Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
beamish

essais de la replique de la Ford GT40

Messages recommandés



Construite par High Tech (Superformance étant le nom de la marque) en Afrique du Sud sous licence de Safir (propriétaire du nom et des droits d'exploitation), la GT40 Continuation est une réplique parfaite de la GT40 Mk II. Tellement parfaite à vrai dire, qu'à peu près 95% des pièces sont échangeables avec une véritable GT40 de 1966. Les seules différences notables concernent la conduite à gauche, la boite de vitesse installée sur le tunnel central et non plus sur les côté et l'apparition d'une climatisation.



Sinon, le dessin n'a pas changé, et c'est tant mieux. Que ce soit à prendre en photo ou en vidéo, la GT40 est belle sous tous les angles, des phares à la fameuse « bosse Gurney » sur le dessus des portes. Basse, large, musclée et agressive tout en étant presque féminine et sensuelle, c'est probablement l'une des plus belle voiture qui ai jamais été construite. Même 40 ans plus tard, sa ligne n'a pas vieilli et continue à faire tourner toutes les têtes, au propre comme au figuré. Mon manège à moi, c'est clairement ça…



Sous la carrosserie se cache un châssis monocoque en acier, réplique exacte de celui d'origine. Les ingénieurs de chez High Tech ont d'ailleurs été à la rencontre des anciens de chez Ford qui avait créé la GT40 afin de retrouver les techniques mises en oeuvre à l'époque. Pour eux, il fallait faire ça parfaitement ou ne pas le faire du tout.



Les liaisons au sol sont confiées à des combinés à double triangle, amortisseurs Bilstein et ressorts H&R. Les suspensions avant et arrière sont entièrement paramétrables, bien que la manoeuvre ne soit pas vraiment recommandée. Un mauvais réglage et une voiture de ce genre peut vite devenir incontrôlable.



Car la voiture est livrée aux Etats-Unis entièrement prête, avec ses trains roulants, son électrique et ses sièges perforés mais sans motorisation, boite et échappements.



La boite de vitesse qui équipent toutes les GT40 Continuation est une ZF à 5 rapports, puis le client peut choisir parmi plusieurs moteurs dans le catalogue du préparateur américain Roush.

Notre modèle d'essai était équipé du V8 Big Bloc de 7 litres, préparé à 531 chevaux. Sachant que le poids total de la bête dépasse à peine la tonne, le rapport poids / puissance laisse présager de sensations fortes.



Si s'installer à bord parait compliqué au premier abord, le fait de pouvoir enlever le volant simplifie déjà la manoeuvre. Les fameuses portes « guillotine » aident également à se glisser dans les superbes sièges perforés. Je claque la porte pour me retrouver dans un tout petit espace clôt, mais avec une position de conduite qui s'apparente à la perfection. Question visibilité arrière, on est proche du néant, le rétroviseur laissant principalement voir la prise d'air du carburateur. Mais vers l'avant, la route se trouve entre les deux galbes des passage de roue. Superbe.



Point mort, contact et une pression sur le bouton de démarrage donne vie au V8. Après l'avoir entendu toute la matinée de l'extérieur, c'est avec joie que je le retrouve juste derrière mes oreilles.

L'embrayage est dur, comme prévu, mais la commande de boite l'est moins que ce à quoi je m'attendais. La première est enclenchée en bas à gauche, comme sur les Ferrari anciennes. Je relâche progressivement la pédale de gauche en essayant de mettre un filet de gaz. « En essayant », car la pédale d'accélérateur est plus dure que n'importe quelle autre voiture dans laquelle je sois montée, Ferrari anciennes et pistardes y compris. Sa course est également interminable et il faut des mollets de cycliste pour espérer mettre le pied à la planche.



Rauque au ralenti, glougloutant comme tout bon big block qui se respecte, le V8 prend des airs de moteur de F1 lorsqu'il vient chatouiller le haut du compte tour. Première, seconde, troisième, les passage de vitesse s'enchaînent. La boite est virile et demande à bien décomposer les mouvements. Pour les passage de vitesse à la volée, on reviendra faire quelques heures d'apprentissage… Mais ce n'est pas bien différent d'une grille Ferrari qui est une plaie à manoeuvrer tant que l'on a pas compris le mode d'emploi pour que les vitesses soient « aspirées ».

Le couple phénoménal combiné au poids plume de l'engin font que les routes de campagne peuvent se négocier tout en restant en 3ème. Un virage, réaccélération et déjà il faut freiner pour le suivant. C'en est presque frustrant de ne pas pouvoir plus exploiter la puissance énorme disponible. Et d'en profiter pour entendre le V8 grimper tout près des 6500 tours/min.



Alors quand notre balade nous fait emprunter un bout de francilienne, mes yeux pétillent et mes oreilles s'ouvrent en très grand. Personne devant sur la voie de gauche, je redescend en seconde et j'envoie la pédale de droite le plus loin possible. Le moteur hurle et le tachymètre s'affole.. en miles par heure… Grisant et totalement addictif… Une seule envie, lever le pied pour redescendre et se refaire une belle accélération…

Mais j'ai déjà le plein d'images et la photo souvenir offerte par le gouvernement ne me tente pas alors je relâche à regret. Ça tombe bien, on arrive sur des bouchons.

Note pour plus tard : éviter les bouchons en GT40.

Car il fait beau en région parisienne, le soleil tape et la climatisation ne sert pas à grand chose. Je sue à grosse goutte, et je me bat contre l'embrayage. Pas grave, j'ai quand même un sourire qui monte jusqu'aux oreilles, je réalise un rêve d'enfant.

On continue a rouler dans des conditions normales de circulation. Et la seule chose à laquelle on arrive à penser, c'est qu'il faudrait un circuit pour profiter réellement de la belle. Et de préférence un grand comme le HTTT, le Vigeant ou Fay de Bretagne. Des pistes qui offrent des grandes lignes droites pour ébrouer les chevaux et des parties sinueuses pour profiter de l'agilité et du couple de la GT40.



On arrive à destination avec une tristesse non feinte. Il va falloir rendre les clés car je n'ai pas les 120 000 euros nécessaire à l'achat. Et croyez moi, elle vaut le moindre centime qu'elle coûte. Cette réplique offre la fiabilité d'une mécanique moderne, la sécurité de pièces modernes tout en conservant le look et les sensations d'une véritable ancienne. C'est une expérience qui se situe dans une tout autre catégorie que n'importe quelle autre voiture que j'ai essayé. La Daytona est mythique, belle, souple et fait un bruit superbe mais elle ne procure pas le même frisson et la même excitation que la GT40. Et elle est plus pointue, plus raffinée que l'américaine. Tout de l'autre côté, une Lotus Exige offre des performances et une précision d'un autre monde, mais n'a pas la moitié du charme de la Ford.

Et pour le tarif, si cela peut paraître cher, c'est à remettre en perspective face à une véritable GT40, qui s'échange en ventes aux enchères à des sommes pouvant dépasser le million d'euros et la réplique moderne « officielle » de Ford, qui coûte environ 190 000 euros…

Pour 120 000 euros, c'est tout simplement un rêve que l'on s'offre, une voiture que l'on a en maquette ou en poster dans sa chambre d'enfant. L'avoir chez soi est une opportunité unique



Oui, définitivement, la Ford GT40 est exceptionnelle à ce point là. Je tenais à le préciser…

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Embarassed merci mais c'est pas de moi ....
tu me vois au volant d'une Ford GT40 ?
ben la j'aurais ete comme un gosse

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...