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TAT 2011, CR

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L’édition 2010 s’étant terminé en mineur suite de nombreuses décisions idiotes et incompréhensibles de l’organisation fait planer le doute sur une éventuelle participation cette année. Comment expliquer ? C’est simple, en revenant j’avais poussé le Toyota du plateau dans le jardin et il n’a pas bougé depuis. Dégouté. Mais bon… le virus est là.




Si je dis que le Toyota n’a pas bougé, c’est faux, il est maintenant sur son ventre, j’ai filé les roues à Steven qui voulait les tester sur son Patrol, les batteries sont dans mon BJ42 , le réservoir inox est déposé.




Début avril Virgil débarque avec Dacius et Rudell pour la présentation in extrémis du DVD de 2010. Ca se passe à Sclayn pendant le Scorpion Challenge. Après la projection du DVD, Gregg vient me trouver avec une drôle de lumière dans ses yeux en disant qu’il voudrait faire une dernière fois le TAT… mmmmm… un dernier avec mon meilleur ami, tentant. Tellement que son coup de téléphone le lendemain est comme une douche froide. Il a tué le bloc du Range, pas de TAT pour lui donc. Anticlimax s’il en est mais rien à faire. Quelques jours plus tard téléphone de Christophe, pilote du Iltis belge qui en 2010 avait fait le voyage par la route avec l’Iltis pour participer au Hobby class. Si ça pourrait m’intéresser de faire équipe avec eux pour faire l’Hobby. Aussi étrange que ça puisse paraître, mais après 5 fois l’Extrême, l’Hobby me faisait de l’œil depuis un moment, je prend contact avec Tudor pour avoir son avis sur la chose. Tudor est devenu papa pour la deuxième fois il y a quelques mois et trouve également que ce soit une bonne idée de se calmer un peu et d’avoir une approche plus relaxe vis-à-vis du TAT. Décision prise, nous ferons le TAT avec Christophe et Didier dans leur Iltis.




Pour préparer le 42 je n’ai plus vraiment le temps donc je devrai y retourner avec les restes de l’orange. Première tâche, le vider car toutes les pièces sont encore dedans comme il est revenu du TAT 2010. Donc retrouver mes roues avec les swampers, remonter le réservoir, remplacer le U-bolt que j’avais cassé, réparer le carter déchiré et refaire l’électricité. Belle liste quand-même


la suite de cette première partie sur
http://1313racing.allgreendesign.be/html/verslag.php?id=139

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site 1313R foireux, je vous offre la totale ici...

L’édition 2010 s’étant terminé en mineur suite de nombreuses décisions idiotes et incompréhensibles de l’organisation fait planer le doute sur une éventuelle participation cette année. Comment expliquer ? C’est simple, en revenant j’avais poussé le Toyota du plateau dans le jardin et il n’a pas bougé depuis. Dégouté. Mais bon… le virus est là.
Si je dis que le Toyota n’a pas bougé, c’est faux, il est maintenant sur son ventre, j’ai filé les roues à Steven qui voulait les tester sur son Patrol, les batteries sont dans mon BJ42 , le réservoir inox est déposé.
Début avril Virgil débarque avec Dacius et Rudell pour la présentation in extrémis du DVD de 2010. Ca se passe à Sclayn pendant le Scorpion Challenge. Après la projection du DVD, Gregg vient me trouver avec une drôle de lumière dans ses yeux en disant qu’il voudrait faire une dernière fois le TAT… mmmmm… un dernier avec mon meilleur ami, tentant. Tellement que son coup de téléphone le lendemain est comme une douche froide. Il a tué le bloc du Range, pas de TAT pour lui donc. Anticlimax s’il en est mais rien à faire. Quelques jours plus tard téléphone de Christophe, pilote du Iltis belge qui en 2010 avait fait le voyage par la route avec l’Iltis pour participer au Hobby class. Si ça pourrait m’intéresser de faire équipe avec eux pour faire l’Hobby. Aussi étrange que ça puisse paraître, mais après 5 fois l’Extrême, l’Hobby me faisait de l’œil depuis un moment, je prend contact avec Tudor pour avoir son avis sur la chose. Tudor est devenu papa pour la deuxième fois il y a quelques mois et trouve également que ce soit une bonne idée de se calmer un peu et d’avoir une approche plus relaxe vis-à-vis du TAT. Décision prise, nous ferons le TAT avec Christophe et Didier dans leur Iltis.
Pour préparer le 42 je n’ai plus vraiment le temps donc je devrai y retourner avec les restes de l’orange. Première tâche, le vider car toutes les pièces sont encore dedans comme il est revenu du TAT 2010. Donc retrouver mes roues avec les swampers, remonter le réservoir, remplacer le U-bolt que j’avais cassé, réparer le carter déchiré et refaire l’électricité. Belle liste quand-même.
Nous sommes mi mai. Je m’y mets avec beaucoup d’envie... envie qui est tempéré quand mon père, il a 75ans, a besoin d’un pacemaker. Les travaux s’arrêtent et toute notre attention et notre énergie va au bien-être de mon père. Le pacemaker est greffé sans problèmes, il peut rentrer à la maison mais doit retourner à l’hôpital une semaine plus tard. Nous ne le ramèneront plus à la maison. Papa mort, la vie semble s’arrêter. Le TAT n’existe même plus et l’enterrement et tout ce qu’il faut faire après nous bouffe tout notre temps et notre énergie. Pas le temps de récupérer. Il faut aussi s’occuper de maman, pas qu’elle ait besoin d’aide coté santé mais bon, elle a perdu son compagnon de 45 ans de vie commune. Au boulot rien ne va plus, je discute avec mon supérieur qui l’envoie chez le médecin qui me mets 8 jours à la maison avec la mention dors et occupes-toi quand tu es réveillé, n’importe quoi mais ne reste pas assis dans ton fauteuil. Quelques bons potes me bottent le cul et mon frère me rappelle que papa nous a appris que la vie est belle et qu’il faut la vivre...
Du coup, je m’occupe en travaillant sur l’Orange. Filip, Copilote du Range de 1313R m’aide pas mal et je contacte Christophe et Didier pour leur dire que j’y serai, au départ à Déva. Mon frère partira en vacances quand je serai de retour donc maman ne sera pas seule.
Mon père était un de mes plus ardents supporters pour ce genre de conneries donc ce sixième TAT sera pour lui. Steven répare le carter d’huile et met le plateau en ordre pour le contrôle technique. Pendant ce temps je dépose mon HDJ80 chez Marc Eyckens (grand manitou-magicien Toyota du pays flamand) pour qu’il monte ma boite automatique de réserve histoire d’avoir un véhicule tracteur pour tracter l’orange sur le plateau 1800 kilomètres vers Deva. Seul hic, ça fait deux ans qu’il est à l’arrêt suite justement la boite naze et il faudra donc également le passer au contrôle technique. Beau programme. Il reste exactement une semaine.
Entretemps Filip a réparé l’électricité et on monte le carter que Steven a réparé. Le plein d’huile, on monte les batteries et.... VROUMMMMM du premier coup. Ca reste un Toyota...
Deux jour plus tard le 80 passe le contrôle, on s’occupe de la pompe à mazout pour qu’elle donne assez à manger au 6 cylindres et la 2 jours avant départ tout est prêt. Je sors l’orange pour le mettre sur le plateau mais quand je braque à gauche, il s’arrête net... Merde... joint homocinétique grippé. J’ai envie de tout laisser tomber et d’aller en touriste avec le 80 mais de nouveau il y a des potes pour me botter le cul. Le lendemain ; allo Marc, tu as encore des Longfield 30 cannelures en stock ? Réponse négative. Mais il sait me filer un 27 cannelures qui va sur un arbre de roue d’origine, ce n’est pas du full Longfield mais ça fera l’affaire. Ilse qui vient de Leuven ira le chercher au fin fond du Limbourg pendant que je charge le 80 avec Filip. Evidemment que c’est l’embouteillage du siècle sur le ring et elle arrive à 22.30 à la maison. A 02.00 heures l’orange est fin prêt et arrimé sur le plateau, prêt au départ. Merci Filip.
Au lieu de partir très tôt nous décidons de dormir sans réveil et on démarre finalement vers 13heures de l’après-midi. Un peu hésitant au début, le 80 a fait dodo pendant 2 ans, s’agit de ne pas trop le brusquer. Il me faut quasi 1000 kilomètres pour retrouver la confiance en la bête. On fait deux arrêts dodo en route, le 80 est aménagé à l’arrière pour y dormir et c’est franchement du luxe. Enfin, on n’a plus d’airco car j’ai jeté le radiateur pourri. Mais avec les fenêtres coulissantes arrières et le toit ouvrant incliné il y a un bon flux d’air et malgré le 38° il fait agréable dans le vieux Toy. L’autoroute en Hongrie s’est allongé de quelques dizaines de kilomètres, au moins là on paye la vignette avec le sourire. En Roumanie, c’est la folie comme d’habitude. On arrive à Déva sans accidents en surfant les vagues de la circulation roumaine en se foutant de tout comme le font les indigènes.
Déjà en route on me téléphone car on ne peut plus déposer les remorques à la voirie de Deva comme le s5 années précédentes. Tout va bien, on reconnait de suite l’organisation bordellique. C’est bien le TAT auquel nous participons. Quand nous arrivons c’est le boxon, des remorques partout, des flics, des participants qui ne savent pas que faire de leur mathos et personne de l’organisation. Nous décidons d’aller mettre les remorques dans le bivouac à 60 kilomètres de là. Nous savons où se trouve ledit bivouac de l’édition 2009 et nous nous y rendons avec Ceeske et Guy qui sont en camion avec 2 landcruiser sur leur remorque. Ceeske nous dit qu’elle a les points GPS du camp donc on les suit se disant que c’est plus sympa d’y aller à plusieurs et qu’en plus, eux en camion trouveront probablement un chemin plus adéquat à leur véhicule vu qu’ils roulent sur GPS et que nous comptions trouver le bivouac de mémoire. Erreur qui n’est pas juste... Quand ils dépassent la sortie dont nous nous rappelons nous nous disons que surement ils ont une meilleure alternative vu la taille du camion. Erreur. Ils prennent vaguement la direction du camp dans le noir absolu de la nuit transsilvanienne et la route se déteriore visiblement. Quand il n’y a plus de route du tout et que Guy s’arrête sur un chemin de caillasse assez vague je vais aux nouvelles. Personnellement je m’en fous, j’ai que le plateau vide derrière le 80 mais Jan et Roeland sont en camionnette avec le BJ4 sur le plateau et Guy conduit le gros MAN avec 2 landcruisers sur le plateau... Quand je grimpe dans la cabine du MAN, je vois qu’ils ont effectivement les points GPS qui sont introduits dans le GPS mais il n’y a pas les cartes de la région. Grosse erreur de vouloir aller quelque part de cette façon dans un pays parsemé de vallées et de canyons. Nous décidons de continuer jusqu’à ce qu’on retrouve un chouia de civilisation et de se renseigner auprès des aborigènes si possible... en tout cas faire demi-tour avec nos véhicules n’est pas une option. Une demi-heure pus tard nous arrivons dans un village où tout le monde semble franchement mort-plein. Il y a bien un jeune qui essaye de nous aider en faisant un dessein sur un post-it mais il aurait besoin de 1001 post-it pour pouvoir terminer son chef-d’oeuvre. Finalement un aborigène moins bourré que les autres réagit sur la question « camp TAT ? » et grimpe dans la camionnette de Jan pour nous indiquer le chemin. Magnifique sauf que sur la seule rue étroite tout notre convoi doit faire demi-tour. La manoeuvre ne prend que 20 bonnes minutes et 13 minutes plus tard nous sommes dans le camp. L’aborigène disparaît comme par enchantement, personne qui sait comment il est rentré au bercail.
Le TAT a bel et bien déjà commencé. Devant nous, dans le chemin étroit qui mène au bivouac, Jan plante sa camionnette et tout est bloqué. Commence alors un ballet de camions et remorques qui passent le talus dans tous les sens et parfois de façon fort impressionnante. Nous déposons le plateau et retournons à Deva à allure « rally ». Le 80 va vraiment bien, un régal. Nuit confortable à l’hôtel et grasse matinée au grand désespoir de la « madame » qui gère l’hôtel qui déteste voir les gens au petit déjeuner après 9 heures du matin. On s’en fout comme toujours.
Les températures sont canniculaires à Deva. Quand nous sortons de l’hôtel nous tombons sur Christophe et Didier qui... euh... ont démonté la pompe à eau de l’Iltis. Petite fuite, démontage pour constater que la pompe est fendue. Montage de la pompe de réserve donc. Ils veulent encore juste régler l’allumage car le dame ratatouille par moments. J’ai la solution toute faite, leurs pneus TT sont restés sur la remorque qui se trouve au camp à 60 bornes de là. Occasion idéale de régler et de tester l’allumage. Je leur fais un demi post-it avec des indications. Il y a marqué « passer Brad, suivre la route, à l’arrêt de bus des putes à droite, au bistrot rose à gauche et puis à droite dans le bois ». Pas mal pour trouver une prairie dans un bois à 60 kilomètres de là. C’est un test, ils s’en sortent haut la main.
Entretemps je découvre Deva-derrière-les-boulevards avec Ilse. Marchés couverts énormes, petits magasins dans petites ruelles, un labyrinthe véritable qui fait penser une casba tunisienne. Un bout de pastèque à gauche, des trucs sans nom mais encore chauds de chez le boulanger... tout ça par 35° à l’ombre. Ca un certain charme. A notre retour dans la civilisation l’Iltis est de retour également, le bloc ne sue plus son eau et l’allumage est ‘mieux’.
Grand temps de s’inscrire, procédure qui prenait encore 4 à 5 heures l’an passé et qui est fini en 7 minutes exactement. Que l’organisation ait bien voulu qu’on faxe les papiers des véhicules et certificats médicales est une partie de l’explication, l’autre partie est que depuis l’édition 2009 qui fût plus que catastrophique coté organisation le nombre de participants a diminué de 50%.


Soit, Ionut et Zina viennent d’arriver, en touriste car en soi ils n’ont plus rien à voir avec l’évènement. Même Tudor fait surface. Il nous signale qu’après avoir fait Boucarest-Deva en voiture en un temps record quelque-chose de frais et de quoi manger serait le bienvenu. Nous nous dirigeons vers l’habituelle terrasse pour une pita poulet ou une pizza dont ils ont le secret. L’intention est d’aller dormir tôt, intention qui est anéantie par une multitude de retrouvailles avec des amis et autant de bières.
Dimanche matin, briefing, pour la première fois en 6 ans je m’y rend et je me rappelle pourquoi je n’y allais jamais, on ne comprend pas grand chose et ce qu’on comprend est l’évidence même ou pas pour publication. Temps perdu donc. Enfin, pour pas bousculer certaines traditions le départ se déroule dans un bordel indescriptible, dans l’ordre inversé des numéros des équipes sauf pour les trois premiers. Bonne chance pour s’y retrouver. Soit, à espérer que pour le prologue ce n’est pas le même bordel. Voilà ma prière exhaussée. C’est pire. Sisi c’est possible. Pour foutre le boxon pendant un prologue, une seule recette ; un parcours Hobby et un parcours Extrême qui se croisent et qui ont la même arrivée, on donne des T-shirts du TAT à des jeunes qui débordent de bonne volonté pour donner un coup de main là où il ne faut surtout pas (trop volontaires ces gars) et pour couronner le tout, on laisse Virginia donner le départ dans le désordre (on aurait pu lui demander de le faire dans l’ordre sans voir la différence), les gars de l’autre coté de la colline ayant un chrono pour deux mais pas de radio pour savoir quel team est parti à quel moment s’occupant des temps d’arrivé, ils n’ont d’ailleurs pas le moindre bout de papier pour noter les temps et en tout cas après 3 équipes plus personne ne sait qui roule en Extrême et qui en Hobby. Le TAT comme on l’aime.
En tout cas, personne ne démarre car l’arc de départ, un truc gonflable en dessous duquel on doit passer s’est dégonflé, groupe électrogène sans essence. Tiens, personne n’a mis de l’essence depuis l’an passé ? Bizarre ça... Enfin, une demie heure plus tard Christophe et Didier sacrifieront quelques litres de leur jerrycan sinon à noël nous sommes toujours là sous le soleil de plomb. Certains en veulent tellement qu’ils offrent une belle figure aux spectateurs. Mario nous montre une belle casquette arrière, le team suivant fait mieux, le Samurai russe fait la même chose mais ajoute 180° retombant sur ses roues. Beau spectacle en tout cas.
Dans l’hobby class, le Samurai muni d’un T5 de volvo et son compagnon en Def90 survolent le prologue et d’autres essayent de faire aussi fort. Pout tout conseil, Tudor, avant de s’installer confortablement avec ses sandales aux pieds, me signale d’aller doucement... histoire qu’il puisse manger son sandwich pendant le prologue. Le ton est mis, nous ne sommes pas pressés, les vacances ont bel et bien commencé.
L’iltis suit comme une ombre et nous finissons ce prologue comme une promenade sur la plage. Tudor est vexé, il a pas tout a fait fini son sandwich et de surcroit il a une tache de coca sur son T-shirt. Mais bon, il n’y avait pas moyen d’aller plus lentement encore.
Bon, notre journée est finie puisqu’il n’y a pas de roadbook vers le camp. Ce qui veut dire que tout le convoi doit rallier le camp par la route, soit 60 km, avec nos véhicules sortis tout droit de Mad Max. Pourquoi il n’y a pas de roadbook ? Selon l’organisation suite à des multiples plaintes des gens habitant derrière le terrain du prologue. Dans ce cas je ne vois pas la difficulté de faire un RB comme en 2007, par la route vers le chemin de fer et au delà la rivière la première à droite dans la forêt. Cette année là nous allions au même bivouac d’ailleurs ce qui fait que j’y crois pas trop à cette version... Soit, vu qu’il n’y a plus de RB aujourd’hui nous décidons de nous désaltérer à une bonne terrasse à Deva avant d’aller au bivouac. Puisque nous y sommes, nous commandons également à manger. Nous arrivons beau dernier au bivouac et nous installons nos tentes près de nos amis liégeois qui ont trouvé une espèce de terrasse naturelle en dessous des premiers arbres de la forêt. Option non négligeable dans ces contrées où a canicule règne 4 jours sur 5.
Encore à faire, garer les véhicules dans le ‘parc fermé’ qu’est juste aussi fermé que n’importe quelle prison belge. Nouvelle invention de l’organisation servant à exactement rien du tout avec pour but d’empêcher les teams de mécaniquer la nuit. Interdiction de travailler sur les voitures la nuit donc ... on croit rêver. Evidemment que quasi personne s’est tenu à ces nouvelles règles. Et enfin, vu que le boss de la plus grande firme de sécurité privé du pays participe à l’extrême avec ses buggy monstrueux, il y a aussi des gardes dans le camp et sur le chemin y menant. Sans bracelet bleu genre concert/festival, on n’entre pas, c’est à dire si le gars n’a pas autre chose à faire et s’il arrive à arrêter les voitures ce qui n’es pas aussi facile. On sent très bien que l’organisation a compris qu’il faut changer certaines choses mais a prise de mauvaises décisions en pensant bien faire...
Le lendemain matin, nous nous rendons au petit déjeuner avec notre pot de Nuttella vers l’heure annoncé du départ sachant fort bien que c’est pas l’heure européenne mais l’heure ‘roumaine’ qui compte. Grosse discussion partout, le sujet n’est point surprenant. Il s’agit de l’ordre du départ suite au nœud gordien que fût le prologue. Nous partons septième, devant des équipes dont on est sur qu’ils aient parcouru le prologue bien plus vite que nous. Pas de problème, nous ne sommes pas pressés et les équipes qui nous rattraperaient auront la voie libre (sauf les Dacia évidemment) mais ça ne fait pas rire tout le monde ce qui se comprend. Enfin, nous avons largement le temps de déjeuner à l’aise, de se préparer et d’aller se faire dorer la poire au soleil en attendant le départ.
Les premières équipes démarrent comme des sauvages, faut dire qu’ils ont le matériel pour. Chassis de G avec un T5 de volvo coiffé d’une caisse polyester d’un sam, Defender V8 ou encore les grecs avec leurs defs magnifiques sans parler de la meute des Trolls belges tous plus impressionnants les uns que les autres. A mourir de rire quand on pense que nous essayerons de faire aussi bien avec un demi Toy et un Iltis sur des 9.5/16. Les grecs ont démarré tellement comme des cintrés qu’ils ont loupe le premier point du RB. Ils reviennent comme des balles et nous évitons la collision frontale en accélérant pour prendre le petit chemin avant eux. Ca monte bien. Boue, sable, racines… le Toy se sent bien dans cet environnement. L’Iltis un peu moins. 150 mètres dans le chemin et on entend sur la radio qu’ils ont crevé. J’avais vu la racine mangeuse de pneus mais l’assise dans l’Iltis étant plus basse, Christophe l’a juste senti quand c’était trop tard. Nous nous garons à gauche dans la broussaille et nous changeons ce pneu en un temps record. Les grecs fous passent pied au plancher. Les espagnols sympathiques en Samurai et Wrangler suivent. Nous reprenons notre place derrière eux. Un peu plus loin, en haut dans la forêt, les bourbiers profonds annoncent du sport. Trop confiant j’y entre trop doucement et je plante le Toy. Christophe qui avait vu arriver le ‘stuut’ a contourné le bourbier et passe en rigolant. Un à zéro pour la baignoire kaki. On se sort au treuil. Les espagnols qui s’étaient loupés au point précédent du RB repassent. Ca promet du sport si ça continue comme ça. Enfin, on continue, plus vite, plus franc, plus intelligemment aussi. Les Espagnols se plantent franchement et nous sortons des traces pour chercher notre chemin dans le bois, au désespoir des espagnols qui se disaient avoir le temps, bloquant la seule trace praticable. Enfin, vu qu’ils roulent comme des oufs, ils se retrouvent derrière nous assez vite. Nous les laissons passer sachant qu’à cette allure là ils vont encore en louper quelques uns, des points dans le RB. Un peu plus loin les 2 G autrichiens dans les buissons, ça mécanique sec. Si on peut aider ? Nein, danke. Bon, on continue. Nous avons le mix parfait sous les pneus, pistes boueuses dans les bois, plus sec sur les hauteurs, magnifique panoramas… Pas un quart d’heure plus tard Didier nous signale via la radio que les G lui collent au cul et qu’ils poussent pour pouvoir passer. Je demande à Tudor quand nous aurons le point suivant du RB. Il comprend de suite ce que je veux dire. Il me dit que nous cherchons un chemin peu visible sur la gauche dans 150 mètres à peu près. Ca ne pouvait pas mieux tomber. Nous disons à Didier et Christophe que nous allons nous ranger à gauche dès que possible pour laisser passer les sauvages. Bingo, là où nous devons bifurquer, ça s’élargit un peu. Je ralentis et j’arrête le Toy pile devant le trou dans les buissons laissé par les équipes devant nous. Tudor fait signe de la main que les 2 Mercedes peuvent passer, ils nous remercient et passent moteurs hurlant en disparaissant tout droit dans le bois. Nous prenons calmement à gauche dans comme indiqué dans le RB. Derrière nous, Didier et Christophe comprennent ce qui vient de se passer et nous les entendons rigoler jusque dans le Toy. C’est ça aussi le TAT, ce n’est pas toujours le plus rapide qui arrive premier. Quoique… un quart d’heure plus tard, les Mercedes sont de nouveau là. Nous les laissons passer mais ils ralentissent et scrutent les alentours quand ils nous dépassent. Tiens, Bizarre ça.
La fin du RB est décevant. Des dizaines de kilomètres sur des routes défoncés, au fond de la vallée. Pas de navigation, pas de pilotage, pas de belles vues… Dans un village lorsque nous avons un doute, Tudor demande à une femme si d’autres voitures sont passées par là, pour toute réponse la femme commence à hurler et Tudor me dit de partir de suite. Il m’explique qu’une équipe avec une voiture blanche et noire a écrasé son chien en passant à fond par là sans même s’arrêter. Triste et grave. Noir et blanc, il n’y a que les grecs mais bon… L’arrivée est dans le village près du camp. Nous décidons d’aller jusqu’à Brad pour faire le plein et faire réparer le pneu de l’iltis. Nous trouvons un garagiste serviable et le pneu de l’Iltis est réparé en un temps record pour une somme dérisoire. Entretemps nous avons fait le plein et au retour nous tombons dans un orage magnifique. Pluie diluvienne, éclairs partout. Nous nous arrêtons au premier truc qui ressemble à un bistrot pour s’abriter. Semblerait que nous sommes dans un bistrot qu’est plutôt une maison de plaisir. Allôô chérie, nous aurons un peu de retard, nous prenons un verre dans un bar à putes…
De retour au camp, nous nous rendons compte que nous avons bien roulé aujourd’hui. Nous sommes 5ièmes. Seuls 2 équipes roumaines, les grecs et les sympathiques espagnols sont devant nous. C’est tout. Top 5 avec un demi Toyota et une baignoire kaki ? Peu probable qu’on puisse terminer là dan 4 jours vu la cavalerie qui est encore classée derrière nous. En tout cas ceux qui rigolaient hier en voyant nos véhicules ne rigolent plus du tout. Nous par contre, nous avons le sourire.
Ce soir au menu, une bonne soupe et un truc indéfinissable. Deux assiettes de soupe donc pour moi.
Soir, une découverte après 5 ans d’extrême ou « soir » n’existe pas. En hobby, on roule de 9 à 16, voir 17 heurs si tout va bien, un peu plus s’il y a un blème. Luxe inoui que de pouvoir prendre une douche et d’aller manger à l’aise à des heures humaines, pouvoir discuter avec d’autres et aller dormir à une heure normale au lieu de galérer dans la forêt toute la nuit, devoir travailler sur la voiture et de dormir pas ou 2 à 3 heures maximum. C’est les vacances…
Nous tombons sur Roeland qui cherche les caoutchoucs des amortisseurs, pièce rare dans le camp. Mais pas dans ma boite magique. J’ai un jeu de caoutchoucs utilisés mais pas encore tout à fait morts en stock. Roeland retrouve le sourire. Nous nous rendons vers notre terrasse privée sous les arbres pour un débriefing en équipe et en passant devant le campement de nos amis belges en Toyota Dirk sort d’en dessous de son LJ avec deux bouts d’amortisseur en main. Je me dis que ce n’est pas grave, c’est une des pièces qu’on ait toujours avec. Mais ils n’en ont pas et moi j’ai un BJ et pas un LJ. Suspension à lames donc amortos différents. Dirk vient quand-même voir si jamais il n’y a pas un bout de miracle qui traine dans mon HDJ et tiens, il y a un de mes Koni de réserve qui pourrait faire l’affaire. Tout van bien. Il me demande combien il me doit pour l’amorto, je lui dis qu’il doit me le rendre en fin de semaine vu que des Koni ça n’use pas.

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Nous sommes bercés par une douce pluie qui tambourine sur nos tentes. Le lendemain pendant le déjeuner Nuttella notre 5ième place est confirmée. C’est une bonne et une mauvaise chose. Bonne car 5ième, mauvaise car on nous regarde plus comme les loustics dans leur drôles de bagnolles mais comme des concurrents sérieux. On va devoir le jouer finement dorénavant.
Le départ de cette deuxième journée se donne au de là de Brad. Tudor a les coordonnées GPS et nous arrivons juste à temps. Dans l’élan pour pas louper le départ Christophe a failli pas louper un flic sur le passage à piétons à Brad. Le brave homme lève la main pour nous souhaiter bonne journée sans plus. Je suis mort de rire. Enfin, nous arrivons juste à temps. Départ le long d’une énorme conduite de gaz via un chemin qui ressemble à une rivière boueuse depuis les pluies de hier. Pas grave, ça refroidit les moteurs. Le problème aujourd’hui sera de garder les Dacia derrière nous. Ils partent juste derrière et roulent très vite, souvent au-delà du raisonnable d’ailleurs. Après une prairie noyée il y a une longue montée pas évidente où on voit certaines équipes qui passent. Mais le vrai passage est plus loin dans la vallée. Ceux qui montent ici le font pour éviter la difficulté qui se cache plus loin. Mais bon, s’il y a un point de contrôle à cet endroit c’est pas une bonne chose de prendre la raccourci. Nous décidons de suivre le RB. C’est la pagaille dans le montée grasse à souhait. Nous attendons que les espagnols aient disparu derrière les buissons et nous nous lançons dans la montée quand nous n’entendons plus leurs moteurs hurler. Je me lance dans hamburger hill. Tout va bien jusqu’à ce que je tourne le coin. On entendait plus les moteurs des espagnols car ces derniers sont plantés en bas de la véritable montée. Ils sont entrain dérouler les treuils. J’ai assez de traction pour passer mais vu que c’est tellement gras je ne suis pas sur de pouvoir viser à coté du beau Wrangler je m’arrête. Christophe vient s’échouer à mes cotés. Nous attendons que les espagnols, dépourvus de blocages avant arrivent en haut. Tudor a déjà attache notre treuil pour pouvoir redémarrer et après quelques mètres de treuillage je sais rouler jusqu’en haut. Les Dacia, moins patient et surtout franchement cons, tentent de passer l’iltis dans la montée. Le patron arrive comme un sauvage, n’a aucun contrôle de son véhicule et rentre dans l’iltis pour s’immobiliser devant, non sans avoir roulé sur la corde de treuil de l’iltis qui s’enroule autour de sa roue avant. Une soudaine envie de meurtre se réveille en moi. Le patron de l’écurie des Swiffer ne voit pas le mal, ses 3 compagnons, mieux élevés ne savent pas que faire pour s’excuser de l’attitude idiote et scandaleuse de leur patron. Même Tudor, toujours d’un calme olympien s’énerve. Cette connerie nous fait perdre pas mal de temps et une partie de notre bonne humeur. Nous faisons partir les Swiffer devant, histoire d’avoir le danger devant soi et de pouvoir mieux le contrôler.
Ca repart dans la forêt, par des traces grasses à souhait mais on passe sans trop de problèmes. Dans un chemin creux nous tombons sur la bande de trolls. Le Toyota qui les accompagne comme 4ième véhicule a des problèmes. Nous passons dans la prairie à coté et tombons dans une autre trace encore plus glissante et profonde. Ca continue comme ça un bon moment et enfin la trace remonte vers les plateaux. En haut, nous tombons dans une file de quelques équipes qui roulent à la queue-leu-leu. Nous ne roulons jamais comme des fous mais là ça se traine franchement. Encore un peu chaud de l’incident avec les Dacia je tape le Toy en grande et je dépasse tout ce beau monde au moment ou le chemin débouche sur une belle plaine. L’Iltis suit comme mon ombre et nous signale en même temps par radio qu’ils espéraient que j’allais dépasser cette bande de larves. Mais voilà, pendant que je dépasse joyeusement tout le cortège sur le dévers qui monte coté gauche j’entend des claxons. Je me dis qu’ils sont culotté de claxonner ainsi après avoir bouchonné pendant des kilomètres. J’accélère encore un peu et pendant que le concert de claxons continue j’entend un autre bruit… assez métallique… je regarde par ce qui me reste de portière et je vois que ma roue arrière gauche est en train de sortir de l’essieu avec tambour de frein et axe de roue. Merde ! Voilà pourquoi ils claxonaient. Enfin, arrêt d’urgence et je descend du Toy dans une incompréhension totale… J’avais justement changé l’essieu d’origine par un full floating sans ces C clips pour pas qu’une telle mésaventure ne puisse plus m’arriver. Je regarde sans comprendre le Toy qui est encore tout juste sur ses 4 roues. Heureusement que la pente est dans le bon sens, du coup on n’a pas perdu une goutte d’huile. J’arrête pas de dire « c’est pas possible » jusqu’à ce que Didier me sorte de ma trance en disant « pourtant c’est arrivé ». Il n’y a pas de C-clips et l’arbre de roue est bien fixé dans son moyeu qui est sorti avec tout le toutim. Mystère et boules de gomme… sauf si le roulement s’est défait. Christophe a sorti le hi-lift et a stabilisé le Toy. On peut facilement sortir l’arbre de roue et il n’y a pas de dégâts apparents. S’agit de déboulonner la roue ce qui n’est pas chose facile quand elle n’est pas freiné. Mais bon, nous sommes 4 et la roue est seule donc nous finissons par gagner. Le roulement est effectivement la cause du désagrément. Rien de grave finalement si ce n’est que des deux vis qui tiennent la bague qui sert le roulement l’une a été broyé et la deuxième est en pitieux état. Le voilà le problème, sans ces vis nous ne saurons serrer le roulement et il nous sera impossible de continuer. Nous dévissons tout ce qui peut y ressembler du Toyota mais rien qui a le bon filet. Puis Didier, au grand désespoir de Christophe dévisse un bout de l’Iltis et miracle… ça fonctionne. Enfin, c'est-à-dire, ça n’a qu’à tenir jusqu’au bivouac, il reste 50 bornes, car il manque les bouts coniques qui doivent aller chercher les trous de l’autre bout de la bague qui sert les roulements. On verra bien. Entretemps on est beau dernier car le temps de rafistoler le Toy, tout le monde est passé. Et repassé dans l’autre sens… et passé encore. Ce qui fait que nous n’avons pas perdu tant de temps dans l’aventure. Soit, nous voilà reparti, nous cherchons un abreuvoir qu’est l’indication suivante dans le RB. Semble introuvable jusqu’à ce que nous trouvons un bout de pneu de camion découpé et déroulé qu’est plein d’eau. Le voilà l’abreuvoir. Nous cherchions tous un beau truc rustique en pierre ou en bois mais non…. Pays de contrastes, on avait oublié ça… Soit, ça redescend pendant de longues kilomètres et nous rentrons dans la forêt où il fait bien plus frais. Juste avant la fin de l’étape nous cherchons un chemin qui part vers l’arrière gauche mais d’abord il semble qu’on doive passer une espèce de fossé anti-char (et anti-Iltis). Le Toy passe de justesse dans le fossé gras à souhait mais l’Iltis échoue à quelques centimètres près. On tracte la baignoire kaki qui se retrouve du bon coté en deux temps trois mouvements. Je continue pendant que Didier enroule leur treuil mais je dois m’arrêter 15 mètres plus loin. Un autre fossé… bien plus profond cette fois où personne semble être déjà passé alors que le premier fossé tout le monde semble être passé dedans. Mystère… sauf que… le chemin à prendre se trouvait avant le premier fossé, bien caché par une énorme branche bien feuillue de l’arbre juste à coté… suffit de repasser le premier fossé. On refait donc le même cinéma dans l’autre sens et nous montons à droite. Le chemin disparaît et nous nous retrouvons dans un dévers entre les arbres à un endroit magnifique au milieu du bois avec le lumière tamisée par les arbres. Tudor part en reconnaissance, il n’a pas envie de nous faire passer sur ce dévers solide si ce n’est pas la bonne direction. L’endroit est idyllique et j’ai les larmes aux yeux, mon père, décédé quelques semaines plus tôt, qui m’avait appris à aimer la nature aurait apprécié cet endroit magnifique. Tudor est déjà de retour et on continue, c’est bien par là, enfin, ça semble être bon…
La fin du RB est une descente aux enfers, dans des traces très profondes de boue argileuse. L’iltis est parti devant, nous entendons Christophe à la radio qui nous dit « je me suis trompé de trace, je vais essayer de reprendre la bonne ». sur ce Tudor va voir à pied, nous sommes devant un croisement et nous nous demandons comment ils ont bien pu se tromper. La solution est simple, ils ne se sont pas trompés, mais ils ont du choisir une trace pour descendre dans les traces profondes et ils en ont choisi une qui les emmenait un peu trop vers la pente. Résultat ; treuillage en descente pour retrouver la bonne trajectoire, c’est dire que la boue était lourde et les traces profondes. Au bout de cette pente nous nous retrouvons à 300 mètres du bivouac. Fin du RB d’aujourd’hui. L’incident avec le roulement nous a couté deux places et nous nous retrouvons septièmes.
Rien de bien grave, on est là pour rigoler et pour le moment c’est pari réussi. Mais bon, pour qu’on continue à rigoler, faudrait être sur que le Toy continue à rouler donc nous dévissons les deux arbres de roue arrière, histoire d’avoir au moins un boulon d’origine pour partir à la recherche de deux boulons identiques. Ca s’avère sans espoir, personne dans le bivouac a un boulon qui y ressemble de loin ou de près. Entretemps on resserre les boulons des cardans, chose nécessaire après chaque étape ici. Roeland, le copilote du BJ42-avec-13BT, vient voir ce qu’on chipote et demande si on a réussi à réparer en route et pourquoi tout est ouvert à nouveau. Pour toute réponse nous lui tendons le fameux boulon à pointe conique en demandant s’il sait où on peut trouver ça. Il regarde le boulon pendant 2 secondes et nous répond qu’il est là avec la camionnette du patron et qu’il a tous les boulons du monde là-dedans, qu’un pareil ne figure pas dans son stock mais que si nous avons 10 minutes il nous en fabriquera un. On lui demande s’il a une fraiseuse dans son bahut. Il nous répond en souriant que non mais qu’il a un étau et une disqueuse. Un peu plus tard nous avons nos boulons, identiques à l’original… un des miracles de ce genre d’évènements. Une pièce que l’on devrait commander et attendre une voir plusieurs semaines dans un bout du monde civilisé se trouve au milieu de la forêt de Dracula.
Notre assistance n’a pas chômé non plus et est parti faire du tourisme sous la haute tutelle de notre ami Vali. Le HDJ de Vali et le notre ainsi qu’un def 110 français et l’américaine du team Trolls servant de bus pour tout ceux qui veulent accompagner. Sur le programme, apiculteurs, les grottes de glace, le château d’Hunedoara et quelques rencontres hors du commun avec des locaux tout droit sorti d’une autre ère en pleine montagne.
Mercredi, le roadbook part du camp, vers le haut, dans des traces quasi aussi profondes que celles qu’on a du descendre la veille. A priori pas de problème pour mon Toy mais bien trop profondes pour la baignoire kaki. La pente étant en léger dévers, l’Iltis aura en plus le désavantage d’avoir ses roues à l’intérieur de la caisse ce qui fera que la carrosserie collera contre la terre ce qui n’aide pas dans ce genre de situations. Je me lance en premier et je laisse mouliner le Toy quasi au ralenti jusqu’à un gros rocher dans la trace de gauche. Obstacle que je pourrai passer sans treuil en faisant appel à la cavalerie qu’est cachée sous le capot mais ça ne servirait à rien sachant que l’Iltis n’arrivera même pas là. S’agit donc de garder la mécanique intacte. Tudor déroule le treuil, nous trouve un arbre et en un minimum de temps l’Orange roule à nouveau vers le haut. Je le gare contre un arbre et je redescend aider les autres à monter notre Iltis. Christophe, secondé par Didier et Tudor est déjà bien avancé quand j’arrive chez eux maos son treuil chauffe et se met en sécurité. Merde. Soit, je remonte, je tourne l’Orange, je calle l’avant contre un arbre digne du nom et on attache le gros treuil Winchmax de 17000 livres à l’Iltis. Single line, deux fois de suite toute la longueur du câble et nous sommes tous les deux en haut.
Didier voit de l’huile en dessous du Toyota. Alarme, tout le monde aux postes de combat. S’avère que c’est le filtre qui s’est desserré légèrement. Encore un truc qui n’arrive jamais mais ici tout ce qui se visse se desserre et tout ce qui est soudé se déchire. Le temps de resserrer le filtre et voilà déjà les Dacia qui sont montés sans treuiller, à tombeau ouvert. Les jantes ressemblent à des gâteaux où il manque déjà quelques bouts mais ils s’en foutent. Nous laissons passer les Dacia (merde… mais bon, c’est du roulant donc ils iront plus vite que nous) et redémarrons juste derrière. Les Dacia, fidèles à eux-mêmes sont parti comme des sauvages. Un peu plus loin, les Dacia passent le premier point du RB comme s’ils ont le diable aux fesses, ils vont tout droit et disparaissent dans le bois. Nous prenons à gauche comme indiqué… enfin, indiqué… j’ai tourné bien trop tôt selon Tudor mais au point suivant il s’avère que j’au juste. Comment je savais ? Simple, ils nous ont encore fait un RB qu’est un mélange d’anciens RB donc je me souvenais… Ca commence à bien faire, se sont vraiment pas foulés cette année. Soit, on va pas s’en faire trop. Puis il n’y a pas de navigation du tout, on connait le tracé qui nous mène vers la vallée où on nous envoie sur des kilomètres interminables de chemins de terre, des routes normales quoi. Est-ce que nous avons fait 1800 kilomètres pour faire ce qu’on peut faire à la maison également ? Après 10 bons kilomètres on peut enfin quitter l’enfer de caillasse dans la vallée et aller jouer dans les bois. Le bonheur, tout les classiques, chemin boueux pour monter, en haut un petit chemin à flanc de montagne en dévers avec juste quelques buissons entre le véhicule et l’éternité, les panoramas, un milliard de fleurs et les arômes qui vont avec. Nous sommes au paradis. Puis on prend à gauche comme indiqué dans le RB à la distance exacte comme dans le RB. On aurait du savoir que c’était trop beau pour être vrai. La trace nous mène dans un marécage dont on ne sort pas sans mal, l’Iltis doit même sortir son treuil. Une demie heure de perdue mais on s’est bien amusés. Et il semble qu’on ne soit pas les seuls à s’être égarés, en sortant du bois on arrive dans une énorme prairie dans la vallée où il y a encore 5 ou 6 autres équipes. Il fait étouffant. Christophe nous signale par radio qu’il recule dans l’ombre du bois pour changer son énième pneu crevé, nous les rejoignons. On en profite pour partager une boite de salade de fruits. En bas c’est la pagaille, des teams dans tous les sens, l’Extrême passe par là également car eux aussi jardinent. Dès l’Iltis réparé, Christophe se lance à l’assaut de l’énorme colline en face recouverte d’herbe d’un demi mètre de haut, genre de marécage en pente que j’ai jamais vu ailleurs qu’en Transilvanie. L’Iltis, blocages enclenchés se joue des plateaux et des difficultés. Le voilà déjà en haut. Nous n’avions pas le cœur de lui dire qu’en fait ce n’était pas par là, il avait l’air de tellement s’amuser… enfin, on peut tester la radio sur une plus grande distance maintenant. Ca marche, ils redescendent en rigolant. L’équipe de l’extrême qui essaye de monter derrière notre baignoire kaki rigole nettement moins. Ni le Pajero V6 ni le Mercedes G, tous deux munis de Simex 35, arrivent à monter malgré leur puissance. Des gerbes d’herbe et de boue qui volent en veux-tu en voilà mais ça ne monte pas… Belle leçon de conduite et d’efficacité de l’iltis et son équipage.
Ce qui est moins marrant c’est que tout le monde est parti dans le bon sens entretemps y compris la meute des Troll belges. Tant pis, on a bien rigolé. Un peu plus loin on voit les Trolls dans le bois à l’arrêt, pour y arriver on doit passer sur un dévers bien gras juste au dessus d’un ruisseau. L’Iltis est assez étroit pour passer mais le Toy glisse du bout de chemin, déjà bien labouré par les Trolls. Tant pis, on glisse dans le ruisseau, je mets le Toy en deuxième grande, Tudor bloque le pont avant et j’envoie la sauce. Spectaculaire et efficace, nous sortons du piège en crabe. On se regarde en rigolant, bonne chance pour le suivant qui doit passer par là. Les Trolls ne savent plus où ils sont. Nous si mais on ne va pas leur dire ça… Ils tournent en rond à pied, puis vont voir la pente dans le bois et reviennent en bas. Selon eux c’est trop fou comme monté et les traces au sol ça doit être les Extrêmes qui sont passé par là. Sur ce ils repartent par le dévers qu’on avait si bien labouré. Bonne chance les gars. Tudor et Didier reviennent, nous partons aussi mais dans l’autre sens. La montée est assez facile tout compte fait sauf le deuxième partie qui nous réserve un dévers de derrière les fagots Nous nous retrouvons à nouveau sur un plateau avec un milliard de fleurs. Le bonheur. Ce qui nous plait moins c’est qu’ils ont mis du ruban sur des dizaines de mètres pour indiquer chaque changement de direction dans le RB, on dirait une piste de motocross. Ce n’est plus de la navigation, suffit d’avoir un copilote aveugle qui suit les rubans…
Enfin, les descentes sont assez vertigineuses pour nous faire oublier cette nouvelle invention de l’organisation. L’Iltis roule devant maintenant, puis nous signale par radio qu’il n’a plus de deuxième pour signaler juste après que tiens, la vitesse disparue est à nouveau là… Nous suivons un lit de rivière vers la vallée. Certains rochers sont plus hauts que nos véhicules. Nous croisons les extrêmes qui roulent dan l’autre sens, encore une surprise de l’organisation qui par moments peut être fort dangereuse. On se demande vraiment s’ils ont fumé la moquette avant de faire les RB cette année… Pour changer, l’Iltis crève, nous réparons juste après la rivière où c’est plus sec et plus plat. Le dernier bout du RB nous mène dans la vallée sur le macadam, les espagnols nous suivent, à fond. Le dessein suivant du RB n’étant pas trop clair, ils nous dépassent et prennent à gauche avant l’énorme buisson pour remonter dans les bois. Noud prenons derrière le buisson. Merci Tudor, nous voilà une fois de plus devant grâce à un copilote qui sent vraiment la route. Magnifique. Un peu plus loin fin du RB. Nous faisons un crochet par Brad pour faire les pleins et réparer les pneus de l’Iltis. Evidemment que nous en profitons pour boire un bon verre avant de rentrer au camp.
De retour au bivouac, pendant le repas du soir nous regardons les classements. Nous sommes à nouveau 5ième. Pas mal, on aimerait bien la garder cette 5ième place. Les Dacia nous suivent à une demie heure et les espagnols nous précèdent de 3 heures. Une bonne soupe plus tard nous nous occupons de nos voiture car l’étape marathon du lendemain sera décisif et nous voulons absolument garder les Dacia derrière nous. Eux veulent absolument nous piquer notre 5ième place. Ca promet du sport.
Cette soupe devient plus épaisse chaque jour. Mama Virginia bazarde les restes dedans chaque jour et c’est un vrai régal. Je crois que j’ai mangé que de la soupe chaque soir. 2011, l’édition soupe…
Pour Carles c’est l’halali, Parpottas, son coéquipier anglais a été laver son proto TD5 dans la rivière un tantinet trop profonde, une branche a arraché le tuyau de son intercooler et la rivière entière s’est retrouvée dans son moteur. Game over. Parpottas part dans la nuit. Carles, qui était quatrième à 3 minutes du troisième voit ses chances disparaître avec l’anglais….

Jeudi donc, l’étape marathon. J’espère une étape difficile coté conduite et navigation, histoire d’avoir une change de garder la meute de fous avec leur matériel au top derrière nous. Nous avons convenu que Christophe roulera devant, l’Iltis ne disposant pas de transfert roule en permanence en longues donc on ira pus vite que quand moi je suis devant. Je suis trop prudent, je sais… Nous partons comme des gamins qui ont envie de s’amuser et bordel, on en a pour notre argent en ce début d’étape. Des passages qu’un autre jour on aurait fait une reconnaissance à pied se prennent sans hésiter. C’est gras, ça glisse, on surfe entre les arbres dans les bois… un régal. Les blagues à la radio volent bas. Ca monte, ça descend, on roule bon train, personne à voir dans le rétroviseur. Des prairies en plein soleil qui transforment les voitures en micro-ondes. Clôtures à ouvrir et à fermer, les classiques du TAT. Un moment donné, après un petit bout de macadam, ça remonte vers la droite dans la forêt. Après un bon 30 kilomètres nous atteignons un plateau comme on les aime avec les vues incroyables. Autre chose assez incroyable c’est qu’à part les 2 premiers équipages nous y voyons ceux qui nous précèdent, visiblement paumés. Un genre de vide absolu dans le RB semblerait-il. Une heure et demie plus tard nous sommes toujours là, partout des autres équipages qui tournent en rond, du jardinage comme j’en ai rarement vu. Nous sommes sur un colline assez éloigné du premier potager et nous voyons littéralement toutes les autres équipes qui tournent sur les autres collines, essayent des chemins, suivent des traces inexistantes, tentant n’importe quoi pour trouver cette p'tin de croix qui figure à plus d’un kilomètre comme indication suivante sur le RB. Nous voyons même les trolls entrer dans le jardin d’une ferme dont ils ont un mal fou à ressortir. Splendide bordel s’il en est… Nous tentons quelques trucs également mais le dévers inexploré où nous ouvrons la route (en comprenant assez vite pourquoi il était inexploré…) ne mène à rien si ce n’est une chute libre plus loin dans la forêt, demi tour et re-devers donc. Tudor préfère marcher … on se demande pourquoi. C’était pas ça… tiens, voilà un chemin qui descend, on y va, tellement raide que le Toy lève la patte dans le virage à flanc de montagne… exercice périlleux et délicat. Merde, pas bon non plus, faudra remonter par le même chemin. Je ne donne pas à Tudor la chance de descendre ce coup-ci. On doit faire vite car d’autres teams descendent déjà. Là on se rend compte que c’est vraiment foireux car même mes dernières équipes du classement tournent sur ces foutues collines. Nous avons perdu un temps monstre. Il est grand temps de sortir un lapin de notre chapeau. Beaucoup d’équipages abandonnent là et s’installent à l’ombre. Les grecs sont en panne, leur def noir a de gros problèmes moteur. Tudor se renseigne auprès des aborigènes quant à la croix de pierre et l’endroit où celle-ci pourrait se trouver. Puis on envoie l’Iltis en reconnaissance, à savoir qu’ils se postent 2 collines plus loin et qu’ils tiennent à l’œil les équipages qui jardinent, si une équipe prend un chemin ou une direction que nous n’avons pas essayé et ne revient pas après 5 minutes, c’est que c’est bon. Nos radios VHF valent de l’or ici avec leur portée impressionnante. Nous faisons de même de notre coté mais sans succès. Entretemps Tudor examine les RB des jours précédents. Celui du mardi a aussi la croix de pierre et les dix ou douze indications suivantes sont identiques. Ca veut dire que nous avons déjà pris le chemin qu’on cherche… Didier nous signale entretemps que le def blanc des grecs qui est parti seul ne revient pas. Nous pensons qu’il est parti chercher de l’aide ou des pièces pour le noir mais plus tard nous découvriront qu’il n’en est rien, il continue seul, hors classement donc. Nos rejoignons l’Iltis et partons dans les traces des grecs pour tomber un peu plus loin sur la croix ou quelque chose qui devrait pouvoir passer pour la croix. Seulement cette crosi ne se trouve pas du tout au bon endroit selon le RB mais bon… Nous retrouvons les traces du mardi et repartons en les suivant, le dévers qui longe l’éternité avec le trou dans les buissons où 4 autres voitures ont du sauver le Dacia n°2 qui avait flirté avec les lois de le gravité 2 jours plus tôt, la monté infernale et la descente aux enfers où les roues arrières se lèvent régulièrement. Juste avant d’entamer ladite descente, spiros, le photographe grec qui suit le TAT à moto pour faire ses clichés remonte en nous disant que c’est bien par là et qu’il va avertir les autres. Nous lui expliquons que c’est bien gentil mais que nous étions au courant et que les autres n’ont qu’à trouver aussi, sans quoi nous perdrons notre place grâce à sa gentillesse. Un peu plus loin le def grec remonte dans l’autre sens à fond de balle. Retour avec des pièces pour le noir on se dit. Mais 5 minutes plus tard ils nous repassent comme des sauvages. On commence à se poser des questions. Dans un prairie ils reviennent à nouveau à contre-sens. Ca commence à frôler le ridicule. Soit, pendant que Tudor ouvre une clôture mon GSM sonne, c’est Cees, comment sortir du plateau ? Je lui donne quelques indications et nous continuons bon train.
Après un passage assez délicat sur des gros rochers, Christophe s’arrête. Deux G bloquent le passage, l’un d’eux a explosé son moteur. Nous nous trouvons dans un chemin creux avec à droite la falaise et à gauche le vide. Pas moyen de dépasser donc. Nous devons attendre que le G valide sorte le G handicapé de ce passage délicat. Pas un exercice facile dans cette montée bien grasse. Vu qu’ils refusent toute aide on s’installe à l’ombre en attendant que les G supérieurs se hissent sur le coté. Entretemps les Dacia sont arrivés également. Merde… (on apprendra plus tard qu’au premier jardinage ils ont appelé l’organisation pour avoir les points GPS histoire de retrouver leur chemin…) Enfin, on sait passer, Christophe passe avec le moteur hurlant, mon toy le fait au ralenti, comme quoi il y a une énorme différence entre des Mudmax 9.5/16 et des Swampers en 36 quand il y a des traces profondes. Un peu plus loin le def repasse encore. On se demande vraiment à quoi ils jouent. On les surnomme le « bipbip ». Soit, nous nous promenons dans une magnifique partie de Transilvanie, partout de vieilles maisons ou plutôt des huttes dans les vergers et prairies, de la végétation abondante, des fruits à gouter (spécialité de Tudor) . Magnifique. Seulement, après 70 kilomètres de plus, c’est reparti, tout le monde tourne en rond sur 5 kilomètres carrés, les grecs font toujours le « bipbip»… C’est mal barre pour notre cinquième place là. On traverse un bout de forêt au moins 4 fois et revenons chaque fois au même point. Les « bipbip » ont pigé qu’ils ont beau rouler comme des sauvages, c’est la navigation qui prime ici et leur navigateur se trouvait vraisemblablement dans l’autre véhicule du team. Ils décident de nous suivre. On finit par trouver, ils se sont trompés de virgule dans l’indication de distance, 470 mètres deviennent 4.7 kilomètres et voilà l’indication suivante du RB, ça colle. Suffit d’y penser. Nous voilà reparti dans des traces très profondes et gluantes. La trace se rétrécit et évidemment c’est là que nous tombons nez à nez avec les sauvages de l’extrême ce qui corse encore un peu l’affaire. A part ce détail négligeable tout se déroule bien, nous avons retrouvé la bonne trace et les Dacia sont nulle part à voir. Juste avant d’arriver au bivouac le def grec nous dépasse comme s’il a le diable au cul, vire en dérapant sur le pont à droite et passe le village à fond, enveloppant les habitants, leurs maisons et potagers dans un nuage de poussière… Super, encore un village où on ne doit plus venir.
En arrivant au contrôle à la fin de l’étape au bivouac on croit rêver. Le def noir sort des buissons et se traine jusqu’à l’arrivé faisant semblant de rien. Tous deux jurent par tous les dieux qu’ils ont roule ensemble toute la journée alors qu’à peu près tout le monde a vu le contraire. Leur tracker ? Euh … ben voilà justement, il est en panne… Coïncidence ça. Version adapté en voyant qu’ils ne s’en sortiraient pas, nous sommes partis réparer à Brad, sont retournés sur les collines du jardinage et ont fini le RB… Faudrait m’expliquer comment… c’est un def, pas un hélico qu’ils ont me semble’t-il. Puis comment oh comment ont-ils pu dépasser tout le monde sans qu’on les voit sur la piste pour attendre leur def blanc à l’entrée du bivouac ???? L’organisation ? Virgil n’est pas là, Virginia est introuvable et les volontaires qui sont là en prennent plein la gueule. Le pire ? Les Espagnols, qui sont quatrièmes ont des problèmes avec les trackers livrés par l’organiastion, n’enregistrent rien donc ils se retrouvent beau dernier du classement alors que tout le monde les a bien vu ensemble toute la journée. Mais bon, Virgil ne veut rien savoir. Dégoutant, les espagnols derniers et les tricheurs grecs seront troisièmes…
Virgil ne veut rien savoir non plus quand les locaux appellent la police pour le chien écrasé, il s’en fout. Même si sur le sms qu’a reçu Virginia figure le n° du véhicule, vous pouvez deviner qui… Triste.
Roeland avec son BJ42 noir est dégouté et rentre à la maison. Nous, on est dégouté mais on reste, demain est un autre jour. Mais quand on apprend qu’il n’y a pas de RB le lendemain mais jsute un « splash and dash » de deux minutes dans la rivière, Christophe nous explique qu’il ne veut pas risquer son moteur dans l’eau juste pour amuser la galerie. On comprend, il doit encore rentrer par la route avec la baignoire kaki. Pour moi c’est fini, je ne roulerai plus non plus. Dégouté par l’attitude de l’organisation vis-à-vis des gens qui foutent ce genre de compétition sympathique en l’air en créant une mauvaise ambiance au sein du trophy et en contribuant pas mal à faire condamner ce genre de manifestations par la population locale en roulant comme des imbéciles.
Tudor essaye de me calmer un peu mais autant pisser dans la mer. Non seulement l’organisation s’est pas fatigué pour nous donner des RB dignes du nom mais en plus ils n’écoutent pas ce que 90% des participants essaye de leur dire. Incompréhensible, surtout qu’ils doivent quand-même se rendre compte qu’il y a plus que la moitié des participants grâce à leurs conneries de 2010. Dommage…
Avec tout ça j’oubliais presque les Dacia qui malgré les points GPS reçus de l’organisation via téléphone pour s’en sortir sur les plateaux ont encore pris 4 heures dans les dents. Le sourire narquois du patron et pilote du premier Dacia a disparu quand il entre enfin au bivouac et qu’il nous voit installé à table pour une dernière assiette de soupe de mama Virginia. Battu par un demi Toy et un baignoire kaki… pas bien pour l’image de marque ça. Ils ont pris tellement de retard que même notre forfait pour la spéciale dans la rivière et la pénalité qu’on se prend grâce à ce forfait n’y changera rien.
Le lendemain lorsque les autres vont au car-wash dans la rivière, nous plions bagage et mettons le Toy sur le plateau. Retour à Deva. Check-in au Sarmis et une bonne douche. Il fait étouffant en ville et l’étage supérieur de l’hôtel ressemble à un sauna grâce au toit en zinc. Notre chambre ? A l’étage supérieur effectivement. Nous nous dépêchons de sortir pour manger quelque chose en ville. La grande fête annoncé par l’organisation à Aqualand Deva (genre d’Aqualibi local flambant neuf) … devinez n’aura pas lieu, pas de remise de prix à coté de la piscine donc, par contre ceux qui veulent aller nager le peuvent, faut juste payer l’entrée. Encore une preuve, comme s’il en fallait une, que cette année l’organisation s’est surpassé. La remise de prix sur le parking d’Aqualand dégénère assez vite en beuverie et en concours de « je te lance du gâteau à la tête ». On se barre au plus vite pour aller boire un verre entre amis à une terrasse mieux fréquentée.
Le lendemain c’est les adieux aux amis et au TAT et on entame le retour avec le HDJ80 qui nous ramènera à bon port sans problème. Après j’ai appris que Christophe et Didier ont du s’arrêter tous les 40 kilomètres du à un delco qui faisait des siennes. Ca en fait des arrêts sur 1800 bornes…
Pour ma part ce TAT confirme mon intention de me tourner vers des classes ‘hobby’ ou ‘adventure’ un peu plus relax, je me suis amusé comme un gamin et ça a un petit goût d’encore.
Merci à Tudor, Didier, Christophe et Ilse pour cette belle semaine

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Et le pote BJ on le remercie pas ? geek très beau récit, comme a chaque fois, cela me rappelle encore le tout premier que j'ai lu ... bav

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