didu 0 Posté(e) le 15 juillet 2010 Réponse du berger Mercedes à la bergère Audi ? Alors que la firme d’Ingolstadt s’apprête à aligner sa R10 diesel à Sebring, puis aux 24 Heures du Mans, Mercedes rappelle à Rétromobile que la marque à l’étoile a été la première marque au monde à commercialiser une voiture de tourisme équipée d’un moteur à huile lourde. C’était en 1936, il y a juste 70 ans. Pour célébrer cet anniversaire, la seule 260 D roulante en France est exposée sur le vaste stand de Stuttgart. G. Bonnafous G. BonnafousDévoilée au salon de Berlin en mars 1936, la 260 D est motorisée par un quatre cylindres de 2545 cm3 développant 45 ch à 3000 tr/mn (type OM 138). C’est une voiture à la technologie moderne équipée d’un essieu arrière à roues indépendantes, de freins hydrauliques et d’un graissage centralisé, actionné par une pédale. Et son appétit d’oiseau ne dépasse pas les onze litres aux 100 kilomètres, excellente valeur à l’époque. Déclinée en une pléthore de modèles, cinq au total — berline, berline pullman (six glaces), landaulet et deux cabriolets B (deux portes) et D (quatre portes) —, la 260 D sera produite jusqu’en 1940 à 1197 exemplaires. La voiture présentée à Rétromobile appartient à un collectionneur français, Daniel Parvery. Ce dernier l’a achetée il y a une quinzaine d’années à une personne, qui la possédait depuis les années quarante et l’utilisait régulièrement. Mais la Mercedes était épuisée et son moteur présentait une forte usure. Elle avait probablement parcouru de l’ordre de 600 000 kilomètres… G. Bonnafous G. BonnafousOn ignore l’origine de la voiture, mais elle est probablement militaire. Sans doute abandonnée par l’armée allemande, elle devait servir au transport des officiers en raison de la présence d’une séparation chauffeur. Daniel Parvery a fait subir à la 260 D une restauration complète. La voiture a été reprise depuis le châssis, caisse déposée et boiseries refaites. Tout y est passé à l’exception de l’habitacle, qui avait été rénové par l’ancien propriétaire. Comme neuf, le moteur fonctionne à merveille et démarre pratiquement comme un diesel d’aujourd’hui. G. Bonnafous G. BonnafousUn tel chantier a nécessité beaucoup de patience, car il a fallu faire fabriquer toutes les pièces du moteur (pistons, guides de soupapes, coquilles de bielles, etc.). La ligne d’arbre a été régulée par un ancien de Bugatti. Une passion qui a un coût : 12 000 € consacrés uniquement à la réfection du quatre cylindres ! La 260 D de Daniel Parvery est la seule qui soit en état de marche dans l’hexagone — une seconde se trouve actuellement en reconstruction. Notre collectionneur se plaît à souligner l’agrément de conduite de la Mercedes, même si elle ne dépasse guère les 80 km/h ! Mais elle possède une boîte de vitesses à quatre rapports (avec surmultipliée) et elle freine bien. Agent Mercedes-Benz à Saint-Junien, dans la Haute-Vienne, depuis plus de trente ans, Daniel Parvery possède une collection forte d’une vingtaine de véhicules. C’est un passionné d’américaines (Corvette, Cadillac, Pontiac, etc.), la plus ancienne étant une Chevrolet de 1927. Sa dernière acquisition ? Un Kenworth Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites