Essai : Mercedes SL500 : Le cabriolet ultime ?

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Produite depuis 55 ans, la lignée des Mercedes SL a toujours représenté un summum dans le segment des roadsters. La fibre sportive n’a certes pas toujours été franchement exacerbée, mais le côté Grand Tourisme reste le credo du modèle. Alors avec cette SL500, dont le V8 approche les 400 chevaux, la fibre voyageuse qui sommeille en vous a vite fait de se réveiller !



Mythique

Cette lignée à succès, on vous l’a déjà présentée à quelques reprises. La nouvelle SL, également. Mais il s’agissait alors du modèle de base, la 280, qui peinait à convaincre sur le plan des performances, son petit V6 de 3 litres ayant quelque peu du mal à déplacer les près de deux tonnes de luxe embarqué. Nous voilà maintenant de retour aux affaires, avec une SL500 qui semble représenter le modèle le plus homogène de la gamme.



V8 à l’ancienne

Pour animer ce somptueux cabriolet, Mercedes fait appel à un plantureux V8. Pas le plus performant actuellement, ni le plus moderne, mais un V8 quand même ! Et question agrément, ce moteur en impose ! D’abord sa voix, suave et chaude, avec des tonalités profondes à bas régimes et des aigus rageurs plus hauts dans les tours ! Il faut dire que le pack sport introduisant une admission plus directe fait bien les choses ! Et puis il y a la rondeur… Réactif car respirant librement, ce V8 semble à l’aise à tous les régimes ! Bien sûr, il ne monte pas très haut dans les tours, 6.000 tr/min et pas beaucoup plus, mais son coffre impressionne. Reprendre à des régimes proches du ralenti ne lui pose aucun problème. Le cruising semble taillé sur-mesure pour lui, car rien ne vaut la promenade décapotée sur une route bordée d’arbres, ces derniers renvoyant alors le bruissement velouté des huit cylindres. Et la réserve sous le pied droit ne se tarit jamais vraiment…

Sur le papier, ce V8 cube 5,5 l et donne 388 chevaux. Quant au couple, Mercedes annonce 530 Nm à 2.800 tr/min. Les performances sont donc loin d’être ridicules, même si cette SL 500 n’est pas, et de très loin, la plus performante des SL ! Limitée à 250 km/h, elle abat le 0 à 100 km/h en 5,4 secondes !
Mercedes SL500



Boîte douce

C’est la bien connue boîte automatique 7 rapports, la 7G-Tronic, qui s’occupe de faire transiter la puissance vers les roues arrière. Douce et bien étagée, elle ne possède toutefois pas la réactivité d’une boîte épicée par AMG, voire tout simplement celle d’une SLK 350. Pas de petit coup de gaz au rétrogradage ici ! C’est que l’on ne fait pas dans l’esbroufe avec une SL, qui laisse dédaigneusement cela à une SLK… Suffisamment réactive, la boîte semble pourtant l’allié idéal du V8. Mais il vrai que ce dernier pourrait s’accommoder d’une boîte comptant moitié moins de rapport !



Grand Tourisme, pas Sport !

Au risque d’en choquer plus d’un, une SLK 350 se révèle plus amusante à piloter qu’une SL 500 ! Plus légère et plus vive, elle s’accommode mieux d’une conduite sportive ! La SL 500 n’est pourtant pas une mauvaise élève, son châssis est remarquablement équilibré et ses diverses béquilles électroniques la maintiennent efficacement sur la route. Mais avec une masse d’environ deux tonnes, difficile de faire des miracles d’agilité ! Soyons clairs, là n’est pas la philosophie de cette SL, qui se comporte très brillamment sur tous les types de routes rencontrés. Simplement, si vous êtes plutôt du genre à virevolter en enroulant les lacets d’une route de montagne, descendez de gamme ! Mais la puissance disponible sous le pied droit permet toujours d’exécuter quelques figures libres… A noter qu’équipée de la suspension adaptative, le filtrage est absolument remarquable ! Le mode sport raffermit l’ensemble pour une meilleure efficacité sur route lisse.



Confort superbe

Le confort est naturellement le point fort de ce modèle, qui semble taillé pour traverser l’Europe, que ce soit toit en pMercedes SL500lace, où le silence est naturellement d’or, ou décapoté ! Dans ce dernier cas, grâce au chauffage de nuque, de siège, au pare-vent et à l’isolation étudiée, votre bien-être thermique sera assuré, de même que votre brushing ! La suspension filtre efficacement les chaos et l’insonorisation est très réussie, seul le V8 se laisse percevoir de temps à autre… La position de conduite est irréprochable, grâce notamment aux nombreux réglages disponibles.



Tarif somptueux…

Oui, c’est cher… Très cher même ! 115.434 €, pour mettre un chiffre ! Avec les options, notre modèle était affiché à 150.000 € environ ! C’est que le choix est vaste à ce niveau, entre le kit de carrosserie AMG (4.652 €), le toit en verre (2.253 €), l’intérieur en cuir (de 741 € à 7.923 € !), le régulateur de distance (2.518 €), le système clé en poche (1.258 €), les sièges avant chauffants et ventilés (814 €), le pack Sport (2.468 €), le Surround System Harman Kardon (1.172 €),… Bref, la liste est longue et très très onéreuse ! Tradition Mercedes…

A la pompe, ça chiffre également ! Mais moins que prévu ! C’est que la voiture n’incite naturellement pas à aller planter l’aiguille du compte-tours constamment dans la zone rouge ! Au final, il est possible de s’en sortir avec une moyenne de 13,8 l/100 km, ce qui est franchement raisonnable pour un V8 de 5,5 l ! Le bilan CO2 est annoncé à 284 g/km.



Conclusion

Si le portefeuille suit, voilà sans doute l’un des roadsters les plus aboutis… Certes, il n’est plus tout jeune et le récent facelift a du mal à cacher quelques rides, notamment dans l’aménagement intérieur… Mais une SL, par tradition, c’est indémodable… Surtout dans cette version 500, avec un V8 aussi plantureux que plaisant ! Le moteur parfait pour cette GT. Inutile d’aller chercher plus puissant, même si la gamme s’élargit encore vastement… Quoique, une sulfureuse 6.3 AMG, avec son V8 de dragster et sa boîte sèche reste fort tentante… Mais on quitte alors le Grand Tourisme pour le Sport !

[JulioD12 0]

[Usman1 0]

Joz a écrit:

pas mieux

[Sam42 0]

Ma couleur préférée!!!

[aurelien07111 0]

[Multi-Prise 0]

Elle fait l'unanimité jusqu'à présent

[KAISERSAUZEY 0]

[qLiiMaxSuS 0]

C' est vrai que c' est mieux, en rouge, ça permet aux autobus de mieux te voir (n' est ce pas, Nicolas...)