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scuderia57

John Woolfe

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John Woolfe victime de sa passion






John Woolfe est un Gentleman-Driver. Il n’a certes pas le talent de Stommelen, Siffert ou Rodriguez, mais il n'est pas un débutant. Début 1969, il est le premier acquéreur privé de l’arme absolue pour vaincre au Mans, le dernier fauve produit à Zuffenhausen…la monstrueuse Porsche 917.
 
 
John Woolfe est né le 23 Mars 1932 à Londres. Il est le fils de Geoffroy Woolfe avocat et de Maxyne Hyman. Il se marie le 18 décembre 1968 avec Jane Burton, riche héritière de l'entreprise Burton.  
John Woolfe commence à piloter en 1957. Il pilotera successivement une Jaguar Type E, puis des Lola, TVR et Shelby Cobra. A partir de 1967, il s’intéresse aux dragsters. Avec son ami Américain David Riswick, il fonde le John Woolfe Racing.
Il fait l’acquisition d’une Chevron B12 afin de prendre part aux 24 heures du Mans 1968. Le 7 avril 1968 il découvre comme pilote le célèbre circuit de la Sarthe.
 

24 heures du Mans 1968



 
John Woolfe partage sa Chevron Repco n° 25 avec Digby Martland, un Britanique fidèle de Chevron, mais l’aventure s’abrége sur casse moteur après 3 heures de course.
 
 
La 917, une bête de course produite à 25 exemplaires
Les aménagements du règlement ont ramené de 50 à 25 le nombre d'exemplaires requis pour l'homologation d'un modèle en catégorie Sport (5 litres) et deux semaines après sa présentation à Genève, la 917 effectue ses débuts en piste lors des essais d'avril au Mans et déjà, elle pulvérise les records avec un tour à plus de 240 km/h de moyenne et des pointes à 340 km/h dans les Hunaudières. La voiture est nouvelle et sa tenue de route est très délicate à haute vitesse, les pilotes officiels ne se bousculent pas pour en prendre le volant. L’usine engage officiellement deux nouvelles 917 et quatre 908.
 

15 mai 1969



La CSI décide d’interdire les volets mobiles. Les Porsche 908 et 917 ne sont plus conformes et les voitures sont menacées d’exclusion. Pour Porsche, il est difficile de supprimer cet appendice aérodynamique à un mois seulement du Mans, la stabilité des voitures serait remise en cause et il serait dangereux de prendre le départ dans une nouvelle configuration non testée.
 

Les 24 heures du Mans 1969



Devant la menace de retrait de Porsche, Maurice Baumgartner, Président de la CSI (Commission Sportive Internationale) revient en arrière et lors d’une conférence de presse confirme l’autorisation d’utiliser les volets mobiles sur les seules Porsche 917.
 



Engagé dans un premier temps sur sa McLaren M6 GT le pilote anglais John Woolfe décide de participer à l’épreuve au volant de sa toute nouvelle acquisition, une Porsche 917 (Châssis #5). Il a également amené sa Lola T70, mais elle restera à l’arrière des stands. Son coéquipier est Digby Martland avec qui il a participé au Mans l’an passé
 
Vendredi 13 juin 1969

Digby Martland effectue quelques tours en configuration course mais il effectue une sortie à grande vitesse à Mulsanne.sans rien toucher heureusement. Martland a pris peur et ne se sent pas apte à conduire la surpuissante 917. Il renonce à prendre part à l’épreuve. Hubert Linge pilote d’essais chez Porsche initialement prévu sur la 917 n°15 de réserve le remplace.
John Woolfe prend à son tour le volant de la 917, mais la voiture tourne le plus souvent sur 11 cylindres et un surrégime abrège les essais après seulement six tours.
 
 



L’usine Porsche donne un coup de main pour monter et régler un nouveau moteur, mais les essais sont terminés. La 917 du John Woolfe Racing s'élancera depuis la 10ème position sur l'épis. (un temps peut-être réalisé par Stommelen).
 

Samedi 14 juin 1969






En raison de son expérience au volant de la 917, l’usine préconise que Linge prenne le départ, mais John Woolfe insiste.
 



Pour cause d'élections présidentielles, le départ est donné à 14 heures. John Woolfe traverse la piste en courant vers sa Porsche 917 n°10. Il saute dans la voiture sous les yeux de sa famille présente dans les stands. II démarre comme la plupart des pilotes sans prendre le temps de boucler sa ceinture. Pour protester contre le départ "type Le Mans", Jacky Ickx s'élance bon dernier en marchant vers sa GT40.
Devant, Rolf Stommelen sur sa 917 usine part en trombe et prend le large.
 


Durant ce premier tour, John Woolfe est dans le peloton au milieu des GT mais dans la ligne droite des Hunaudières, le pilote Anglais profite de la puissance retrouvée de sa voiture pour remonter. A Mulsanne, il se loupe en freinant un poil tard, il est hors trajectoire. Il a peu tourné aux essais et ses points de repère doivent être ajustés compte tenu de la mise en place d’un moteur fonctionnant désormais correctement.
 
Devant, tel un lièvre, Rolf Stommelen avale le 1er tour en 3’43’’ (237 km/h) au moment ou John Wolfe aborde Maison Blanche. La Porsche 917 no 10 est remontée en douzième position au moment ou John Woolfe empiète sur l’herbe. Il perd immédiatement le contrôle de son bolide et heurte le talus de face. Le pilote est éjecté. La voiture se disloque en deux avant de revenir s’immobiliser au milieu de la piste. Chris Amon sur sa Ferrari 312 ne peut éviter l’obstacle et vient percuter la carcasse de la Porsche. En de début de course, les réservoirs sont pleins, les bolides s’embrasent instantanément et une immense colonne de fumée noire et dramatique s’élève au dessus de Maison Blanche.  John Woolfe agé de 37 ans vient de perdre la vie.
 

Le communiqué Porsche et la réaction de Rico Steinemann, directeur de course Porsche



« La maison Porsche est très déçue de l’accident mortel de leur client John Woolfe ».
« L’équipe John Woolfe racing Ltd a acheté la première Porsche 917 que l’usine a vendue pour participer aux 24 heures du Mans. Sa participation n’était pas prise en charge par Porsche . Si John Woolfe a pris le départ sur le circuit de la Sarthe sur une voiture de 4,5L, c’est qu’il avait déjà couru sur des voitures de fortes cylindrées ; c’est ainsi que depuis 1960, il pilotait dans les courses internationales sur Jaguar Type E, puis sur Ford Cobra 7L, sur Lola T70 et Chevron prototype. Il avait donc une grande expérience ».
   

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