dumé1 0 Posté(e) le 5 mai 2009 La genèse de la 500 K remonte à 1932, quand Mercedes extrapole la Mannheim 380 S de la 370 S. Si la voiture est développée à partir du même châssis, elle reçoit un nouveau moteur à huit cylindres en ligne à soupapes latérales. Pour succéder à la prestigieuse génération des S, SS et SSK, Mercedes souhaite créer une nouvelle gamme de voitures de sport, qui allierait les performances de la SS (très coûteuse) à l'économie (relative !) de la Mannheim. Ainsi naît la 380, motorisée par un huit cylindres en ligne à soupapes en tête de 3,8 litres, disponible avec ou sans compresseur. D'abord présentée en février 1933 au salon de Berlin, la 380 est le clou du salon de Paris. Elle reçoit pour la première fois en série sur une voiture de cette envergure une suspension à quatre roues indépendantes. Mais la voiture est lourde et ne peut prétendre à sa vocation sportive qu'avec l'emploi du compresseur (120 ch). Or celui-ci entraîne une consommation excessive et son utilisation prolongée n'apparaît pas sans danger pour les bielles… La 380 est donc remplacée dès le printemps 1934 par la 500 K. Avec la cylindrée portée à cinq litres, le nouveau huit cylindres en ligne, équipé d'office d'un compresseur de type Roots, développe 160 ch à 3400 tr/mn (100 ch en mode atmosphérique, compresseur non enclenché). La 500 K offre ainsi de remarquables performances, aussi bien en accélérations qu'en vitesse de pointe (160 km/h). La boîte de vitesses reçoit quatre rapports, la quatrième étant surmultipliée. Voiture moderne, la 500 K bénéficie d'une suspension à quatre roues indépendantes avec ressorts hélicoïdaux, qui dispense un confort pratiquement inconnu à l'époque. Le freinage est confié à quatre tambours à commande hydraulique, avec assistance Bosch-Dewandre. Différents types de carrosseries sont montées sur la 500 K, toutes somptueuses, richement finies et fréquemment adaptées aux goûts de ses riches clients : berline quatre portes, coupé, roadster, cabriolets A (deux places), B et C (quatre places avec ou sans vitres à l'arrière), Tourenwagen (un genre de tourer) et " Autobahn-Kurier ", un magnifique coupé aérodynamique à la poupe profilée. Mention particulière pour le roadster spécial, qui ne sera fabriqué qu'à 25 exemplaires. Ce véritable joyau restera l'une des plus belles voitures nées sous le signe de l'Etoile. Son prix ? 28 000 Reichsmark en 1936. Une fortune ! La 500 K est également disponible en châssis court à l'empattement de 2,98 mètres (contre 3,29 mètres), une version réservée aux coupé et roadster. En 1934, avec une 500 K aérodynamique construite à un seul exemplaire, Mercedes prend part à la course des 200 kilomètres à travers l'Allemagne. La voiture se révélera sans véritable rivale tout au long de l'épreuve. A la 500 K, construite de 1934 à 1936 à environ 350 unités, succèdera la 540 K présentée au salon de Paris de 1936. Encore plus puissante avec son moteur de 5,4 litres développant 180 ch, elle recevra même une boîte de vitesses à cinq rapports en 1939… Comptant au nombre des joyaux de la Collection Rolf Meyer, les deux 500 K présentées à la vente du Palais des Congrès ont fait l'objet d'une restauration totale à partir du châssis. Il s'agit de deux cabriolets, mais de styles sensiblement différents. Le premier, un classique cabriolet A de 1936 a été retrouvé dans son jus. Avec son lustre d'antan, la restauration qu'il a subie lui a redonné son aspect originel. La carrosserie est en acier à l'exception du capot en aluminium. Les boiseries du tableau de bord sont en ronce de noyer. La seconde 500 K est due à la carrosserie H-J Mulliner et sa caisse a été réalisée en 1935 en aluminium - sauf les ailes en acier. La voiture a été primée au concours d'élégance de Monte-Carlo en 1996. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Lancio 0 Posté(e) le 5 mai 2009 Pour la Grande Parade de Mulhouse, le musée Mercedes de Stuttgart n'avait pas fait les choses à moitié. Outre la Simplex de 1902, l'étoile avait pris dans ses bagages une voiture mythique, la 500 K. De plus, il s'agissait d'une rarissime version Tourenwagen, un tourer à deux portes et quatre places. Monument de la gamme Mercedes des années trente, la 500 K était réservée à une clientèle (restreinte) capable de débourser au moins 22 000 Reichsmark (soit sensiblement le double d'une 320, une voiture déjà de haut de gamme). Pour ce prix, performances, luxe et confort d'exception étaient au programme. Prenant en 1934 la suite de la génération SS, la 500 K est motorisée par un huit cylindres en ligne suralimenté de cinq litres développant 160 ch. Il faut préciser que la lettre K ne signifie pas Kurz (empattement court) comme sur la SSK, mais compresseur. A ce modèle construit jusqu'en 1936 à 354 unités, succèdera la 540 K encore plus puissante (180 ch). Pour bien situer le Tourenwagen au sein de la gamme de Stuttgart et ses nombreuses déclinaisons de cabriolets A, B, C, D et roadsters, il convient de faire un rappel du riche et assez complexe lexique des Mercedes découvertes à vocation sportive des années trente (à l'exclusion des berlines découvrables, un concept différent). L'acquéreur sportif (et fortuné !) amateur de grand air a le choix entre des carrosseries à deux places (Spezial-Roadster, roadster et cabriolet A), ou à quatre places et deux portes (cabriolet B à quatre vitres et cabriolet C à deux vitres), ou encore à quatre grandes places et quatre portes (cabriolet D). Il peut enfin opter pour le Tourenwagen, qui, avec ses quatre places spacieuses et ses deux portes fait un peu figure de cabriolet D qu'on aurait amputé de deux de ses portières. Il est construit sur le châssis normal à empattement de 3,29 mètres de la berline et des cabriolets B et C. Seize exemplaires seront construits équipés de cette carrosserie. La 500 K Tourenwagen que nous vous présentons est une voiture qui a vu du pays ! Livrée en Pologne en 1935, elle a ensuite pris le chemin de l'Afrique pour se retrouver dans les années soixante en Namibie. C'est là que Daimler-Benz la repère et en fait l'acquisition en 1970. Elle se présentait dans un très bon état d'origine, mais la mécanique, qui avait beaucoup donné, était hors d'état de fonctionner. Dans ces conditions, la 500 K n'est présentée par Mercedes que de manière statique à l'occasion d'expositions. Ce n'est qu'après quelques années que sa restauration complète est décidée par le musée de Stuttgart. Elle sera réalisée en deux temps : d'abord la mécanique - la voiture roule en 1983 -, puis la carrosserie et l'intérieur. Il sera nécessaire de refaire certains éléments de l'armature en bois, mais toutes les pièces métalliques de la carrosserie sont originales, la corrosion n'ayant que peu affecté la voiture. Ayant retrouvé son lustre d'antan il y a cinq ans, la 500 K Tourenwagen est depuis utilisée par Mercedes pour prendre part à des évènements, concentrations et concours. La restauration, qui s'est étalée sur trois ans, s'est avérée fort coûteuse. Mais elle était justifiée par le faible nombre de voitures construites et par le fait qu'il n'en subsiste aujourd'hui que deux exemplaires (en tout cas répertoriés), le second se trouvant aux Etats-Unis chez un particulier. Vous avez dit voiture de collection ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites