Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
hotmini

Refaites le 20ème Londres Brighton avec moi (récit).

Messages recommandés

20ème Londres Brighton pour Mini le 15 mai 2005.

Je vous invite à vivre, dans le détail et au cœur de l’action, mon premier Londres Brighton. Pour ceux qui liront jusqu’au bout, cela leur donnera une idée de comment ça se passe au travers de mon expérience personnelle. Les autres années, j’allais soit avec le car du club, soit directement à Brighton

Depuis plus de trois mois, j’avais rentré mon inscription par le bon découpé dans le magazine Miniworld, sponsor de la manifestation. Bien m’en avait pris, car fin mars, les 2.100 tickets de participation étaient tous attribués. Cela m’avait quand même coûté 23£ plus une douzaine d’euros pour que ma banque établisse le chèque en livres sterling, car l’organisateur n’accepte ni versement bancaire direct, ni paiement par carte de crédit. Eureka, mon enveloppe affranchie par mes soins revient enfin après plus d’un mois avec le précieux sésame et toutes les instructions pour rejoindre le départ du run.

La semaine avant, je fais l’entretien complet de ma voiture, et vérifie tout pour ne pas avoir de problème en route. Je commande via internet un billet de bateau, départ de Calais le 14 mai à 10h et retour le 15 mai à 19h30, pour 94€. La veille du départ, tout le matériel de camping est chargé à bord de la voiture, avec à boire et à manger pour deux jours.

Samedi 5h du matin, le réveil sonne, je m’apprête en vitesse, boit un bol de thé Earl Grey, mange une tartine, réveille mon équipier Jordan, 11 ans, mets nos sacs de voyage à bord. J’ouvre la porte du garage, sort la Mini et à 6h nous partons de Liège pour 300km de route jusqu’à Calais. La Mini ronronne de plaisir, tandis que mon compagnon de route s’est rendormi sur le siège arrière. Après 200km, je m’arrête pour ravitailler en essence, boire un coup et c’est reparti pour la dernière étape avant le bateau. Nous arrivons à Calais à 9h. Nous franchissons le contrôle des agents de l’immigration britannique qui s’assurent que nous soyons en règle jusqu’au dernier document. La voiture est enregistrée pour la traversée et dirigée vers la file d’attente. J’en profite pour discuter avec un Anglais qui tracte une réplique de Lotus super seven qu’il a construite de toutes pièces. Il est super sympa et sa voiture réellement magnifique. Jordan s’est exclamé : elle déchire cette bagnole. On nous embarque et à 10h le bateau part.

Nous nous dirigeons directement vers le restaurant pour un copieux english breakfast. J’avale le bacon, l’œuf au plat, la saucisse, la galette de pomme de terre et les haricots sauces tomates. Jordan à un peu du mal avec les haricots et la saucisse qui ne sont pas à son goût. Nous avons à peine fini de manger que le bateau se met à tanguer et rouler car la mer n’est pas des plus calme. Ce que nous avons eu du plaisir à avaler risque d’être bientôt délicieux à vomir. Nous gagnons un lot au jack pot offert par Seafrance, une petite bouteille Boss iso thermique. Finalement nos estomacs tiendront le coup jusqu’au débarquement à Douvres.

Après avoir quitté le port, nous prenons la M20 vers Londres et le parc de Crystal Palace que nous atteignons grâce à l’aide précieuse d’un itinéraire tracé par Mappy sur internet. Il est beaucoup trop tôt, car l’accès au camping et à l’aire de départ n’est ouvert qu’à 17h. Nous nous garons sur le parking le plus proche où il y a déjà pas mal de Mini, mangeons et buvons avant de nous promener dans le centre sportif où il y a un circuit pour les petites voitures téléguidées à moteur et où on apprécie la virtuosité de leurs pilotes. Il y a quarante ans, c’était des courses de vraies voitures qu’il y avait dans ce parc, les Mini s’y sont illustrées. Finalement, un membre de l’organisation vient nous informer que nous pouvons accéder au site de départ du run.

Nous plantons la tente sur une immense aire gazonnée, avec en fond de décors des toilettes en module, très commodes, propres et en nombre suffisant. Nous passerons le reste de la journée à aller voir les Mini qui arrivent sans discontinuer jusqu’ à minuit et la fermeture du parc. Je pensais y voir l’un ou l’autre visage connu, et bien non. Je vais quand même y faire la connaissance de Suisses de la région de Lausanne avec une Mini de toute beauté inscrite dans la partie show du meeting. Il s’agit de père et fils qui mènent un petit business qui tourne autour de la Mini en Suisse. Ils organisent chaque année le Mini Winter Rally dans les Alpes suisse. Comme il faudra se lever tôt le lendemain, nous ne tarderons pas à aller nous coucher. Les participants étant pour la majorité jeunes, la nuit ne sera pas calme du tout. J’ai heureusement pris des bouchons pour mettre dans mes oreilles, cela atténue un peu le bruit et j’arriverais quand même à dormir, mais pas du meilleur des sommeils.

Dès le lendemain vers 4h, j’entends déjà des bruits de moteurs. Je sors de la tente pour me rendre compte que les files commencent à se former pour le départ. Je m’habile en hâte et vais vite placer ma Mini au milieu de la seconde file. Il nous reste du temps, car le départ n’est prévu qu’à 9h. J’essuie la voiture qui est couverte de condensation d’eau et de glace sur le toit, il a gelé, mais blottis bien au fond de nos sacs de couchage, nous n’avons pas eu froid. Je me dirige vers la file qui fait déjà près de 150m pour nous enregistrer et obtenir le colis remis à chaque participant pour le run. Comme toujours avec les Anglais, cela va vite, et 15 minutes plus tard c’est réglé. Il ne me reste qu’à réveiller mon équipier qui dort comme un bien heureux, démonter la tente et rempaqueter tout dans la Mini. J’en oublie le briefing de départ. Quand j’y arrive, ils en sont déjà aux instructions pour l’arrivée sur le bord de mer. On ne s’en fait pas, on suivra le mouvement et on verra bien.

Vers 9h, les moteurs vrombissent, ça klaxonne partout, et nous voici parti pour rejoindre Brighton. Pour quitter Londres, un gigantesque embouteillage de Mini se forme pour le plus grand plaisir des spectateurs sur le bord de la route et dont l’enthousiasme fait plaisir à voir. Arrivés à une bifurcation, certains partent d’un côté, d’autres de l’autre. Moi je me fie à celui qui me précède, nous sommes sur le bon chemin car des panneaux du RAC nous le confirment et nous continuons à ne voir que des Mini. Nous finissons par rejoindre la A23 que nous ne devons plus quitter jusqu’à Brighton. Nous poussons un peu l’allure et dépassons un bon nombre de participants. Certains se sont déjà arrêtés sur le bord de la route pour se regrouper, d’autres prennent de l’essence, d’autres encore… sont déjà en panne.

Vers 10h30, nous arrivons au contrôle d’accès au bord de mer où on nous gare 100m avant le pub qui trône au milieu du meeting. Nous nous empressons vers les stands commerciaux, on y entend beaucoup parler le français, le car du Dyna’Mythe Mini Club est arrivé. On trouve beaucoup de gadgets et de pièce neuve, mais pas les petites pièces qui vous font toujours défaut ou celles dont vous avez besoin pour compléter une voiture plus ancienne, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. J’achète un T-shirt et une casquette et ce sera tout. Arrivé au bout, on fait demi tour pour commencer à regarder les Mini, il y a de tout, de la plus classique à la plus originale, en passant par toutes les variantes sur le thème. J’ai beaucoup aimé la Mini Mr. Bean avec le cadenas sur la porte et le fauteuil sur le toit comme dans l’épisode où Mr Bean fait les soldes. L’épreuve de gymkhana nous donnera l’occasion d’admirer de vrais virtuoses dans ce genre, freins à main, dérapages super bien contrôlés, passages de marche avant en marche arrière en un temps record, j’en ai le souffle coupé.

Dieu que le temps passe vite, quand il fait beau et qu’on est parmi les Mini. Il est presque 13h et nous avons rendez vous avec Franck et ceux qui y viendront pour la photo souvenir et boire un verre. Nous retournons à la voiture au moment où notre président Pierre passe avec ses deux compères. Nous ne serons que quelques unités pour la photo, mais Alison nous a rejoint et c’est toujours pour moi un réel plaisir de la revoir. Après la photo, nous nous attablons et je savoure une bonne pinte de bitter beer qui est une bière ambrée amère et sans mousse, tipicaly british. Nous allons être rejoint par deux membres du club de Nancy dont je prends l’un pour l’autre. En leur expliquant que j’ai les neurones secoués depuis quarante ans par la Mini, ils me pardonnent la méprise. Certains repartent et d’autres arrivent. Voici mes copains du Mini Owners Club of Belgium, Alfred, Béatrice, Nicolas et Axelle, on reboit donc un verre de plus.

Le reste de l’après-midi, nous finirons de faire le tour de toutes les Minis, cela nous mènera tout au bout de Madeira Drive. Il y en a beaucoup plus que l’an dernier, elles ont même investi le parking près de la Marina. J’ai les pieds en compote tellement nous avons marché. Les heures passent et il est déjà temps d’envisager de prendre la route du retour. Il y a déjà un embouteillage pour quitter l’endroit et le centre de Brighton est congestionné. Je décide donc de prendre une autre route quitte à faire un détour. C’est tout aussi encombré, mais ça roule un peu plus. Finalement, j’ai perdu tellement de temps qu’au moment où je rejoins enfin la M25 au sud de Londres, je réalise que je n’arriverais jamais à temps pour le bateau de 19h30 à Douvres. On y arrive à 19h40, à l’enregistrement Seafrance, l’employée m’annonce que je suis trop tard et que comme je n’ai pas respecté ma réservation, je dois lui acquitter un supplément de 8€. J’ai beau protester, rien n’y fait, c’est comme ça. Pour couronner le tout le bateau suivant est retardé d’une heure. Finalement à 21h30 le Seafrance Rodin quitte le port. Arrivés en vue de Calais, on nous annonce un nouveau retard de 40 minutes pour indisponibilité du portique de déchargement. Cela dépasse les bornes et ma lettre de réclamation leur sera envoyée dès le mardi suivant.

Nous voici enfin sur la route du retour vers Liège, il est minuit passé et la fatigue me prend d’assaut. Je vais devoir m’arrêter à quatre reprise pour être sur de ne pas m’assoupir au volant. En route, je suis dépassé par une Mini conduite par deux jeunes flamands qui finissent par me suivre et me rejoindre lors d’un de mes arrêts, ils adorent ma vieille Mini et sont très excité à sa vue. Il y a des jours comme cela où on se dit que ce serait dommage de s’en séparer de nos flamands. Vous ne pouvez imaginer mon bonheur lorsque j’ai poussé la porte du garage pour remiser la Mini et lui donner un repos bien mérité. Quand à nous, on a directement plongé dans nos lits et nous sommes tombé sans délai dans les bras de Morphée.

A l’heure des bilans : un week-end fantastique, une Mini pleine de bonne volonté à parcourir près de 1.000km, avaler quelques 80 litres d’essence et un litre d’huile. Cela m’a coûté, avec l’inscription sans compter les dépenses sur place, environ 250€.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Merci Michel pour ce récit plus que réaliste !

Franchement ca donne envie d'y aller, dommage que ce soit pendant la période de bloque...

Tu ne devineras jamais... bete comme je suis, j'ai ete sonné a ta porte ce week-end là Ce n'est que le soir même ou je me suis rendu compte que tu etait a brighton ! Bien fait pour moi... j'avais qu'a reflechir un peu !

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Comme si on y etait.. et si l'an prochain on le faisait ensemble??!!

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

En effet superbe récit comme toujours Pour moi aussi c'est toujours un plaisir de te revoir . Ouais moi ça me tenterait bien de faire le run l'année prochaine... En espérant que Minette veulent bien aussi (elle est un peu capricieuse)

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...