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De Lisbonne à Buenos Aires ÉTIENNE LAVIGNE, directeur du Dakar, commente les coulisses d’une folle année 2008, de l’annulation à la reconstruction. Le 4 janvier 2008, il annonçait aux 551 équipages présents à Lisbonne que la 30e édition du Dakar ne partirait pas. Ce soir, à Buenos Aires, Étienne Lavigne tiendra le briefing d’avant-course aux 505 équipages qui ont traversé l’Atlantique pour ce nouveau challenge. « La parenthèse ouverte il y a un an sera alors refermée et nous pourrons reprendre le film », confie-t-il avant de revenir en détail sur une« année incroyable, marquée par un tourbillon d’émotions et un travail de titan » . 3 JANVIER 2008, PARIS ET LISBONNE Alerte générale À la sortie du Conseil des ministres, Laurent Wauquiez le porte-parole du gouvernement, déclare : « Le ministère (des Affaires étrangères) déconseille fortement à tous les Français de se rendre en Mauritanie jusqu’à nouvel ordre, cela vaut pour tous les Français comme pour l’organisation du Rallye Lisbonne-Dakar. » Stupéfaction au Portugal où les vérifications techniques et administratives viennent de démarrer ! « J’étais en voiture, en train de reconnaître les deux spéciales portugaises, lorsque Patrice Clerc m’a appelé pour me donner cette information, se souvient Étienne Lavigne. Depuis quatre ou cinq jours, ça commençait à ne pas sentir très bon, car l’enquête sur le récent assassinat de quatre Français en Mauritanie s’orientait vers un acte politique et non crapuleux. Comme c’était la trêve des confiseurs, personne ne bougeait. Mais, dès leur retour, les politiques ont formalisé leur inquiétude. Après cela, on ne pouvait plus prendre la responsabilité d’envoyer les concurrents au casse-pipe. » Lavigne retourne au centre culturel de Bélem où le Dakar a posé ses valises. Il s’enferme dans un bureau pour une réunion de crise. « Il y a eu des tensions, car certains ne voulaient pas entendre parler d’annulation. Mais nous n’avions pas le choix. Les autres options, comme quelques étapes au Portugal et au Maroc, n’étaient pas sérieuses ; cela n’aurait pas été digne du Dakar, qui est un événement d’envergure. » 4 JANVIER, LISBONNE L’annulation « Patrice Clerc a pris la décision finale dans la nuit, depuis Paris. À partir de là, il a fallu faire en sorte que cela se passe bien. Nous sommes allés à la rencontre des écuries officielles au petit matin. Cela n’a fait plaisir à personne, tout le monde allait perdre de l’argent dans l’histoire. Mais ils ont tous jugé la décision responsable. » Reste à l’annoncer aux concurrents amateurs, rassemblés à midi dans le grand auditorium où la tension est palpable. « Ce n’était pas un moment agréable. On n’annonce pas comme cela l’annulation d’un événement à deux milles mecs bourrés d’adrénaline et qui ont tout investi depuis un an pour être là. » À la fin du discours de Lavigne, la salle applaudit. « Nous ne sommes pas restés dans les cordes très longtemps. Dès le soir même, les idées fusaient pour préparer l’avenir. » 8 ET 9 JANVIER, SIÈGE D’ASO À ISSY-LES-MOULINEAUX ASO remet le contact Alors que les média fantasment sur les futures pistes du Dakar (la Namibie, les pays du Golfe, la Lybie, la Chine, l’Argentine, le Chili et la Russie sont cités), les dirigeants d’ASO se concentrent sur la piste sud-américaine. « C’était techniquement faisable en Tunisie, Lybie et Égypte, mais la question de la sécurité se posait à nouveau et nous ne pouvions pas prendre le risque d’une nouvelle annulation. La piste sud-américaine s’est donc rapidement imposée. C’est un dossier sur lequel nous travaillions depuis deux ans, sans idée ni but précis. Nous avons réactivé nos contacts. » Quatre jours seulement après l’annulation du Dakar 2008, Jaime Pizaro, le sous-secrétaire d’État chilien aux Sports, et Enrique Meyer, le secrétaire d’État au Tourisme argentin, écourtent leurs vacances pour se rendre dans les bureaux d’ASO. « Nous leur avons présenté notre cahier des charges et nous leur avons demandé une réponse rapide. Dans les huit jours qui ont suivi, mesdames Kirchner et Bachelet, respectivement présidentes des républiques Argentine et du Chili, nous apportaient leur soutien par courrier. À partir de là, toutes les portes se sont ouvertes très vite et nous avons pu nous mettre au travail. » 12 FÉVRIER, BUENOS AIRES ET SANTIAGO DU CHILI L’annonce officielle « Le 10 février, Patrice Clerc et moi sommes partis en Argentine pour y rencontrer la présidente Kirchner à la Casa Rosada, à Buenos Aires. » Au même endroit, deux jours plus tard, le « Dakar 2009 Argentina-Chile » est officiellement lancé. Moins de six semaines après l’onde de choc de Lisbonne. « Là, on a fait très fort », commente Lavigne. 30 MARS, VILLA CARLOS PAZ (ARGENTINE) Premiers pas sur le terrain Étienne Lavigne, qui est en repérage pour les villes qui accueilleront les bivouacs, se rend sur le Rallye d’Argentine, une épreuve du Championnat du monde organisée, comme le rallye-raid Por las Pampas, par OTTA, la société de David Eli sur laquelle ASO s’appuie pour tracer ce Dakar sud-américain. « J’ai tout de suite senti un enthousiasme incroyable des Argentins pour le sport auto. » Dans le même temps, Tiziano Siviero, ancien copilote de Miki Biasion et D’Ari Vatanen, entame les reconnaissances au pied des Andes. 20-26 AVRIL, HONGRIE ET ROUMANIE – 10-15 SEPTEMBRE, PORTUGAL Les Dakar Séries Depuis le début de l’année, c’est la guerre ouverte entre les différents organisateurs d’épreuves de rallyeraid. Metge lance sa Trans-Orientale, Auriol son Africa Race etNPO se pose comme unique « propriétaire » du Sahara avec ses épreuves au Maroc et en Tunisie. ASO réplique et, en parallèle à l’organisation du Dakar « new-look », met sur pied deux épreuves sous le label « Dakar Séries ». « Le Rallye d’Europe centrale était une manière de renvoyer l’ascenseur aux concurrents en leur offrant une épreuve sur laquelle ils allaient avoir une visibilité médiatique. On ne pouvait pas se permettre de les planter. Ce n’était certes pas à la hauteur d’un Dakar, mais au moins ils ont eu quelque chose. » Les grandes équipes répondent présent, la plupart des écuries privées aussi, au détriment des épreuves traditionnelles, qui accusent ASO de vouloir transformer la discipline en un circuit fermé, avec exclusivement des épreuves maisons. « Le rallye-raid est un milieu déroutant. Tout le monde veut s’improviser organisateur d’événements. Mais les teams officiels sont exigeants et il semblerait que nous soyons les seuls à répondre à leurs standards en termes de niveau de compétition, de visibilité médiatique et surtout de sécurité. Certains ont voulu profiter de nos malheurs pour tuer la bête, mais je crois qu’on peut dire que la bête s’est bien relevée ! » En septembre, le PAX Rallye sert, lui, à se rabibocher avec Lagos Sport, qui avait la charge de l’organisation des étapes portugaises du Dakar. Après l’annulation, plusieurs communes de l’Algarve qui devaient accueillir l’épreuve avaient menacé de porter plainte. « Les Portugais ont eu des soucis, mais ils étaient autonomes dans les démarches, cela ne concernait pas ASO. » Le Rallye d’Europe centrale n’aura pas lieu en 2009 et l’avenir du PAX est incertain. 13 MAI, THÉÂTRE MARIGNY, À PARIS Présentation officielle Dans un théâtre Marigny comble, Étienne Lavigne et Patrice Clerc présentent les grandes lignes du tracé en Amérique du Sud. « Dès lors, l’enjeu était de voir comment les concurrents allaient percevoir ce nouveau défi. Un mois plus tard, nous étions rassurés, car les engagements affichaient complet et 65 % de ceux qui étaient inscrits en 2008 seront au départ à Buenos Aires. Un vrai carton ! » SEPTEMBRE Finalisation du road-book Les reconnaissances du parcours se poursuivent, sous la houlette de David Castera et Jean-Pierre Fontenay. « On a bossé comme des fous, multiplié les allers et retours. On a toujours travaillé dans l’urgence, marché à l’adrénaline et à la passion. Il y a eu, au total, cent jours de reconnaissances. Certains ont passé trois mois là-bas. Il y a eu des choses lourdes à gérer au niveau administratif, auxquelles nous n’étions pas habitués en Afrique. Mais, au final, ce sera un vrai Dakar, avec des paysages à couper le souffle et un parcours difficile. On va retrouver ce goût de la découverte, qui s’était un peu perdu en Afrique. » 26-27 NOVEMBRE, LE HAVRE Embarquement immédiat Hormis les usines, qui ont opté pour la voie des airs, les concurrents ont rendez-vous au Havre pour les vérifications techniques et administratives, cinq semaines avant le rendez-vous à Buenos Aires. « Avec l’acheminent des voitures à effectuer, à nos frais, on a eu encore un mois de moins pour ficeler l’organisation du Dakar. Il a aussi fallu trouver un bateau qui ne fasse pas, pour des raisons de sécurité, d’escale. On a dû simplifier les choses, et c’est vrai qu’au Havre il n’y avait pas le décor habituel des vérifications. Nous n’avions pas le temps. » Quelque 800 véhicules embarquent sur le cargo Grande-Benelux, qui quitte le port du Havre le 1er décembre à destination de l’Argentine. 12 DÉCEMBRE, SIÈGE D’ASO La dernière ligne droite Dans son bureau, au cinquième étage des nouveaux locaux d’ASO, Étienne Lavigne, tout juste de retour de la présentation de son épreuve en Argentine et au Chili, fait le point. « Je suis serein, car tout le monde, ici, s’investit à fond et le fait avec enthousiasme. Ce Dakar va faire parler de lui, c’est une édition pas comme les autres et nous sommes tous excités à l’idée de le voir s’élancer sur ces nouvelles pistes. Nous aurions pu accuser le coup, baisser les bras. L’annulation s’est produite avec le pire des scénarios : tout était payé d’avance et comme nous avons remboursé les concurrents des frais d’engagement, nos recettes se sont effondrées. Cela a coûté entre treize et quinze millions d’euros à ASO. Pourtant, la logique du groupe a toujours été : “ Dites-nous comment rebondir et on vous donnera les moyens de le faire. ” Il fallait rebondir haut et je crois qu’en organisant une course en Amérique du Sud on ne se fout pas de la gueule des gens. C’est un gros challenge. » L'Equipe, 2 janvier 2009.

Dakar 2009 3 - 18 janvier 2009 Le Dakar 2009 part à la découverte d’un continent, l’Amérique du Sud, qui offre des possibilités illimitées aux amateurs de grands espaces. L’aller-retour jusqu’à Buenos Aires, en passant par Valparaiso, constitue un défi dans lequel les sportifs les plus endurants trouveront leur compte et tiendront une opportunité de se distinguer. Avec un kilométrage de spéciale d’environ 6 000 kilomètres, et des difficultés réparties sur l’ensemble du parcours, la lutte pour le titre restera longtemps indécise. Le parcours Carte L’édition 2009 en chiffres 9 578 kilomètres à parcourir 5 591 km de spéciales 179 voitures en course 219 motos 81 camions 27 quads 49 nationalités représentées 2 200 personnes présentes sur le bivouac tous les soirs 40 véhicules d’organisation 600 journalistes dont 180 permanents 10 camions pour la restauration 1,5 tonne de nourriture par jour 12 000 bouteilles d’eau de 50 cl distribuées chaque jour 3 hélicoptères médicaux 1 hôpital de campagne 13 000 euros, le prix de l’engagement pour un motard 23 000 euros, le prix de l’engagement pour une auto Les engagés

On repasse difficilement au-dessus de 0°C depuis plusieurs jours maintenant !

WS

Peugeot n'a pas pu communiquer ainsi en effet. Je rejoins Mathieu, sur une 207, sur une 308 pourquoi pas, mais pas pour un 3008 dans un segment où Peugeot à tout à prouver...

Source, preuve ?

En voiture neuve: Logan MCV 1.6 105 chevaux... On peut difficilement cumuler autant de qualités. En revanche je ne connais pas par coeur les options disponibles ! Tu pourras même t'acheter une Nano si tu souhaites aller jusqu'à 17 000 €

Et l'autre qui croit que c'est une vache

WS

WS

Je ne peux pas dire qu'une génération me marque particulièrement

Sortie prévue au deuxième trismestre 2009...

Prochaine version au 1/18: Gris Fer

Norev va la sortir au 1/18

Pas grand chose à dire, on fait du tout-au-carré neuf avec du tout-au-carré vieux, pas de raisons que ça change...