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Phoenix_L

1990-2010 : les 20 ans du pari fou de la Smart

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Le 28 juin 2010, la Smart a perdu son père fondateur, le patron de Swatch Nicolas Hayek. Ce dernier croyait en une mini voiture capable d’utiliser des moteurs électriques placés dans les roues. Eloigné du projet suite à des désaccords avec différents constructeurs, il collaborera finalement avec Mercedes. Retour sur une voiture qui a révolutionné la voiture en ville.

Printemps 1990-Eté 1991 : Le pari fou de Nicolas Hayek




PDG de la Société de Microélectronique et d'Horlogerie (SMH), l’inventeur de la Swatch Nicolas Hayek a une idée folle : créer une mini voiture capable de rouler à l’aide de moteurs électriques placés dans les roues. Son idée est même plus globale puisqu’il conçoit cette voiture comme une nouvelle forme de mobilité avec une formule de libre service. Et comme pour ses montres le client pourrait choisir l’habillage de sa voiture directement chez le constructeur grâce à des panneaux de carrosserie interchangeables. Un visionnaire car ces idées d’écologie, de mobilité et de personnalisation sont au cœur de l’actualité automobile, 20 ans plus tard.
Cet avant-gardiste se lance donc dans l’aventure, et part à l’assaut des constructeurs automobiles.

Eté 1991, les premiers refus viennent des constructeurs français Renault et PSA, qui jugeront l’affaire trop risquée. Le premier à relever le défi ce nomme Volkswagen. Les deux partenaires donnent naissance à la société SMH-Volkswagen SA, chargée de concrétiser la Swatchmobile.

Janvier 1993-Octobre 1997 : Naissance du projet Smart



Epaulé par un partenaire de taille, Nicolas Hayek peut enfin démarrer la conception de son projet. Mais l’entrepreneur suisse d’origine libanaise va très vite déchanté puisqu’en janvier 1993, Volkswagen se retire. Le géant allemand n’a visiblement pas mesuré l’ampleur du travail et juge l’affaire insuffisamment rentable, tout est à refaire.
Après le refus de General Motors, le patron de Swatch ne se démoralise pas et trouve un accord avec un autre allemand, Mercedes-Benz. La nouvelle entreprise Micro Compact Car SA (MCC) est détenue à 51% par le constructeur et 49% par Nicolas Hayek. La machine est lancée.

Dès la fin de l’été 1994, les préoccupations de MCC tournent autour de la recherche d’un site de production. Il faudra attendre 1997 pour assister à l’inauguration de l’usine de fabrication Smart, basée à Hambach (Moselle) et toujours en activité aujourd’hui.
Stricte deux places conçue pour se faufiler et se garer partout (même à la perpendiculaire), la Smart adopte un moteur essence 3 cylindres positionné à l’arrière. La puissance varie de 50 à 61ch en fonction des versions (Pure, Pulse et Passion). Elle fera son apparition au salon de Francfort en septembre de la même année.

Décembre 1997-Novembre 1998 : le retrait de Nicolas Hayek



La fin de l’année 1997 n’évoque pas de bons souvenirs à la petite citadine. La Smart échoue au test dit de l’élan (dit aussi test de la baïonnette) : une manœuvre qui consiste à tourner le volant à droite puis à gauche sans freiner, simulant le contournement brusque d’un obstacle. Elle va même jusqu’à se retourner complètement. Un événement qui repousse la commercialisation en juillet 1998.
Une commercialisation aux apparences trompeuses. Oui le projet de Nicolas Hayek est enfin né, mais il est loin d’être aussi ambitieux qu’à ses débuts. A tel point qu’au mois de novembre, Daimler Chrysler prend le contrôle total de MCC. C’est la fin de l’aventure pour Nicolas Hayek, père-fondateur de la Smart.

Janvier 1999-Avril 2004 : Un premier modèle qui en appelle d’autres



Début 1999, Micro Compact Car est rebaptisé Micro Compact Car Smart. La petite voiture, baptisée à l’époque City-coupé, est commercialisée dans 9 pays. Deux mois plus tard, le difficile lancement des ventes oblige la société à baisser d’environ 450€ ses tarifs.
A la fin de l’année, la version diesel cdi fait son apparition, précédant de quelques mois la Smart cabriolet, présentée pour la première fois en janvier 2000.
Le salon de Genève de mars 2002 accueille pour la première fois le modèle Crossblade : une Smart sans porte ni toit. En septembre de la même année, la marque continue de mélanger les styles et commercialise une version roadster.



Mais la citadine aux allures sportives sera abandonnée après seulement 43 000 ventes. La Forfour (sortie en avril 2004) ne connaîtra pas plus de succès. Visiblement les clients sont attachés au principe novateur et fondamental de la Smart : deux places uniquement. Baptisée par la suite Fortwo, la Smart subit un restylage qui redessine principalement la face avant.

Avril 2005 à nos jours : Mauvais résultats, un anniversaire et l’arrivée d’une version électrique

Les résultats financiers de l’exercice 2004 ne sont pas encourageants. Smart ne rapporte pas d’argent à Mercedes et la rumeur d’un arrêt de production court. Daimler annonce un plan de réduction de coûts. Résultat : 700 emplois supprimés, soit un tiers des effectifs. Le site d'Hambach n'est que partiellement épargné, avec 50 requalifications d’emplois.
Le constructeur allemand s’oriente donc vers une réorganisation : simplification de la gamme à l’extrême avec désormais un seul modèle et diminution des coûts sont les deux principales mesures.




Une nouvelle Fortwo fait son apparition en avril 2007. Design largement remanié et dimensions légèrement agrandies, la Smart corrige ses erreurs passées. Le moteur essence (fabriqué chez Mitsubishi) annonce 61 CV pour 1000 cm3, tandis que le diesel gagne 4ch et ne rejette que 88g de CO²/km.

La fin de l’année 2007 voit l’arrivée de la nouvelle version cabriolet, équipée d’un système Start and Stop qui lui permet de baisser sa consommation de plus de 8%.
Eté 2008, la Smart fête ses 10 ans d’existence en concessions. Un an plus tard, la petite citadine dévoile ses projets électriques, désirés dès 1990 par Nicolas Hayek. La commercialisation de la version la plus ambitieuse de la Smart est prévue pour 2012.


De sa conception à sa commercialisation, la Smart a su résister aux nombreux obstacles dressés sur sa route. Devenue un modèle incontournable aujourd’hui, elle a véritablement révolutionné l’usage de la voiture en ville. Orpheline depuis le 28 juin et la mort de Nicolas Hayek, elle n’a jamais autant brillé que ces dernières années. La version électrique lui permettra peut-être de continuer sur la voie du succès.


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Joz a écrit:
Merci pour ce tour d'horizon. Je ne savais pas que papa Hayek était "parti" Embarassed
idem!

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MAP a écrit:
Joz a écrit:
Merci pour ce tour d'horizon. Je ne savais pas que papa Hayek était "parti" Embarassed
idem!


C'était indispensable ce petit rappel, pour toi, Map.



Vaut mieux savoir a quoi tu auras à faire :martini:

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Caesard a écrit:
MAP a écrit:
Joz a écrit:
Merci pour ce tour d'horizon. Je ne savais pas que papa Hayek était "parti" Embarassed
idem!


C'était indispensable ce petit rappel, pour toi, Map.



Vaut mieux savoir a quoi tu auras à faire :martini:
merci!

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MAP a écrit:
Caesard a écrit:
MAP a écrit:
Joz a écrit:
Merci pour ce tour d'horizon. Je ne savais pas que papa Hayek était "parti" Embarassed
idem!


C'était indispensable ce petit rappel, pour toi, Map.



Vaut mieux savoir a quoi tu auras à faire :martini:
merci!




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