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La plus accessible des Aston, la V8 Vantage, vient chasser sur les terres de la Jaguar XKR. Pourtant, pas de querelle de territoire à redouter : ces deux coupés cultivent leur propre vision du grand tourisme.


Concentré de muscles dans ses 4,39 m de long, l’Aston Martin V8 Vantage apparaît comme l’élément dissipé de la gamme. Non que les autres soient particulièrement sages, mais leur taille plus imposante et leur poids conséquent leur procurent un statut plus majestueux. Voulue par ailleurs plus accessible, cette Vantage trouve sur son chemin une rivale inattendue : la XKR, bien que la Jaguar soit d'un gabarit plus proche de l'Aston Martin DB9. Les codes esthétiques introduits par cette sœur prestigieuse ont d'ailleurs été repris par le Félin, mais dans un style râblé et agressif.


Aston Martin V8 Vantage Coupé
Avantages

* Comportement équilibré
Mélodie du V8
Finition soignée
Freinage efficace

Inconveniants

* Suspensions fermes
Lacunes d’équipement
Tarif élitiste
Stricte deux places

Jaguar XKR Coupé
Avantages

* Disponibilité du V8
Hayon pratique
Confort décent
Prix plus raisonnable

Inconveniants

* Places arrière minuscules
Coffre étriqué
Tempérament moins affirmé
Sonorité moteur décevante


Les prétentions sportives de l’Aston V8, qui est une stricte deux places, se ressentent dés l’installation à bord, avec des sièges offrant un bon maintien et un levier de vitesses très court qui tombe parfaitement sous la main. Voulue par Ulrich Bez, le patron de la marque, comme une concurrente directe à la 911 (voiture qu’il connaît bien, ayant supervisé la "993" du temps où il travaillait pour Porsche), c'est une auto de pilote qui fait fi des gadgets électroniques. Elle s’autorise comme seule fantaisie un compte-tours dont l’aiguille évolue "à l’envers" ! Affichant une lointaine filiation avec celui de la Jaguar, le V8 Aston renferme des pièces mobiles différentes et possède une cylindrée de 4.3 l. Il est préparé dans un esprit compétition et sa lubrification est à carter sec, afin d'abaisser la hauteur sous capot. Quant à la Jaguar XKR, son V8 est le 4.2 de la XK auquel a été greffé un compresseur, qui porte la puissance de 300 ch à 420 ch. Cette R survitaminée se différencie principalement d'une simple XK par un bouclier plus ajouré et des prises d’air sur le capot. Elle est plus spacieuse que l'Aston (avec deux embryons de sièges à l’arrière) et on y est assis plus haut, avec une bonne garde au toit. La liste des équipements de confort est complète, avec, par exemple, des feux et essuie-glaces automatiques, des commandes sur le volant, un démarrage sans clé, etc.

Tout cela est du chinois pour l’Aston qui se rattrape par le raffinement hors pair de son intérieur. Une pression sur le bouton Start arrache au V8 atmosphérique de 4.3 un cri rauque qui annonce ses intentions belliqueuses. La direction est directe et précise et la suspension (traditionnelle) ferme. En comparaison, la XKR -qui reçoit pourtant des suspensions raffermies par rapport à la XK "de base"- fait preuve d'un grand confort. Ajoutez à cela que son V8 ronronne comme un gros matou à bas régime, avec une boîte automatique très douce, et vous pourriez conclure que ce voluptueux coupé s'adresse à des retraités. Erreur : la XKR est, elle aussi, un monstre, mais dans un gant de velours. Il suffit, pour se le prouver, d'abandonner le "D" et de monter les rapports via les palettes situées derrière le volant. En mode "sport", la rapidité de passage est correcte et un petit coup de gaz sympathique vient animer les rétrogradages. La disponibilité de ce moteur compressé, qui réagit quels que soient le régime et le rapport engagé, est étonnante et sa sonorité de V8 grondant me convient parfaitement.

En comparaison, celui de l'Aston, affiné sur circuit, montre un caractère totalement différent. Plutôt calme dans les bas régimes, il s'épanouit "dans les tours", donnant le meilleur de lui-même entre 5 et 7.000 tr/mn. Ses accélérations s'accompagnent d'un cri rageur assez aigu dont on profite autant dans l'habitacle qu'à l'extérieur. Le son d'une V8 Vantage qui vous double en pleine accélération est un vrai bonheur, mais il en circule hélas si peu… Par rapport à la Jaguar, l'Aston montre un poids inférieur (d'une centaine de kilos) mais elle a aussi une trentaine de chevaux en moins. Les performances sont donc proches. Cinq secondes pour passer de 0 à 100 km/h, c'est le temps d'une 911 Carrera 3.6, laquelle avoue encore 100 kg de moins que l'Aston sur la balance. Grâce à sa boîte située sur le pont arrière et donc à une répartition idéale du poids (49% à l'avant, 51% à l'arrière), cette V8 Vantage montre un comportement dynamique exemplaire, neutre et équilibré. Le roulis étant absent, elle est capable de vitesses de passage en courbe ahurissantes. Et le freinage est à la hauteur.

Bien que confortable, la Jaguar reste digne à l'attaque dans les parties sinueuses. Elle assume sa puissante cavalerie et la suspension active travaille efficacement. Moins généreuse en sensations, elle est sûre, voire facile, et peut être confiée à des mains peu expertes sans appréhension. Bien que finalement cousins et proposés à des tarifs voisins, ces deux coupés montrent des personnalités divergentes. L'Aston est à la fois joujou et bijou, donc ludique et précieuse, mais aussi branchée. Capable des mêmes performances, la Jaguar se soucie plus du bien-être de ses occupants, et autorise une utilisation quotidienne moins contraignante.

Question tarif

Aston Martin V8 Vantage Coupé: 111900 € pour la version essayer
Jaguar XKR Coupé: 100900 € pour la version essayer

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