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dane63

exFAT : enfin un vrai remplaçant pour la FAT32

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exFAT : enfin un vrai remplaçant pour la FAT32


Le système de fichier FAT32, très utilisé, est de plus en plus gênant : impossible de dépasser 2 Tio pour une partition, les fichiers de plus de 4 Gio ne sont pas pris en charge, etc.

Heureusement, un remplaçant pour la FAT32 —

le vecteur de transmission entre OS le plus courant — se profile : exFAT.

Ce système de fichier Microsoft a en effet été choisi comme base pour le format SDXC et pour les Memory Stick XC et Mac OS X devrait le supporter dans sa prochaine version mineure.

Nous en avons donc profité pour tester le système de fichier et l'interopérabilité des données entre différents systèmes.



exFAT, alias FAT64


exFAT est ce qu'on pourrait appeler une « FAT 64 », avec des limites modernes, notamment dans la taille des fichiers.

Là où FAT32 limite à 4 Gio par fichier et 2 Tio par partition (32 Gio sous Windows via l'utilitaire de partition), exFAT passe à 64 Zio pour les partitions (1 Zio est équivalent à environ 1 milliard de Tio, 1 073 741 824 plus exactement) et 16 Eio pour les fichiers (1 Eio est équivalent à environ 1 million de Tio, 1 048 576 exactement).



Une meilleure gestion de l'espace


La gestion de l'espace, des sous-répertoires et du nombre de fichiers est améliorée avec exFAT, avec notamment la limite du nombre de fichiers par répertoire qui passe de 65 536 en FAT32 à 2 796 202 en exFAT.

Mieux, la capacité après formatage est un peu plus élevée en exFAT qu'en FAT32 : une clé USB de 4 Go (disposant réellement de 4 023 Mo) offre 4 014 Mo utilisables en FAT32, 3 997 Mo en HFS+, 3 974 Mo en NTFS et 4 022 Mo en exFAT.

Le gain est faible, mais il est là. Attention tout de même : la taille par défaut des clusters est de 32 kio (au lieu de généralement 4 kio sur les systèmes de fichiers classiques), ce qui implique une perte de capacité plus élevée quand on travaille sur des petits fichiers.


Taille des clusters et données physiques

La taille des clusters influe directement sur la capacité disponible, expliquons.

Avec un cluster de 4 kio — la norme —, les données font donc au minimum 4 kio sur le support, que le fichier fasse 1 octet ou 4 095. En exFAT, on travaille avec des clusters de 32 kio, ce qui a des avantages en terme de vitesse (notamment) mais pas en terme de capacité.

En effet, dès qu'un fichier est écrit, il fait donc 32 kio au minimum.

Étant donné que l'exFAT est destiné aux appareils photo, ce n'est pas un problème, mais attention aux sauvegardes de systèmes...


Optimisé pour la mémoire flash


exFAT est optimisé (et pensé) pour la mémoire flash : le système de fichier est avant tout destiné aux clés USB et aux cartes mémoire, même s'il est utilisable sur un disque dur.

Les partitions sont alignées par défaut, les clusters de 32 kio sont plus adaptés aux puces dotées de gros blocs et l'absence de journalisation (peu gênante sur des clés USB) limite l'usure des puces.

Enfin, pour les amateurs, les ACL (les permissions d'accès) sont gérées sur certains systèmes et la gestion des dates dans les propriétés des fichiers est plus efficace, avec notamment une gestion via UTC (temps universel) et une granularité plus fine dans le temps (exFAT a une précision de 10 ms, FAT32 se limite à deux secondes).

Les deux principaux problèmes d'exFAT, nous allons le voir, sont liés au support par les appareils et surtout à la politique de licence de Microsoft : exFAT n'est pas open source et son utilisation nécessite le paiement de royalties à Microsoft pour l'intégration dans un système d'exploitation (les périphériques comme les appareils photo ne nécessitent pas de royalties).



La prise en charge sous Windows




Commençons par le commencement : la prise en charge sous Windows. Plusieurs cas se présentent, selon l'OS.

Windows 7

L'OS le plus récent de la firme de Redmond est évidemment compatible avec exFAT, et toutes les fonctions sont prises en charge.

Windows 7, en version 32 ou 64 bits, est pleinement compatible avec exFAT, qui peut même être utilisé pour la fonction ReadyBoost, ce qui permet de dépasser la limitation à 4 Gio pour la clé USB.


Windows Vista

Windows Vista est compatible exFAT, mais uniquement à partir du Service Pack 1.

De plus, certaines fonctions ne sont pas disponibles (la gestion des ACL et du temps universel).

Contrairement à Windows 7, exFAT ne peut pas être utilisé en conjonction avec ReadyBoost.


Windows XP

Pour l'antédiluvien Windows XP, encore très utilisé, il n'y a pas de prise en charge directe.

Mais un pilote est disponible sur le site de Microsoft pour prendre en charge le système de fichier.

Il nécessite le Service Pack 2 de Windows XP et ne pèse (que) 3 Mo, il est donc possible de réserver une partition FAT32 contenant le pilote sur les clés USB pour éviter les problèmes.

Pour les systèmes plus anciens, il n'y a pas de support officiel et les versions Serveur de Windows sont prises en charge (directement avec la version 2008 et avec un pilote sous 2003).


Mac OS X et Linux



Passons à deux systèmes plus rares, Mac OS X et Linux.


Sous Snow Leopard uniquement


ZoomSous Mac OS X, le support d'exFAT est déjà présent dans la version actuelle du système (10.6.4) mais uniquement dans quelques modèles : ceux dotés d'un lecteur de cartes SDXC. En effet, la norme nécessite exFAT.

Concrètement, les Mac mini et iMac de dernière génération sont compatibles exFAT et nous avons donc testé le système de fichier sur un Mac mini.

Pour les autres ordinateurs, la mise à jour 10.6.5 apporte la compatibilité avec exFAT. Les ordinateurs sous Leopard (10.5) devront donc se passer de la norme.


Linux ne prend pas réellement en charge exFAT

Sous Linux, il n'y a pas encore de prise en charge directe par le système d'exploitation.

En effet, exFAT nécessitant le paiement de royalties et n'étant pas libre, son intégration est difficile.

Actuellement, il existe plusieurs solutions, mais elles sont peu pratiques.

La première est une intégration dans le noyau, mais uniquement en lecture (et encore à un stade alpha).

La seconde est une implémentation via FUSE, encore en bêta.

La dernière est l'utilisation de pilotes propriétaires et payants, disponibles notamment pour les distributions classiques, mais aussi pour Android.




A suivre pour les tests








Sources :

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Une nouveuté qui peux se révéler intéressante dommage qu'elle soit freinée par cette habitude de verrouiller les technologie par Microsoft.

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