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Essai : > Mercedes-Benz SLR McLaren

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L'incroyable SLR est le fruit d'une union entre l'écurie de F1 McLaren et Mercedes, mais aussi AMG pour le moteur. Une "usine à gaz" devrait-on dire, puisqu'il s'agit d'un "kolossal" V8 de 5,5 litres, revendiquant pas moins de 626 chevaux. De quoi transformer la SLR en étoile filante !

Tout petit déjà vous adoriez les histoires de monstres. Et bien en voilà un qui devrait vous faire frissonner… de plaisir ! J'ai nommé bien sûr la fantasmagorique Mercedes SLR McLaren, ultime supercar du constructeur à l'étoile née en 2004 après une interminable gestation. Cette GT devenue une vraie bête de course "pour la route" rend un hommage appuyé à la mythique 300 SL "portes papillon", apparue en 1954.

Comme son illustre ancêtre la SLR adopte des portes en élytre qui, une fois dressées vers les cieux, vous donnent le feu vert pour le paradis. Cette supercar de rêve, entièrement habillée d'une peau de carbone, hérite de proportions harmonieuses avec un habitacle stricte deux places rejeté derrière un long capot fuselé.

Ce dernier, qui représente près de 50% de la longueur totale de la voiture, est taillé en flèche, comme pour mieux fendre les airs. Interminable, ce museau de carnassier évoque clairement avec sa double moustache le nez d'une F1, tandis que les flancs des ailes avant abritent de généreuses ouïes latérales placées au-dessus de grosses sorties d'échappement latérales. Effet visuel garanti !

Et ce n'est pas qu'un caprice de designers, car les sorciers d'AMG se sont penchés sur le V8 5.5 maison, pour le gaver avec un compresseur et en tirer la puissance de feu hallucinante de… 626 ch ! Contrairement à la concurrence directe (Porsche Carrera GT, Ferrari Enzo), Mercedes a fait le choix de placer cet énorme bloc devant. Mais il se situe en position centrale avant, juste derrière les roues, de manière à recentrer les masses de façon optimale.

Bien sûr, pour maîtriser au mieux les flux d'air, la SLR bénéficie de tout le savoir-faire de McLaren en aérodynamique en héritant d'un fond plat qui se termine, à l'arrière, sous la forme d'un extracteur caréné.



En se glissant dans le cockpit, dans des sièges baquet en carbone tout tendus de cuir, on pénètre bien dans une auto d'exception. Mais en y regardant de plus près, à ce niveau de standing, la finition déçoit franchement. Outre un recours trop massif aux plastiques rigides, on ne peut que déplorer la présence de commandes standards empruntées aux Mercedes de grande série ce qui, vous en conviendrez, manque singulièrement d'exclusivité sur un tel engin.

Aussi, la présence imposée d'une boîte automatique à 5 rapports semble bien incongrue sur une sportive de ce calibre. Une boîte robotisée, ou mieux encore, mécanique à 6 rapports, aurait été plus souhaitable. Il s'agit pourtant d'un impératif technique, car le couple titanesque de 780 Nm obtenu dès 3250 tr/mn n'a pas laissé d'autres choix aux ingénieurs que d'utiliser un bon vieux convertisseur.

Reste le mariage du cuir surpiqué et du carbone, omniprésent dans l'habitacle, très réussi, à l'instar de la position de conduite au ras du sol, vraiment parfaite. Tant mieux car la vue du compteur de vitesse, gradué à plus de 360 km/h, laisse pantois.

Tout comme la procédure de démarrage, pour le moins déroutante. Contact mis, il faut lever une gâchette située au sommet du levier de vitesse… et appuyer sur un bouton caché en dessous, façon commandes de mitrailleuses d'un Messerschmitt ! C'est après tout en parfaite adéquation avec le caractère de cet avion de chasse du bitume, car la SLR vous plaque sans ménagement, tel un Mirage, au fond des baquets à la moindre accélération (0 à 100 km/h en 3,8''), le tout dans un fracas d'enfer. A peine sept secondes de plus, et vous voilà déjà un délinquant routier de la pire espèce au-delà des 200 km/h !

Le compresseur, strident, souffle le tempête dès que l'on passe le cap des 3000 tr/mn, au point de coller le tapis de sol contre le siège passager. Après, ce n'est qu'une question de terrain approprié (et de "gros cœur" !) pour oser tutoyer les 334 km/h d'annoncés.

Bien sûr, accélérer à fond demande une bonne dose d'humilité (et de métier), y compris sur sol sec, car les roues arrière ont tendance à faire du "sur place" si on libère, d'un coup, toute la puissance disponible. L'ESP, bien que castrateur lorsqu'il entre en action, s'avère du coup salutaire sur cette propulsion, sous peine de partir "en sucette".

Les accélérations, grisantes, vous donnent "la banane" à chaque coup de gaz, et ce en dépit d'une consommation moyenne supérieure à 21 l/100 km. Mais tout n'est pas rose à bord de cette flèche d'argent…



Bien trop lourde (1768 kg), la SLR paye cash cet excès de poids par un manque flagrant d'agilité dans les virages. Il faut de surcroît batailler sans cesse avec la direction, par ailleurs pas assez informative pour vous mettre en confiance. Les seules remontées d'information du train avant se limitent… aux aspérités du bitume, à chaque raccord ou petite bosse. La faute sans doute aux énormes roues de 18 pouces, qui captent le moindre défaut de revêtement.

Il n'empêche, la concurrence soumise aux mêmes contraintes fait bien mieux dans ce domaine, surtout que ce phénomène devient préoccupant à des vitesses particulièrement "basses", de l'ordre de 220 km/h !

Certes, une étoile filante c'est beau, spectaculaire même, et ça va forcément très vite mais comme la SLR, négocier des virages n'est visiblement pas dans sa nature !

Pour calmer le jeu, sachez que vous pouvez compter sur un aileron amovible en guise d'aérofrein, et sur d'énormes disques en céramique livrés de série, toujours plein de mordant et très endurant. De quoi avoir vraiment l'impression de "jeter l'ancre" dans le bitume tant la ceinture de sécurité vient meurtrir vos omoplates !

C'est certes très efficace, mais là encore, on peut regretter le manque de feeling à l'attaque de la pédale de frein, rendant difficile tout dosage précis.

Au final, la Mercedes SLR McLaren, sans doute plus à l'aise sur le billard absolu d'un circuit que sur une route ouverte, laisse donc franchement sur sa faim. Elle est certes superbe et possède un moteur débordant d'énergie capable de performances hors-normes. Mais outre un poids élevé l'ensemble, pataud, elle manque trop de cohérence et d'efficacité.

A vrai dire, une "simple" Honda S 2000 ou une Lotus Elise, coûtant le prix de quelques options sur cette Mercedes-Benz, fait mieux dans tous les autres domaines !

Car à 460 000 € minimum (500 000 € en roadster), la SLR ne doute de rien en faisant payer au prix fort son exclusivité. Trop, car pour trois fois moins cher, une certaine SL 63 AMG offre désormais en interne presque autant de sensations fortes… avec une bonne dose d'efficacité en plus.



EN RESUME : Mercedes-benz SLR McLaren

Les plus
Exclusivité garantie
Sonorité grandiose
Accélérations dantesques
334 km/h annoncés
Le summum d'une lignée

Les moins
Déjà égalée par le SL 63 AMG !
Tarif délirant
Freinage difficile à doser
Manque d'agilité en virage











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Voilà pour le SLR






Et là pour La 190 de Chris





Y a comme un air de déjà vu SadSad

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phil toujours en train d'inspecter toujours la dans les photo il le fait exprès ou quoi scratch

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