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Jul05

Livres auto pour bien connaître nos OttO !

Messages recommandés

Salut à tous!

Je vous propose d'ouvrir un sujet dédié aux livres consacrés à l'automobile. En général, quand on s'intéresse aux voitures miniatures, on s'intéresse aux voitures tout court, donc aux livres qui en traitent, non?

L'idée est donc de causer ici de nos livres, de les critiquer, pour les conseiller ou au contraire, faire part de leurs limites ou de nos déception.

Par ailleurs, ça reste le meilleur moyen d'en apprendre sur nos marques et modèles préférés (et de vérifier si nos Otto sont bien conformes!:holmes:  ).

J'espère que ça vous tentera.

J'attaque avec ce qui peut, encore aujourd'hui, être considéré comme la bible des Alpiniste:

- Alpine  Label Bleu (Série et compétition).



Ce livre de référence de Christian Descombes, édité chez EPA, est sorti en 1991 et a fait l'objet d'une réédition en 1995.
Tout est passé en revue pour la série:
A106, A108, A110, A310, V6 GT, V6 Turbo, GT Le Mans, A610, Alpine étrangères (Dynalpin, Fasa...).

Certaines Renault Sport Dieppoises sont aussi de la partie : R5 Alpine, R5 Alpine Turbo, Super 5 GT Turbo, Super 5 Coupe, R5 Turbo, R5 Turbo 2.

On y trouve aussi un court chapitre sur les hors série : Berlinette Osi, Silver Fox, A310 Special, Meyrignac V6 Turbo USA et même le concept Renault Laguna.

La compétition tient aussi une belle place : Rallye, Proto, Monoplaces (F. France, F3, F2, F. Renault).
Il faut tout de même préciser que concernant le Proto, le récit s'arrête à la victoire au Mans de l'A442B de 1978, alors qu'il y avait peut-être encore à dire jusqu'à l'A610 Biturbo de 1994 (pourtant présente en photo). Outre le récit, le livre propose des fiches récapitulatives de chaque saison.

Il y a eu bien d'autres ouvrages sur la marque au A fléché (j'en présenterai d'autres, si ça intéresse), mais à ce jour, je trouve que ce "Label bleu" reste en tête et est incontournable pour les passionnés d'Alpine.

Il mériterait, cependant, une descendance du même calibre car il y a un point qui date son âge de 20 ans révolus : les photos.
Le livre en est bourré, mais bien souvent en noir & blanc et en formats réduits.
Seules 16 pages au premier tiers et 16 pages au second tiers sont agrémentées de beaux clichés couleurs (le livre comprend 334 pages).
Le texte? L'auteur est Christian Descombes, alors forcément, c'est de très haut niveau de la part d'un tel connaisseur. On en apprend énormément.

Du coup, vous l'avez compris, je le conseille. Mais reste à lui fixer un bon prix, car, naturellement, il est introuvable depuis belles lurettes en librairie. On le trouve facilement sur les sites de ventes bien connus, comme la baie ou coin-coin. Cependant, au regard de son ancienneté et de sa qualité, certains n'hésitent pas à se croire à Wall Street et à proposer des exemplaires à des tarifs exagérés (200 €). A mon avis, selon l'état, entre 50 et 100 €, c'est déjà beaucoup d'argent, au delà, c'est poussé. En dessous de 50 €, il faut sauter dessus, à mon avis.

hello

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belle idée de topic j'y participerais avec quelque livres sur les voitures de sport top

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Merci Jul pour cette rubrique. jap 

Comme c'est étrange mais ton texte m'a fait envie de découvrir ce livre. Very Happy 

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Merci à vous!

Cyrille a écrit:
Merci Jul pour cette rubrique. jap 

Comme c'est étrange mais ton texte m'a fait envie de découvrir ce livre. Very Happy 


J'ai encore 3 livres sur Alpine à présenter (pour l'instant). Mais celui-ci est clairement le meilleur!Wink 

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moi si sa intéresse les fan de bmw, j'ai plus de 100 livres sur toute les BMW, les prépa...

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on devrait séparer les commentaires des sujets postés . sa risquerai de devenir un peu fouillit

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irocman a écrit:
on devrait séparer les commentaires des sujets postés . sa risquerai de devenir un peu fouillit

Oui, les séparer par marque de voitures top

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Allez, un deuxième livre sur Alpine! (Rassurez-vous, je ne suis pas psycho-rigide, j'en ai sur d'autres marques...)

Alpine La passion bleue.



Ce livre de Bernard Sara a été édité chez ETAI dans sa série Autofocus, en 2011.

Plus accessible que le précédent bouquin présenté, on le trouve encore assez couramment dans les librairies classiques, ainsi que sur les boutiques du Web (dont la boutique de l'éditeur sur son site), pour une trentaine d'Euros à peine.

C'est un peu l'antithèse de "Alpine Le label bleu".
C'est à dire qu'il est bien moins pointu et dès qu'on devient un peu connaisseur de la marque Alpine, on pourrait même dire qu'il est lacunaire.
En revanche, la modernité de l'édition met l'accent sur de magnifiques photos couleur en grands formats, voir en pleine page. Un régal.

Toujours généraliste, comme le veut cette collection Autofocus, chez ETAI, l'histoire de la marque est abordée à travers les A106, A108 (à peine), A110, A310 (4 cyl, V6 et Boulogne), GTA, (dont la Centre Alpine), A610 (dont la Magny-Court), pour les civiles.

Quant à la compétition, le Rallye est essentiellement abordé à travers l'A110 (y compris la groupe 5 "Renault Classic"). On y survole la partie monoplace avec l'A364 (Dinosaure) et on est un peu mieux traité en sport proto avec les M63/M64, l'A220 (superbe photos!) et l'incontournable A442B.

Verdict, on reste un peu sur sa faim à la lecture de ce livre de 128 pages qui survole un peu le sujet et opère des coupes franches, tant historiques que dans la description des modèles. Mais les photos sont tellement belles, que je le recommande quand même, surtout qu'à 30 € maximum, ce n'est pas bien cher.

Il est, par conséquent, une bonne première approche rapide pour ceux qui ne connaisse pas bien Alpine et un très beau portfolio pour ceux, plus pointus, qui ont lu "Alpine Label Bleue" et qui veulent, en plus, régaler leurs rétines.

hello

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Alpine un jour, Alpine toujours! Je continue!

Alpine Berlinette L'icône des années bleues.



Egalement édité chez ETAI, ce livre écrit par Enguerrand Lecesne est sorti en 2012 et est toujours disponible.

Ici, c'est très pointu et passionnant. Le livre revient sur la carrière sportive de l'A110 et quasi exclusivement de l'A110 (avec une petite introduction sur les engagements sportifs de l'éphémère A108 TDF qui, elle aussi, porte le jolie prénom de Berlinette!).
Celà étant, vu le mythe et sa longévité, il y a de quoi en raconter. Ce bouquin ne loupe pas l'exercice.
En 190 pages, on revient sur tout le CV de la Berlinette en Rallye ou sur piste.

Examinés chronologiquement, la carrière sportive de la Berlinette est décortiquée année après année avec un soin du détail poussé. Naturellement, la saison 1971 et l'extraordinaire domination de l'A110 au premier championnat du monde par marque des Rallyes de 1973 y tiennent des places de choix.
Mais les autres saisons, depuis 1962, sont bien relatées par un texte précis agrémentées de belle photos d'époque.

Autre intérêt de ce livre, deux autres très gros chapitres sont consacrés aux pilotes qui se sont amusés, avec plus ou moins de succès, au volant de la super agile françaises. Le premier est dédié aux pilotes d'usine et le second aux pilotes privés en balaillant des courses les plus connues et prestigieuses, comme le rallye de Monte Carlo, aux petites courses de côtes ou de cross locales, jusqu'en 1988!

Les 15 dernières pages sont consacrées à un tableau récapitulatif très utile du palamarès de la Berlinette en rallye de 1960 (en intégrant l'A108 TDF de 60 à 62) à 1980. Le tableau est très bien organisé par années / épreuves / résultats obtenus / équipages de pilotes-copilotes.

Vendu à un prix public conseillé de 48 €, ce livre est un must, à mon sens, pour les passionnés de la Berlinette et même de rallye en général.

hello 

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Aujourd'hui, un petit hybride entre un magazine et un livre.

Alpine A110 50 ans de Berlinette!



Il s'agit du hors série du magazine Auto-Collector (dirigée par Monsieur Thibault Amant, auteur bien connu de livres sur Citroën, notamment).

Est-ce vraiment un livre? Je préfère le prendre comme tel, car il est sorti aux éditions RIVA en couverture cartonnée et en format "BD". Ainsi, il trouve naturellement sa place dans le rayon "Auto" d'une bonne bibliothèque.

Comme son titre l'indique, il est sorti en 2012 (septembre ou octobre) en hommage aux 50 bougies de la Berlinette et lui est, naturellement, intégralement consacré.

On le trouvait en kiosque à 9,95 €! Aujourd'hui, peut-être peut-on le trouver auprès de l'éditeur ou d'occasion sur les sites habituels. Pour ce prix, on en a bien plus que pour son argent.

Il ne faut pas le voir comme un ouvrage "travaillé" comme tel, mais davantage comme une compilation d'articles de la revue Auto Collector, bien qu'aménagés, les uns avec les autres, pour une bonne fluidité du texte. De même, les belles photos sont davantage conforment à ce que l'on attend d'un livre plutôt que d'une simple revue.

Le bouquin commence, comme souvent, par une introduction relative à Jean Rédélé, et les "mères" de l'A110 qu'on été les A106 et A108. Chose curieuse, il s'agit strictement du même texte que celui du livre de Bernard Sara que j'ai présenté plus haut (Alpine La passion Bleue Autofocus chez ETAI). Accord des auteurs et éditeurs? Plagiat (ce qui serait étonnant)? Quoiqu'il en soit, si, comme moi, vous avez ses deux bouquins en mains, vous vous retrouvez avec le même texte d'introduction.
Jusque là, on se dit que l'intérêt est nul. Sauf que...

Dès que ça démarre sur le sujet, l'A110, on se régale. Traité à la fois comme les présentations successives de modèles précis que comme de vrais bancs d'essai, les chapitres qui suivent sont vraiment intéressant:

- A110 1100 (de la série TV des 60 "Michel Vaillant"!)
- Résumé des évolutions de l'A110
- A110 1300 G
- A110 1600 SC
- Résumé de la carrière en compétition des A110
- A110 1800

Le hors série s'achève sur une sympathique interview de Jean-Charles Rédélé (fils de Jean) et d'Hervé Charbonneaux (Directeur de Rallystory) ainsi qu'un dernier et très intéressant chapitre relatant les bons conseils d'achat d'une A110 et surtout de leur restauration et des grandes précautions à prendre, s'agissant, bien sur, de la fibre de verre qui compose les carrosseries d'Alpine.

En conclusion, on pourrait voir ce Hors Série comme un approfondissement du chapitre sur les A110, traité par Bernard Sara dans son livre "Alpine La passion Bleue coll. Autofocus éd. ETAI" (cf Ultra).
Lorsqu'il est sorti en kiosque, à moins de 10 € les 64 pages, ça ne valait pas le coup de s'en priver. Aujourd'hui, certains le proposent sur la baie ou sur le coincoin autour d'une vingtaine d'Euros. Là encore, je trouve que ça vaut le coup car on prend beaucoup de plaisir à lire ces chapitres spécialisés sur une version d'A110 avec les bancs d'essai en prime.

hello 

PS : Cyrille, j'ai fait ce que j'ai pu pour lancer le message à 19h04, j'espère que ça tombera juste!Laughing 

PS2 : promis, la prochaine fois, ça ne sera pas sur Alpine...brave

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Merci les gars! Bon, ben si ça vous plait, je continue, alors!jap 

A suivre, quelques bouquins sur Citroën.Wink

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Salut!

Aujourd'hui, on change de marque, mais on reste en France avec une marque légendaire pour ses innovations technologiques, Citroën.

Pour commencer, la star planétaire :

2cv 60 ans d'années folles



Ce livre de Cédric Lelong, édité chez ETAI en 2008, revient sur les soixante ans des quatre roues sous un parapluie.

Il ne s'agit ni du premier, ni du dernier livre sur la dedeuch, mais parmi les récents (avec un EPA dont je parlerai bientôt), il constitue, à mon sens, un des plus complets.

Toujours disponible auprès de l'éditeur, on peut donc le trouver assez facilement pour un peu moins de 40 €.

Suivant un texte complet et manifestement bien documenté, le livre suit un chapitrage logique et à mon goût, exhaustif.

On commence par l'inévitable introduction sur la genèse chaotique (voir héroïque!) de la 2cv dont le projet, initié avant-guerre, a du habillement être caché à la vue de l'occupant allemand. (Du coup, ils n'ont pu "nous" la piquer et ont du se débrouiller dans leur coin avec, à la clef, la Coccinelle). Cette introduction revient, naturellement, sur les 3 "papas" de la dedeuch : l'acharné Pierre Boulanger, patron de Michelin venu à la suite d'André Citroën après le rachat de la marque par l'équipementier, l'ingénieux André Lefebvre qui avait conçu la géniale Traction Avant et qui fera ensuite état de son génie sur la DS et l'artiste Flaminio Bertoni, designer également auteur des deux Citroën précités.
Il est intéressant de comprendre, à la lecture de cet ouvrage, combien cette voiture sous projet "TPV" (très petite voiture) a été pensée essentiellement pour amener l'automobile en milieu rural, espace très développé en France dans les 40', donc sous un cahier des charges construit autour de la praticité, la simplicité, la fiabilité, le quasi tout-terrain et surtout le faible coût, pour finir par un carton commercial monstrueux, tant en longévité qu'en cibles en trouvant une clientèle bien plus large que celle initialement imaginée.

On poursuit sur le jour J de sa présentation au salon de Paris 1948 autour d'anecdotes croustillantes: rumeur, "tricherie", étonnement, moquerie, fascination...

Le récit enchaîne naturellement sur la déclinaison des différentes versions de série au fil des ans ( de 1948 à 1990, il y a de quoi raconter!). Sur ce point, un vrai guide exhaustif en apportera davantage en terme de précision, millésime par millésime. Néanmoins, on en apprend suffisamment pour s'y retrouver.

Suit un chapitre sur les moultes séries spéciales qui y sont pour beaucoup dans la longévité du modèle qui, décidément, se montre si difficile à remplacer. Clin d'œil ottophile, c'est dans ce chapitre que vous trouverez l'évocation de la Sahara.

Autre aspect impossible à occulter, la 2cv baroudeuse est ensuite abordée sous ses jours sportifs : barquette Yacco, rallye-cross et surtout les raids.

Les frangines ou plutôt les filles de la dedeuch ne sont pas en reste, bien que l'éditeur leur consacre, par ailleurs, des ouvrages plus complets qui leurs sont dédiés, dans un chapitre suivant : Ami6, Dyane, Méhari, LN.

Pour finir, on se régale à la lecture d'un dernier chapitre intitulé "La 2cv, un phénomène culturel" où l'on retrouve la dedeuch à travers la littérature, le cinéma et même la chanson. Probablement, ce chapitre est-il le plus représentatif de la 2cv tant elle est sortie de sa fonction d'automobile, pour devenir une icône des trente glorieuses.

On referme ce bel ouvrage après avoir parcouru ses dernières pages sous forme d'un petit lexique relatif à la 2cv, aussi rigolo que l'est la voiture.

Un plaisir de 175 pages qui, selon moi, vaut largement les 38/40 € qu'il demande. Car outre ses qualités narratives et de construction, ce livre est agrémenté d'une foule de photos, toutes tirées d'images d'archives. Cela donne encore plus un caractère vivant, si ce n'est immortel, à la 2cv.

Bon, il est vrai que je manque d'objectivité au sujet de la 2cv. Elle est, pour moi, la voiture de mon enfance, la "voiture - personne" par excellence. Lorsque j'en croise une, j'ai toujours le réflexe de vouloir lui parler ou de lui faire une papouille sur sa bonne bouille ronde. Mais du coup, quand un livre sort sur "ma dedeuch", je suis assez regardant et à l'affut qu'on ne dise pas de bêtise sur mon idole. Ici, vous pouvez y aller, c'est tout beau, tout bon!

A bientôt pour la suite!

hello

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Je continue avec les chevrons et un autre mythe.

Citroën DS 50 ans de passion



Sorti chez ETAI en 2005 pour célébrer les 50 ans de la DS, ce livre de Daniel Denis et Thibaut Amant a du faire l'objet d'une grande diffusion, car on le trouve encore facilement en librairie ou sur le net, pour une quarantaine d'Euros.

Primé du prix du plus beau livre décerné par le Festival automobile International, en 2006, ce bouquin est, à mon sens, (parmi les modernes), le mieux fait et le plus beau au sujet de la déesse DS.

La construction chronologique du livre était la meilleure possible afin de s'y retrouver entre les modèles d'une voiture qui a connu 20 ans de carrière.
Genèse du projet VGD (Voiture de grande diffusion) en remplacement de l'archaïque (mais non moins géniale Traction), le choc de la présentation de la DS19 au salon de Paris 1955, les galères des clients bêta-testeurs (microsoft n'a rien inventé) chargés malgré eux de tester la bête (et d'essuyer les plâtres), la DS20 plus rassurante, les versions "éco" ID 19, le bouleversement de la 21 et le nouveau regard de la DS, pour finir, bien sur, par sa majesté, la DS23.

Entre temps, on passe en revue et en détails, l'évolution des différents niveaux de finition : Super, Spécial, Pallas, Prestige ainsi que, bien sur, la technologie : l'usine à gaz qu'est cette DS a encore fait de Citroën, le constructeur le plus avant-gardiste (suspension hydropneumatique, boîte hydro, injection électronique, phares tournant etc...).

Rien n'est oublié dans cet ouvrage qui, s'il nous gratifie d'essentielles explications techniques, n'est en rien rébarbatif à lire.

Une seconde partie s'ouvre sur les modèles "marginaux" : Cabriolets "Usine" et "Chapron", le fameux break (Ah... l'ambulance DS d'hybernatus!!!!), les coaches et coupés "Chapron", "Bossaert GT19", Berline "Chapron" Majesty, le prototype Gr.5, la dépanneuse "plateau" à huit roues, le break-test pneumatique "Michelin" avec sa 5ème roue intérieure et le diabolique et monstrueux "Michelin Mille-pattes".

Mais surtout, le grand atout de ce livre est la qualité exceptionnelle de ses photos. Elles sont magnifiques, toutes en couleur et rendent compte de l'extraordinaire présence de cette icône automobile française. Il faut bien se replacer dans le contexte de la production automobile française des années 50, avec la Peugeot 403, la Renault Dauphine, la Ford/Simca Vedette, les Simca Versaille/Chambord etc... pour se rendre compte combien la DS, à son apparition, a fait entrer dans le jeu, la science fiction et le "délire" esthétique, rendant, en deux minutes, toutes les autres complètement ringardes. La DS est un monument d'ingénérie, d'innovations techniques, d'astuces, d'audace industrielle et marketing. Mais c'est surtout par sa ligne extraordinaire que la DS fascine.
Par conséquent, rien que pour les sublimes photos de cette sculpture roulante, prises sous tous ses angles, versions, couleurs et types de carrosserie, le livre vaut largement son prix. 174 pages à se brûler les rétines.

Devant le succès de ce livre, les auteurs ont sorti, en 2011 et toujours chez ETAI, un second opus, dans la continuité de premier, cette fois-ci, exclusivement dédié aux versions spéciales de la DS :

Citroën DS La passion continue



Je ne peux pas vous parler précisément de ce livre, ne le possédant pas (pour l'instant). Mais il y a fort à parier qu'il soit de la veine du premier et constitue, avec celui-ci, un duo parfait sur l'histoire des DS et un "portfolio" en deux tomes des plus belles photos de cette fabuleuse soucoupe roulante.

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Un petit post sur un livre traitant d'une GT française qui suscite un engouement extraordinaire bien qu'ayant subi un flop décourageant:

Citroën SM Le dernier vaisseau français.



Ce livre de Thibaut Amant, édité en 2010 chez ETAI a fait l'objet d'une réimpression, depuis, avec une autre couverture, bien que le contenu soit identique.



Le premier chapitre, traditionnellement consacré à la conception de ce futur mythe, est très fouillé et développé. De l'idée d'origine de réaliser un coupé DS "Plus Plus", aux différents dessins en croquis, ou en maquettes en passant par le cahier des charges techniques, toujours si marquant chez Citroën, on revit bien le défit que se sont lancés les hommes aux chevrons pour entrer sur le marché des GT.

L'accord de fourniture du moteur V6 avec Maserati, en passant le retour sur l'acquisition de la marque italienne par la française, est également bien relaté.

On poursuit avec un chapitre dédié à la présentation, en 1970, de la belle, nourrie d'images d'archives de presse et de Citroën directement.

Curieusement, l'auteur embraye ensuite immédiatement avec la carrière sportive de la SM, censée être davantage une GT, mais qui, comme sa grande sœur DS, en aura épaté plus d'un en compétition. Le passage en revue des modèles de course pourrait, d'ailleurs, inspirer notre Otto préféré pour de futurs modèles, car on perçoit bien que le prototype "Bandama" groupe 5 était loin d'être un cas isolé au palmarès sportif de la SM.

Après le sport, les versions spéciales, en premier lieu desquelles les présidentielles de Chapron. Inévitables et légendaires. De belles images d'archives nous les remémorent.

Les fans de la "BRI" ne sont pas oubliés outre le cabriolet Mylord, la limousine Opera, à qui la part belle est réservée en terme de photos, le proto Michelin dont nous a gratifié Otto et la magnifique "Espace" d'Heuliez avec son toit à lamelles rétractables (M. Otto! Celle-là, il faudrait la faire au 1/18°!!!!). On revient aussi rapidement sur les travaux du carrossier Frua, transformant la SM en une sorte de "berlinette" italienne (collez lui le trident Maserati sur le museau et on y croirait), ainsi que sur les Ligiers JS1 et JS2 qui empruntaient un bon nombre de composants techniques à la SM et surtout son V6 Maserati.

Mais jusque là, on cherche encore la SM classique dont on nous présentait le projet en chapitre 1 et la présentation officielle au chapitre 2. Enfin la voici, sous la forme d'un ban d'essai détaillé agrémenté de très belles photos, souvent de pleine page. C'est ici l'occasion de saisir combien le dessin de cette voiture est aussi dérangeant qu'élégant, hors norme, tout comme le soin très luxueux qui a été apporté à l'habitacle (rien que le levier de vitesse en forme de flute de champagne vaut le détour).

Le livre se conclut, comme souvent, par les conseils d'achat et de restauration, si délicats avec la SM, tant cette usine à gaz effraie les plus téméraires. On apprend, notamment, que c'est bien l'hydrolique et la difficulté d'accessibilité mécanique qui posent le plus de problème et non la prétendue fragilité du V6 Maserati, plus fiable qu'on ne le pense. Une annexe technique clos l'ouvrage.

Il n'y a aucune difficulté pour trouver ce bouquin qui est toujours en édition pour un peu moins d'une quarantaine d'Euros.

Alors, faut-il l'acheter s'il on s'intéresse à la SM ou aux voitures mythiques française. Et bien oui et non.
Je m'explique. En soit, c'est un livre de qualité qui vaut le coup.
Il souffre, néanmoins, de deux carences, selon moi.
La première est que le chapitre dévolu à la SM classique, au delà du fait qu'il aurait du se trouver en troisième et non en cinquième position dans le livre pour davantage de cohérence, est trop contenu en comparaison du reste du livre. La belle aurait mérité d'être davantage développée et photographiée (les photos ne manquent pas, mais un seul modèle est présenté. Le panel de couleurs des SM aurait pu donner l'occasion d'un sublime portfolio, dans ce chapitre).
La seconde, difficilement excusable, est qu'il ne comporte pas (ou très peu) les photos des catalogues d'époque sur la SM que Citroën avait conçu comme de véritables œuvres d'art. C'est très frustrant tant ces catalogues et leurs photos étaient magnifiques et ont pu faire rêver.

Néanmoins, il est le seul consacré exclusivement à la SM, aujourd'hui, donc je le recommande tout de même.

En fait, il fait suite à un livre, sorti également chez ETAI en 1997 et écrit par Olivier de Serres (grand spécialiste de la marque au chevrons).



Celui-ci est exceptionnel de qualité et répond à toutes les attentes évoquées plus haut.

Hélas, il n'est plus édité et se trouve rarement d'occasion. Lorsque c'est le cas, les vendeurs en demandent une somme importante, souvent près de 100 €.

Autrement-dit, si vous possédez le bouquin de de Serres ou si vous vous sentez de dépenser autant pour l'acquérir, pas besoin de vous tourner vers celui d'Amant à mon avis.

A défaut, il vaut le coup, comme un joli lot de consolation qui remplit tout de même bien son office pour nous parler de cette merveilleuse SM et de la nostalgie qu'elle implique.

J'en termine sur le titre, le dernier vaisseau français qui me semble parfait pour caractériser la SM.

Elle constitue bien le point final (à ce jour et qui sait si on se réveillera à l'avenir) où les grands constructeurs nationaux avaient encore dans leur "ADN", le sens de l'audace, du panache, de la fierté, même et surtout, tout simplement de l'amour de l'automobile, considérée au delà d'un simple bien de consommation qu'on accuse jour après jour des pires maux. Car, et c'est un avis très personnel, contrairement à ce qu'on lit toujours (et dans ce livre également), ce ne sont pas les chocs pétroliers de 73 et 75 ou les limitations de vitesse, qui ont tué la SM et empêcher sa descendance, c'est simplement le manque d'envie, de passion. D'autres constructeurs étrangers nous on bien prouvé qu'il était possible de combiner les notions de rentabilité, de pragmatisme avec celles de beauté, d'enthousiasme et de raffinement. J'espère que la SM ne restera pas le testament qu'elle semble être.

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Ben, qu'est-ce qu'il nous fait le Julo ???? Ce n'est pas 19:04. Laughing Laughing Laughing 

Bon, on te pardonne puisque, comme toujours, ton résumé est très bien construit. top

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Merci! J'essaie de bousculer mes habitudes. Une forme de décalage horaire en quelque sorte!Laughing 

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Aujourd'hui, je présente un livre d'un genre assez particulier sur la Citroën XM (eh oui, Mr Yo a gagné le concours photo, alors je me devais de revenir ici avec un livre à son honneur!)




Particulier, parce qu'il ne revient pas sur l'histoire de la XM, il l'annonce.

Rédigé par Maurice Sauzay et photographié par Alberto Martinez, ce livre édité en 1989 chez EPA passe en revue ce qui est alors la nouvelle XM, présentée en 1988, peu avant la sortie du livre.

Bien que cela ne soit jamais annoncé, il semblerait, ou à tout le moins, j'ai l'impression, qu'il s'agit d'une commande passée par Citroën pour accompagner le lancement de la voiture. D'ailleurs, la majeure partie du livre est puisée auprès des hommes aux chevrons qui ont pensé, conçu et réglé la XM.

Le livre s'engage, en guise de présentation, sur une batterie de photos en studio d'une XM noire sur fond noir en jouant sur le jeu des reflets lumineux de l'éclairage artificiel sur la carrosserie et l'intérieur (cuir noir également). Sublime. Pour vous donner une idée, c'est une photo de ce type qui est présenté en couverture.

Il serait trop fastidieux pour moi et soporifique pour vous, de présenter, chapitre par chapitre, ce livre très axé sur l'aspect "technique" d'une voiture à peine sortie à l'époque.

En revanche sachez que tout est passé en revue et la lecture de cet ouvrage est littéralement passionnant.

- Le marketing (jusqu'au "prénom" très étudié venant du positionnement en gamme, soit DX car au-dessus des AX, BX et remplaçant la CX, mixé avec SM que le design et le raffinement doit évoquer).

Conception par ordinateur, choix techniques sur le châssis et bien sur, suspensions, dessin de la planche à tracer aux maquettes en plâtre ou bois, prototype maquillé en CX ou ébauches à l'échelle 1, isolation phonique, questionnement sans fin sur l'équipement intérieur (la vision tête haute et l'affichage digitale déjà envisagé), le confort, le dessin des sièges, les matériaux, la verrerie si caractéristique de cette voiture et surtout le travail sur l'aérodynamique… tout est passé en revue, absolument tout.
Même les prévisions et attentes commerciales sont évoquées, ce qui, lues avec 25 ans de recul est vraiment intéressant.

Naturellement, tous ces thèmes, aussi fouillés que l'on peut imaginer, sont illustrés par des photos, dessins et graphiques tirés des archives (d'ailleurs, à l'époque, il ne s'agissait pas encore d'archives!) de Citroën.

Deux chapitres assez émouvants achèvent le livre. Un essai d'une V6, réalisé par Monsieur Jean-Pierre Jabouille himself.
Enfin, un portfolio. Mais pas n'importe-quel portfolio. Ce même exemplaire de V6 (un rouge cerise métallisé) est mitraillé sous tous les angles et est présenté en photos "double page" sur 24 pages lors d'un essais de réglage réalisé aux Etats Unis. Grand froid sur des routes en plaines enneigées, grand chaud dans les rocheuses, jeux de lumières à Las Vegas de nuit, sous la tempête à San Francisco… superbes…

Seule partie n'étant pas dédiée à la XM, la toute fin du livre revient sur Andrée Citroën et les grands moments de la marque jusqu'à la XM ainsi que le futur alors envisagé, avec comme figure de proue, le prototype Activa.

Ce livre est naturellement épuisé depuis longtemps. Cependant, on peut le trouver de temps en temps sur e-bay à des prix très raisonnable (20 €). Cela doit être du à un tirage important, à l'époque. Mais je ne serais pas étonné que sa côte monte en flèche au regard de sa très grande qualité ainsi que de sa spécificité.
J'en profite pour déplorer que de tels ouvrages (qu'il s'agisse en réalité d'une commande du constructeur ou pas) ne soient pas plus développés. Car non seulement, ils permettent d'accéder à une connaissance extrêmement poussée du modèle présenté et constituent une forme de publicité remarquable. En effet, alors que la voiture est à peine sortie, un livre lui est déjà consacré et en rayonnage des librairies. Ou : comment faire d'un modèle dont on ne connait pas l'avenir commercial, un objet de légende en lui consacrant un livre d'entrée de jeu. Bien vu…

Les Citroënistes peuvent difficilement passer à côté de ce bouquin de 200 pages, mais je pense que tout amateur d'automobile peut y trouver un intérêt notamment s'il s'attache à la phase d'imagination et de conception (et on est servi ici!).
Pour les plus jeunes aussi, un regard aussi poussé sur la XM peut leur expliquer pourquoi, en 1988/1989, quand la XM est sortie, qu'on l'ait aimée ou pas, on sentait tout de même qu'on entrait dans le futur avec cette voiture, ce que les mômes des années 70/80 appelaient "les voitures de l'an deux mille".

 

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Salut Jul.  

Sympa d'avoir pensé à moi geek  Merci
Avec tout les honneurs auxquels j'ai droit depuis quelques jours, certains vont finir par penser que mon égocentrisme est contagieux  

Bon, tu penses bien que j'ai cet ouvrage et que je l'ai lu et relu maintes et maintes fois Very Happy C'est vrai qu'il est relativement technique (peux-être trop) et peux sembler incomplet sur d'autres points plus rudimentaires, il relate très bien l'histoire de la création de ce modèle ainsi que les prouesses de technicité, d'avant garde stylistique et aussi de mise en œuvre de la dernière "dernière vraie grande hydraulique" de la société Citroën car sa fabrication a radicalement fait changer les process utilisés habituellement.

Il pourra aussi réconcilier certains détracteur de la fameuse suspension hydraulique en expliquant son fonctionnement, la rendant ainsi moins élitiste quelle y parait.
Les photos qu'il comporte sont réellement superbe top et sont prix n'est pas encore exagéré comme tu le soulignes (vu entre 5 et 20€ sur LBC)

Très beau livre, au minimum à lire à défaut de le posséder top 

Merci Jul  

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De rien, Yo! C'est un plaisir! 

J'adorerais qu'un livre de ce type sorte sur la C6...love 

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Pas gagné ça Very Happy Pas la même aura mrgreen pourtant c'est une belle auto, atypique certes, mais belle geek 

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On est peu nombreux à l'aimer, manifestement, mais pour moi, c'est une des beautés des années 2000. Quelle élégance!

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