Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Messages recommandés

Essai Mercedes berline W111



La berline W111 est une auto statutaire, avec ses chromes largement dimensionnés on approche ce qui était considéré comme luxueux. Larges pare-chocs avec bananes aux quatre coins d’une épaisseur à faire pâlir ses contemporaines, gare à ceux qui auraient la malchance de la trouver sur sa trajectoire.

De gauche à droite dans l'ordre chronologique : une Ponton, une W111 et une W108/109



En faisant le tour, on se rend compte du gabarit de l’auto un peu dissimulé par la hauteur du toit, bombé comme les Pontons de la série précédente et qui disparaîtra pour un toit plus plat sur les W108. Cette voiture est longue. On le voit aussi nettement à la longueur des ailes avant et arrière accentuée par les « ailerons » chromés à leur sommet.
Les roues de 13 semblent petites comparées à la taille des passages de roue mais ça lui va bien, surtout avec les pneumatiques d’origine 7.25.
La calandre dressée telle un mur face à la route en impose avec la solide étoile plantée à son sommet. En caressant la carrosserie, on sent l’épaisseur de tôle déjà importante des éléments extérieurs, mais la tôle de l’habitacle est proprement hallucinante, avant que la rouille ne traverse ça, il faudra quelques décennies.
Les chromes sont bien répartis : tous les éléments vitrés en possèdent, les bas de caisse, le seuil de malle arrière, c’est beau !

Concernant l’habitabilité, le coffre est immense, pas très haut mais d’une profondeur qui vous obligera à vous contorsionner pour attraper ce qu’il y a de placé au fond. La roue de secours est logée à droite dans le bac d’aile. Seul reproche, la malle ne s’ouvre que peu et empêche de rentrer des objets encombrants, mais finalement, ça interdit les objets qui de toute façon ne permettraient pas la fermeture de la malle.



L’intérieur de la cellule habitacle est très grand dû au fait que les pare-brise sont panoramiques et peu inclinés. Ambiance luxueuse de bois très épais (pas de plaquage) vissé, de cuir et de chromes de rigueur. On se croirait dans un meuble de grande facture, c’est solidement assemblé et au roulage, pas de grincement agaçant.
Il y a de la place, pas de doute, même pour les grands gabarits à l’arrière. On s’enfonce confortablement dans la sellerie munie d’accoudoirs centraux à l’avant et à l’arrière très larges. Comme dans un fauteuil de très grande qualité, on ne craint pas les kilomètres. A l’avant, même confort royal avec réglage de l’assise en profondeur et du dossier en inclinaison (commandes épaisses et chromées gage de solidité). Au passager avant, on se sent perdu tant la place est immense pour les jambes, les épaules (même de rugbymen).

A la place du conducteur, la meilleure, nous sommes en face de l’immense volant en bakélite noir souligné par l’avertisseur entièrement rond et chromé (seul élément fragile de la voiture, pas besoin de le bousculer pour qu’il fonctionne, car il est mince). Tachymètre vertical déroutant, on se demande où sont les informations, mais elles y sont toutes : tachymètre, manomètre de pression d’huile, température de liquide de refroidissement, jauge de carburant, voyant de charge, témoin de blocage du frein de stationnement, témoin de feux de route, témoins de clignotants et les deux totaliseurs (kilométrique et journalier). Pas de compte-tours, pas besoin en réalité. Et tout ça dans un petit rectangle de quelques centimètres carrés.
Le cendrier courbé en tôle est habillé de bois, tout comme la boîte à gant, et agrémenté d’un allume cigare. Une horloge rectangulaire de belle facture achève de donner la classe à cette planche de bord.
Deux interrupteurs à votre gauche : essuie-glace et commande de feux. A votre droite les commandes de la ventilation et du chauffage séparé gauche-droite ainsi que la commande d’orientation des volets de ventilation, on n’a rien inventé de mieux depuis hormis la climatisation.
Au pied gauche, deux boutons poussoirs : essuie-glace avec lave-glace et inverseur code phare.
Un emplacement pour un haut-parleur et un autoradio est prévu. Si l’auto n’en est pas équipé, un cache en bois avec le monogramme 220SE chromé le remplace. On hésite même à mettre l’autoradio tellement ce cache est beau.
Du cuir partout, sur les portes, sur le tableau de bord, dessous, sur la plage arrière, une moquette épaisse habille le sol et le tunnel de transmission, le ciel de toit discret et beau, du bois partout aussi : sur les cadres de portes, autour du pare-brise, bienvenu dans le luxe automobile !

Il est temps de regarder un peu le compartiment moteur pour savoir ce qui anime une telle voiture.



L’exemplaire que j’ai entre les mains possède le moteur de la 230S : le M180. Six cylindres en ligne, 2.3 litres de cylindrée gavés par deux carburateurs double-corps. Une sacrée artillerie, un véritable meuble métallique traverse le compartiment moteur, c’est superbe. Il y a de la place pour travailler, tout est accessible. Attention toutefois en reculant pour fermer le capot, la calandre descend bas, plus d’une fois j’ai testé la solidité de mon crâne !

On referme tout ça dans un bruit sourd de métal épais, ça donne confiance. On saisit la poignée munie d’un bouton pour ouvrir la portière conducteur, c’est du lourd, du solide. En refermant, pas besoin d’envoyer la porte contre la voiture, il suffit de l’accompagner et le poids s’occupe de verrouiller la bête.

Ca y est on démarre ! Lancement du moteur accompli et une fois les allumages réguliers, le moteur ronronne tout doucement sans vibrations.
On desserre le frein de stationnement le long de la colonne de direction.
Levier de vitesse au volant, première en haut vers soi et on lâche tranquillement l’embrayage tout en donnant un peu de gaz, c’est parti !



Impression de dominer la route avec ces deux ailes avant nettement détachées du capot tout aussi bombé et là-bas, très loin, l’étoile magique. Le moteur est nerveux et souple à la fois, on peu reprendre très bas dans les tours pour peu que la carburation et l’allumage soient correctement réglés. La voiture s’insère très bien dans la circulation actuelle et les 120ch de son cœur sont loin d’être ridicules ! Le poids de la bête et la hauteur de la voiture, ils génèrent un peu de balourd sur routes sinueuses mais rien d’alarmant, le comportement est serein. Attention toutefois au freinage un peu juste et au blocage des roues qui arrive très vite contrairement à ce que l’on pourrait croire eu égard du poids la voiture.

En fait, cette auto se savoure coude à la portière, six cylindres sur un filet de gaz sur routes nationales ou départementales, même à des vitesses non-autorisées. D’ailleurs l’autoroute ne lui fait pas peur, elle est souveraine, comme sur un rail, sauf par grand vent qui vous emmène la voiture de gauche à droite, la puissance suffisante pour doubler proprement. C’est étonnant de voir la tête des autres conducteurs quand ils se font doubler par une telle auto dont le premier exemplaire fête ses 51 ans cette année.

En ville elle se manie bien en disposant d’un bon rayon de braquage insoupçonné. Même l’absence de direction assistée n’est pas gênante vu le diamètre du volant et la taille des pneus. La visibilité est excellente grâce à de larges surfaces vitrées. La marche arrière se situe vers soi et en haut.

La consommation en conduite normale (en s’insérant dans la circulation d’aujourd’hui) avoisine les 15 litres au cent sur cette version carbu. Il faut compter un peu moins sur les versions à injection.

En bref, cette voiture est utilisable au quotidien, rassurante, belle et assez puissante. De quoi rouler décalé sans se ruiner seulement si la voiture est en bon état. Il faut en profiter tant que la cote n’est pas trop élevée, mais comme signalé : faire attention à la rouille et aux multiples pièces qui coûtent très cher ! Mais tout se trouve chez Mercedes à des tarifs Mercedes aussi…

Bonne route !

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Voilà!! Shocked ça!!

Si j'avais ça à la maison, je crois que j'irai volontier dormir dans le garage.....avec elle ❤

Dommage qu'il n'y ait pas le son, cela ne doit pas être mal non plus, à l'oreille.

C'est le genre de voiture qui est fait pour faire fonctionner les 5 sens à la fois, sauf pour le gout peut être scratch sauf si on la lèche (fou-fou)/

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

J'y reviendrai, la noire me manque même si elle n'était pas d'origine, un jour je m'en trouverai une belle (fou-fou)/

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...