modèle, et notamment de la Renault 19 16S outre-Rhin, laissa penser que la marque au losange pourrait en finir avec le passé et développer son image dans le haut de gamme, en évitant les erreurs commises avec la 25. Berline au style fade et affligée de moteurs anémiques, la Safrane (nom de code x54) a toutefois bien du mal à s'attirer les faveurs des amateurs de grosses mécaniques allemandes, malgré une qualité de fabrication en très net progrès. Le décalage entre la production et les victoires en F1 de Renault Sport n'en est que plus flagrant. C'est alors que le projet d'une version puissante et luxueuse va faire parler de lui, la Safrane Biturbo. Comme toutes les grandes divas, elle aura su se faire attendre un bon moment. Présentée lors du salon de Genève en mars 1992, réputé pour son retentissement médiatique sur le marché allemand, ce n'est qu'en novembre 1993 qu'a lieu la présentation officielle à la presse, la commercialisation intervenant au début de l'année 1994. Son ambition est, ni plus ni moins, que de faire jeu égal avec la fine fleur des berlines européennes comme l'Audi 100 S4, la Mercedes E420 ou la Bmw 540i. DESIGN Alors à la tête de la Direction de la Qualité, l'intransigeant Pierre Jocou préféra donc reporter à plusieurs reprises le lancement de la Safrane Biturbo, considérant que celle qui allait devenir le vaisseau amiral de Renault se devait d'offrir une qualité de fabrication irréprochable. En raison d'une production à cadence très réduite, la Safrane Biturbo ne pouvait être assemblée classiquement "à la chaîne". Renault s'était donc attaché les services de deux préparateurs allemands, réputés dans le monde du tuning : Hartge et Irmscher. Si le premier, bien connu pour ses préparations sur BMW, devait se charger de la mécanique, c'est au second que revenait déjà le soin du montage des Safrane V6 Baccara et c'est donc tout naturellement qu'il se vit confier l'assemblage de la Biturbo. Tout commençait dans l'usine Renault de Sandouville où étaient prélevées, en bout des chaînes de montage, des Safrane V6 RXE Quadra. Elles étaient alors envoyées en Allemagne chez Irmscher qui déposait le moteur puis modifiait la sellerie intérieure pour les versions Baccara, effectuait le montage des éléments de carrosserie, les modifications de châssis, puis remontait les moteurs transformés. Les voitures une fois terminées étaient enfin dispatchées dans les différents centres de livraison européens. Extérieurement, la Renault Safrane Biturbo n'est pas du genre tape à l'oeil. En finition RXE, seulement, le petit bagde "Biturbo" incrusté dans les baguettes latérales trahit toutefois la présence d'une mécanique peu commune dans la production française. Conforme à l'école allemande du tuning, c'est donc par des détails élégants et discrets que l'on distingue cette petite série limitée, d'une production de masse sans saveur. Pour commencer, les grosses jantes de 17" à 5 doubles branches vous attrapent le regard, qui se dirige rapidement sur l'impressionnant bouclier avant abritant les deux échangeurs air/air. Pour la face arrière, une large sortie d'échappement ovale au bas d'un spoiler spécifique et un petit aileron posé sur le bout du hayon terminent la signature de cette Safrane d'exception. La discrétion de ce kit carrosserie a aussi le mérite de ne pas trop pénaliser le Cx, mesuré à 0,31. Côté équipement et finition intérieure, pas de changement par rapport aux versions dont elle est issue, si ce n'est un tachymètre généreusement gradué jusqu'à 280 km/h ! Dans sa somptueuse finition Baccara, la grande Renault offre de série quasiment tout ce dont on puisse rêver, à l'époque, dans une automobile. Intérieur cuir de très belle qualité et bois verni, bien sûr, mais aussi dégivrage rapide du pare-brise, antivol, chaîne HiFi CD avec commandes au volant, téléphone mains-libres, sièges électriques chauffants et à l'ergonomie adaptative par le biais de 6 coussins gonflables, housse à vêtements dans le coffre sous la plage arrière, etc. Bref, il n'y a guère que l'airbag passager qui pouvait constituer au départ une lacune sur le marché allemand, très sensible à la sécurité. Cela sera corrigé sur le 2ème millesime avec l'ajout d'une ceinture ar centrale 3 points. En revanche, le volant et sièges AR électrique disparaissent, le téléphone mains libres et le toit ouvrant électrique devenant les seules options sur la Baccara ! MOTEUR Sous le capot, sans V8 ni V12 dans sa palette de moteurs, Renault n'a pas vraiment d'autre choix que de ressortir LE sempiternel, LE seul et unique V6 français : LE fameux PRV dont la noblesse et le tempérament mécanique n'ont jamais vraiment fait rêver les amateurs du genre. Toutefois, comme l'avaient démontré Venturi et Alpine, et même Renault sur sa R25 V6 turbo, le turbocompresseur, cette belle invention nationale, permet de transformer n'importe quel cheval de traie en étalon sauvage ! Et Renault s'est fait fort d'une certaine expérience dans le domaine de la suralimentation par turbocompresseur, notamment en F1 et en rallye, mais aussi dans sa production depuis la Renault 18 turbo, bien que les allemands aient été les premiers à l'utiliser en série (Bmw 2002 Turbo, Porsche 930). Dernière évolution en date, le V6 de l'Alpine A610 développé chez Hartge, se présente comme une base toute trouvée mais n'offre malgré tout "que" 250 ch et son caractère est jugé trop brutal. C'est alors que, compte tenu du cahier des charges, le préparateur étudie une double suralimentation, technique introduite en 1985 sur la mémorable Porsche 959. On greffe ainsi à notre bon vieux PRV deux petits turbos KKK soufflant pas trop fort, 0,5 bar, et deux échangeurs thermiques air/air, le but étant d'obtenir un agrément d'utilisation proche de celui d'une grosse cylindrée atmosphérique en éliminant le temps de réponse et le creux à bas régime. La brutalité du V6 turbo de la R25 n'était d'ailleurs pas en adéquation avec son confort pullman. De toute façon, les ingénieurs allemands sont vite bridés dans leur travail et doivent se résigner à ne pas entreprendre une folle course aux chevaux, à cause notamment de la boîte manuelle 5 rapports peu agréable et de la transmission intégrale Quadra qui malgré les renforts font preuve d'une évidente fragilité, affectant malheureusement les premières séries. Le potentiel du moteur de la Safrane est donc volontairement limité à 268 ch à 5 500 tr/mn et 37 Mkg de couple à 2000 tr/mn, dont 97% sont disponible de 2300 à 5000 tr/mn ! Avec une telle cavalerie, la lourde (1800 kg à vide) berline française peut enfin espérer rivaliser avec le fleuron de l'industrie allemande de sa catégorie. Mais malgré tout, les chronométrages font preuve d'une certaine nonchalance, le 1000 m DA est abattu en 27"7 et passé les 200 km/h, les montées en régime se font moins vives. Pour satisfaire aux bonnes moeurs et coutumes locales de son marché de convoitise, la Safrane Biturbo se prémunit d'une vitesse autolimitée à 250 km/h. Seulement, on peut penser que la bride mécanique intervient sur l'autobahn un peu avant la bride électronique... CHASSIS Véritablement soudée au bitume par ses quatre roues motrices, la Safrane offre une tenue de route impériale, certes moins sportive qu'attendu, mais autrement plus efficace et rassurante que celle de ses concurrentes, Audi 100 Quattro exceptée. On a beau dire, on a beau faire, la transmission intégrale permanente procure au conducteur une tranquillité absolue, quel que soit l'état du revêtement ou les conditions météorologiques. D'autant plus que la Safrane Biturbo possède un autre atout dans son jeu : une suspension pneumatique pilotée électroniquement signée SACHS-BOGE, modifiant selon 3 modes la fermeté des amortisseurs et la hauteur de caisse à l'image d'une Citroën Xm hydractive. La direction à assistance variable offre une véritable facilité de prise en main, à défaut d'un feeling extraordinaire, mais qu'importe. Nous ne sommes pas là à bord d'une GTI ! Le freinage composé de 4 disques ventilés, de plus grand diamètre à l'avant (320 mm contre 265 à l'arrière), résiste plutôt bien à l'épreuve des kilos et l'ABS Bosch n'intervient pas trop souvent grâce à l'excellente adhérence des 4 roues, chaussées en 225/45 ZR 17. Voyager à bord de la Renault Safrane Biturbo, et plus encore en finition Baccara, procure un bien être phénoménal et une véritable sérénité, cette ambiance "zen" et plutôt cosy demeure parfaitement d'actualité. ACHETER UNE RENAULT SAFRANE Biturbo Aujourd'hui disponible pour moins de 20 000 euros, la grande française n'est pas très facile à dénicher. Car malgré son niveau général conforme aux attentes, la grande Renault n'a rencontré qu'un succès d'estime. Il faut dire qu'à plus de 430 000 FF en 1995, la clientèle habituée aux concessions allemandes ne se précipitait pas si facilement dans des show-rooms peuplés de petites Clio et de R19... Produite du 01/10/93 au 22/09/96, on en compte environ 400 en France et les rares modèles vendus ayant souvent été la propriété de gros rouleurs, ils sont parfois relativement fatiguées, pas tant au niveau moteur que du reste. Il faut alors se mettre en chasse du retraité aisé, qui avait alors craqué par fierté patriotique sur le fleuron de l'automobile française et qui n'a pas trop usé cette véritable pièce de collection. Pour ce qui est de la fiabilité, il ne faut pas non plus craindre exagérément les forts kilométrage, mais acheter en connaissance de cause et avec un carnet d'entretien suivi. Les points noirs connus du modèles étant principalement : une transmission et des amortisseurs pilotés un peu trop fragiles et disponibles uniquement sur commande à un prix ahurissant (env. 700 euros l'amortisseur !). A noter que quelques professionnels peuvent proposer un renforcement de la transmission mais cela reste assez cher. En dehors de cela, freins et embrayage affichent évidemment une usure plus rapide et l'électronique peut vous jouer quelques tours, mais ce n'est pas mieux sur les voitures actuelles... Bref, la grande Renault fait payer la rareté et l'exclusivité de sa mécanique et de certaines pièces par un budget d'entretien qui n'a pas vraiment d'équivalent chez le constructeur au losange. Difficile également de trouver une concession ou un garage ayant les connaissances nécessaires et l'expérience de ces voitures. Parmi les bonnes surprises, on appréciera la grande fiabilité du V6 Biturbo, on en attendait pas moins de notre fidèle PRV dont la rusticité n'a toujours d'égal que la longévité. Plutôt glouton dans les autres modèles de la marque, il surprend ici par une consommation presque raisonnable compte tenu de la puissance délivrée et du poids de ce vaisseau amiral. Comptez environ 10 à 17 L/100 km selon le type de conduite. :: CONCLUSION Malgré les quelques griefs que l'ont peut émettre à l'encontre de sa mécanique, la Renault Safrane restera dans l'histoire comme la première à avoir "essayé". Véhicule d'image, elle a tenté d'entrer en concurrence avec la référence mondiale en matière de grosses berline et initié ce qui allait devenir une mission prioritaire et une longue quête pour Renault, la reconquête de son image et du haut de gamme. Et en dehors de ces considérations marketing, la Safrane Biturbo demeure une formidable machine à voyager et une valeur sûre en collection pour les années à venir. A bichonner soigneusement...
  5. Une image qui aur afait beaucoup de tort à la Renault 12 Gordini : le grand saut. Mais la comparer à la Renault 8 Gordini était une erreur... Par rapport à une renault 12 standard, on voit bien les gènes sportifs de la version Gordini qui est une vraie sportive et pas un simple coup de marketing. L'habitacle est traité sport et est de nos jours délicieusement kitsch. Nous on adore, surtout la batterie de cadrans et le grand volant Quillery tulipé. En 1965 un premier prototype est réalisé. Il n'est pas encore équipé de monogrammes "Renault 12 Gordini" sur l'aile avant droite. Dès le millésime 1972, la Renault 12 Gordini s'embourgeoise avec en option les sièges de la Renault 12 TS et des pare-chocs. C'est par deux caburateurs Weber double corps que le moteur est gavé en essence. Puissance et son sont au RDV. Des documents d'époque insistant sur la vocation sportive de la Renault 12 Gordini. CARACTERISTIQUES TECHNIQUES RENAULT 12 GORDINI MOTEUR Type: 4 cylindres en ligne, 8 soupapes arbre à cames latéral Position: Longitudinal AV Alimentation: 2 carbus horizontaux double corps Weber 45 DCOE. Cylindrée en cm3: 1 565 Alésage x course : 77 x 84 Puissance ch SAE à tr/mn: 125 à 6 250 (113 ch DIN). Puissance au litre en ch SAE : 79,87 Couple maxi en Mkg à tr/mn: 15 à 4 500 TRANSMISSION AV Boîte de vitesses (rapports): 5 manuelle. POIDS Données constructeur en kg: 980. Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 7,84 ROUES Freins : Disques ventilés sur les roues AV et disques AR. Pneus : AV et AR 155 HR 13 PERFORMANCES Vitesse maxi en km/h: 185 400 m DA en secondes: 17,8 1 000 m DA en secondes: 32,8 0 à 100 km/h : 9,5 0 à 200 km/h : ND Consommation moyenne : 15 L/100 km. Si à priori la Renault 12 peu faire sourire aujourd'hui, il ne faut pas oublier qu'elle fut un modèle phare de la Régie Renault. Elle appartient à ces modèles, qui, après la Renault 4, ont imposé avec la Renault 16 la traction avant chez Renault. Alors pour son modèle de sport, la Renault 12 Gordini, ce type de propulsion sera évidemment conservé. A tort ? Pas si sûr, car aujourd'hui, hormis quelques allemandes, toutes les berlines sportives sont passées au roues avant... Inutile de reprendre pour l'énième fois l'historique de la Renault 8 Gordini. Il convient juste de rappeler pour les jeunes néophytes que la Renault 8 Gordini, élevée au rang de mythe des automobiles sportives, est une sorte de point de départ des GTI contemporaines, avec des arguments techniques de l'époque : propulsion, moteur en position central arrière… Son comportement routier très particulier (très survireur en fait) et sa présentation sportive ont vite fait de lui forger une légende initialement acquise sur les circuits et pistes de l'Europe entière. La Coupe Gordini, est également un des facteurs déterminants du succès de la Renault 8 Gordini. Alors qu'il n'existait presque aucune structure pour les jeunes amateurs de compétition automobile, Renault et Elf organisent une formule monotype avec des véhicules de série. De nombreux champions en herbe vont être propulsés par la suite dans de nombreuses disciplines avec certains succès (René Arnoux, Jean-Pierre Jabouille,…). La Renault 8 Gordini et la Coupe Gordini sont indissociables. Assurément, succéder à une telle auto au charisme si imposant n'est pas chose facile, surtout lorsque la remplaçante doit être intégrée dans la politique produit de Renault. La Renault 12 Gordini sera donc présentée à l'été 1970 sur le circuit du Castellet à l'occasion du Jour G. Renault organise une vraie fête et a même des invités de marque comme Amédée Gordini en personne ! Un quart des Renault 8 Gordini ont fait le déplacement. Mais à la lecture de la fiche technique de la nouvelle venue, les aficionados de la Renault 8 Gordini et ses glissades sans fin, feront la moue et bouderont injustement cette Renault 12 Gordini qui a passé tout à l'avant... DESIGN Avec sa gamme Renault 12, le constructeur de Billancourt passe au tout à l'avant. Ce n'est certes pas une nouveauté pour la Régie, qui avait déjà passé à la traction avant sur ses Renault 4, 6 et 16. Mais la Renault 12 vient remplacer la Renault 8 dont la conception était la continuité de la Renault 4 CV avec son architecture tout à l'arrière. Plus grande, plus spacieuse, plus confortable et surtout plus accessible en conduite, la Renault 12 est une berline visionnaire. Après elle, tous les modèles Renault qui se sont succédés auront la même architecture (18, 21, Laguna I & II). C'est donc une structure monocoque sur laquelle vient se greffer le moteur et la boîte à l'avant. La Renault 12 opte pour une carrosserie trois volumes avec une malle arrière classique. Sa ligne est très dynamique et bien dans le ton des années 70. Son pavillon relevé sur la partie arrière évoque en effet la vitesse, et de larges surfaces vitrées permettent un bon champ de vision. Sur la 12 Gordini, la présentation est spécifique. Le patrimoine génétique est donc conservé avec 11 coloris disponibles (dont le bleu 418) et les fameuses bandes blanches, signature des préparations d'Amédée Gordini sur les Renault. Pour faire plus sport, et alléger la caisse les pare-chocs ont été supprimés et des longues portées additionnelles ont été montées. A l'intérieur, le traitement de l'habitacle est également traité sport et allégé. Pour les 126 premiers exemplaires qui sont réservés aux concurrents de la Coupe, des sièges basiques de Renault 12 L seront montés et les contre-portes sont très dépouillés (pas d'accoudoirs). Les Renault 12 Gordini " normales " étaient dotées des sièges des Renault 12 TL et TS. Sous les yeux du conducteur, un tableau de bord digne des Renault des seventies (plastique et rembourrages en skaï) avec une belle batterie de cadrans. Le volant est à trois branches tulipé dans le plus pur esprit compétition. MOTEUR Pour motoriser sa nouvelle Gordini, la Régie Renault va utiliser le bloc 807-20 issu de la grande série : le 1,6 litres de la Renault 16 TS. Ce moteur sera d'ailleurs monté avec des caractéristiques diverses dans différentes autos sportives (15, 16, 17, Alpine A110, Lotus Europe). Ce moteur quatre cylindres en ligne possède un bloc et culasse en alu et les soupapes en V sont actionnées par un simple arbre à cames latéral. Malgré cela, ce 1,6 litres profite d'une culasse hémisphérique particulièrement bien dessinée qui permet un excellent remplissage. Animé par ses deux carburateurs horizontaux Weber double corps 45 DCOE, il développe 113 ch DIN (soit 125 ch SAE) à 6 250 tr/mn et 14,3 mkg de couple à 4 500 tr/mn. Il délivre une sonorité très forte en partie grâce à ses carburateurs. Il rappelle ainsi le son de certaines Alpine A110. Mélodieux, performant et volontaire, le seul reproche que l'on peut adresser à ce moteur est sa consommation qui est élevée. Comptez 10 à 15 litres/100 km en conduite tranquille et plus de 20 litres en conduite sportive ! Il est à noter que dès le mois d'octobre 1970, Renault commercialisera via son réseau un kit de modification pour donner plus de puissance à la Renault 12 Gordini. Baptisé moteur 807 G, ce kit consistait aux modifications suivantes : pistons, segments, bielles, chemise, arbre à cames, ressorts de soupapes, bougies et gicleurs. Les trompettes remplacent le filtre à air et le cache-culbuteurs est différent. L'alésage est légèrement augmenté. La cylindrée passe donc à 1 596 cm3. Le régime maximum de ce moteur passait à 7 200 tr/mn et sa puissance et son couple s'affichaient respectivement à 160 ch SAE et 17 mkg. Pour manier ce quatre cylindres, c'est une boîte de vitesses à 5 rapports qui est monté de série. La commande de boîte, imprécise, sera d'ailleurs modifiée pour le dernier millésime. CHASSIS L'architecture de la Renault 12 Gordini fait un virage à 180° par rapport à sa devancière. Non content de passer la puissance aux roues avant, le moteur qui a migré lui aussi à l'avant se retrouve en… porte-à-faux avant ! Lorsque l'on connaissait les faibles qualités du train avant de la berline Renault 12 " standard ", on pouvait alors craindre le passage de puissances nettement plus élevées sur les roues avant. Pour le train avant, les hommes de Renault ont donc monté des roues indépendantes par ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques télescopiques assurant une flexibilité à l'essieu de 33%. Le train avant comporte une barre antiroulis de 24 mm de diamètre. L'arrière consiste en un axe tiré par un triangle supérieur et deux bras inférieurs, suspendus par des combinés ressorts/amortisseurs assurant une flexibilité à l'essieu de 30%. Là aussi, une barre antiroulis de 24,5 mm de diamètre est installée. La caisse repose sur des jantes en tôle, en acier embouti, de 13 pouces de diamètre chaussées en 155. Pour ralentir la bête, quatre freins à disque ont été installés, dont les deux avant sont ventilés. Alors ? Sur circuit est-ce suffisant. Si on oublie tous ses (mauvais ?) réflexes acquis avec les propulsions, la Renault 12 Gordini se montre étonnante de facilité et d'efficacité. Certes, en bonne traction avant, elle sous-vire allègrement. Pour le combattre, rien de plus simple : en entrée de virage, lever le pied pour faire partir l'arrière puis ré-accélérer et doser pour la contrôler. Mais pour en arriver là, il faut passer très vite ! Pilotes chevronnés requis… Comme quoi, même une traction peut être sportive et efficace. La Renault 12 Gordini l'a prouvé. Depuis, de nombreux constructeurs ont opté pour la même démarche avec succès. On imagine mal de nos jours remettre en cause la traction avant de la Peugeot 205 GTI !… EVOLUTIONS…Après avoir livré les 126 premières Renault 12 Gordini dépouillées pour les participants de la Coupe portant son nom dès 1970, la Renault 12 Gordini ne va pas connaître de changements majeurs jusqu'en 1972. Dès ce millésime, un ventilateur électrique débrayable est monté pour optimiser le refroidissement moteur. Une prise d'admission fait son apparition sur le capot moteur avec tubulure induisant une surpression. La capacité d'huile est accrue. Enfin, le nuancier des teintes est réduit à 4 coloris : bleu France 418, blanc 355, rouge 733 et jaune 386. Le millésime suivant, Renault poursuit les améliorations de son modèle sportif en installant le radiateur d'huile derrière le radiateur d'eau. Les portières héritent de nouvelles poignées avec la serrure intégrée dans le bouton poussoir. Les répétiteurs de clignotants latéraux sont supprimés. Dans l'optique d'un meilleur confort offert par la Renault 12 Gordini, une option est désormais au catalogue : l'intérieur de la Renault 12 TS avec sièges " intégraux " et pare-chocs. En outre, la caisse reçoit à l'arrière des points d'ancrage pour ceintures de sécurité arrière de série. Pour son dernier millésime, la Renault 12 Gordini reprend la présentation du prototype de 1965 avec la suppression de son monogramme " Renault 12 Gordini " sur l'aile avant droite. Les ceintures de sécurité à l'avant à enrouleur et les sièges intégraux sont montés de série. La commande de boîte, sujette à quelques critiques sur sa précision, est modifiée tandis qu'un échappement souple est monté entre le collecteur et le pot de détente. En juillet 1974, la production de la Renault 12 Gordini est arrêtée après 5 188 exemplaires produits. Le modèle sera commercialisée jusqu'en octobre, seuls 271 exemplaires millésime 1974 seront vendus. C'est la dernière vraie Gordini qui s'éteint ainsi sans avoir jamais pu remplacer la Renault 8 Gordini dans le cœur des fans. C'est que justement, la plus grosse erreur a été de vouloir remplacer la 8 par la 12. La Renault 12 Gordini n'est pas une sportive au rabais, ou un simple coup marketing comme pouvaient l'être par la suite la Renault 17 Gordini, ou les Gordini en Angleterre. La Renault 12 Gordini commence à être enfin prise au sérieux dans le milieu de la voiture ancienne, et son cercle d'admirateurs ne cesse de croître… ACHETER UNE RENAULT 12 GORDINI Il n'est pas évident de trouver une Renault 12 Gordini, car sur les 5 188 exemplaires produits, beaucoup ont rendu leur dernier soupir en compétition, tandis qu'une autre partie ne s'est pas remise du passage dans sa période de disgrâce. Dans les années 80, beaucoup ont été peu entretenues et furent laissées à l'abandon. Lorsque des modèles propres et sains se présentent, il ne faut donc pas espérer en trouver en dessous de 5 000 euros. Lorsque vous en cherchez une, il convient de contrôler différents points avant de signer le chèque. La corrosion doit donc être scrupuleusement détectée avant tout achat. Les zones les plus sensibles sont celles habituelles : coffre, bas de caisse, bas d'ailes, bas de portes, arches de roues… Détecter également toute trace de passage au marbre ou de " choucroutage ", car bon nombre de Renault 12 Gordini ont tapé. Sous le capot, il convient de s'assurer que c'est bien un moteur de Renault 12 Gordini qui s'y trouve. Le moteur 807-20 a en effet été monté dans d'autres modèles, mais avec des caractéristiques et des performances différentes (carbus plus petits…). Les culbuteurs doivent être réglés tous les 50 000 km, tandis qu'une vidange moteur doit intervenir tous les 3 à 5 000 km (4,3 litres d'huile de synthèse). La consommation d'essence est importante, et il convient de surveiller régulièrement les niveaux, car il n'est pas rare de constater une consommation d'huile. Le calage de l'avance à l'allumage doit être effectué au moins une fois par an, tandis que le réglage des carburateurs (qui n'apprécient guère les parcours urbains) est une affaire de spécialiste. Les trains roulants ne doivent pas avoir subit de mauvais traitement. Les Renault 12 Gordini doivent présenter une tenue de route saine et sous-vireuse. Si ce n'est pas le cas, contrôler le train avant et les pneus. Certains en effet n'hésitent pas à modifier les réglages du train avant ou changer la pression des pneus pour atténuer le sous-virage. Il conviendra de surveiller que tous les accessoires sont bien présents dans l'habitacle et que rien ne manque. Ils sont aujourd'hui difficiles à trouver. Le grand volant Quillery d'origine notamment a parfois été remplacé par un modèle plus petit. Globalement, même avec une petite restauration à la clé, la Renault 12 Gordini est une auto raisonnable financièrement. Elle ne demande que quelques égards pour son entretien, afin d'être toujours la fidèle compagne des amateurs de conduite sportive. Et bien qu'aujourd'hui encore, la Renault 8 Gordini lui fasse un peu d'ombre, les changements de générations de collectionneurs et le retour à la mode des seventies, pourrait bien redonner un second souffle à la bombe de Billancourt. Dépêchez-vous, car avec le peu d'exemplaires restant en état, il n'y en aura pas pour tout le monde!…
  6. oui j'ai cru voir par contre quand vous partier j'ai vu kykas passer sur la pocket casque sur la tete et sac a dos. vous l'avez fait rentrer en pocket jusqu'a chez lui
  7. pas de bol alors pour cette journée vous avez quand meme vu de belles voitures et sur la piste ?
  8. se mois ci sa sera pareil en spectateur
  9. lol , je sais pas ce qui c passé sur mon post, j'attire les mouches ou quoi?
  10. :tagada: c est gentil de penser à moi Sabine.....mais ce n est pas moi qui décide !!!....Manisfestez vous.....vous fiers Miniacs du 82 :fete: Moi cela ne me gêne pas d etre là de bonne heure .....mais l'AM est déjà réservée....et on change pas les habitudes d un vieux ....non mais :dork:
  11. chiant ??? ta pas de mot plus puissant pr décrire tt ce bordel !!!!! enfin c'est une bonne chose que Sparco ait trouver une solution.
  12. hello !! comme l annee derniere, j aurais ma (jeune) cop !! elle a ete au top, alors je lui refait confiance cette annee. :rallye: :rallye:
  13. Dadou09

    un peu de bricolage

    [quote="snyper87"] il a dit quoi la?????????
  14. j'en connais une a vendre a 140roros,ca t'interesse?
  15. c'est pas qu'elle sont bridées c'est juste que Fiat et tout autre constructeur ne pousse pas les moteur a fond pour gardé une certaine fiabilité
  16. Dadou09

    Chez nous ?

    Tu crois que c'est accepté dans le réglement, d'avoir un vilo dans la main gauche pour faire contre-poids pendant qu'on lance avec la droite ?
  17. Tout est dans le titre.Quand j'ai le tps, je file un coup de main a mon pote qui refait son Combi. Bocoup de taff en prévision. Voici le aff effectuer en 3semaines, mais en travaillant 3jours maxi par semaines. (le club de la Neuville n'ouvre pas le w-e et pas toute la journée, donc difficile d'avancer...) A la base: Au fur et à mesure: La suite des photos dés kels sont en lignes. Reste plus que les portes avant et la moitié du flanc droit a poncer. le reste est à l'apret et jusqu'a la tole au niveau des bas de flancs, ds le but de voire ce qu'il faudra découper comme tole afin de ressouder les parties tp abimer.[/img] Le moteur restera en 1600cc double admi. Pas de prépa en vue vu qu'il y a une Cox en plus qui attend lde retrouver son moteur préparé à 90ch. (si qqun est chaud pour monter un turbo de GTT dessus, ya moyen, on en a un, mais on ne sait pas comment faire.)
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