STEPHAN-jeep-bourgogne 0 Posté(e) le 20 janvier 2008 GENEALOGIE DE LA JEEP Histoire de la marque : Pour commencer, il faut connaître les différentes Firmes qui ont construit la Jeep telle qu’elle est aujourd’hui ! ! ! La Jeep fut créée en 1941 pour des raisons militaires au départ, raisons que tout le monde connaît grâce à la mythique marque WILLYS-OVERLAND MOTOR, qui produira jusqu’à 1952 les fameuses MA,MB,M38 pour les versions militaires mais aussi les versions civiles CJ-2,CJ-2A,CJ-3A, Willys pickup, Willys Wagon, Jeepster et VJ. En 1953, KAISER prend le contrôle de la société et WILLYS MOTORS INC devient une division de Kaiser. Jusqu’en 1962, elle produit les M38A1,M170,CJ-3B,CJ-5,CJ-6,DJ-3A,Willys pickup, Pickup Gladiator, Willys Station Wagon, le FORWARD CONTROL 150/170 (seul camion de la marque) et les M151. En 1963, simple changement de nom de la marque qui deviendra alors KAISER JEEP CORPORATION avec la production des M38A1,M715,M725,CJ-3B,CJ-5,CJ-6,DJ-3A,DJ-5A,DJ6,Cherokee et Wagonner (série SJ),pickup de la série J, jeepster commando (C101), Forward control (FC) et toujours les M151. Reprise en 1970 par AMERICAN MOTORS CORPORATION (AMC), la marque Jeep poursuit son activité avec les CJ-5,CJ-6,CJ-7,CJ-8,DJ5-A, Cherokee et Wagonner de la série SJ puis Cherokee XJ, les pickups de la série J, du pickup Comanche (série MJ), pickup Honcho, et du jeepster commando (C101). Des M151 et DJ5-A seront toujours assemblées jusqu’en 1975 par AMC, futur constructeur des Hummer. En 1982, RENAULT acquiert AMC. S’il n’y a pas de grande influence du coté américain, ce nouveau changement de propriétaire permet une plus grande diffusion de la marque Jeep en France. C’est vrai pour les CJ-7 mais surtout pour le Cherokee qui fait une entrée très remarquée sur le marché français et se voit doté d’un moteur turbo diesel de 2100cc déjà monté sur les berlines Renault. En 1987, Chrysler achète la marque AMC à Renault pour fonder Chrysler/Jeep/Eagle. C’est l’époque où se développent les SUV dans la gamme Cherokee et Wagonner (série SJ), les Cherokee XJ et les Comanches MJ, puis les Grand Cherokee ZJ et Wrangler YJ puis en 1996 aux Etats-Unis la Wrangler TJ. En 1998, la fusion entre Mercedes-Benz/Chrysler donne naissance au groupe DaimlerChrysler, qui produit les Cherokee XJ puis Liberty (KJ) les Grand Cherokee ZJ puis WJ, Wrangler TJ et Rubicon. Les successions des différents propriétaires de la marque permettront de laisser la production des Jeep dans plusieurs pays, essentiellement pour des marchés locaux. C’est ainsi que l’on retrouve des Jeep construites sous licence, en France dés 1946 avec Hotchkiss, en Inde avec Mahindra en 1949, au Japon avec Mitsubishi en 1953, en Turquie dans une filiale à partir de 1954, au Brésil en 1955 dans une filiale également, en Argentine en 1956 par IKA (Industrias Kaiser Argentina), en Australie en 1958 (filiale) et en Espagne en 1960 par VIASA (Vehiculos Industriales y Agriculas SA). Tout cela explique la très grande diversité de carrosserie et de motorisation, voire des appellations tout à fait différentes par rapport aux origines américaines. Généalogie : 1941 : Willys 1945 : CJ2-A 1946 : Willys Station Wagon 1948 : Jeepster 1950 : M38, Willys Pickup 1951 : M38-A1 1952 : CJ-3B 1954 : CJ-5 1955 : CJ-6 1956 : FC150/170 (unique camion) 1962 : Pickup Gladiator, Wagonner 1965 : Super Wagonner 1967 : Jeepster Commando 1973 : Pickup Honcho 1975 : Cherokee Chief 1976 : CJ-7 1981 : CJ-8 1984 : Cherokee XJ 1985 : Grand Wagonner 1986 : Pickup Comanche 1987 : Wrangler YJ 1993 : Grand Cherokee ZJ 1996 : Wrangler TJ 1999 : Grand Cherokee WJ 2001 : Cherokee KJ (Liberty) 2003 : Wrangler Rubicon L’HISTORIQUE PAR MODELE LES JEEP MILITAIRES : Née pour la guerre, la Jeep aura de nombreuses occasions de démontrer ses capacités, sous toutes les latitudes, sur tous les types de terrain. Elle ne cessera d’évoluer jusqu’à la fin des années 80, inventant sans cesse de nouveaux usages et tendant automatiquement des passerelles entre les mondes militaire et civil. Au début de l’année 1940, l’avancée éclair de l’armée allemande très fortement mécanisée à travers l’Europe oblige l’état major américain à faire construire un véhicule tout terrain de reconnaissance. Face à l’urgence, 130 constructeurs sont contactés pour l’appel d’offre qui spécifie que les prototypes roulants devront être livrés sous 49 jours et donne un cahier des charges à la fois précis et ouvert. Dans les grandes lignes, celui-ci impose une transmission 4 roues motrices, un couple minimum de 12 mkg, un empattement inférieur à 2 m, une garde au sol de 16 cm, un poids maxi à vide d’environ 590 kg et une charge utile de 224 kg. L’armée américaine disposant des plans de Bantam les confie à 2 constructeurs incapables de respecter le délai de 49 jours mais plus à même d’assurer une production de masse : Willys-overland et Ford. C’est ainsi qu’apparurent les prototypes Quad et Pygmy, les différences s’expliquant par des choix techniques différents notamment en terme de motorisation ainsi que par le design. La Willys était dotée d’un moteur de plus forte puissance. La modification du cahier des charges de l’armée en terme de poids à vide (il passa à 980 kg) permit à la marque de rentrer dans le cadre de l’appel d’offre avec un nouveau prototype présenté en juin 1941, la MA tandis que son moteur Go Devil inchangé surclassait ceux de Ford et de Bantam sur le plan du couple avec 14,5 mkg. L’armée choisit donc Willys-Overland pour la construction de son 4X4 mais devant la nécessité de construire un très grand nombre de véhicules en trés peu de temps, le constructeur demanda à Ford de sous-traiter pour lui en respectant ses indications. C’est grâce à des accords de ce type qu’aussi bien dans le cas des Willys et des Ford que de celui de Hotchkiss pour la France, la quasi totalité des pièces sont interchangeables entre les marques. C’est le 18 novembre 1941 que Willys livre ses premiers 4X4 baptisés « Slat grille » en raison de sa calandre composé de barres métalliques comme sur le prototype « Pigmy » de Ford. Durant le conflit, 700 000 Jeep seront produites, dont 330 000 Willys et 370 000 Ford GPW, elles arpenteront les terres d’Europe, d’Afrique et du Pacifique pour faire naître la légende JEEP. M38 : En 1950, la M38 sort des chaînes de Willys-Overland, la différence avec la MB étant l’arrivée d’une transmission plus fortement réductée et une hauteur de franchissement de gués plus importante, reconnaissable avec ses phares d’un diamètre supérieur à ceux de la MB. Elle adopte le remplissage du réservoir par l’extérieur, son capot comporte une trappe permettant de connecter une prise d’air extérieure et son équipement électrique passe de 6 à 24 volts. Elle sera produite jusqu’en 1955. Mais dès 1951, Willys met en production la M38-A1, plus haute, plus large et plus longue permettant de transporter davantage de matériel mais également avec des performances améliorées, aussi bien sur route qu’en tout terrai. Elle fut produite jusqu’en 1971, traversant les époques Willys-Overland, Kaiser Jeep Corporation puis AMG division militaire de AMC, elle fut également produite par Ford hors des Etats-Unis comme au Canada ou au Pays-Bas par Nederlands Kaiser-Frazer. Comme la MB, la M38-A1 donne naissance à de nombreux dérivés : la M170 à empattement encore plus rallongé pour faire office d’ambulance de campagne mais elle donne surtout naissance à une version civile qui connut également une longévité exceptionnelle : La CJ-5. Entre 1976 et 1986, c’est au tour de la CJ-7 de recevoir des équipements militaires (feux, équipement 24 volts). LES CIVILIAN-JEEP (CJ) : A la sortie de la guerre, la MB doit abandonner le champ de bataille pour entamer une nouvelle vie dans le civil. Elle le fait sans attendre et dès 1945 apparaît la première Civilian Jeep, la CJ-2A. D’outil de reconquête à engin agricole en passant par véhicule multi-usage, la CJ saura tout faire et donnera naissance à une ligne de 4X4 exceptionnels qui perdure encore aujourd’hui. LA CJ-2A : C’est dès la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945, alors que la Jeep a arpenté toute la partie occidentale du vieux continent que Willys Overland Motors produit sa première CJ, pour Civilian Jeep (Jeep Civile) : la CJ-2A Une foule d’améliorations concernent notamment le moteur, les rapports de boîte, les suspensions, la direction. Extérieurement, si le pare-brise reste en deux parties, la carrosserie adopte un orifice de remplissage du réservoir, une porte de benne, tandis que la calandre reçoit des projecteurs de plus grandes dimensions adaptés à la vie civile et l’intérieur bénéficie de siéges plus confortables. La CJ-2A revendique une puissance de 60 cv pour une vitesse maximum de 96 km/h. En option, il est possible d’obtenir des sièges passagers arrières mais surtout une prise de force sur le pont postérieur délivrant 30 cv, afin d’entraîner des équipements comme une scie, une pompe, un compresseur etc.... LA CJ-3A : Après 4 ans de production, la CJ-2A cède la place à la CJ-3A, qui se distingue de la précédente, essentiellement par l’adoption d’un pare-brise en une seule partie. LA CJ-3B : C’est en 1953, alors que Willys-Overland est absorbé par Kaiser Compagny qu’apparaît une autre Jeep « universelle », la CJ-3B. Extérieurement, elle se distingue des deux premières versions de CJ par un capot et une calandre plus hauts. Ces modifications sont imposées par l’ajout d’un nouveau moteur dérivé du Go Devil : le Hurricane. La refonte porte essentiellement sur une distribution particulière, puisque ce bloc est désormais semi-culbuté : l’échappement reste latéral et l’admission culbutée par l’entremise d’un arbre à came en tête. Bien que de même cylindré, ce moteur 4 cylindres développe désormais 72 chevaux à 4000 tr/mn et un couple de 16 mkg à 2000 tr/mn. Cette CJ-3B fut produite jusqu’en 1968. LA CJ-4 : Il existe dans l’historique des Jeep un vide entre les versions CJ-3B et CJ-5. Celle qui aurait du logiquement s’appeler CJ-4 a existé, du moins en l’état de prototype. Il y aurait même trois versions différentes. Sous les noms de X-98, X-151. LA CJ-5 : La CJ-5 est LA Jeep qui a connu le plus d’engouement aux Etats-Unis et probablement à travers le monde. C’est ce qui explique son exceptionnelle longévité, puisqu’elle a été produite de 1954 jusqu’en.....1983. La première version de la CJ-5 est une étroite dérivation de la version militaire M38A1 apparue en 1952. En revanche, elle adopte une roue de secours latérale, un hayon arrière et ses phares se montrent plus proéminents, cerclés de chrome. En option, un V6 Dauntless est disponible à partir de 1963, beaucoup plus anecdotique, un moteur diesel Perkins. Tous ces moteurs sont accouplés à une boite 3 vitesses. En 1972, le nouveau propriétaire de la marque, AMC décide d’apporter quelques modifications à la vedette de la marque, parmi celles-ci, l’adoption des moteurs du groupe qui va entraîner des changements d’implantation d’équipement aussi importants que la direction et le pont avant, justifiant un allongement de l’empattement de 77 mm. L’accroissement total d’à peine 20 cm, ne se remarque qu’au niveau des ailes avant et du capot. De ce fait la CJ-5 se reconnaît surtout par son pare-brise arrondi sur la partie supérieure et des essuie-glaces placés dorénavant au bas de ce dernier. En standard, Jeep livre le 6 cylindres AMC 232 de 3,8 litres qui développe 100 chevaux et 25,5 mkg de couple. En option, il est possible d’obtenir un moteur AMC 258, également de 6 cylindres mais cette fois de 4,2 litres, délivrant 110 chevaux et 27 mkg. En haut de gamme, le V8 de la marque de 5 litres fort de 150 chevaux mais surtout de 33,8 mkg est surnommé la « Golden Eagle ». Seul le 6 cylindres 258 recevait une boîte de vitesse à 4 rapports, les autres devant se contenter de 3. La CJ-5 donne naissance à de nombreux dérivé étonnants tels que la version Camper, une sorte de camping-car à cellule amovible disposant de son propre essieu. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites