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SIMCA 1000 RALLYE 2

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Simca Rallye 2 : roulez jeunesse !


Presque une voiture de course



Par Patrice VERGES le 28 mars 2006

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Si la R8 Gordini a été la voiture emblématique de la jeunesse sportive de la fin des années 60, la Simca Rallye 2 a été celle du début des années 70. Cette sportive bon marché a séduit une génération de débutants pilotes à qui elle offrait de grandes sensations à petit prix.


Présentée dans une teinte vive dite sécuritaire, la Simca Rallye 2 ne manquait pas d'allure du moins pour une berline sportive des années 70
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Qui aurait pu imaginer en 1961 quand la Simca1000 a vu le jour qu'elle deviendrait prés de 15 ans plus tard dans l'automne de sa vie, non seulement la voiture de la jeunesse, mais une voiture sportive ? Profitant de l'engouement suscité par la R8 Gordini en fin de carrière, début 1970 Simca décidait opportunément de lancer une Simca 1000 à tendance sportive.
Malgré ses coloris agressifs et son fameux capot noir mat, cette première Rallye 1100 cm3 avec ses misérables 53 ch offrait plus de plumage que de ramage. Face à l'accueil positif né surtout de son prix de vente écrasé, la marque à l'hirondelle en extrapola en 1972, une version 1300 de 60 ch plus tonique suivie quelques mois plus tard par la Rallye 2 poussée à 82 ch au tarif encore attractif.

Moins de 13.000 francs français soit un peu plus de 15.000 euros d'aujourd'hui, c'était un prix d'ami pour une sportive.
Presque une voiture de course


Planche de bord et ambiance très course avec ses petits cadrans et manos sur fond noir et son volant à grosse section ( en plastique !) style monoplace de course
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Bien maintenu dans le siége baquet en skaï noir aéré assez moelleux, les mains posées sur le minuscule volant à grosse section comptant trois branches en alu, face à une collection de petits cadrans noirs genre Mobylette à aiguilles fluo alignés sur une planche de bord plate, le pilote de la R2 sentait l'ambiance de la course.
Celui de 2006 doit se réhabituer à vivre dans une voiture aussi étroite, aussi carrée dont il aperçoit le coin droit du capot généralement invisible aujourd'hui et à dénicher un emplacement pour le pied gauche autour d'un pédalier méchamment excentré.

L'aboiement grave qui vient étrangement de l'arrière lui rappelle que le moteur est généreusement nourri par une batterie de carburateurs seule capable de donner cette sonorité enivrante au parfum de course.

La Rallye 2 reprenait tous les gimmick des voitures sportives des années 1970 ; stickers et bandes adhésives suggestives, coloris vifs. La teinte noire alors synonyme de compétition comme le ton carbone d'aujourd'hui l'est, se veut omniprésente recouvrant notamment le fameux noir mat du capot censé éviter le reflet du soleil. Le petit volant et court levier de vitesses style F1, phares longue portée, rétroviseur obus, écrous de jantes en tôle apparents sont dans l'esprit comme la finition spartiate symbolisant l'allégement exigé pour la compétition.

Pour une voiture de ce prix bien inférieur en francs constants à celui de l'inoubliable R8 Gordini née 7 ans plus-tôt à laquelle on ne manqua pas de la comparer, la R2 ne manquait pas d'arguments. Cela dit, si elle n'en avait pas tous les défauts, elle n'en avait pas toutes les qualités, non plus.
82 ch pour 170 km/h


Derrière, le petit 1294 cm3 alimenté par une batterie de carburateurs Solex délivrait 82 ch din, soit 22 de plus que sur la R1
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La petite Simca était animée par le moteur de feu le coupé 1200 S porté à 1300 cm3, mécanique qu'on retrouvera bientôt sur la future Matra Bagheera et Simca 1100 TI.
Bien nourri par deux carburateurs Solex de 35, ce 1294 cm3 à culbuteurs au dessin banal issu des Simca 1000 et 1100 alignait 82 ch din contre 88 pour la R8 G créditée en prime d'une culasse hémisphérique, de carburateurs Weber de 40 plus performants et surtout d'une boîte à 5 rapports.
La Simca 1000 longtemps critiquée pour ses qualités dynamiques médiocres avait du patienter jusqu'au début des années 70 pour offrir une tenue de route enfin décente dont hérita en mieux la R2.

Sa suspension plus ferme à carrossage négatif à l'arrière, sa direction à crémaillère plus directe, son train avant renforcé lui donnèrent une meilleure assurance sur la route sans rien perdre de son tempérament joueur né de sa propulsion arrière et de son rapport des masses (330/530 kilos).

Le freinage comptait quatre disques et le radiateur d'eau passé à l'avant comme celui de la 1200 S améliorait l'équilibre et par la même occasion le refroidissement.
Une excellente école de pilotage


Le Simca Racing Team ( SRT) était ouvert à tous les possesseurs de Simca Chrysler.
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Comment décrire la conduite d'une R2 ? Suspension ferme voire sèche, bruits de roulement omniprésents, train avant léger surtout en ligne droite où son profil cubique se fait vite sentir, train arrière lourd mais adhérent, conduite amusante en virage à condition de savoir balancer l'essieu arrière pour la faire survirer se contentant de souvirer aux basses allures. Bref, une excellente école de pilotage.
Cette tenue de route quasi miraculeuse par rapport à ce qu'elle fut, était également le fait de petits pneus Michelin XAS 145 X13 à gomme spéciale hyper adhérente de type FF(Formule France) dont le vice était de s'user vite. Excessivement vite.

La déception était grande quand les utilisateurs les remplaçant par des classiques XAS moins chers certes plus endurants ne retrouvaient pas la même adhérence.

La R2 était tout de même amusante à piloter même si ses aspirants-pilotes réunis au sein d'un club sportif baptisé SRT (Simca Racing Team) pestaient contre l'absence d'un cinquième rapport que la précision de la boîte Simca ne remplaçait pas, sa direction un peu collante, sa suspension avant de conception ancienne manquant de guidage (ressorts à lames transversaux), une rigidité médiocre et un manque chronique de souffle du petit 1294 cm3 pas assez déluré du moins à leurs yeux.

Avec 82 ch, elle déchirait bruyamment l'air de son Cx médiocre à 170 km/h après avoir atteint les 1000 mètres départ arrêté en moins de 34 secondes. C'était très bien pour une 1300 en 1972, déjà un peu juste pour une voiture de sport.
Le dernier des Mohicans


C'est la R3 produite seulement à 1000 exemplaires qui a été le chant de cygne de la saga des Simca Rallye
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Cette R2 eut une destinée formidable en compétition. Le génie des préparateurs qui parvinrent à extirper plus de 140 ch de son 1300 n'y fut pas étranger de même que le talent des pilotes appâtés par la générosité des sommes offertes par le SRT.
D'ailleurs, 20 ans après qu'elle eut quitté notre vallée des larmes en 1978 produite à prés de 100.000 exemplaires, un chiffre colossal, elle était encore une des voitures à battre dans sa catégorie atteignant des performances qu'elle n'aurait jamais imaginées lors de son lancement et qui firent beaucoup pour sa légende.

Tout au long de sa vie, la R2 rencontra un capital sympathie assez étonnant. On l'aimait certainement moins pour ce qu'elle était que pour ce qu'elle représentait. En effet, elle fut la dernière voiture sportive à moteur arrière, enfant des glorieuses Dauphine, R8G et autres Berlinette. On savait bien qu'elle était l'ultime survivante d'un temps révolu et regretté puisque dorénavant sportive rimerait avec traction avant et que les plaisirs ne seraient plus les mêmes. Il y a 20 ans, on n'avait déjà plus confiance dans l'avenir !
Caractéristiques techniques

Propulsion

Moteur arrière 4 cylindres de 1294 cm3 alimenté par 2 carburateurs Solex de 35, puissance 82 ch DIN à 6000 tr/mn, 7 CV fiscaux

Boîte de vitesses à 4 rapports

Freins à disque sur les 4 roues

Pneus 145X13 type Michelin FF

Longueur 3,60 m

largeur 1,48m

hauteur 1,39m

Empattement 2,23 m

Poids 870 kilos

Vitesse maxi 170 km/h

Prix en septembre 1972 - 12.950 francs autour de 15/18 000 € 2006

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on en avais trouver une belle l'année derniere au telethon exactement de la meme couleur avec 2 ou 3 options de plus






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celle de jean Stéphane



celle de gringo



une autre



encore une un peut moins nette

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Jean-Stephane et Gringo devraient nous les présenter


Elle sont superbes !

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