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badcoy

rallye grasse alpin 2011 demeyere crame

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très difficile à voir ce genres d'images quand on est des passionnés, DDM est un grand Monsieur !! quand je pense qu'il évoquait son pire souvenir avant le rallye de Grasse dans cette interview (ci dessous) en parlant de la 206 WRC qui avait pris feu !!


Rallye des fleurs et parfums.

Le recordman des victoires en rallye national (115) nous fait partager près de 30 ans de pilotage. Bouclez vos ceintures ! (Entre Dominique de Meyer et le Rallye Grasse fleurs et parfums, c'est une véritable histoire d'amour ! Le pilote aux 7 victoires sur ses terres d'adoption luttera une nouvelle fois ce week-end pour un huitième titre.

Cet Ajaccien d'origine se souvient comme si c'était hier de son premier coup de foudre. Une odeur. Celle de l'huile Castrol R dans l'air et du bruit des moteurs. « J'avais 15 ans et j'habitais bd Émile-Zola, à 300 m du parc fermé sur le Cours Honoré-Cresp. À l'époque, je ne m'imaginais même pas prendre un départ. Alors gagner...» À 57 ans, il affiche 115 victoires en rallye. Une référence dans le monde amateur. Avant ses dernières reconnaissances, Dominique De Meyer s'est prêté au jeu des questions-réponses. Ce soir, il jouera encore la gagne. Et prévient d'entrée. « Le jour où je ne pourrai plus me battre pour la victoire, j'arrêterai...»

Comment avez-vous débuté dans le rallye ?
« Mes premiers pas en course, je les ai effectués à moto à 16 ans ! Ce n'était pas trop cher et on n'avait pas besoin de permis. Mais c'était dangereux. Des amis ont perdu la vie. Du coup, je suis passé sur quatre roues comme copilote. Mais en deux rallyes, j'ai fini deux fois à l'hôpital. Alors quitte à mal finir, je préfère être au volant !

Votre premier rallye au volant ?
C'était le Tour de France automobile en 1972. Je m'étais ruiné en achetant une Porsche 911 S alors que j'étais pion au Lycée Amiral ! Des amis comme Jacques Lions m'ont poussé dans ce monde-là. Après, avec une Alpine j'ai fait des résultats. En 1977 je termine 8e au Monte-Carlo et premier pilote amateur puis je gagne le Tour de Corse (groupe 1).

La première victoire d'une R5 Turbo, c'est lui !

Un souvenir de votre première victoire ?
C'était le Rallye Jean-Behra en 1979 sur une Opel Kadett. Miraculeux ! Je me suis dit c'est la première victoire et la dernière... Il en suivra 114 autres (rire) ! L'année d'après, je passe sur une voiture révolutionnaire : une Renault 5 Turbo. Je gagne le rallye d'Istres, qui n'était pas une grande course. L'intérêt, c'est que Renault sport donnait une prime au premier vainqueur sur R5 turbo. Et c'était moi ! J'ai empoché 10 000 francs qui m'ont servi pour rembourser l'achat de la voiture.

Votre plus belle victoire ?
La plus belle victoire c'est la prochaine. Mais celle au Rallye du Var en 1981 m'a beaucoup marquée. Il y avait Andruet, Darniche... Mes deux victoires au Tour de la Réunion comptent aussi.

Quel pilote vous a le plus marqué ?
Walter Röhrl ou Toivonen.

Ils étaient bons partout. Röhrl avait gagné 4 fois le Monte-Carlo avec quatre voitures différentes.

Un point commun avec lui, car vous avez changé souvent de voiture...
C'est vrai. Souvent pour des raisons financières, par rapport au sponsor. Après la R5 turbo, je suis passé à la BMW M3, ma préférée. Une voiture fabuleuse avec un bruit d'enfer et un look extraordinaire. Les spectateurs l'adoraient car elle glissait beaucoup. La plus monstrueuse, c'était la Renault Mégane Maxi V Turbo. Sous le capot, 360 chevaux pour 900 kilos ! Un monstre. À l'époque elle avait plus de couple qu'une Formule 1. Très dangereux... On roulait vite, il fallait vraiment faire attention. L'erreur était impardonnable.

« Je n'aime pas les Trois-ponts »

Comment arriviez-vous à dompter ces machines ?
Quand on est pilote amateur, c'est difficile d'engranger des kilomètres, faute de temps.

Les pros roulent beaucoup en essai... Moi ça m'est arrivé le jour du rallye de ne plus savoir où sont les vitesses (rire).

La dernière fois que j'ai piloté, c'était il y a 7 mois !

L'image du rallye a changé...
Financièrement, c'est de plus en plus difficile, avec de moins en moins d'aides. Et puis, c'est un sport politiquement incorrect. Aux yeux des gens, on a tous les défauts de la création. Ça m'attriste, car si j'ai eu la chance de connaître de belles années, je sais que pour les générations à venir ce sera de plus en plus dur.

Votre souvenir le plus douloureux ?
Ma Peugeot 206 WRC qui part en fumée il y a 3 ans au Rallye de Fayence. Elle était neuve. C'est la plus chère que j'ai achetée de ma vie (350 000 e). On a décollé sur une bosse à 210 km/h et fait 300 mètres sur le toit ! Elle n'était pas assurée, ça a été un coup dur ! Imaginez, un peu c'est tout une vie ! J'ai pensé à arrêter. J'étais moralement atteint. Quand le médecin du rallye s'est rendu sur place, il pensait trouver deux merguez à l'intérieur. Nous avions réussi à sortir in extremis. La voiture a brûlé une heure au bord de la route.

Vous êtes impérial à Grasse avec 7 victoires...
Oui, mais le rallye n'est plus ce qu'il était. Pendant un moment, il n'y a pas eu de concurrence. Plus que mes victoires, ma 5e place en 1984 derrière Ragnotti, Toivonen, Fréquelin et Auriol me donne plus de satisfaction. Ça reste un beau rallye, mais il n'y a plus le plateau d'autrefois. À l'époque, 3 000 personnes s'amassaient au bout du boulevard Thiers. En 1998, quand je m'impose pour la première fois à Grasse, je me suis replongé 30 ans en arrière, quand j'allais en mobylette voir les bolides aux bords de la route.

Vous habitez les Trois-ponts à Cabris, le rallye passe devant chez vous !
Je n'aime pas du tout cette spéciale. Elle me met beaucoup de pression car c'est là où je fais mon footing.

Si je sors là, je passe pour le dernier des abrutis ! C'est une portion rapide et dangereuse. Le soir, c'est rigolo, j'entends les pilotes reconnaître. Je leur dis de faire attention à mon chat quand ils passent devant chez moi. La plus belle spéciale reste celle du col de Bleine. Là où tout se joue. »

Source: Propos Recueillis Par Fabien Pigalle Nice-Matin

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C'est pas le genre d'image qu'on aime voir, mais ça arrive parfois malheureusement. Crying or Very sad

En tout cas, belle interview......surtout quand il parle de son auto de rallye préférée (la M30 E30) et du pilote le plus marquant, Walter Rohrl. cheers

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