Lohr64 0 Posté(e) le 11 juillet 2007 Encore un sujet intéressant., ou plusieurs écoles s’affrontent, les partisans d’un rodage codifié avec des paliers bien définis, 1000 Km, 4000 Km, 10000 Km, avec des directives bien précises pour chaque paliers. D’autres disant qu’il n’est plus nécessaire de roder, les techniques modernes permettant de s’en affranchir. Je ne veux pas lancer une polémique, simplement partager 25 ans de pratique dans un domaine un peu particulier, Le rodage Pour avoir rôdé plusieurs dizaines de motos, je pense pouvoir vous faire partager un peu de ce que je crois avoir appris. Pour expliquer certaines décisions, je dois poser en préalable, que souvent, la raison pour laquelle je me suis trouvé à « roder » était le manque de temps. J’ai a de très nombreuses reprises eut a roder en urgence des motos devant participer a des essais presse ou a des demos usines ou importateurs. Donc dans la plupart des cas parler de libérer plutôt que roder est plus juste. Dring, téléphone, « j’ai une moto de demo a roder pour demain, t’es libre ? » c’est en général comme ça que ça commence. L’équipement complet, quelle que soit la saison, et c’est parti pour quelques heures de bécane. Nous sommes bien d’accord que sur une moto neuve, tout a besoin de se mettre en place afin de fonctionner librement. Mettre une moto neuve en demo ce n’est généralement pas une bonne idée, elle monte mal en régime, elle ne tourne pas toujours rond, elle chauffe et sent mauvais, elle ne freine pas bien et elle est sensée séduire le client, d’où l’idée de présenter une moto ayant un peu roulé. Dans ces cas la, pas de finesse excessive, il faut qu’a 1500 ou 2000 Km (souvent, moins) la bécane monte en zone rouge et donne un maximum acceptable. Vérifications statiques, les niveaux, les pressions, les serrages ? Si c’est bon on est parti. Les premiers kilomètres pour laisser le moteur et la boite monter gentiment en température, on en profite pour régler les commandes au goût du pilote et sentir un peu la moto. Des le début on a une bonne idée de ce que peut accepter la machine, le temps nécessaire a sortir de l’agglomération, suffit a voir a quel régime le moteur accepte de monter librement, (ne me demandez pas, ce n’est jamais pareil) et ça sera le point de départ. L’idée, c’est d’amener le moteur à monter de plus en plus haut en régime sans jamais forcer excessivement dessus. Ca doit être progressif et il faut attendre que le moteur atteigne le régime cible librement avant de chercher à aller plus haut. Autant dire que le parcours du matin ce sera petites routes et virolos. On monte les rapports au régime que le moteur accepte plus un peu plus et on redescend et on recommence. Pour faire court en deux heures, on gagne 1500 a 2000 tours sur une BM, plus sur un multicylindre. Mon parcours pour les régimes intermédiaires est systématiquement en montagne, il y fait plus frais (Et c’est important pour le pilote et le moteur). Et on peut mettre le moteur en charge sans atteindre des vitesses excessives. De plus, hors période estivale, le Pays Basque est assez calme cote circulation. Plus on amène les régimes près de la zone rouge, plus les routes choisies sont roulantes, pas tellement pour la vitesse, on en est pas encore a ce stade, mais pour pouvoir monter les rapports sur la plus grande plage de tours possible sans trop se poser de question sur les conditions environnantes. Et oui, on travaille à bas régime aussi (les reprises). En milieu d’après midi, je suis en général en Espagne ou je connais un vrai billard dans un endroit très calme ou la visibilité est très dégagée et ou je suis sur qu’aucun véhicule ne peut me surprendre. La dessus je vérifie que la moto prend bien ses tours jusqu’en zone rouge et en général c’est le cas, et il est temps de rentrer, pour tout vidanger et changer le filtre a huile. Il s’agit de donner une idée de ce qui peut être fait en matière de rodage mais pas de vendre une méthode donc je ne rentrerais pas plus dans les détails. Pour résumer, le truc c’est : Tout ce que peut donner la bécane plus une lichette et on coupe et on recommence, on monte dans les tours jusqu'au plafonnement de puissance, un peu plus et on redescend et on recommence. Et en une journée on fabrique un avion. La preuve ? J’ai racheté plusieurs des véhicules que j’ai rôdés comme ça et je ne l’ai jamais regretté. Aucun ne consommait d’huile et ne m’a causé le moindre souci autre que d’expliquer que, non, ma bécane n’était pas gonflée mais bien d’origine. Je n’ai pas la prétention de créer une secte ou de vendre un procédé, chacun fait comme il veut, mais si certains se sentent dérangés dans leurs convictions, qu’ils aient la gentillesse de rester sereins dans leurs commentaires. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Papou 0 Posté(e) le 11 juillet 2007 Nous ne sommes pas souvent du même avis, et, parfois, nous en venons aux mots ... ! Mais sur ce post, je te tire mon chapeau bas . Merci, de partager ton expérience, de façon didactique et agréable à lire en plus ! Et, pourquoi pas applicable au buggy ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
cougar 0 Posté(e) le 3 août 2007 Trop long a lire Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites