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Mobile : l’UFC-Que Choisir s’attaque aux factures explosives

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Mobile : l’UFC-Que Choisir s’attaque aux factures explosives

L’association évoque le cas d’une abonnée d’Orange facturée plusieurs milliers d’euros pour une ligne résiliée.

Elle demande la mise en place d’un mécanisme d’alerte et de blocage des communications vocales en cas de dépassement excessif.

Stéphane Long 01net le 28/02/11 à 18h35


Près de 2 250 euros pour une facture de téléphonie mobile, qui dit mieux ? La mésaventure est arrivée à Madame P. en 2010.

Cette cliente d’Orange a eu la mauvaise surprise de recevoir deux factures exorbitantes, pour des appels vocaux passés à l’étranger :

la première d’un montant de 1 770,91 euros, la seconde de 2 249,23 euros, alors même qu’elle avait auparavant résilié ses lignes mobiles.

Pendant plusieurs mois, elle tentera de faire annuler ces factures, avant de porter plainte contre X pour usage frauduleux de sa ligne et de se tourner vers l’UFC-Que Choisir, fin 2010.

L’association de consommateurs dialoguera plusieurs semaines avec Orange, sans obtenir gain de cause.

Elle porte aujourd’hui l’affaire au grand jour et demande aux pouvoirs publics de mettre en place un système d’alerte mettant fin aux « factures explosives de téléphonie mobile ».

Ce phénomène, déjà évoqué dans le cas des communications data en 3G, concernerait également les appels vocaux.

« Le cas de Madame P. est certes extrême, mais il s’agit pour nous d’attirer l’attention sur un problème de protection qui touche tous les consommateurs », explique Edouard Barreiro, chargé de mission à l’UFC-Que Choisir.

L'association propose que les communications soient bloquées par l’opérateur au-delà d’un certain seuil de dépassement de forfait, choisi par le consommateur ou fixé par défaut à 50 euros.

Au-delà de ce plafond, la réception des appels serait possible tout comme l’accès au numéro d’urgence.

Le consommateur pourrait rétablir l’usage de sa ligne, s’il le souhaite, en appelant son opérateur.


Appel à témoignages


« Ce genre de mécanisme existe bien pour éviter les dérapages de forfaits sur les clés 3G, pourquoi ne pas l’étendre à la voix » ,s’interroge Edouard Barreiro, qui estime que les forfaits bloqués des opérateurs ne doivent pas être l’unique réponse apportée aux consommateurs pour éviter les dérapages sur les factures.

Selon l’UFC-Que Choisir, les consommateurs sont nombreux à constater un dépassement de forfait de « trente à une centaine d’euros », soit par manque de vigilance de leur part, soit parce que leur mobile a été volé et a été utilisé avant de pouvoir bloquer la ligne.

« Est-il normal que les clients payent pour un usage frauduleux de leur téléphone ?, s’indigne Edouard Barreiro.

La loi protège bien les consommateurs en cas d’utilisation frauduleuse de leur carte bancaire… »

Les opérateurs pourront rétorquer que les usagers sont invités à verrouiller leur téléphone par un code, mais « cela ne les met pas à l’abri de fraudeurs professionnels capables de contourner ces protections » anticipe M. Barreiro.

Pour estimer l’ampleur de ce phénomène, l’UFC-Que Choisir lance un appel à témoignages sur son site Internet.

Elle a également sollicité la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour l’inciter à ouvrir une enquête sur les ce type de fraude.










Sources:

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