La suspension automobile figure parmi les éléments en l’absence desquels la voiture ne pourrait pas rouler. C’est elle qui – comme son nom l’indique clairement – permet à la voiture de ne pas s’affaler sur le sol, mais de rester « suspendue ».
Comment ? Le système de suspension assure la liaison entre les masses suspendues, c'est-à-dire le châssis ; et les masses non-suspendues, c'est-à-dire les roues. Reliée à l’amortisseur sans lequel elle ne pourrait pas remplir son rôle correctement, c’est la suspension qui assure une bonne tenue de route en garantissant le bon contact entre la roue et la route. Assurant ainsi motricité et adhérence du véhicule.
Elle a également pour rôle de compenser les irrégularités de la route en minimisant leurs effets sur le châssis, évitant de cette manière à ce que les passagers ne soient pas ballottés de toute part.
On peut distinguer plusieurs types de suspension automobile : la suspension MacPherson, la suspension à double triangulation, la suspension multibras, la suspension hydraulique, les essieux. Quelles sont les caractéristiques principales de ces types de suspension ? Découvrez-les en détail dans notre guide ci-dessous.
La suspension MacPherson
Aujourd’hui, on peut distinguer deux types de suspension MacPherson : la suspension automobile MacPherson standard et la suspension pseudo-MacPherson.
La suspension automobile MacPherson
La suspension MacPherson tient son nom de celui-même qui l’a conçue en 1955. Système dit « à simple triangulation », il ne possède qu’un seul bras qui est relié à la fusée par une rotule. Egalement surnommé « jambe de force », il favorise une inclinaison des roues vers l’extérieur.
La suspension automobile MacPherson est un système que l’on utilise surtout et souvent sur les essieux avant. Idéale pour les citadines et les berlines, elle offre de nombreux avantages :
- Elle est peu compliquée et est facile à monter
- Elle n’est pas encombrante et ne prend pas trop de place en transversale
- Elle propose un rapport cinématique ressort et amortisseur égal à 1
- Elle est peu onéreuse
La suspension automobile pseudo-MacPherson
La suspension pseudo-MacPherson a été conçue dans les années 40 dans les usines de la Ford Vedette. Egalement utilisée pour l’essieu avant, elle se différencie du vrai Macpherson par la jambe de force. A la place du bras unique standard en effet, celui-ci utilise un bras en forme de triangle, par lequel s’effectue le guidage du plan de roue – généralement assuré par la barre antiroulis pour l’autre système.
La suspension pseudo-MacPherson est également très utilisée, beaucoup plus que la vraie en réalité. Idéale pour les citadines et les voitures compactes, elle offre également de nombreux avantages :
- Elle est facile à monter
- Elle n’est pas encombrante en transversale
- Elle est peu onéreuse
La suspension automobile à double triangulation
La suspension à double triangulation se caractérise – comme son nom l’indique – par la présence de deux triangles. Un triangle inférieur sur lequel est généralement fixé l’ensemble ressort-amortisseur ; et un triangle supérieur. Tous deux sont reliés par les rotules aux portes-fusées.
Ce système est considéré comme l’un des plus performants qui soient. Les éléments qui le composent peuvent en effet être réglés de manière à obtenir la meilleure motricité possible. Malheureusement, du fait de son volume, il prend beaucoup de place, surtout à l’avant. Ce qui explique pourquoi on lui préfère la suspension Macpherson.
La suspension à double triangulation est encore utilisée aujourd’hui, mais rarement. On la retrouve surtout dans les sportives et dans les modèles haut de gamme.
La suspension automobile multi bras
La suspension multi bras fonctionne un peu de la même manière que la suspension à double triangulation. A la différence près qu’au lieu des 2 triangles, elle se dote de plusieurs bras, dont 4 positionnés à la transversale, et un cinquième en longitudinale. Ce dernier a pour rôle d’assurer l’adhérence au sol de l’arrière de la voiture en cas de freinage.
La suspension multi bras n’a rien à envier au système double triangulation. A une performance égale, voire supérieure, elle est donc moins encombrante, et favorise un guidage plus aisé et plus fin. A noter cependant qu’elle est beaucoup plus complexe à monter. On l’utilise surtout sur les berlines.
Le système de suspension à barre de torsion
La barre de torsion n’a plus vraiment la cote. C’est un système assez ancien que l’on retrouve sur les citadines des années 90 et qui fut grandement apprécié pour son côté « simple et économique ». A l’instar des autres systèmes, la barre de torsion n’a besoin que d’une barre d’acier fixée d’un côté au châssis, et de l’autre, au bras tiré relié à la roue.
Elle n’utilise donc pas de ressort, ce qui explique pourquoi la conduite est beaucoup plus simple et plus souple lorsqu’elle est installée. En revanche, en l’absence des éléments qui composent les suspensions modernes, les voitures sur lesquelles elles sont montées sont nettement moins performantes.
La suspension automobile hydraulique
La suspension hydraulique – comme son nom l’indique – fonctionne grâce aux fonctions combinées d’un vérin hydraulique et de l’air comprimé. Elle adopte le même système que la suspension de type MacPherson. A la différence près qu’on retrouve sur ce fameux vérin des sphères contenant le liquide incompressible et le gaz.
Elle ne dispose pas non plus de ressort. C’est le gaz ou l’air sous pression qui – en exerçant une pression sur la membrane – va remplir le rôle de ce dernier. La suspension automobile hydraulique est surtout utilisée sur les voitures haut de gamme. Mais on peut aussi la retrouver sur certains modèles de la marque Citroën.
Les essieux
Les essieux sont un système de suspension assez ancien. On en distingue deux types sur le marché :
- L’essieu rigide ou pont rigide, un système de suspension non indépendant caractérisé par la présence de bras qui relient les roues entre elles. Très peu utilisé aujourd’hui, il peut se doter d’un couple ressort amortisseur, ou d’un couple barre de torsion amortisseur.
- L’essieu semi-rigide en H, dont le fonctionnement ne diffère du pont rigide que par la présence d’une barre de torsion plus souple.