Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
TEAM CAB 03

essai ssang yong

Messages recommandés

Essai SsangYong Actyon : Aïe !





Par Olivier Duquesne le 28 avril 2007
| (13) Commentaires | Permalink


Et
bien mes aïeuls ! Alors que SsangYong était bien lancé pour prendre
quelques parts de marché avec des produits originaux, voici que la
marque coréenne se prend le pied dans le pavé avec l’Actyon. Disons-le tout de suite, cette voiture semble avoir été conçue par des ingénieurs qui, étudiants, ont bâillé en cours.

Qu’est-ce qui ne va pas avec l’Actyon ? Presque tout. Tout d’abord
le comportement du châssis. Dès la prise en mains : des sueurs froides.
Le roulis dans les ronds-points a tout de suite mis la pression. « Là,
coco, faudra y aller mollo si tu veux rendre la voiture en état. »
Bonne initiative puisque j’ai appris, par la suite, qu’un confrère n’a
pas eu le même réflexe et a plié la Coréenne. Son témoignage est
éloquent : « j’ai pas compris, elle est partie de l’arrière et j’ai pas
su la reprendre en sortant du parking ». Et oui, dès les premiers
mètres…

Sur autoroute, toutefois, l’Actyon se défend mieux, grâce,
notamment, à son moteur Diesel sous le capot. Ce turbodiesel de 2
litres affichant 136 chevaux en Belgique, 140 ch en France, est
développé en Corée par SsangYong. Il utilise le principe de la rampe
commune à injections multiples sous une pression de 1600 bars.
Apparemment, les motoristes étaient plus en forme, mais il est vrai que
ce bloc est issu de la Kyron,
bien meilleur produit de ce constructeur. Son couple de 310 Nm est
malheureusement brimé par la boîte automatique installée dans le modèle
essayé. On retombe dans les travers car la BVA est une vraie calamité.
Ce jumelage avec une boîte dépassée à quatre rapports tourne au
désastre par sa paresse et sa lenteur. « Avec l’Actyon sur le quai, tu
n’es pas prêt de décoller » me suis-je dit. Quoique ! Dès que la route
tourne, on risque la sortie de piste.

La direction est trop assistée. Inconsistante, elle ne donne aucune
information sur la position des roues. On tourne la moulinette,
n’arrangeant en rien la sensation d’absence du contrôle sur la caisse.
Les freins c’est pas çà non plus avec un avant qui pique du nez lors
d’un gros freinage. Bref, on a le sang qui bout et le front qui sue. Le
châssis de l’Actyon est construit en échelle et se compose de trois
couches d’acier. Par contre, ce crossover s’en tire mieux sur les
chemins avec sa transmission intégrale. J’ai bien dit « chemins ». Il
ne faut pas rêver non plus, pas question de passer en quatre roues
motrices sur la route pour compenser le manque de tenue en situation
routière car l’Actyon n’a pas de différentiel central. Si, si, je vous
jure. Si on ne fait rien, on roule avec une propulsion : deux roues
motrices au comportement rebelle. Pour passer en 4×4, c’est à la main
et seulement sur terrain non bétonné. Elle a tant de défauts qu’à la
fin, on rit dans la machine.

Dommage de bâcler ainsi son travail car la ligne surprenante
pourrait séduire. Et le moteur n’est pas mauvais, loin de là. Mais,
pour achever cet essai, indiquons aussi, pêle-mêle, que le coffre est
trop haut et trop petit, sauf si on rabat les banquettes afin de
profiter des 1614 litres maximum. Dans l’habitacle, heureusement,
l’ergonomie est originale mais efficace et les passagers ont bien de la
place. Le confort est correct, surtout en ligne droite. Tout n’est pas
perdu. Mais diable, pourquoi autant d’alertes sonores inutiles. On met
la clé, bip, on allume le moteur bip, on fait-ci bip, on fait ça bip.
Un casse-oreille qui finit par nous brouiller l’écoute.
Sites constructeur : Belgique - France

Photos : Olivier Duquesne

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
c'est archi affreux, pas étonnant qu'il n'ait aucun succès, si en plus le comportement sur route n'est pas top

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...