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AVION DE CHASSE VERSION ALLEMANDE

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Ça y est, la voilà enfin cette fameuse Bugatti capable d’atteindre 400 km/h. Après ses péripéties, elle s’ouvre enfin à la commercialisation au prix surréaliste de 1 million d’euros et fera son premier salon comme véhicule de série à Tokyo. Pour sa présentation « officielle » avant commercialisation, elle a roulé sur l’Autodromo di Pergusa en Sicile et sur le circuit de la Targo Florio.

En choisissant la Sicile, Bugatti suivait les traces de la Type 35 des années ’20. C’est aussi l’apothéose d’un revival qui a pris plus de 7 ans, entre 1998 et maintenant. Ce n’est qu'en 2001 que le groupe VW a décidé de produire ce modèle, à 300 exemplaires. Une production plusieurs fois reportée. Au final, on retrouve donc la Veyron 16.4 aux spécifications techniques supersoniques. Cette « voiture » est équipé d’un bloc monstrueux en position centrale, un W16 à quatre turbocompresseurs, de 7993 cm³, développant 1001 ch et un couple de 1250 Nm à 2200 tr/min. De quoi atteindre… 407 km/h ! Le Tempo 100 est, lui, englouti en 2,5 secondes, le 0 à 200 km/h prendre environ 7,5 s et le 0 à 400 km/h, moins d'une minute. Une telle panoplie mécanique demande aussi un système de refroidissement ultrasophistiqué, tant pour le bloc moteur que pour la transmission et les freins. Par exemple, pour le refroidissement moteur, les ingénieurs ont équipé la Veyron de quatre radiateurs aidés par quatre ventilateurs.

High tech

Ce projet ambitieux repose en grande partie sur l’impressionnante carrure de la supercar et sur son bloc. La nouvelle Bugatti Veyron 16.4 est, selon le constructeur, « l’archétype d’une combinaison optimale de rigidité structurelle et de construction allégée ». La cellule de survie pour deux personnes est fabriquée en fibre de carbone. La cellule passagers est exécutée selon une architecture de monocoque et constitue l’élément central de la structure du véhicule. À l’avant, elle supporte un léger berceau auxiliaire en aluminium. À l’arrière sont positionnés, en haut, des longerons longitudinaux en fibre de carbone. Sous ceux-ci se trouve un berceau en acier qui héberge le moteur en W à seize cylindres. Sa puissance gigantesque est transmise par une boîte DSG à prise directe à sept rapports et à double embrayage qui a été conçue exclusivement pour la Bugatti Veyron 16.4 à traction intégrale. Cette boîte se distingue par des temps de changement de rapports extrêmement brefs et ne connaît aucune interruption du couple. La répartition optimale du couple entre les trains avant et arrière est assurée par un embrayage Haldex intégré placé derrière le différentiel de train avant. Le différentiel de train arrière, quant à lui, comporte un blocage transversal à lamelles.

Aérofrein

Un savoir-faire technique issu de l’aéronautique et de l’astronautique a été nécessaire pour réaliser un circuit de freinage tout simplement incroyable. Ce système consiste en des freins à hautes performances avec des disques en fibre de carbone et des étriers de frein monoblocs à huit pistons qui engendrent une pression de freinage pouvant aller jusqu’à 180 bars. Ses pistons en titane sont coiffés d’une couronne en acier inoxydable avec un blindage thermique en céramique. Lors des freinages depuis des vitesses supérieures à 200 km/h, le becquet arrière jouant le rôle d’Airbrake permet d’accroître encore la puissance de freinage. En moins de 0,4 seconde, l’aileron se déploie avec une incidence de 113 degrés. Instantanément, l’appui à hauteur de la poupe croît jusqu’à concurrence d’environ 300 kilos, ce qui augmente le couple de freinage à hauteur des pneus arrière. De quoi stopper de 100 km/h à l’arrêt en 31,4 m. Et si l’on freine à fond, il suffit de dix secondes à la Bugatti Veyron 16.4 pour ralentir de 400 km/h à l’arrêt complet.

Tenue de route

La Bugatti profite également de systèmes d’assistance aérodynamique histoire de garder un appui raisonnable garantissant une bonne tenue de route et un écoulement optimal des flux d’air à très haute vitesse. La clef de voûte de ce dispositif de régulation est un système hydraulique piloté par ordinateur qui régule la garde au sol de ce coupé sport par rapport à la route. Il sélectionne l’une des trois assiettes en fonction de la vitesse. En outre, deux clapets de diffuseur à commande active à l’avant du soubassement augmentent l‘appui engendré à hauteur du train avant. On obtient le même résultat à l’arrière avec l’effet Venturi du diffuseur et le becquet arrière. L’assiette en conduite normale, avec le becquet arrière rétracté affleurant à la carrosserie et l‘aileron, est conservée jusqu‘à 220 km/h. Au-dessus de cette vitesse, la carrosserie s’abaisse automatiquement et le becquet arrière ainsi que l’aileron s’érigent d‘eux-mêmes. Dans cette « position Handling », les clapets de diffuseur restent ouverts. Avant de dépasser les 375 km/h, le conducteur doit examiner la situation sur le plan de la sécurité et actionner une seconde clef à gauche du siège, libérant l’autorisation d’accès vers la vitesse finale supérieure à 400 km/h. Enfin, pour bien se rendre compte de l’importance de l haute technologie à bord de cette auto hors norme, le faisceau de câbles du réseau de bord a une longueur totale de 2,7 km. Ses câbles sont revêtus de fibre de verre ultrarésistante et extrêmement légère. Le tout ne pèse que cinq kilos et assure la communication entre 26 calculateurs. Ceci dit, à part en empochant une super cagnotte de l’Euromillions, on ne voit pas comment économiser pour se payer quotidiennement un trip à son bord.

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