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le tahitien

Renault 16 d'assistance et de course

Messages recommandés

Bonjour à tous,

Je découvre ce Forum grâce à Ernest qui a si joliment raconté son périple marocain avec sa R16.

J'ai 62 ans, j'ai participé à des compétitions auto de 1968 à 1978, après 10 ans d'enduro moto je me suis mis au 4x4 avec un Suzuki Samouraï dans les randos en France et un Toyota HDJ 80 pour des raids en Europe et en Afrique.
J'ai quelques photos de Renault 16 que j'ai utilisé dans plusieurs circonstances, assistance dans les compétitions des pays de l'Est en 1968, 69 et 70 et une participation au Rallye du Maroc 1972 inscrit au Championnat du Monde des Rallyes.

A suivre

Le Tahitien

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Génial cette photo d'époque et vraiment sympa de nous remettre dans le contexte de l'époque. Si tu as d'autres photos, surtout n'hésites pas à nous les mettre; avec la petite histoire qui va avec c'est encore mieux.

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Allez visiter le site du tahitien, il y a de superbes photos d'époque; avec des R16 bien-sûr...

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Bonjour,

Tu commmences par une photo que je n'avais pas, j'espère que tu pourras poster toutes les autres photos dans ce même sujet, avec récit et anecdotes
Merci de les partager

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Salut à tous,

En effet elle était bien chargée, enviton 800 kg, avec toutes les pièces mobiles pour refaire boîtes de vitesse, moteurs, suspensions, freins et trains pour les R8G.



A suivre



Le Tahitien

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Sur la troisième photo on peut admirer le travail des suspensions; la roue arrière gauche ne doit pas être fière...

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On distingue la plaque de tare sur la 3ème photo, c'est une version "commerciale"?

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Salut à tous,

En Bulgarie sur un mètre de neige, malgré les poteaux électriques, des fois je me demandais si j'étais toujours sur la route, heureusement il faisait beau ce jour là




A suivre

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Salut à tous,

Je pars 4 semaines en Roumanie pour un raid 4x4 nature avec 2 autres participants rencontrés sur internet, dès mon retour je compléterais avec les photos en attendant voici le récit du début de notre partcipation au
RALLYE International du MAROC 1972
Championnat International des Marques FIA
Equipage Le Tahitien Dupré
Renault 16 TS Groupe 2

Le Rallye du Maroc est un mythe pour tous les pilotes de Rallyes au Maroc. C’est un rêve pour beaucoup d’entre eux d’y participer pour se mesurer aux performances réalisées par les Dechaseaux, Kerguen, Lacaze, Ponelle…
Je suis arrivé au Maroc en septembre 1970 et j’ai participé à tous les autres rallyes nationaux au volant de ma Renault 8 Gordini, ayant assisté en spectateur à l’édition 1971, j’ai une forte envie de m’engager à l’édition de 1972, comptant pour le Championnat des marques FIA, l’entrée dans ce championnat limite les engagements aux seules voitures homologuées par la FIA, finis les protos génialement assemblés par des privés comme Le Brésilien avec sa Chambord, mais aussi les protos Citroen qui ont accumulés les victoires les années passées.
Cela dit tout reste à faire, quelles voitures de reconnaissance et de course? Avec quel budget ? Tout cela n’est pas réglé et mes finances personnelles ne me permettent pas un optimisme démesuré. Les mois passent et au fil des conversations je trouve une oreille attentive auprès de Jacques De Boulois « Dupré » qui pilote habituellement une Renault 8 Gordini, il décide d’engager sa Renault 16 TS, elle a participé au Rallye du Maroc en 1970 avec Lacaze et a bénéficié d’une préparation G2, mais depuis elle a servi aux déplacements de tous les jours et nécessite une sérieuse remise en état, ayant quelques compétences en mécanique, j’assurerais la remise en état et la préparation. Les reconnaissances qui seront riches en péripéties seront faites avec des voitures de location, en voici la narration, tout au moins ce qu’a retenu ma mémoire.
A l’occasion d’un week-end à rallonge, nous entamons les reconnaissances avec une Fiat 128 de série, la suite va s’avérer pleine de rebondissements, nous décidons d’aller directement dans le sud, première spéciale Le Tizi N’Test, 27 km, pas de problème, Irhem Foum Zguid, 200 km, là cela se gâte, plusieurs crevaisons, échappement arraché, Agdz Taznakhte, 92 km, cela continue, malgré l’échange de deux pneus, les crevaisons continuent et nous sommes en échappement libre depuis longtemps, cela nous vaudra une petite discution avec la gendarmerie royale.
En début de matinée, nous attaquons la longue spéciale de Zagora Rissani, 236 km, les suspensions n’en peuvent plus et la 128 saute comme un cabri et devient difficile à maîtriser, alors que nous sommes au milieu de nul part, la 128 va s’empaler sur un gros rocher enchâssé sur la piste, bilan le carter moteur est défoncé, l’huile se répand sur la piste, sous la violence de l’impact le moteur a marqué son empreinte dans le capot qui est sensiblement déformé… Bien que la situation ne soit pas spécialement marrante, j’imagine la tête du loueur… Au milieu de nul part, par nature il n’y a pas grand chose et la piste n’est visiblement pas très fréquentée, partir à pied ne semble pas très réaliste et nous n’avons aucune solution technique pour réparer le carter… Reste l’attente, en espérant voir arriver un véhicule, alors que nous attendons depuis environ 2 bonnes heures, nous voyons arriver une R8S jaune avec 4 coopérants à bord, notre 128 étant au milieu de la piste (c’est le meilleur moyen pour qu’un véhicule s’arrête), la R8 s’arrête en hoquetant, les occupants descendent visiblement embêtés de s’être arrêtés… Je demande au conducteur s’il peut nous remorquer jusqu'à Zagora, il m’indique que son véhicule n’a plus d’embrayage et qu’il va falloir le pousser pour repartir et par conséquent qu’il ne peut pas nous remorquer, je me couche sous la R8 et je diagnostique la panne classique, rupture de l’arrêt de gaine du câble, ne sentant pas le groupe très favorable à un remorquage, j’enfonce le clou, « cela ne va pas tenir jusqu’à Zagora et vous risquez de tout casser », par contre si vous nous remorquez je fais une réparation qui devrait vous permettre de rentrer à Marrakech », après réflexion ils acceptent, nous accrochons la 128 et avec un gros fil de fer je remets la butée en état de fonctionnement et en route vers Zagora, à petite vitesse, arrivé sans encombre à la ville nous essayons de négocier sans succès un remorquage vers Marrakech, notre 128 échoue sur le bas coté à la sortie de la ville, il faut commencer le remorquage-stop, très rapidement un camion nous prend en remorque et nous emmène jusqu’à Ouarzazate, nous nous retrouvons à nouveau le pouce levé, une 2 cv s’arrête avec 2 jolies coopérantes à bord, petite négociation et on accroche la 128, je prends le volant de la 2cv et en avant pour passer le col du Tizi N’Tichka qui culmine à 2260 m, drôle d’attelage, surtout dans les épingles, nous arrivons cependant sans encombre au sommet, j’arrête pour faire refroidir la mécanique. Alors que nous sommes en train de boire un coca, voilà une voiture qui s’arrête, apparemment les garçons connaissent nos samaritaines et ne semblent pas très sympas à notre endroit, la conversation est animée et nos « dépanneuses » nous annoncent que leurs copains ne veulent pas qu’elles continuent à nous remorquer… Les freins fonctionnent, alors je décide de me lancer dans la descente d’environ 20 km, au bout de quelques km, à leur grande surprise, nous doublons les deux véhicules des coopérants dans un fou rire général, les 20 km sont vite arrivés et la première montée nous immobilise. La journée étant bien entamée nous décidons d’appeler un ami pour qu’il vienne nous chercher en remorque avec sa R8 Jaune, Il y a plus de 300 km, en attendant nous avalerons quelques brochettes bienvenues.
Quelques heures plus tard notre copain Patrick est là et le remorquage se terminera de nuit sans encombre…
Pour la seconde reco, c’est au volant d’une superbe R16 TS noire que nous partons en direction de Zagora, 600km pour finir le travail, les km s’enchaînent avec un véhicule nettement mieux adapté aux pistes. Il y a eu des chutes de pluies importantes et beaucoup d’oueds sont en crue et nous obligeront à faire pas mal de déviations, nous rencontrons d’ailleurs l’équipe Alpine en pleine reco, alors qu’ils sont bloqués par un oued.
Alors que nous rentrons vers Casablanca, nous arrivons de nuit face à un oued en crue, 400 m à traverser, les autochtones campent de chaque côté en attendant la décrue… Je décide néanmoins d’entrer dans l’oued, très rapidement l’eau passe au-dessus du capot et le courant est particulièrement fort, nous ne voyons quasiment rien car les phares sont sous l’eau, alors que nous sommes à mi-parcours le moteur s’arrête, je remets le contact et par « miracle» il redémarre, chaleur !!! Surtout que pour corser la trouille qui s’installe, un coup de lampe torche à droite, nous laisse entrevoir un petit camion emporté par le courant qui s’est retourné dans le déversoir du radier, l’eau a envahi l’habitacle de la R16, heureusement la progression continue et le niveau ainsi que le courant décroissent , ouf nous voilà arrivés de l’autre côté, ouverture des portes et un m3 d’eau s’échappe de la voiture, avec une boîte de conserve nous vidons ce qui reste dans le fond. Notre sortie de l’oued se fait sous les applaudissements des personnes qui campent sur la rive et qui se sont rassemblées pour observer notre périlleuse traversée. Notre « exploit » était une belle connerie et aurait pu très mal se terminer… Pendant le Rallye, lors de notre arrêt au CH, plusieurs personnes viendront nous embrasser les mains en signe de « miraculés » comme si nous avions un pouvoir particulier… Allah i chouf.
La R16 va nous ramener sans encombre à Casablanca tard dans la nuit et il faudra procéder à un séchage et un grand nettoyage avant de la rendre au loueur.

Bon ce n’est pas tout çà, mais le reste du temps libre, il faut faire la mécanique, préparation du moteur 115 cv, le garage étant trop petit, c’est dans la cuisine que le moteur et la boîte seront préparé, au grand dam de Cécile mon épouse, ce fut d’ailleurs à cette occasion que le jeune Patrick fit ses débuts en mécanique, changement de l’embrayage, des joints, soupapes et segments, montage d’un échappement plus performant, la boîte de vitesses est entièrement démontée et les synchros et roulements sont changés, les deux transmissions,les roulements,les triangles renforcés,les freins et amortisseurs neufs, mise en place de carénages, 3 roues de secours, des pièces de dépannage, phares additionnels, tripmaster, essais et rodage.
Mise en place de la pub des sponsors, Racing Car Show, Shell, Doumi, Général qui nous fournis les 25 pneus à prix d’ami, les concessionnaires Renault du Maroc et Magreb Accessoires.
Alors que nous faisons un dernier essai avant la mise en parc fermé, voila que le moteur se met à bouillir !!! Angoisse et diagnostic, le thermo-contact HS, le temps de mettre les fils en contact (merci le trombone qui traînait par là) et une petite purge sur le bord de la route pour repartir le changer. On repart et quelques km plus loin, nous arrivons sur les lieux d’un accident qui vient d’arriver, un face à face entre 2 véhicules, une vision d’horreur avec plusieurs blessés graves, malheureusement nous ne pouvons rien faire sinon attendre les secours avec le sentiment que si le ventilo avait fonctionné cela aurait pu être nous ?
L’assistance est composée d’amis, Bob, Francis, Dominique, Manou, Gilles, Colette, Marc, Geoffroy, Patrick et Jacky qui tout au long du parcours nous apporteront leur aide technique et leur réconfort moral.

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RALLYE International du MAROC 1972
Championnat International des Marques FIA
Equipage Le Tahitien Dupré
Renault 16 TS Groupe 2

Suite et fin

Première étape Casablanca > Rabat > Fés > Marrakech 2253 km dont 694 km de spéciales.

20 voitures d'usine, 12 nationalités et 17 marques au départ de Rabat après une liaison du parc fermé de Casablanca, la première voiture quitte Rabat le mercredi 26 avril 1972 à 14h30 pour une étape de 2253 km qui se terminera le lendemain vers 20h00, après une nuit complète en course et 30 minutes d’assistance à Fés avant la reprise des hostilités.
ES 1 Maaziz > El-Harcha 29 km de route en montée, une classique des spéciales des rallyes marocains, scratch Anderson Alpine, 105kmh de moyenne, nous réalisons le 33éme temps, la R16 n’est pas idéale pour ce genre de spéciale surtout que nous avons privilégié la solidité et les pistes.
ES 2 Sidi Abdallah > Taza 71 km de route de montagne (Le Chicker) et bonne piste, scratch Thérier Alpine, 83kmh de moyenne, nous réalisons le 20éme temps, nous revenons 22éme au général, la R16 marche bien à l’exception des freins, dans la descente sur terre je constate qu’il faut pomper pour avoir des freins.
ES 3 Aknoul > Tahar Souk 78 km de route montagne, scratch Nicolas Alpine, 85kmh de moyenne, nous réalisons le 20éme temps, 23éme au général, les freins ne s’arrangent pas.
ES 4 Ketama > Bab Berred 40 km de route (du kif), scratch Thérier Alpine, 105kmh de moyenne, nous faisons le 27éme temps, 22éme au général, au cours de cette spéciale plusieurs voitures furent caillassées entraînant quelques abandons.
ES 5 Ouezzane > Karrouba 18 km de route, scratch Thérier Alpine, 90kmh de moyenne, nous réalisons le 24éme temps alors que je suis dans la descente du col, avec des freins au bout du rouleau, un petit pont avec un droite 50, j’appuie et pédale au plancher, pompages rien, l’arrière de la R16 vient lécher le parapet et glisse dans le petit fossé, je remets les gaz et avec un peu de chance la R16 revient sur la route, on à eu chaud, le reste du parcours se fera au frein à main, en attendant l’assistance à Fés, cela aura un prolongement dans la nuit passée à l’hôtel à Marrakech le lendemain, en plein sommeil je cauchemarde cette chaleur et j’appuie sur le pied de mon équipier en criant « le petit pont, le petit pont » !!!, Jacques se réveille en se demandant ce qui se passe et nous partons dans un grand rire, cette anecdote fera florès dans nos réunions d’après rallye, nous sommes toujours 22éme au général.
Ayant 30 minutes d’assistance libre avant de reprendre la course, nous fonçons au garage Renault pour réparer les freins, je constate que les garnitures arrières sont complètement à la corde, alors qu’elles étaient neuves !!! Le temps est compté et le garage n’a pas de garnitures en stock, je bidouille une cale pour rapprocher le peu de segments qui restent, une bonne purge et en avant pour attaquer les pistes ou la R16 doit être plus à son aise… Les freins sont revenus mais nous serons plus souple à la manœuvre, nous téléphonons à notre fidèle Patrick, qui est resté à Casablanca pour assurer un PC tel à l’Ecurie Gazelle, « Bon Patrick, démerde toi mais il faut que tu ailles chez Renault chercher des garnitures arrières et des tambours à la casse et tu nous amènes le tout chez Renault à Marrakech avant 20h00.over » nous prendrons quand même 19 minutes de pénalité au CH.
ES 6 Missour > Bou Dnib 175 km de piste apparemment bonne, mais terriblement cassante avec des « têtes de chat » en fait des rochers enchâssés dans la piste et qui dépassent de 10 à 20 cm, ils démolissent les voitures, scratch Waldegaard Citroen SM, 93kmh de moyenne, nous réalisons le 19éme temps, les choses sérieuses commencent, on gagne une place au général, les freins tiennent le coup sans être au top.
ES 7 Rich > Tizi N’Isly 205 km de piste de montagne avec de nombreux radiers, scratch Thérier Alpine, 70kmh de moyenne, nous réalisons le 14éme temps et récupérons la 13éme place au général à la fin de la deuxième étape, cela commence à être juste en freins, par contre les suspensions sont parfaites et la R16 encaisse sans broncher les radiers et autres saignées, nous éclatons un pneu à quelques km de l’arrivée et terminerons sur la jante.
A Marrakech, il faut faire une grosse assistance, Patrick nous attend avec le matos et après démontage des tambours Défaut de matière ?? Les tambours sont aussi bien entamés, une fois le tout remplacé, une bonne purge et la pédale retrouve une fermeté de bon aloi, amortisseurs, pneus et filtre à air neufs et en avant pour la deuxième étape, prêt pour attaquer les pistes du sud.

Deuxième étape Marrakech > Ouarzazate 982 km dont 379 km de spéciales.

Départ à 6h00 du matin pour arriver à Ouarzazate vers 20h00. Il ne reste plus que 11 voitures d’usine.
ES 8 Asni > Col du Tizi N’Test 87 km de route et piste de montagne, très dangereuse, avec « vue » sur des précipices de plusieurs centaines de mètres sans parapet, scratch Thérier Alpine qui est en tête du général, 89kmh de moyenne, nous réalisons le 18éme temps, avec de la chance car cela aurait pu mal se terminer, alors que je viens de doubler l’Italien Merlone sur Volvo, dans un virage à gauche sur la partie terre avec « vue », la R16 survire et malgré ou à cause d’un freinage énergique, la roue avant droite part dans le précipice, jacques qui descend a quelques difficultés pour sortir coté ravin, la R16 porte sur le carénage et il est impossible de reculer, il n’y a pas d’autobloquant, heureusement quelques personnes arrivent et en quelques minutes la R16 repart vers le sommet, c’est dans cette partie du Tizi N’Test que se tuera JF Piot quelques années plus tard, 500 à 600 m de dénivelé… frayeur rétrospective. Malgré cette escapade nous sommes 12éme au général.
ES 9 Irherm > Foum Zguid 200 km de piste, très cassante au début et rapide et piégeuse après Tata avec de nombreux radiers, scratch Anderson Alpine, 63kmh de moyenne, qui prend la tête du général avec 15 minutes d’avance sur Lampinen Lancia HF, nous réalisons le 9éme temps et prenons la 9éme place au général, les rangs commencent à s’éclaircir, il ne reste que 9 voitures d’usine en course, JL Thérier a abandonné sur crevaisons multiples et problèmes de roulements arrières, J Cheinisse lui parachutera des roues de rechange sans succès, je crois me souvenir qu’elles exploserons à l’atterrissage.
ES 10 Agdz > Tazenakht 92 km de bonne piste, scratch Neyret Citroen DS 21, 80kmh de moyenne, nous réalisons le 5éme temps. Vers la fin de la spéciale nous trouvons Anderson arrêté, il a démoli son radiateur avant, la berlinette est en piteux état et nous lui laissons notre jerrican de 10 litres d’eau pour qu’il essaie de rentrer, à l’arrivée nous signalons le soucis à J Cheinisse et Thérier qui sont là pour attendre Anderson qui est toujours virtuellement en tête du Rallye, Thérier n’hésite pas un instant et monte dans sa berlinette réparée depuis son abandon dans l’ES 9, il contourne le contrôle et s’engage à l’envers dans la spéciale pour aller chercher Anderson en remorque (une spécialité dont il bénéficiera lors du rallye 74), il s’attirera les réprimandes des commissaires. La berlinette d’Anderson sera remise en état de marche il repart 2éme au général.
A l’assistance d’une heure, pneus, amortisseurs, freins, filtre et quelques bricoles, cela fera 11 minutes de pénalités supplémentaires au CH

Troisième étape Ouarzazate > Casablanca 1042 km dont 441 km de spéciales.

ES 11 Zagora > Rissani 236 km de piste rapide, scratch Lampinen Lancia HF, 81kmh de moyenne, nous réalisons le 4éme temps malgré une aventure qui nous handicapera jusqu’à la fin de l’épreuve et sans un peu de chance aurait pu mal se terminer… Nous sommes surpris par un radier assez important que nous abordons à 120kmh, pas le temps de réaliser et la R16 décolle pour un saut d’une dizaine de mètres, à l'atterrissage le choc est spectaculaire, les portes arrières s’ouvrent laissant passer un nuage de poussière, les notes volent dans l’habitacle et la R 16 traîne sur la piste pendant plusieurs dizaines de mètres, j’imagine que les roues sont arrachées? Non la suspension reprend sa place, il y a quand même un drôle de bruit à l’avant, arrêt diagnostic, l’amortisseur avant droit a perforé le coté d’auvent et brinquebale sous la roue de secours, nous nous arrêtons à l’assistance Alpine qui se trouve à Talsint au milieu de la spéciale, malheureusement ils n’ont pas d’appareil de soudure, il faut continuer en espérant que cela tienne. Anderson abandonnera dans la spéciale le moteur a chauffé, il n’y a plus d’Alpine en course. Nous sommes 4éme au général avec seulement 7 minutes d’avance sur la Daf d’usine de Laurent.
Au CH, alors que nous voulons casser la croûte, le panier de victuailles qui se trouvait derrière a disparu... c’est un dommage co-latéral de l’ouverture intempestive des portes… Il a du faire le bonheur des bergers du coin...
A l’assistance nous soudons des tôles et changeons l’amortisseur, par contre je constate que la transmission est tordue, j’emmène une transmission et l’outillage pour régler un éventuel problème. Nous prendrons 30 minutes de pénalités supplémentaires. Le timing est serré et les temps sont durs pour les privés… Les usines avaient loués 8 avions pour assurer l’assistance « volante », les « mauvaises langues » disent que certains pilotes « chevronnés » qui « font des temps » utilisent un avion lors des reconnaissances pour détecter les « coupes » dans les spéciales…
ES 12 Rich > Tizi N’Isly 205 km, idem ES 7, scratch Ponelle Citroen DS 21 usine, 62kmh de moyenne, nous réalisons le 6éme temps, à 50 minutes du premier, Laurent qui part 5 minutes derrière nous semble « intéressé » par notre 4éme place, je pars déterminé à vendre chèrement cette place, au bout d’une cinquantaine de km, encore un coup du sort, voilà que la tourista me prend et il faut que je m’arrête d’urgence, j’ai un mal au ventre terrible, Jacques prend le volant je suis HS, a chaque sursaut j’ai l’impression que je ne vais pas pouvoir me retenir, on s’arrête plusieurs fois, en surveillant la poussière (comme sœur Anne) de l’éventuel retour de nos concurrents, nous ne verrons rien venir (comme sœur Anne) et terminerons la spéciale sans revoir Laurent qui a abandonné, ni Trautmann et Puigsegur qui ont considérablement ralenti la cadence. Nous sommes 4éme et premiers indépendants, il reste 262 km de route pour rejoindre Casablanca. Ouf, tout se passe bien et nous rejoignons le parc fermé dans les délais sans encombre et terminons cette formidable aventure qui est la première de quatre participations qui constituent des supers souvenirs que je suis heureux de partager avec vous.
Un grand merci aux sponsors et aux amis sans qui rien n’aurait été possible. Nous aurons l’occasion de les remercier au cours d’une super soirée que nous organisons au restaurant Doge, sur la corniche. Je dédis cet épisode à Jacques qui nous a quitté il y a quelques mois.
Une grande réception est organisée par le Royal Automobile Club pour la remise des prix et honorer les rescapés d’une des plus difficiles éditions du rallye du Maroc, 6 voitures à l’arrivée sur 52 alignées au départ.

Epilogue, Renault Maroc désirant exposer notre Renault 16, alors que je manœuvre pour l’installer sur un présentoir tournant, résonne un clac, la transmission vient de lâcher… Dans un rallye pour faire une place il faut d’abord terminer et pour avoir un bon classement il faut quand même envoyer du gaz… tout en ménageant sa monture… Simo Lampinen a du s’inspirer de cette maxime.
La Renault 16, c’est vraiment une sacrée voiture.

Salut à tous

Le Tahitien mai 2008

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Cà c'est du récit Ton aventure avec cette TS est vraiment exceptionnelle. C'était vraiment du costaud cette R16 car les conditions que tu nous décris devaient être terrible. Les suspensions à barres de torsion devaient être sacrément efficaces sur ces pistes cassantes. En tout cas mille merci pour ce récit car on le vit en même temps.

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Bonjour Lolo,

Tu comprends pourquoi après avoir lu ce récit, j'ai eu l'envie et l'idée de faire un périple en R16 au Maroc, cet automne 2007
Il faudra penser à demander à "Le Tahicien", les plans, croquis de la prépa de la R16 G2 pour la piste, c'est un vrai régal
Et les photos de cette voiture, du rallye du Maroc 1972
En attendant
Bon raid en Roumanie à "Le Tahicien"


PS : pour moi, le départ, c'est le 12/07

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Ouais je comprends encore mieux ton engouement Ernest Wink

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Salut à tous,

De retour de Roumanie ou nous avons fait une superbe rando 4x4, la période était un peu précoce et la neige, la boue et les orages nous on contraint à rechercher des pistes au tour de 1000 m car au-dessus on butait sur la neige...

L'album photos sur le lien


http://picasaweb.google.fr/letahitien/

Merci pour l'anniversaire, nous avons fêté cela au bord d'un lac dans le nord de la Roumanie

Dans la spéciale de Rich-Tizi'n Isly



A+ Le Tahitien

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Salut à tous,

Maroc 1972, une belle moisson de coupes, Scratch, Groupe, Classe et Equipage Licence Maroc...

A suivre
Le Tahitien

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Les photos sont toujours aussi belles ; encore merci pour ces archives très intéressantes.

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Il n'y a pas que des jolies autos sur ces photos

:fille_r16:

En tout, il y avit une jolie ambiance Wink

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vraiment fabuleux ces photos!!!

ne serait ce pas catherine (ou claudine:scratch: ) trautman et marie odile desvignes de dos de l'écurie aseptogyl mise en place par un certain bob neyret au début des seventies?

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Les photos sont toujours aussi belles et spectaculaires

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Airseize a écrit:
Ca te dis pas un petit passage à gué avec ta R1150 Lolo? après on ouvre les portières pour vider l'habitacle cela va de soi..


J'y pense. Je suis d'ailleurs en train de la préparer pour çà.
Je vais découper proprement l'aile avd à l'aide d'un burin pour installer un snorkel....
Et après çà je vais pouvoir m'adonner aux joies de la destruction des soubassements

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Salut à tous,


Rallye du Maroc 1972


La Renault 16 qui double, sur la ligne continue , la Lancia de Lampinen et les Alpines d'Anderson, de Therier et Nicolas.

La R16 reste une voiture très bien adaptée aux pistes Marocaines, n'est-ce pas Ernest? Et bien commencez à préparer vos chères R16, 2009 pourrait bien voir revivre un Rallye du Maroc Historique, j'y travaille avec des organisateurs intéréssés... A suivre sur le Forum-auto, topic rallye du maroc.




A suivre

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C'est sûr que l'on va suivre çà avec beaucoup d'intérêts Wink

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Bonjour,

Vous voulez me faire mourir !!!

En attendant de mourir, j'ai chopé sur sur forum auto des photos d'une R16 qui courrait les rallyes dans l'Est de la France le WE et faisait des livraisons (rapides) la semaine






photos postées par Louis57

Avez-vous maté les jantes à l'AV, c'est quoi?

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Tu as vraiment un album photo qui nous fait rêver; encore une fois merci Wink

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Salut à tous,

Certaines R16 du service course de Renault et Alpine étaient peintes spécialement sur la chaine en Bleu 418 (R8 gordini) jusqu'en 70/71 , voici celle que j'utilisais en Europe de l'Est, ensuite elles étaient blanches.


Dans le sud de la Yougoslavie



Dans le Nord Est de la Pologne





A+ Le Tahitien

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Toutes ces photos d'époque m'ont donné envie de refaire la 66 que je viens de rentrer en configuration "assistance course", avec la galerie, les phares additionnels etc...
Merci encore le tahitien pour les renseignements sur la couleur "bleu 418".

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Quand on dit que la R16 est la première "voiture à vivre" de chez Renault...

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Salut à tous,

Ce n'est pas évident à première vue, mais c'est bien une Renault 16 qui a sauté à plus de cent mètres dans le ravin, dans le cadre d'un rallye au Maroc, il y avait des traces de roues bloquées sur plusieurs dizaines de métres dans la descente et par malchance ou problème de direction bloquée, la voiture aurait pû être arrêtée par un gros rocher à quelques métres à gauche, il n'y a pas eu de survivant.





A suivre

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