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STEFEN974

Essai Volvo V60 R-Design 2.4 D5 215 ch

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L'R du Nord

Avec son break V60, Volvo veut renouer plus que jamais avec le succès, mais également avec son public puisque le suédois s'est fait une réputation de ces familiales à larges soutes. A l'heure où le style séduit davantage que le volume, ce nouveau venu augmente-t-il ses chances en enfilant sa tenue d'athlète R-Design ?
Dévoilé en septembre 2010 lors du Mondial de l'Auto, le break V60 a renouvelé le genre de la familiale suédoise avec un style autrement plus porté sur le dynamisme que les vénérables Volvo 240 ou 940, volumiques mais taillés comme des parpaings.
Profitant du bon accueil réservé au SUV XC60, mais également de l'engouement du public pour des breaks concurrents comme l'Opel Insignia Sports Tourer, ce nouveau fer de lance de la firme nordique débute sa carrière sur les chapeaux de roues.
Avec près de 800 modèles écoulés sur le mois de mai en France, il pique presque la vedette à la S60 dont il est issu (1.100 exemplaires), participant ainsi nettement à la progression fulgurante des parts de marché de Volvo depuis le début de l'année (+ 38,8 %).
Si son arsenal est technologique visant à limiter les accidents reste un point fort indéniable, ce sont d'abord ses lignes sculpturales qui charment la clientèle, et plus encore en faisant le choix de la dynamique version R-Design et de sa motorisation D5 de 205 ch spéciale "gros rouleurs". Une arme redoutable qui représente l'étendard de la gamme en attendant la future déclinaison V60 Hybride basée sur ce bloc).

TENUE (DE BREAK) DE CHASSE

"Beau comme un camion", c'est l'expression qui revient aux lèvres lorsque l'on croise le regard de ce Volvo V60 R-Design.
Si la firme suédoise ne nous en tiendra pas rigueur puisqu'elle produit aussi des semi-remorques, cette phrase reste contradictoire tant la fluidité du coup de crayon est à mille lieux du design d'un FH16 700.
Déjà bien née, la face avant du break se trouve encore dynamisée par les spécificités esthétiques inhérentes à la version R-Design. La partie basse du bouclier adopte ainsi des traits plus racés et la grille de calandre exclusive noire laquée se pare d'un blason "R-Design" pour marquer sa différence.
L'arrière-train n'est pas non plus exempt d'attentions avec une double sortie d'échappement chromée, un large diffuseur, ainsi que des élégantes barres transversales en aluminum. Tandis que de profil, l'esthète notera les jantes spécifiques 5 bâtons Diamond Cut 18 pouces du plus bel effet, les coques de rétroviseur argentées ainsi que des vitres soulignées de chrome.
Pourtant, c'est dans l'habitacle que cette empreinte dynamique se fait la plus visible.
L'intérieur de notre V60 se pare alors de matières nobles : cuir perforé pour le volant, métal anodisé en fond de compteurs, aluminium strié pour la console centrale et brossé pour les pédales, ou bien encore cuir pleine fleur et Alcantara©️ pour les sièges semi-baquet exclusifs.
Bien entendu, la signature R-Design apparaît au creux des sièges et à la base du volant, même si comme à l'extérieur, le break ne crie pas son pédigrée sur les toits.
Ce regain de dynamisme n'empêche pas le V60 de cultiver son statut de break. Le break suédois conserve ainsi son habitabilité d'origine avec un espace aux genoux et une garde au toit dans la moyenne, ainsi qu'une capacité de chargement allant de 430 à 1.241 litres, loin de celles des déménageurs d'antan.

SOUS LE CAPOT, UN PEU D'R

La finition R-Design s'entend un peu comme le pack S-Line chez Audi ou M chez BMW. Si cette version dynamique reste donc magnifiée par les motorisations les plus puissantes disponibles au catalogue, il est donc également possible de l'associer à l'ensemble des blocs disponibles, y compris le modeste et économe 1.6 DRIVe de 115 ch.
Mais pour respecter un temps soit peu le label, nous avons choisi en guise d'accompagnement le cinq cylindres 2.4 D5. Fleuron de la gamme Diesel, ce bloc se révèle sur le papier particulièrement généreux. Il développe 215 ch à 4.000 tr/min et surtout un couple "camionesque" de 402 Nm de 1.500 à 3.250 tr/min, ce qui laisse entrevoir de confortables poussées à l'accélération.
Forcément, les performances sont censés être honorables avec un 0 à 100 km/h abattu en 7,9 s et une vitesse de pointe établie à 230 km/h. Et comme tout bloc moderne, le D5 s'attache également à réduire sa consommation (mixte de 4,9 l/100 km ; 6,4 l/100 km en boite auto) comme ses émissions de CO2 (129 g/km ; 162 g/km avec la boite auto).
Cependant, ce qui étonne le plus à l'allumage, c'est avant tout la sonorité du 5 pattes, assez atypique et presque envoûtante pour un Mazout.
Adossé sur notre modèle d'essai à une boite automatique Geartronic réactive, douce et bien étagée, ce bloc s'avère bien conforme à ses caractéristiques techniques en étant plein à tous les étages, quelque soit le profil de route rencontré.
A l'aise en ville comme pour s'insérer sur l'autoroute, il permettra d'envisager les longs trajets sans fatigue. Ni bruits grâce à un excellent travail d'insonorisation à vitesse stabilisée.
Ajoutez à cela le régulateur adaptatif (une option à 1.800 €) et le City Safety qui freine pour vous en dessous de 30 km/h lorsque vous ne réagissez pas à temps, et l'on s'ennuierait presque au volant tant la V60 se donne des airs de voiture en pilotage automatique façon K2000.
Heureusement, la boite Geartronic dispose aussi d'un mode Sport et séquentiel pour jouer du manche et agrémenter le quotidien.

Finalement, le seul reproche qu'on puisse faire à ce moteur est sa consommation. Avec 9,1 l/100 km de moyenne sur notre parcours, il nous a semblé moins économe que ce que peut produire la concurrence. Les vocalises du 5 cylindres et la boite automatique ont un prix...
Dommage, car côté comportement, la V60 R-Design soigne ses passagers.
Malgré un tarage de suspension revu (ressorts raccourcis de 15 mm, raideur majorée de 15 %), une barre anti-rapprochement sous le capot et des silent-blocks plus fermes, le break conserve en effet un bon compromis confort/dynamisme permettant de prendre du plaisir au volant sans trop importuner les passagers les plus jeunes ou les marchandises en soute.
Le toucher de route affiné et la direction plus réactive font de cette infatigable familiale suédoise une alternative crédible aux monospaces, pour qui veut une voiture aussi utilisable que dynamique au quotidien.
Une polyvalence bienvenue d'autant que Volvo reste mesuré niveau finances. Accessible dès 34.250 € (en essence T3 comme en Diesel 1.6 DRIVe ; 45.050 € pour notre version D5 équipée de la boite auto Geartronic), la finition R-Design en donne pour son argent.
Outre les modifications esthétiques, on soulignera notamment la présence d'un radar de stationnement, d'un rétroviseur intérieur électro-chromatique, d'un détecteur de pluie, d'un autoradio MP3 Bluetooth (DVD et télécommande), et d'un système de navigation Europe avec infotrafic et commandes vocales.

Sans oublier le City Safety, le correcteur électronique de trajectoire avec système de vectorisation du couple, le régulateur/limiteur classique, la climatisation bi-zone, la télécommande de verrouillage avec fonction "panique" (déclenchement du klaxon et des feux de détresse) et le frein à main électrique qui sont fournis de série dès le premier niveau.

Les +

- Look sport-chic
- Compromis confort dynamisme préservé
- Sécurité active avancée de série

Les -

- Consommation
- Ergonomie du système multimedia
- Habitabilité dans la moyenne

Notre avis 15/20 moyenne général

Design 16/20
Habitabilité / Modularité 16/20
Confort 15/20
Agrément de conduite 15/20
Rapport qualité / prix 15/20




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