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Oliv'-team-auvergnate

Essai Ariel Atom 300 sur le Paul Ricard : Le grand frisson

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Il se passe toujours quelque chose sur le Paul Ricard HTTT. Lorsque ce ne sont pas les constructeurs qui y présentent leurs produits ni les voitures de course qu'il s'y entraînent, ce sont de riches passionnés qui réservent la piste pour une journée de roulage comprenant un plateau incroyablement garni dans lequel on pouvait compter une Maserati MC12, bon nombre de Ferrari 430 Scuderia, de Porsche GT3 et autres Corvette Z06, sans oublier quelques célèbres modèles vintage dont l'exclusivité est à la hauteur de leur pedigree : Ferrari F40 et 333SP, Porsche 917 et 935, Venturi 400 LM, etc. Et parmi ce plateau à faire tomber n'importe quel amateur de belles automobiles, un spécimen particulièrement rare de ce coté de la Manche et bien connu de ceux qui suivent les exploits de Jeremy Clarkson sur la BBC : L'Ariel Atom. Justement, il m'a été possible de monter dedans pour un petit tour du Paul Ricard. Tant mieux m'étais-je dis alors, « Il parait qu'elle est sympa cette auto » : Grave erreur, et il m'aura fallu longtemps pour m'en remettre.

Vous avez forcement déjà aperçu sa carlingue simpliste dans un magazine : L'Ariel Atom, c'est cette espèce de petite barquette complètement dépouillée équipée d'un 4 cylindres Honda monté en position transversale arrière. Sorte de Lotus Super Seven des temps modernes, elle joue avant tout sur son poids ultra light pour affronter le chronomètre. 500 kilos, c'est moitié moins qu'une Renault Twingo, et une bonne tonne en dessous de la majorité des grosses GT. Normal donc qu'elle soit performante.
Oui mais voilà, l'Atom qui était présente sur le Paul Ricard en cette belle journée ensoleillée n'était pas une « simple » Atom. Standard. Le gros aileron en carbone aurait dû me mettre la puce à l'oreille : Il s'agissait en fait de la version la plus délurée sortie des ateliers du petit artisan anglais, l'Atom 300. Pourquoi 300? Parce que 300 chevaux grâce à un compresseur greffé sur le moteur Honda ! Rapportez ça au poids de l'auto et vous obtenez 1.6 kg par cheval alors que les Ferrari Enzo, Porsche Carrera GT et autres Pagani Zonda ne passent jamais au dessous de la barre fatidique des deux kg par cheval.


Le résultat est sans doute la voiture de route la plus performante au monde. Je me suis rendu compte de ses aptitudes surdéveloppées lorsque je me suis installé dans le siège passager, au moment où le pilote a enfoncé la pédale de droite pour s'extirper de la voie des stands. Pas difficile à comprendre que cette auto passe de 0 à 100 km/h en seulement 2.9 secondes ( ! ) lorsque je me suis pris la camera que je tenais à bout de bras dans la tête!
Plaqué au fond de mon siège pendant le décollage dans le sifflement surréaliste du moteur placé à quelques centimètres seulement derrière les occupants, je venais de me rendre compte que cette chose était bien plus qu'une « auto sympa ». Ne parlons même pas des passages en courbe, où la voiture est tout simplement collée au bitume là où une GT normale a déjà décroché du train arrière depuis longtemps. Cette chose repousse les lois de la physique et sa seule limite est la santé de ses occupants qui perdent tous leurs neurones à chaque prise de G latéraux.
Le plus amusant, c'est sans doute l'écoulement de l'air : Vous l'avez vu, il n'y a pas de pare brise sur l'Atom, seulement un petit saute vent purement symbolique en forme de bulle. Jusqu'à 150 km/h, ça va encore. Au dessus des 200 km/h, ( bien sûr je n'avais pas de casque intégral ), c'est étonnant comme on découvre des facultés physiques jamais expérimentées auparavant : La peau du visage commence à se décoller et la bouche s'ouvre en grand toute seule. La dégaine que j'avais à ce moment là devait un peu ressembler à ce qu'on voit dans les dessins animés lorsque le Coyote se prend un missile dans la tronche. Pire encore, la collisions entre le moindre moucheron et votre front est ressentie comme une douloureuse attaque suicide contre votre personne. Quant aux périodes de freinages, retenu par le harnais c'est un miracle que votre tête parvienne à rester soudée à votre colonne vertébrale.
Ci-dessous la vidéo, qui ne retranscrira jamais les sensations surréalistes vécues à bord de l'Atom.
https://www.youtube.com/watch?v=xiB5Q98GgsE&eurl=http://www.automobile.lycos.fr/actuauto/essai-ariel-atom-300-sur-le-pa

Bref cette chose est absolument incroyable. Sur le circuit, aucune autre voiture ne lui résistait. Pas les 911 GT3 RS, ni les 430 Scuderia, ni même les Corvette Z06, les Murcielago ou la MC12. Toutes étaient ridiculisées par ce missile sans carrosserie qui slalomait entre des pilotes effarés de voir avec quelle facilité l'Atom déposait leur GT à parfois plus de 300 000 euros.
Je comprends mieux Jeremy Clarkson qui déclarait que c'était l'auto la plus performante qu'il lui ait été donné de conduire. Les quelques autres GT dans lesquelles j'ai pu monter ( McLaren SLR, Lamborghini Gallardo Superleggera, Corvette, Porsche GT3, Ferrari 360 Stradale...) paraissent terriblement lentes à coté de l'Atom 300.
Et dire qu'elle est 100% légale sur les routes anglaises! En France, c'est une autre paire de manches mais huit heureux propriétaires ont déjà réussi à faire homologuer leur Atom, parmi lesquels Philippe Ferrer, l'heureux possesseur de l'Atom qui figure dans la vidéo que j'ai prise. Et pour ceux qui rêvent de vivre le grand frisson, bonne nouvelle, puisqu'il la mets à disposition pour des stages de pilotage dans tout le sud du pays. L'occasion du siècle : Pour moins cher, vous aurez l'occasion de goûter à des performances sans comparaison possible avec les autos ( Ferrari F430, Porsche 911 ou Corvette ) que proposent les organismes de stages de pilotage classiques.

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