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bossalexandre07

MERCEDES 300 D d'Ella Fitzgerald

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En avril 1951, le salon de Francfort permet au public de découvrir les premières berlines allemandes de haut de gamme de l'après-guerre. A côté de la BMW 501 et de l'Opel Kapitän, Daimler-Benz, alors en pleine période de reconstruction, expose deux six cylindres entièrement nouvelles, la 220 et la 300. Voiture de prestige et de représentation, cette dernière marque le retour de Stuttgart à la tradition des Grandes Mercedes des années trente. Elle est plus connue du grand public par son surnom de 300 Adenauer, qu'elle empruntera au chancelier allemand, lequel ne se déplacera qu'à son bord, tout comme le Président de la République Fédérale, Theodor Heuss. Jusqu'à sa disparition en 1967, Konrad Adenauer utilisera six 300 : la première se trouve aujourd'hui dans le " Haus der Geschichte " (Maison de l'Histoire) de Bonn, tandis que la dernière est exposée au musée Mercedes d'Untertürkheim.



A l'image de la 220, la 300 (W 186) est motorisée par un moteur moderne doté d'un arbre à cames en tête. D'une cylindrée de trois litres et alimenté par deux carburateurs Solex, il développe la puissance de 115 ch. C'est dire que, vu son poids de 1800 kilos, la 300 ne saurait être considérée comme un foudre de guerre ! Mais tel n'est pas son propos. La vitesse maximum atteinte est de 155 km/h. La boîte de vitesses possède quatre rapports synchronisés.

Equipée de quatre roues indépendantes, la 300 reçoit à l'arrière une suspension sophistiquée, réglable en fonction du poids en charge de la voiture. Le système fonctionne grâce à une commande électrique à disposition du conducteur, qui met en action une suspension additionnelle à barre de torsion.



Au fil des années, la voiture va connaître trois évolutions, marquées par une lettre minuscule accolée au nombre 300. En 1954, la deuxième série, 300 b, bénéficie de freins améliorés et d'un moteur dont la puissance est portée à 125 ch par augmentation du taux de compression. L'année suivante, la 300 c voit son essieu arrière oscillant modifié afin d'améliorer le confort et la tenue de route. De plus, à côté de la boîte de vitesses mécanique, une transmission automatique Borg Warner à trois vitesses est disponible en option. La voiture est reconnaissable à sa lunette arrière agrandie.



En 1956, une 300 c est réalisée spécialement pour Konrad Adenauer sur un châssis allongé à 3,15 mètres. Elle préfigure d'une certaine manière la 300 d (W 189), qui, à partir de 1957, est construite sur ce même empattement - les précédentes 300 étant produites sur un châssis de 3,05 mètres. Surtout, la 300 d reçoit - deux ans après la 300 S -, l'injection Bosch, qui permet à la puissance de faire un bond à 160 ch. La transmission automatique est désormais montée en série, la boîte manuelle étant en option.

Esthétiquement, la carrosserie est profondément modifiée, en particulier la poupe. La partie arrière du pavillon est remodelée, la custode échancrée remise au goût du jour, les ailes et la malle allongées. La 300 est dorénavant une berline sans montants du plus bel effet lorsque toutes les vitres sont ouvertes.



Tout au long de son histoire, la 300 a été proposée en deux modèles, berline et cabriolet D (quatre portes et quatre places). S'agissant de la dernière série, ce n'est qu'à partir de décembre 1958 que le cabriolet est fabriqué et au tarif astronomique de 35 500 DM, soit pratiquement le coût d'une 300 Sc. Quatre versions Pullman seront construites sur commande spéciale pour les chefs d'Etats, deux limousines et deux landaulets. La Présidence de la République Fédérale et le Pape Jean XXIII figurent au nombre de ces clients peu ordinaires.



Toutes séries confondues, la 300 a été produite à 11 430 unités, un nombre respectable compte tenu du niveau de la voiture. 707 cabriolets D ont été construits, dont 65 exemplaires du type d, de fin 1958 à 1962. Deux de ces cabriolets sont présentés à la vente du Palais des Congrès, un exemplaire de 1956 (type c) et la voiture d'Ella Fitzgerald, un type 300 d de 1960. Achetée neuve le 9 novembre 1959 comme le prouve la facture, qui a été conservée, elle fut livrée à la chanteuse, qui habitait alors Canyon Drive à Beverly Hills.

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