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Niva95-quebecnivaclub

L'homme qui a créé la Niva

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Tiré de l'excellent groupe de discution sur les voiture de l'ex-URSS Sovietauto la traduction du russe au francais d'un article relatant l'histoire des débuts de la Niva.



La Niva occupe une place particulière parmi les quelques voitures,
qui ont une origine totalement russe. C'est peut-être l'unique fois
où la marque Lada a été à l'origine d'une nouvelle tendance de
l'industrie automobile mondiale.

Vladimir Sergueevitch Solovev a consacré près de 35 ans de sa vie à
l'industrie automobile de son pays. Il a débuté sa carrière chez GAZ
à la veille de la Seconde Guerre Mondiale et l'a terminé chez Lada,
où il a mené à terme le projet le plus important de toute sa vie
professionnelle : la Niva 2121.
Parmi ses autres travaux d'avant-guerre, on compte le mécanisme de
direction réalisé pour l'automoteur SU-76. Ensuite il a participé à
la mise au point de la GAZ M-20 Pobeda, de la GAZ 12 Zim, de la GAZ
13 Tchaika, des GAZ 21 et 24 Volga, et c'est lui qui a profondément
inspiré les projets de tout-terrains GAZ 69 et GAZ M72.

En 1966 Vladimir Solovev est nommé chef du bureau d'études de VAZ.
C'est sous sa direction qu'on a adapté la Fiat 124 au marché russe
(en réalité, c'est plus qu'un simple adaptation), et ensuite, au
début des années 70, on a commencé à travailler sur un modèle de
conception purement soviétique : la petite voiture VAZ 1101.
Plusieurs versions de celle qui allait devenir l'Oka furent réalisée.
Hélas, des considérations en haut lieu, firent que le modèle original
et futuriste ne sera pas mis en production avant de nombreuses
années. Les idées retenues refirent leur apparation sur la VAZ 1111
qui verra le jour 10 ans plus tard. (NDT : les travaux menés
portaient sur une voiture aussi évoluée que la Renault 5, et qui
aurait pu la concurrencer dès 1972).

En 1971, sous la direction de Vladimir Solovev, les ingénieurs de
Lada commencèrent à se pencher sur le projet qui lui tenait le plus à
cœur. Tous ceux qui se rappellent de cette époque, s'accordent à
dire : « Sans Solovev, il n'y aurait pas eu la Niva ».

La Niva 2121 est la première Lada étudiée à 100% en interne, à avoir
atteint le stade de la série. Elle comportait un certain nombre de
solutions techniques, qui n'avaient jamais été réunies auparavant
dans un même véhicule. Procédons par ordre. A l'époque, la suspension
indépendante ne se rencontrait que sur de rares prototypes de tout-
terrain. La transmission permanente aux 4 roues n'était disponible
que sur les Land-Rover (et ce n'est que 9 ans plus tard qu' Audi l'a
adopté pour ces modèles Quattro). Lors de sa présentation, la
carrosserie autoporteuse toute en acier, et totalement fermée (cf.
tous les modèles à carrosserie bâchée de la concurrence) revêtait
également un caractère inhabituel. Pour tous, il semblait qu'adopter
tant de techniques novatrices dans un seul véhicule représentait un
risque important. Et c'est là qu'intervient la maîtrise de Solovev,
qui se fondant sur sa grande expérience personnelle et son intuition
professionnelle, est parvenu à les réunir en harmonie dans la Niva.

Une des plus belles trouvailles de l'équipe de Solovev était
constitué par la carrosserie elle-même. Solovev voulait une voiture
pouvant être utilisée dans des conditions difficiles (d'un point de
vue infrastructures routières, ou conditions climatiques). Il était
donc nécessaire de protéger le conducteur et ses passagers de la
fournaise de l'Asie Centrale, ou du gel de la région de Yakoutsk. La
voiture devait venir à bout des sables du désert et des bourbiers des
chemins reculés de la Russie. Et elle devait en être capable dans un
niveau de confort suffisamment élevé … notion totalement absente des
tout-terrains soviétiques de cette époque.

V. Semouchkine, un des principaux designers de Lada, s'est occupé du
dessin de la Niva. On a gelé le style du véhicule, alors qu'étaient
encore menés les travaux sur le pont avant. Sa conception a été
terminé vers 1975. La voiture venait de passer une année de tests
réalisés par les institutions gouvernementales. Elle parcourut des
dizaines de milliers de kilomètres dans différences zones climatiques
et géographiques et fut comparée (comme il se doit) avec les
meilleurs modèles de la concurrence mondiale – lesquels subissaient
exactement les mêmes tests. Le problème est qu'il n'y avait pas de
modèle totalement concurrent ! Et la Niva avec son moteur 1.5l du
être confrontée les puissants Land Rover, Range Rover et le
soviétique Uaz 469, mais aussi avec le prototype Gaz 14, qui entrait
globalement dans la même catégorie qu'elle. Et la Niva a passé avec
succès tous les tests ! On a tenu compte de ces résultats, opéré
quelques modifications mineures, et en avril 1977 les premières Niva
ont été produites, alors qu'en même temps se tenait à Moscou, le
Congrès des Kolkhozes de toute l'Union. Mais Vladimir Sergueevitch
ne fut pas le témoin de la présentation triomphale de son enfant.
Mais avec le temps, il s'est habitué à l'idée de sa popularité.

Pour lui, la meilleure reconnaissance reste le certificat d'Etat N°
4444 du 06 août 1974 pour la mise en fabrication du la voiture
particulière tout-terrain VAZ 2121 « Niva ».

Mais notre récit ne pourrait pas être complet si on ne vous racontait
pas encore un épisode de la création de la Niva. La Niva devait être
le seul tout-terrain soviétique, uniquement destiné à un usage civil.
Et Vladimir Sergueevitch décida de montrer que le Niva pourrait
également servir dans l'armée ! C'est sous sa direction que
débutèrent en 1974 les travaux sur un véhicule militaire amphibie, le
VAZ 2122. Le designer V. Eremeev réalisa une maquette à l'echelle 1
en bois, puis très rapidement on réalisa un prototype. Les essais
montrèrent que le projet était totalement viable. Mais apparemment
l'armée douta de l'utilité d'un petit tout terrain amphibie, et le
projet remis dans les cartons. Le prototype, connu sous le nom de
Reka (la rivière), termine ses jours dans le musée militaire de
Riazan.

Cette année le Niva a eu 25 ans. Comme disent les français, la
véritable Française n'a pas plus de 25 ans (NDT : je ne sais pas d'où
ils sortent ce proverbe ). Il en sera ainsi de l'oeuvre de Solovev.=

Au cours de ces années, la Niva a connu quelques évolutions. Il y a
eu les modèles 21213, 21214, 21218, 2131. Les moteurs ont gagné en
puissance, et les habitacles sont devenus plus confortables. Mais la
Niva reste un outil de travail extraordinaire dans toutes les régions
de Russie. On peut la rencontrer sur les chantiers, dans les
exploitations forestières, avec un gyrophare de la milice ou comme
ambulance. Il y a quelques années, la Niva a vaincu les pentes du
Mont Everest, en battant le record du monde d'altitude à 5700 mètres
pour un véhicule à moteur.

Durant toutes ces année, la Niva a connu un beau succès sur les
marchés mondiaux. En République Tchèque, par exemple, elle reste le
4x4 le plus vendu devant des concurrents ayant une forte réputation.
On s'apprête à vendre la Niva 21214i dans certains pays d'Amérique
Centrale, et on enregistre même des clubs de propriétaires de Niva au
Japon.

Mais le principal reste que la Niva a été un exemple pour bon nombre
de modèles qui sont apparus après elle. Daihatsu, Suzuki et de
nombreux autres constructeurs mettent encore en pratique des idées
qui ont germé dans l'esprit de Vladimir Sergueevitch Solovev.

par Leonid Kruglov
issu de www.whatodo.ru/csn/12-99/sources/sources.htm
traduction VG

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Invité
très bon texte! Merci:D à

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