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scuderia57

Jean-Marie Balestre

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Je lance un débat, on va voir ce que vous pensez de ces personnages, on commence avec:

Un drôle de personnage, mais il à fait partit de l'histoire de la F1.....



 Jean-Marie Balestre, né le 9 avril 1921 à Saint-Rémy-de-Provence et mort le 27 mars 2008 (à 86 ans) à Saint-Cloud, est un dirigeant sportif français, qui fut notamment président de la Fédération internationale du sport automobile de 1978 à 1991. À ce titre il était considéré dans les années 1980 comme l'homme le plus puissant de la Formule 1.



En 1937, à l'issue de ses études de droit, il commence une carrière de journaliste en intégrant la rédaction du journal Sport et santé puis celle de L'Auto, l'ancêtre de L'Équipe. En 1947, il fonde avec Robert Hersant l'International General Presse puis, trois ans plus tard, le magazine L'Auto-Journal.

Avec la guerre, commence la période la plus trouble et contradictoire de la biographie de Jean-Marie Balestre. En 1939 et 1940, il écrit régulièrement comme journaliste militant dans Le Droit de vivre, journal de la Ligue Internationale contre l’Antisémitisme que dirige Bernard Lecache et dont il est membre du service d'ordre avant la guerre. Dans un de ses articles intitulé Il n'y a plus de métèques, en décembre 1939, il écrit : « cette barbarie qu'est le racisme ».

Il devient maréchaliste et, en 1940, réfugié à Toulouse, adhère aux organisations d'extrême droite « Jeunes du Maréchal » puis « Jeune Front », où il fait la rencontre de Robert Hersant qui en est l'un des dirigeants. Il est également proche de Pierre Clémenti. Dès l'été 1940, on le trouve impliqué dans des violences antisémites en compagnie de Robert Hersant. En 1941 et 42, il codirige avec ce dernier le Centre de jeunesse maréchal Pétain de Brévannes, un camp d'embrigadement aux principes vichystes.

Il s'engage en 1942 dans le Nationalsozialistische Kraftfahrkorps (NSKK, unité nazie des forces motorisées) où il fait un stage de plusieurs mois comme chauffeur de camions à Vilvorde, une banlieue de Bruxelles. Il lance le 18 novembre 1942 le journal Jeune Force de France et collabore à Devenir, le journal des SS français. Il écrira à cette occasion : « Nous le pensons et nous l'affirmons : le salut ne nous viendra que du combat. L'heure des hommes virils a sonné. Il faut choisir entre le national-socialisme et la juiverie », (Simon Epstein, op. cité, p. 189). Le 17 mai 1943, il entre en fonction à l'Erstaztcommando de la SS française avec le grade de deuxième classe à Paris (matricule 10.248). Il prépare les nouvelles recrues à la visite médicale et les envoie à la gare de l'Est. D'après François Duprat, il est le premier Français accepté dans la SS.

En mars 1944, dans le Journal de la communauté européenne, Devenir, il écrit un article intitulé « Les soldats du Führer » dans lequel il énonce : « Les jeunes Français ont endossé leur uniforme de la Waffen SS, ils défendent son drapeau et son prestige ; ils ont embrassé un idéal intransigeant et appartiennent maintenant à un Ordre que l'on ne quitte que par la mort... Ils sont les soldats du Führer, ils sont les soldats fanatiques et fidèles d'Adolf Hitler qui leur a accordé par deux fois le plus grand des honneurs. »

Ces faits révélés par le journaliste Pierre Dubreuil dans son ouvrage Des bolides en or paru en 1984 ne seront pas démentis par le principal intéressé qui explique toutefois avoir agi en tant qu'agent infiltré pour le compte de la Résistance.

En mai 1944, il est arrêté par la Gestapo parce que, d'après ses dires, il préparait un attentat. Des résistants affirment qu'il a été pris la main dans le sac à truquer des factures d'imprimerie, à revendre du papier journal contingenté et que, d'autre part, il s'était livré au marché noir. Il est mis au secret à Fresnes puis, le 17 août 1944, au moment de la débâcle allemande, est transféré dans le dernier convoi en partance pour l'Allemagne, comme droit commun et non comme prisonnier politique, puis interné dans les camps de Dantzig, Orianeburg, Dachau et Herzbruck. Il est délivré par les Américains en avril 1945, et dès son retour en France, rejoint les rangs de la résistance française, mais est dénoncé comme ancien SS par les membres de la communauté juive. Après son incarcération à la prison de Fresnes, le 16 juin 1945 pour atteinte à la sûreté de l'État, un non-lieu est rendu le 16 mai 1947.

Par décision ministérielle du 7 avril 1954, le soldat Jean-Marie Balestre se voit décerner le certificat et la médaille d'appartenance à la Résistance intérieure française pour service accomplis dans la Résistance du 1er avril 1942 au 4 mai 1945. En date du 14 juin 1957, le ministre des Anciens Combattants et Victimes de guerre lui attribue le titre, la carte et la médaille de déporté résistant. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1968.

Passionné d'automobiles, Jean-Marie Balestre crée en 1959 la fédération nationale du karting, laquelle va lui servir ensuite de tremplin pour accéder dès 1968 au poste de secrétaire général de la FFSA (Fédération Française de Sport Automobile), puis en février 1973 à la Présidence. Par la suite, il intègre, la CSI (commission sportive internationale, l'organe de la FIA chargé de l'organisation du sport automobile mondial, et notamment du championnat du monde de Formule 1) aux côtés du Belge Pierre Ugeux, qui en est le Président. En 1978, la CSI est un organisme en grande partie décrédibilisé par son immobilisme et la montée en puissance de la FOCA, l'association des constructeurs de Formule 1 créée par Bernie Ecclestone. Sur la base d'un programme autoritaire de reprise en main de la Formule 1, Jean-Marie Balestre se fait élire à la tête de la CSI (qu'il rebaptise immédiatement FISA, pour "Fédération internationale du sport automobile"). En 1985, il prend également la tête de la FIA en remplacement du Prince Metternich et se retrouve ainsi à la tête de trois fédérations.

Connu dans l'histoire de la Formule 1 sous le nom de Guerre FISA-FOCA, la période 1979-1981 voit Jean-Marie Balestre livrer un long bras de fer avec Bernie Ecclestone pour le contrôle de la Formule 1. La lutte s'achève en 1981 par la signature des accords dits de "la Concorde" en référence au siège de la FISA installé dans les locaux de l'ACF situés Place de la Concorde à Paris et entérine le partage des pouvoirs entre la FISA (qui conserve le contrôle sportif du championnat du monde) et la FOCA (qui obtient le contrôle économique des Grands Prix).

L'élément déclencheur de l'opposition entre la FISA et la FOCA avait été l'interdiction des voitures à effet de sol souhaitée par Balestre au nom d'une plus grande sécurité. D'une manière générale, son action à la tête de la FISA restera marquée par de grands progrès en matière de sécurité dans le sport automobile, qu'il s'agisse de la Formule 1 ou des rallyes (interdiction des redoutables groupe B après la mort de l'équipage Henri Toivonen-Sergio Cresto, brûlé vif à la suite d'un accident lors du Tour de Corse 1986). Son intransigeance en la matière lui vaudra un grand respect de la part des pilotes de Formule 1. Plus contestées seront ce qui apparaîtra comme des ingérences dans le déroulement du championnat du monde de Formule 1 : citons la disqualification d'Ayrton Senna à l'issue du Grand Prix du Japon 1989 ou encore son refus de placer la pole position sur la partie propre de la piste un an plus tard, toujours au Grand Prix du Japon, à la demande de Senna. Ces décisions seront perçues par certains comme de véritables abus de pouvoir.



En octobre 1991, il perd son poste de Président de la FISA à la suite d'un vote (43 voix contre 29) en faveur de l'avocat anglais Max Mosley, ancien bras droit de Bernie Ecclestone à la tête de la FOCA. En octobre 1993 il abandonne également à Mosley la présidence de la FIA (Mosley fusionnera d'ailleurs la FIA et la FISA). Balestre conserve néanmoins le titre de Président d'honneur ainsi qu'une place au Sénat de la FIA. Enfin, en 1996, il abandonne son dernier mandat, celui de président de la Fédération française du sport automobile, poste auquel il est remplacé par le Nîmois Jacques Régis.

Jean-Marie Balestre se retire alors du monde du sport automobile, entre ses deux résidences de Saint-Cloud (92) et de Peyre Grosse à Opio (06). Il meurt le 27 mars 2008 à la clinique du Val d'Or à Saint-Cloud.

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