Idefix57150 0 Posté(e) le 14 février 2011 Mercedes Classe B F-Cell, 150 km à bord d'une voiture à hydrogèneLa Mercedes Classe B F-Cell est à l'heure actuelle la voiture européenne la plus avancée en matière de pile à combustible. Sa commercialisation a débuté en très petite quantité et nous avons eu la chance d'en prendre le volant. Une voiture futuriste qui s'utilise exactement comme un modèle classique.L'automobile vit une période excitante. Figée depuis un siècle sur une technologie unique - le moteur à combustion - elle se réinvente avec de nouvelles énergies parmi lesquelles la pile à combustible. En pointe dans ce domaine, Mercedes lance une tournée mondiale de sa Classe B F-Cell, une manière de fêter ses 125 ans et de mettre en avant un savoir faire.Le programme hydrogène de Mercedes a débuté en 1994, plusieurs générations de prototypes se sont succédés jusqu'à la Classe A F-Cell en 2002, très aboutie et produite à 60 exemplaires pour des flottes expérimentales. La classe B F-Cell lui succède et apporte de nombreuses améliorations, mais le principe reste inchangé.Une électrique, sans les inconvénientsSon réservoir situé sous le plancher au niveau du coffre et des places arrière, il contient 4kg d'hydrogène sous une pression de 700 bars. Le plein s'effectue en 3 minutes et il autorise une autonomie d'environ 400 km. Cet hydrogène est transformé en électricité par la pile à combustible qui réalise cette opération sans bruit mais nécessite une température idéale de fonctionnement avoisinant les 90 degrés. Elle peut toutefois fonctionner à froid, c'est d'ailleurs la grande différence avec la Classe A hydrogène. Dans ce cas, une batterie vient également en renfort. Et oui, même si la voiture possède sa propre centrale électrique, une batterie Lithium-Ion comparable à celle d’une Prius est présente (1,4kWh de capacité et 35 kW de puissance) afin d'offrir les mêmes possibilités qu'une voiture hybride : recueillir de l'énergie lors des décélérations et freinages, apporter un surcroit de puissance en accélération et enfin, assurer le fonctionnement des organes électriques - dont le chauffage - à l'arrêt sans consommer de l'hydrogène. Le moteur électrique assurant la traction est donc alimenté par la pile à combustible, la batterie ou les deux à la fois, l'électronique se chargeant d'assurer la combinaison la plus efficace en termes de rendement.A l'intérieur, une jauge indique, sur le tableau de bord, la puissance disponible dans la pile à combustible et le compte tours est remplacé par un indicateur de puissance délivrée au moteur (de 0 à 100 kW) et à l'inverse celle restituée au freinage. Et les spécificités s'arrêtent là !La conduite est ensuite celle d'une électrique aboutie comme une Renault Fluence par exemple. Les accélérations sont linéaires et comparables à celles d'une version de puissance équivalente (136 chevaux).Mercedes annonce une consommation de 1 kg aux 100 km et nous avons constaté une moyenne de 1,25 kg/100 km sur un parcours mixte à dominante routière avec de franches accélérations. Précisons aussi que la température extérieure était de -1 degrés, ce qui alourdi la consommation, le chauffage étant électrique.C’est écologique ?La technologie semble donc clairement au point mais apporte-t-elle un bénéfice écologique ? Si on se penche sur les émissions locales, cela ne fait aucun doute, cette Classe B est propre et même blanche comme neige puisqu'elle ne rejette que de l'eau, issue de la pile à combustible. Mais l'hydrogène n'est pas disponible à l'état naturel et il faut il faut de l'énergie pour le produire (électricité et gaz naturel), ce qui en fait davantage un vecteur d'énergie qu'un carburant.Comme pour la voiture électrique, son emprunte écologique dépendra donc de la nature de cette électricité. Celle-ci est essentiellement utilisée pour compresser le gaz à 700 bars. Pour ce qui es du gaz naturel utilisé dans la création de l'hydrogène, le processus appelé reformage engendre un rejet de CO2. Selon Linde, fournisseur d'hydrogène et partenaire de Mercedes, ce CO2 est entièrement capté dans ces usines de production pour être enfoui par la suite. Cette source de carbone retournerait donc d’où elle vient, sous terre sans passer par l’atmosphère.A l’avenir, Linde souhaiterait généraliser l’utilisation de biomasse, une source de gaz naturel qui améliore le bilan écologique.Des appréhensions quant à la sécuritéRouler avec un réservoir rempli de gaz suscite des appréhensions, comme c’est le cas avc le GPL ou le GNV. Mais l’hydrogène ne présente pas plus de risque que l'essence. Ce gaz se dissipe très rapidement dans l’air et avec sa faible densité il monte instantanément et ne forme pas de poche, contrairement à l'essence. En cas de combustion, cela signifie qu'une grande flamme verticale se formera et non une boule de feu.La Classe B F-Cell répond par ailleurs aux critères de sécurité standard avec une note de 5 étoiles au test EuroNcap, comme la classe B originale.C'est cher ?On le sait, la pile à combustible est un organe cher à fabriquer. Mercedes prévoit pourtant un prix comparable à celui d'une version « diesel hybride bien équipée ». Si on s'en tient à cette Classe B, on peut donc imaginer un tarif avoisinant les 35.000 euros, ce qui correspond au tarif d’une électrique comparable comme la Nissan Leaf. A l'heure actuelle, Mercdes loue cette Classe B dans certaines régions pour 950 euros par mois.Quant au « carburant », l'hydrogène n'est pas un carburant spécialement bon marché. Facturé 8 à 9 euros le kilogramme, le plein revient à environ 35 euros. Ramené au kilomètre parcouru, on est proche du prix de revient du diesel. Mais l'hydrogène a l'avantage de ne pas avoir de cours mondial et son prix ne fluctue donc pas comme le pétrole. Il y est malgré tout lié car la majorité de l'hydrogène s'obtient aujourd'hui par transformation du gaz naturel. Une situation qui pourrait évoluer avec l'utilisation croissante de biomasse (déchets ménagers et agricoles).Finalement, c'est pour quand ??!!Le concept-cars à hydrogène se sont fait rares ces dernières années dans les salons automobile, au profit des modèles électriques. Mais la technologie n’est pas écartée, loin de là.Le japon montre une réelle volonté de promouvoir cette technologie, tout comme la Californie et en Europe, c'est l'Allemagne qui joue un rôle moteur. La France est engluée dans ses problèmes réglementaires concernant l'utilisation de l'hydrogène et elle doit composer avec des constructeurs nationaux tournés davantage vers l'électrique.Mercedes prévoit de construire 200 classe B F-Cell d'ici 2012 et annonce la constitution d’un réseau de distribution dans certaines grandes villes allemandes et sur les voies rapides, à partir de 2015. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
MaxdeStJean 0 Posté(e) le 16 février 2011 Cartech le Mag : Essais de l Audi A6 et la Classe B hydrogène Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Phil45 0 Posté(e) le 20 février 2011 Si c' est bien au point, ça a de l' avenir, ce truc ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Syztematicz 0 Posté(e) le 20 février 2011 Phil a écrit:Si c' est bien au point, ça a de l' avenir, ce truc !Pour l'instant le coût est élevé, et y a pas de distribution de cette énergie en France, y font que dans le gazout... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites