Niva95-quebecnivaclub 0 Posté(e) le 5 avril 2007 tiré de Sovietauto qui est une référence pour se tenir au courant du parc automobile de l'ex-URSS http://autos.groups.yahoo.com Aujourd’hui, comme vous le savez tous, la Lada Niva a fêté son 30ème anniversaire. Pourtant peu de gens savent qu’à la même époque d’avril un autre anniversaire est célébré : il y a en effet 35 ans qu’ont commencé les essais du premier tout-terrain « civil » soviétique. Il existe de nombreuses anecdotes de ce style sur la voiture préférées des techniciens et ingénieurs d’Avtovaz. Elles sont peu, voire totalement inconnues. Ci-dessous, nous allons vous en raconter 10. Les plus curieuses. Certaines ont déjà été évoquées dans des livres de souvenirs ou dans des interviews accordés à des journalistes. D’autres sont inédites et sont révélées pour la première fois au grand public. 1. Comment le Président du Conseil de l'URSS, Alexis Nikolaïevitch Kossyguine est devenu le « grand-père » de la Niva. En visite à Togliatti durant l’été 1970 juste après le début de la production en série des Kopeïka, Kossyguine a exprimé le souhait de voir un jour sur la chaîne une variante tout-terrain de la Jigouli. L’expression de ce souhait revêtait évidemment un caractère officiel. Initialement la production en masse de voitures particulières avait été destinée à « obliger » les citoyens soviétiques à dépenser les économies qu'ils accumulaient depuis de nombreuses années. Mais la Jigouli ne se révélait attractive que pour les citadins. Dans les campagnes, privées de routes goudronnées, la production de VAZ n’était pas si populaire. L’apparition d’un tout-terrain dans la gamme du constructeur devait attirer cette population. C’est ainsi que l’instruction reçue des plus hautes autoritées allait amener VAZ à travailler d’arrache pied pour élaborer sa voiture tout-terrain. 2. Comment la Niva fut prise pour une FIAT roumaine. Il existe une règle chez les ingénieurs. Ne pas parler des futurs modèles aux personnes extérieures. C’est la raison pour laquelle les travaux sur la Jigouli tout-terrain étaient menés dans le plus grand secret. Des mesures pour induire en erreurs les personnes indélicates ont même été introduites. L'une mérite d'être racontée : le futur responsable du design de la Niva, qui au début des années 70 était un jeune spécialiste, Valeri Semushkine, inventa pour les prototypes de la Niva un logo en forme de croix et portant l’inscription « Formika » (fourmi en latin). Tous les amateurs d’automobile qui ont croisé la Niva ainsi parée sont tombés dans le panneau. Certains affirmaient qu’il s’agissait d’une samodelka, d’autres pensaient qu’il s’agissait d’une FIAT roumaine. L’essentiel était bien que l’élaboration reste secrète le plus longtemps possible. Et cela a marché. 3. Pourquoi la Niva aurait pu être fabriquée à un autre endroit ? Au départ il était prévu que l’atelier d’assemblage de la Niva se situe à l’endroit même où l’on fabrique aujourd’hui la Kalina. Mais il fallut vite changer d’idée : il fallait mettre en production le tout-terrain Jigouli rapidement et la construction de nouveau bâtiment aurait pu ralentir le projet. Il fut donc décidé de « donner » à la Niva, le Bâtiment N°062, dans lequel il était prévu initialement de fabriquer des pièces de rechange pour les Jigoulis. La direction ne porta pas attention la taille relativement petite de ce bâtiment : seulement 85,000 mètres carrés. On réussit la gageure de mettre sous un même toit les ateliers de soudure, de peinture et d’assemblage. Jusqu’à aujourd’hui le Bâtiment N°062 reste le modèle de ce que l’on peut faire pour mettre le maximum de machines dans le minimum d’espace. Qui sait où on assemblerait aujourd’hui les Kalina en l’absence de cette mémorable décision de dernière minute ? 4. Comment la Niva a failli devenir une Jeep. La Niva n’a pas reçu tout de suite cette ligne de carrosserie devenue classique. Au début les spécialistes de l’époque voyait le tout-terrain Jigouli de manière plus traditionnelle en ce qui concerne son aspect extérieur, ses caractéristiques techniques et ses capacités en tout-terrain, à l’exemple de ce qui se faisait déjà pour la Jeep. Mais les concepteurs les plus jeunes de la Niva, l’ingénieur Piotr Prussov et le styliste Valeri Semushkine créèrent quelque chose de nouveau et d’extraordinaire. Quelque chose réunissant sous une unique carrosserie confort et capacités de franchissement. Par son design elle était aussi loin des tout-terrains brutaux des années 70. Cependant la direction avait rejeté ce concept original, lui préférant la vision des ingénieurs plus conformistes. Indigné, Prussov fit même une demande écrite pour être libéré du projet. Le chef du bureau d’étude de VAZ, Vladimir Soloviev pris finalement leur parti. C’est lui qui persuada le conseil technique (la dernière instance de validation du projet) d’examiner attentivement la création des jeunes spécialistes, et après une discussion animée, le feu vert fut finalement donné à « leur » Niva. 5. Comment 50 Niva furent offertes aux membres du XXVème Congrès du PC de l’Union Soviétique. Une année devait encore s’écouler avant la mise en production de la Niva, et par malheur, à Moscou allait se tenir le XXVème Congrès du Parti Communiste. Par tradition il fallait « offrir » quelque chose de marquant lors de cet évènement : production de charbon au-delà du Plan, production d’acier, construction aéronautique. VAZ pris la décision de produire avant la date la nouvelle Niva. Bien que le Bâtiment N°062 n’était pas encore prêt, il fut décidé de produire la voiture de manière détournée. Les témoins se souviennent parfaitement de cette décision : il fut très difficile de produire quasiment à la main et à genoux les voitures, tout en respectant des normes de qualité très strictes. Mais le personnel de VAZ réussit à le faire. Ces prototypes ne furent pas mis en vente. Les dix premiers sont partis par la route pour la présentation au Congrès et arrivèrent en retard. Par la suite, toutes les voitures furent distribuées à des organisations situées dans diverses régions du pays où elles furent utilisées à ce quoi elles étaient destinées (le tout-terrain). Les spécialistes de l’usine leur accordèrent une attention particulière et suivèrent comment se comportaient ces Niva « prématurées ». Et tout naturellement il n’y eu aucun repoche particulier à leur faire. 6. Comment la Niva a battu des records du monde. Il y a un fait que tout le monde admet : la Niva a créé une catégorie de véhicules particulièrement populaire de nos jours, les « Cross-over ». Ses qualités routières uniques et sa construction brillante ont permis au best-seller de Togliatti d’inscrire son nom dans le Livre des Records. Ainsi, en 1999, la Niva a établi un record absolu pour une automobile en atteignant dans le Tibet une altitude de 5726 mètres. C’est incroyable mais il y a mieux : pendant 15 ans la Niva a été utilisée dans la station de Belinsgauzen en Antarctique. De plus, le tout-terrain de Togliatti fut le premier véhicule à roues à être utilisé pour relier entre-elles les stations polaires du Pôle Sud. Enfin à deux reprises, en 1999 et en 2000 la Lada Niva March a atteint le Pôle Nord. 7. Comment le Allemands ont poussé a bout la Niva. C’est un certain Sergueï Borissovich Boris qui se souvient de cela. Dans les années 70 il gérait l’exportation des Niva, ce qui lui procurait peu de travail car les contrats de vente étaient signés très facilement et il n’y avait ensuite quasiment aucune réclamation. Il n’y a qu’avec la République Fédérale Allemande (RFA) qu’il connut des problèmes car les pannes se sont accumulées sur les voitures. A Togliatti on ne comprenait rien et il fallut se rendre sur place. Il s’avéra que les Allemands en l’absence de limitation de vitesse aimaient rouler vite. Mais la Niva supportait mal d'être menée constamment à 135-140km/h : la boîte de transfert finissait par casser comme du verre. La situation a été corrigée lorsque les ingénieurs adaptèrent les pièces incriminées et la longévité des modèles allemands s’est ainsi améliorée. 8. Comment les Français faisaient la publicité de la Niva en Europe. Le succès de la Niva sur le nouveau continent est du en partie à leur importateur en France, Jacques et Jean-Jacques Poch. Ce sont eux qui sont à l’initiative de la participation du tout-terrain de Togliatti dans le célèbre rallye-raid « Paris-Dakar ». En 1980, la Niva y fit ses débuts et termina à la 19ème place. Mais dès l’année suivante, un pilote Français au volant de la voiture soviétique décrocha le bronze. En 1982 et 1983, les Niva signèrent leur meilleure performance en terminant deux fois sur la deuxième marche du podium. Mais dans cette dernière course, elle fut au cœur du scandale. Une Mercedes avait dépassé la Niva en violant le règlement et elle aurait pu être disqualifiée pour cela. Cependant, les Français ne voulaient pas faire de vagues et cet acte généreux fut reconnu dans le monde entier. En dehors du Dakar, les Français en Niva participèrent et gagnèrent d’autres rallye-raids. A la fin des années 80, les Poch échangèrent leurs Niva pour des Samara, mais connurent moins de succès. Courir avec des Niva était justifié : en quelques années les ventes de Jigouli de l’importateur français ont été augmentées par 6 en passant de 4,000 à 24,000 exemplaires. 9. Comment les ours ont apprécié la Niva. En 30 ans toutes les versions possibles et inimaginables ont été construites sur la base du tout-terrain de Togliatti. Du véhicule de pompier au véhicule de police, de l’ambulance au véhicule d’aéroport. Mais la version la plus extraordinaire a été réalisée pour le cirque de Moscou. La voiture devait transporter ... des ours ! VAZ s’est acquitté brillamment de cette commande en associant les designers de son centre de style et les ouvriers de la société Bronto. C’est une Niva Landole, construite sur la base de la Niva Fora VAZ-212180 qui a été utilisée. Après la représentation, les dirigeants du cirque ont promis de créer un nouveau numéro : « Les ours conduisent une voiture ». 10. Pourquoi les Néo-zélandais et les Anglais aiment la Niva ? Sans doute parce que les créateurs de la voiture y ont mis tout leur amour et y ont laissé un peu de leur âme. D’ailleurs la Niva est l’une des rares voitures russes qui réunit ses amateurs dans des clubs. Le Club de Niva le plus lointain se trouve en Nouvelle Zélande où la voiture est devenue populaire après sa victoire dans un rallye-raid australien en 1985. En Angleterre les amateurs de Niva publient leur propre journal qui s’appelle « Lada ». On trouve aussi des fans de la voiture russe en Suède. C’est là qu’une campagne à l’encontre de Fiat avait commencé : on y accusait les Italiens de faire des voitures sensibles à la corrosion. Ensuite on s’y est pris à VAZ pour les mêmes maux jusqu’à ce qu’un magazine publie un article sous ce titre évocateur : « Si tu t’en prends encore une fois à Lada, je te fous un bourre-pif ». Les ouvriers de l’usine affirment encore aujourd’hui qu’ils n’ont aucun rapport avec cet article ! Lu sur http://www.avtosreda.ru/new/ParadNIV/st_10fakt.php Adaptation VG Merci a Vincent pour cette traduction Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Niva95-quebecnivaclub 0 Posté(e) le 5 avril 2007 bon désoler pour les smilie qui apparaisse dans le texte... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Daniel78200 0 Posté(e) le 6 avril 2007 Niva95 a écrit:bon désoler pour les smilie qui apparaisse dans le texte... Très bien ce reportage Je pense que tu devrais le mettre sur NivAventure, succés assuré même avec les smileys. @+ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Niva95-quebecnivaclub 0 Posté(e) le 6 avril 2007 niva78200 a écrit:Niva95 a écrit:bon désoler pour les smilie qui apparaisse dans le texte... Très bien ce reportage Je pense que tu devrais le mettre sur NivAventure, succés assuré même avec les smileys. @+ c'est fait Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Daniel78200 0 Posté(e) le 7 avril 2007 Ok, j'ai vu, merci pour eux merci @+ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites