Grönholm, trois dixièmes pour un succès
Nouvelle-Zélande : Arrivée - Le bilan
Le duel qui oppose Marcus Grönholm à Sébastien Loeb depuis le début de la saison aura atteint une rare intensité en Nouvelle-Zélande. Les deux hommes se sont battus trois jours durant à coup de dixièmes de secondes et la décision s'est faite sur les tous derniers kilomètres. Pour trois dixièmes de secondes, l'écart le plus infime jamais enregistré pour l'accession à la plus haute marche du podium, Marcus Grönholm remporte cette 38ème édition du Rallye du Nouvelle-Zélande.
Sébastien Loeb termine à la deuxième place, le podium est complété par le second pilote Ford, Mikko Hirvonen. Grönholm conforte son avance au championnat pilote et compte ce soir dix points d'avance sur Loeb. Côté constructeurs, la situation devient très compliquée pour Citroën qui accuse un retard de quarante six points sur Ford.
5ème succès en Nouvelle-Zélande pour Grönholm
Marcus Grönholm sait que la seconde partie de saison risque de ne pas être à son avantage. Quatre manches asphalte sont inscrites au calendrier, et sur ce terrain de jeu, Loeb est logiquement le favori. Marcus doit donc, dans la mesure du possible, devancer son rival sur la terre et marquer le maximum de points.
C'est ce qu'il vient de faire en remportant, au terme d'un combat homérique, un cinquième succès en Nouvelle-Zélande.
Devancé hier soir par Sébastien Loeb d'une seconde sept, le Finlandais savait qu'un dur combat l'attendait ce dimanche. Les deux protagonistes se sont battus à coups de dixièmes de secondes, la décision s'est faite sur l'ultime Super Spéciale et Marcus l'emporte avec trois dixièmes de secondes d'avance au terme de plus de 350 kilomètres de course.
Mikko Hirvonen espérait, au départ de cette onzième confrontation de la saison, se mêler à la lutte pour la victoire. Mais le jeune finlandais devra rapidement se rendre à l'évidence, il lui était impossible sur ce terrain de défier les deux hommes forts du championnat. S'il a pu démontrer sur les épreuves précédentes qu'il pouvait faire jeu égal avec son chef de file, sur les spéciales néo-zélandaises il en sera tout autrement.
Solidement installé à la troisième place au terme des deux premières journées de course, Hirvonen a abordé cette troisième étape sur un rythme prudent, avec comme seule prétention de conserver sa place sur le podium.
Bien évidemment, au sein de l'équipe Citroën, on ne peut être que déçu de ce résultat. Mais que peut-on reprocher à Sébastien Loeb ? Le Champion du Monde a réalisé une course exemplaire, a livré un combat de tout les instants, mais au final le dénouement ne joue pas en sa faveur. Loeb partait avec un handicap face à Grönholm. Le Français n'a pas eu l'occasion de participer à l'édition 2006 – il n'a fait que les reconnaissances – et les spéciales sont nouvelles, le Rallye de Nouvelle-Zélande ayant quitté Auckland l'an dernier pour trouver refuge à Hamilton.
Face à un Grönholm bénéficiant d'une meilleure connaissance du terrain, face à une Ford toujours performante sur la terre, Loeb n'a pas démérité. Il repart de Hamilton avec huit points en poche, des points qui pourraient être très importants en fin d'année, à l'heure de faire les comptes.
Dani Sordo n'avait pas une très grande expérience du terrain au départ de cette épreuve, ce qui en Nouvelle-Zélande constitue un handicap. L'Espagnol n'a toutefois pas démérité. Régulièrement parmi les six premiers sur les spéciales de ce rallye, Dani ramène sa Citroën au sixième rang et offre trois points supplémentaires à Citroën.
Atkinson à nouveau devant Solberg
Le combat engagé pour la victoire a totalement éclipsé un autre duel qui a fait rage tout au long de cette troisième étape. Il opposait la Ford de Jari-Matti Latvala à la Subaru de Chris Atkinson. Samedi soir, le Finlandais disposait d'un avantage d'une dizaine de secondes sur l'Australien, mais ce dimanche, Atkinson réduisait l'écart au fil des spéciales pour finalement devancer son adversaire au terme de la dernière spéciale. Le pilote Subaru disposait d'une avance de deux secondes sept et la décision allait donc se faire sur les trois kilomètres de la Super Spéciale de Mystery Creek. Un chrono sur lequel Atkinson sera le plus rapide des deux pour finalement terminer le rallye quatre secondes six devant son adversaire.
Atkinson peut être enchanté de sa prestation, car si tout au long du week-end il n'était pas totalement satisfait de sa Subaru, il a su en tirer le maximum et se battre sans relâche pour arracher la quatrième place.
Petter Solberg va tenter d'oublier au plus vite cette 38ème édition du Rallye de Nouvelle-Zélande. Le Norvégien estimait avoir donné le meilleur de lui-même, mais le comportement de son Impreza, loin de s'améliorer, décline. Handicapé dès le premier jour par d'insolubles problèmes de tenue de route, Solberg confiait au fil des spéciales que c'était de pire en pire ! Il parvient à rejoindre l'arrivée à la septième place, mais à près de quatre minutes du vainqueur.
Latvala, à la régularité
Souvent dans le top 5, toujours dans le top 10, Jari-Matti Latvala a mené une course régulière sur les spéciales de Nouvelle-Zélande. Le jeune finlandais n'a pas commis d'erreur et même s'il avouait avoir perdu sa confiance en fin de rallye dimanche matin sur la spéciale de Whaanga Coast, il a tout fait pour contrer le retour de Atkinson. Finalement devancé par l'Australien, Latvala accroche la cinquième place.
Henning Solberg place la deuxième Focus de l'équipe Stobart dans le top 10 en terminant neuvième au terme d'un week-end difficile. Victime d'une sortie de route samedi, Henning perdait cinq minutes dans la mésaventure et toute chance de bien figurer à l'arrivée. Matthew Wilson était là pour parfaire sa connaissance du terrain. Le jeune britannique a connu une course sans embûche et rejoint Hamilton en dixième position.
Comme en Finlande, Urmo Aava ramène sa Mitsubishi dans les points. Septième à Jyväskylä, il termine huitième sur ce Rallye de Nouvelle-Zélande.
Les pilotes Munchi's n'ont pas connu la même réussite ici que lors de leur dernière prestation en terre finlandaise. Pas de points pour Federico Villagra et Luis Perez Companc qui terminent respectivement onzième et vingt-troisième du classement général.
Déception également pour Manfred Stol qui, après être monté sur le podium ici même l'an dernier, doit se contenter cette année de la douzième place à plus de seize minutes du vainqueur. L'Autrichien a dû renoncer à poursuivre sa course vendredi suite à une sortie de route, il repartait le lendemain mais avec dans l'escarcelle un important cumul de pénalité.
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