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L'ALPINE RENAULT QUEBECOISE : MANIC GT

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Historique



L'épopée des Automobiles Manic fut aussi rapide que flamboyante. Jacques About entouré de Maurice Gris, Serge Soumille et de André Ayotte ont réussi à créer des monoplaces compétitives ainsi qu'une voiture de série dans un temps record. Cette aventure fantastique a marqué le patrimoine industriel et sportif du Québec et mérite d'être préservée et surtout d'être mise en valeur. Ce court historique en souligne les principales étapes.

Voici le texte intégral d'un communiqué de presse publié en 1970. Celui-ci résume assez bien l'histoire de l'entreprise.
_______________



Réaliser un rêve n’est pas toujours à la portée de tous; c’est pourtant le cas de Jacques About, jeune industriel québécois, d’origine française qui voila un an, lança sur le marché nord-américain la première voiture canadienne de l’ère moderne, la MANIC GT.

Vivant à Montréal depuis plus de 15 ans, Jacques About a vite pris conscience des immenses possibilité s’offrant à un jeune homme dynamique, débrouillard et ambitieux dans ce pays en constante évolution.

Manic un nom prestigieux.

Pour un canadien et plus particulièrement un québécois, MANIC est un symbole de force, de persévérance, de réussite technique, du dépassement de l’homme devant la nature. MANIC est l’abréviation du mot indien Manicouagan, nom donné à un des barrages hydrauliques les plus imposant au monde, construit sur la rivière du même nom, au nord de la province du Québec. Choisir un tel nom, identifiait la voiture à une réalité canadienne chère à tous.

Pour se lancer dans une telle entreprise, il fallait un certain capital de base que ne possédait pas le futur constructeur. About se tournait vers la course automobile.

Il fonde en 1968 L’Écurie Manic Inc. Et s’adjoint de jeunes mécaniciens doués et mordus pour ce sport; l’entreprise est lancée en partie grâce à la commandite des cigarette Gitane, mais surtout par l’enthousiasme des jeunes de l’équipe dont la moyenne d’age n’excède pas 22 ans.
Jacques About envoie l’un deux, Maurice Gris, étudier la fabrication des GRAC à Valence; celui-ci revient avec un GRAC, formule C, qui deviendra plus tard, quand MANIC commence à fabriquer


sous licence, la MANIC-GRAC. A la fin de la saison de course, Jacques About a atteint son but: faire connaître l’équipe de l’Écurie Manic et ses aspiration au public et au financiers. La première étapes est franchie.

Parallèlement à cette saison de course, Serge Soumille, jeune styliste, et Jacques About étudiait les dessins de la voiture de route du type "Sport", la Manic GT.

En avril 1969, le prototype de Manic GT était exposé au salon de l’auto-sport de Montréal. Et les essaies commencèrent sur la piste du Mont-Tremblant d’abord puis sur la route ensuite.

A cette époque de jeunes financiers de Montréal s’intéressa à l’entreprise qui devint "Les Automobiles Manic Inc." La production en série de la Manic GT commença en octobre 1969 à la cadence d’une puis deux voitures par semaine. Actuellement, cinq Manic GT sortent de l’usine toutes les semaines et la production est entièrement vendue deux mois à l’avance.

Une voiture économique

Il s’agissait pour About non pas de faire une voiture de course mais une vraie "grand-tourisme" adaptée aux routes canadiennes et américaines, alliant à l’élégance de la carrosserie des performances raisonnables, la solidité et l’économie d’entretien; le tout à un prix n’excédant pas $3,000. (F.15.000,00) afin de créer un volume permettant la naissance, non pas d’une petite entreprise mais d’un manufacturier automobiles d’importance moyenne.

MANIC a bien sûr des modèles de compétition et de rallye offerts évidemment à des prix plus élevés. Ceci a toutefois l’avantage de satisfaire deux publics en donnant à chacun ce qu’il désire le plus dans une voiture.

Au dernier Salon international de Montréal, la popularité de MANIC fut telle, qu’il devient évident, de penser à une organisation de plus grande importance. Un comité financier fut réuni qui évalua la valeur de la compagnie à $1,000,000 dont 40% fut vendu à des institutions financières.



Une usine de 6500m2 est actuellement en construction, à l’est de Montréal dans la ville de Granby. Des investissement de l’ordre de $1,500,000 permettront à la nouvelle usine de produire 5 voitures par jours. Dans trois ans, la production devrait atteindre le rythme de 15 par jour.



Afin de faciliter cette ascension rapide, MANIC négocie actuellement un contrat pour le montage mécanique des voitures, avec Soma, l’usine de montage assemblant Renault au Canada.

Ainsi un rêve parti de rien devient une réalité économique dont l’avenir nous dira si elle doit être ou non importante.
– 30 –



Pour de plus amples renseignements :
LES AUTOMOBILES MANIC INC.
133 Chapleau P.O. Box 328
Terrebonne, QUEBEC. CANADA




Merci au site : http://cyberquebec.ca/_layout/?uri=http://cyberquebec.ca/manicgt/

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29 novembre 2007

Je me souviens de la Manic


Les Manic se font rares. À part ce bel exemplaire appartenant à Michel Fafard, il n'en reste qu'une poignée, dont l'une se trouve au Musée des sciences et de la technologie, à Ottawa.

Alain Raymond

Collaboration spéciale


Mais il n'existe pas à proprement parler d'automobile canadienne. En fait, nous sommes le seul pays du G7 à ne pas avoir une automobile «nationale». Et pourtant, nous avons inventé la motoneige et nous construisons des avions...

Nous en sommes passés à deux doigts, cependant. C'était en 1970. Elle s'appelait Manic. Comme dans Manicouagan. Elle avait des dessous français habillés d'une robe toute québécoise. Elle aura vécu ce que vivent les roses, l'espace de quelques matins.

De l'Alpine à la Manic

La Manic a germé dans l'imagination de Jacques About, un Montréalais d'origine française né en 1938. Dans les années 60, About, qui travaillait aux relations publiques chez Renault Canada, a entrepris une étude sur la faisabilité d'importer ici l'Alpine Renault, un coupé sport deux places construit par Alpine et animé par une mécanique Renault. À l'époque, les «berlinettes» Alpine A110 faisaient un malheur en rallye automobile en Europe et remportaient de nombreux honneurs devant la jeune Porsche 911.

L'étude a été concluante, mais Renault a finalement décidé de ne pas importer l'Alpine. Mais About était séduit par le potentiel d'une telle voiture, et a décidé de lancer la construction de sa propre voiture sport basée sur un concept semblable à celui de l'Alpine. Il a fondé Automobile Manic inc. en 1968, dans le but de construire un coupé sport biplace baptisé Manic GT.

Avec l'appui financier de Bombardier, Steinberg et des gouvernements du Canada et du Québec, le convaincant Jacques About a fait l'achat d'une usine à Granby, s'est lancé activement dans la conception de la Manic et s'est assuré de la coopération de Renault. Le constructeur français s'est engagé à lui fournir la plateforme et les éléments mécaniques de la Renault 10, une sous-compacte quatre portes à moteur arrière. Parmi les caractéristiques intéressantes de cette voiture, notons les quatre freins à disque, les suspensions indépendantes et la direction à crémaillère, des solutions techniques alors pratiquement inexistantes dans la production nord-américaine.

À l'arrière à l'instar de la 911 la Manic a reçu le petit mais robuste 4 cylindres Renault de 65 chevaux; le moteur était disponible aussi en versions 80 et 105 chevaux associés à une boîte manuelle à quatre rapports ou à une boîte optionnelle à cinq rapports. En somme, un ensemble homogène qui promettait des performances et une agilité hors du commun pour ce petit biplace à propulsion arrière ne pesant que 650 kilos.

Plus de 200 km/h

Pour habiller le tout, About a adopté une carrosserie en fibre de verre aux lignes basses et profilées dessinée par Serge Soumille. Grâce à une aérodynamique favorable et à son poids plume, le petit coupé pouvait dépasser les 200 km/h en vitesse de pointe avec le moteur le plus évolué, se classant ainsi parmi les voitures les plus rapides de l'époque.

C'est au Salon de Montréal de 1969 que la Manic GT a été dévoilée au grand public. Vendue 3400$ (pour la version la plus évoluée), la Manic GT voulait faire concurrence à de gros canons comme la Ford Mustang et la Chevrolet Camaro. Cette concurrence redoutable, associée à des problèmes propres à bien des nouvelles entreprises, ont immédiatement nui à la Manic. L'entreprise s'est rebaptisée Les Automobiles Manic (1970) ltée, mais les difficultés ont persisté. Selon certains, c'est Renault qui ne livrait pas à temps les éléments nécessaires, forçant l'usine à se procurer des pièces chez les concessionnaires Renault du Québec. Selon d'autres, c'est la compagnie qui ne tenait pas ses engagements, forçant Renault à cesser ses livraisons.

D'une façon ou d'une autre, le beau rêve s'est soldé par la fermeture de l'usine de Granby, en mai 1971. En tout, près de 170 Manic GT ont été produites.

Numéro 100

C'est précisément la Manic numéro 100 que vous voyez ici. Elle appartient à Michel Fafard, de Saint-Norbert. Elle a été repeinte par le maître carrossier Jules Spooner, de Granby. Lui aussi est propriétaire d'une Manic, la première sortie de l'usine de Granby, une voiture aux coloris artistiques, gagnante de plusieurs prix. M. Spooner était aussi propriétaire de la numéro 100 qui est passée à Yves Ramsay, de Longueuil, qui l'a vendue à Michel Fafard.

Michel Fafard ne tarit pas d'éloges à l'égard de sa Manic. Lui qui possédait une Pontiac Trans-Am GTA 1988, il affirme que sa Manic «tient la route bien mieux que la Trans-Am et j'éprouve bien plus de plaisir à conduire la Manic, une voiture maniable, performante et agile à souhait».

Précisons que la Manic en question est passée entre les mains du «sorcier» Michel Guégan, de Sainte-Madeleine, spécialiste Renault et Alpine, qui a greffé au petit quatre cylindres Renault un kit Autobleu (arbre à cames plus agressif, carburateur Weber, distributeur, etc.). Ainsi vitaminée, la petite Manic déménage avec allégresse ses 600 et quelques kilos, à la façon des vénérables Gordini et autres bombinettes de l'époque. Aujourd'hui, on appelle ça du «tuning» ...





Merci au site : http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://monvolant.cyberpresse.ca/images/bizphotos/315x210/200711/29/156.jpg&imgrefurl=http://monvolant.cyberpresse.ca/nouvelles/200711/29/01-1059-je-me-souviens-de-la-manic.php&usg=__WfOeTELBIRwh3h7f06HvJpiC-jw=&h=184&w=315&sz=16&hl=fr&start=28&um=1&itbs=1&tbnid=dG8wBKa2_lIdjM:&tbnh=68&tbnw=117&prev=/images%3Fq%3Dphoto%2Bmanic%2B%2Bgt%26start%3D21%26um%3D1%26hl%3Dfr%26sa%3DN%26rlz%3D1T4ACEW_frFR345FR345%26ndsp%3D21%26tbs%3Disch:1

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Moteur

Dérivé des Renault 1300cc "Sierra", les modèles se présentent avec les éléments suivants

  • Monté à l'arrière, 4 cylindre en ligne, 5 paliers.
  • Soupapes en tête à culbuteurs, arbre à came latéral.
  • Taux de compression suivant moteur











8.0

65 cv

9.6

80 cv

10.5

105 cv



  • Alésage: 2" 7/8
  • Course: 3" 1/32
  • Cylindrée: 1,289cc (78.66" cu.)
  • Graissage sous pression par pompe à engrenages.
  • Refroidissement par mélange spécial avec vase d'expansion
  • Capacité du système de refroidissement: 10 1/2 pintes US.


Freins

  • Double circuit de freinage hydraulique lockheed.
  • Disque sur les quatre roues.
  • Frein de stationnement à main sur le roues arrières.


Dimension

  • Longueur 162" 1/2
  • Hauteur 45"
  • Poids 1,450 lbs.
  • Empattement 89" 1/4


Équipement de sécurité

  • Répondant aux normes US .
  • Clignotants de sécurité
  • Lumières latérales
  • Phares de recul
  • Ceintures de sécurité trois points



Transmission

  • Embrayage type mono disque à sec
  • Boîte 4 vitesses synchronisées et 5 sur demande.


Suspension

  • 4 ressorts hélicoïdaux et amortisseurs télescopiques sur les 4 roues indépendantes.
  • Barre de torsion anti-roulis à l'avant.


Direction

  • A crémaillère: diamètre de braquage 30'4"


Vitesse de pointe

  • 105, 120, 135 milles/heure suivant le modèle


Consommation

  • 35 à 42 milles au gallon (1300 à 1300S)


Pneus

  • 135 x 15 ou options 155x13 avant, 165 x13 arrière
  • La circonférence de roulement avec charge est de 7

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Les phases de fabrication de la Manic GT :





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mephysto58 a écrit:






Salut, je pense que celle-ci d'auto pas beaucoup de monde la connaît !

Dommage qu'il en reste si peut . Il y en a 3 au Canada à acheter pas finies, incomplètes, qui ont été rachetées à la fermeture de l'usine.

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*** Un grand merci à Christian (calori) pour m'avoir permis d'emprunter ses photos









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