meph 0 Posté(e) le 30 décembre 2009 Le groupe Renault est un constructeur automobile français, étroitement lié au constructeur nippon Nissan depuis 1999. Ce groupe possède des usines et filiales à travers le monde entier. Il est fondé par les frères Louis, Marcel et Fernand Renault en 1898 et se démarque rapidement par ses innovations. Nationalisé au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en grande partie à cause de la collaboration soupçonnée avec l'occupant nazi, il est privatisé à nouveau durant les années 1990 afin de le relancer après la désastreuse décennie des années 1980.Il utilise la course automobile pour assurer la promotion de ses produits et se diversifie dans de nombreux secteurs. Son histoire est marquée par de nombreux conflits de travail qui vont marquer l'histoire des relations sociales en France.Fondation (1898-1918) [modifier] Voiturette Renault Type D Série B de 1901En 1898, Louis Renault est un jeune ingénieur passionné d'automobile. Ses frères, Marcel et Fernand, ont travaillé dans l’entreprise familiale de textile. Louis convertit son tricycle De Dion-Bouton en Voiturette de 1 ch à quatre roues. L'originalité de celle-ci est que Renault l'équipe d'une invention de son cru, la première boîte de vitesses en prise directe, contrairement aux chaînes et courroies de transmission utilisées jusque-là. Il réussit à la vendre à un ami de leur père qui l’essaye le 24 décembre et fut très impressionné par son comportement routier et sa puissance dans les pentes[6]. Après que Louis eût breveté la prise directe, les frères fondent officiellement le 25 février 1899 la Société Renault Frères avec deux amis de Louis, Thomas Evert et Julian Wyer, pour capitaliser sur ce nouveau moyen de transport. Louis est en charge du développement et de la production alors que ses frères se chargent de l’administration.Les premières automobiles sont vendues à de riches particuliers qui peuvent se permettre les 3 000 francs qu’elles coûtent (dix ans de salaire d'un ouvrier[6]). Devant ce marché limité, Renault se diversifie dans la production de taxis et de camions avant la première Guerre mondiale. Ils reconnaissent très tôt la publicité que la société peut tirer de la participation aux courses automobiles et engagent leurs véhicules dans des courses sur route où ils remportent bien des succès.En 1914, lorsque la guerre éclate, la compagnie se lance dans la production de munitions, d’avions militaires et plus tard dans les tanks avec son Renault FT-17. En 1918, Renault est devenu le premier manufacturier privé de France et il est honoré par les Alliés pour sa contribution à l’effort de guerre[6]. Entre-deux guerres (1919-1938) [modifier] Autobus Renault TN6 de 1932 Berline Renault Celtaquatre de 1935Au sortir de la guerre, Louis Renault diversifie encore plus ses activités en se lançant dans la machinerie agricole et industrielle. Cependant, la compagnie commence à rencontrer des difficultés à vendre sa production automobile car la concurrence introduit de petits véhicules à faible coût accessible à chacun. Renault doit donc sortir ses propres véhicules au moment où il rencontre des problèmes avec le marché financier et ses employés. Renault doit également former un réseau de distribution et en 1920, la compagnie s’associe avec Gustave Gueudet, un entrepreneur du nord de la France, pour fonder les premiers concessionnaires. La gamme des modèles Renault s'étend désormais des petites automobiles aux poids-lourds.Renault ne se limite pas à la France et vend dans plusieurs pays. Le marché anglais est particulièrement intéressant, car il ouvre la porte aux colonies de ce pays. Un grand nombre de véhicules modifiés avec des suspensions surélevées, de plus puissants systèmes de refroidissement et des carrosseries spéciales partent par bateau vers les quatre coins de l’Empire britannique.De cette période, les Grand Luxe se distinguent avec leur empattement de 3,68 mètres et de six à huit cylindres pouvant leur faire atteindre 150 km/h. La suspension est améliorée pour permettre ces vitesses et on utilise l’aluminium dans le moteur, les freins, la transmission, et plusieurs parties de la carrosserie. Toutes les Grand Luxe à partir de 1923 sont considérées comme des classiques et leurs carrosseries sont signées par des ateliers célèbres dont Kellner, Labourdette et J.Rothschild et Fils. Seconde Guerre mondiale à 1968 [modifier]Durant le second conflit mondial, la France tombe sous l’occupation nazie et les usines Renault produisent des camions pour les Allemands, alors que la production d’automobiles est interdite. Louis Renault est donc arrêté comme collaborateur lors de la libération en 1944 et meurt en prison avant son procès. Une autopsie révèle que sa nuque avait été brisée[réf. nécessaire], suggérant un meurtre. Ses usines sont saisies par le gouvernement provisoire et nationalisées sous le nom de Régie Nationale des Usines Renault. Pierre Lefaucheux en est le premier directeur général.La petite 4CV à moteur arrière relance la compagnie dès 1946. Elle tira son épingle du jeu, mais seulement en France, face aux Fiat 600 italiennes, Coccinelle allemandes et Morris Minor anglaises. On en produit plus d’un demi million jusqu’à sa retraite en 1961 alors que ses concurrentes ont toutes dépassé les 2 millions d'exemplaires. La grève de 1968 et ses conséquences [modifier]Cette grève historique est la suite logique d'une montée des luttes sans précédent en 1967. La grève de 1968 commence le 15 mai aux usines Cléon puis le 16 mai à Billancourt. Renault est alors occupé par ses ouvriers dont de nombreux immigrés OS. La lutte dépasse le cadre strictement économique : on parle de "gouvernement populaire" et d'"autogestion". A Billancourt, malgré des tentatives de débordement par des militants d'extrême gauche, la CGT parvient à mener la grève pendant 1 mois (33 jours, 34 nuits) en évitant les multiples provocations et dans la "Dignité" avec, comme 1er secrétaire du syndicat, Halbeher Aimé âgé alors de 32 ans. Les militants CGT qui animent cette grève sont pour la plupart des ouvriers qualifiés issus de l'école d'apprentissage de la Régie Renault d'après guerre et politiquement proches ou membres du PCF.Le 17 juin, à Billancourt comme dans les autres usines du groupe, à l'appel de la CGT et de la CFDT, les ouvriers votent majoritairement la reprise du travail .[7]Les acquis sociaux et les droits syndicaux conquis en 1968 et dans les années qui suivirent sont importants et resterons une référence pour le mouvement social. La force de ce mouvement, avec les grands meetings de l'île Seguin réunissant des milliers de travailleurs, attirera pendant quelques années des groupes d'extrême gauche espérant y trouver un terrain propice pour développer leur idées et leur actions.Les militants maoïstes de la Gauche Prolétarienne s'installent aux usines de Flins et Billancourt et le début des années 70 voit l'agitation continuer. Les affrontements entre la Gauche Prolétarienne et les vigiles de Renault se multiplient. En 1972, un militant maoïste, Pierre Overney, est tué par un des vigiles de l'entreprise, Jean-Antoine Tramoni. Le vigile sera jugé en 1973 et abattu par les NAPAP (Noyaux Armés pour l'Autonomie Populaire), réseau maoïste clandestin de la Gauche prolétarienne, le 23 mars 1977[8].Dans les années 1980, un groupe issu de la Gauche Prolétarienne participe à la création d'Action Directe, qui assassinera le 17 novembre 1986 le président de Renault, Georges Besse, à la fois parce qu'il avait procédé à d'importants licenciements lors du désastre financier du début des années 1980 et comme représailles pour l'assassinat de Pierre Overney. La privatisation [modifier]En 1986, Raymond Lévy, après la mort de Georges Besse, assume la direction de Renault et prépare sa privatisation.En 1990, la régie Renault change de statut et devient une société anonyme à capitaux d'État par l'adoption de la loi du 4 juillet 1990 avec des restrictions du contrôle étranger. Volvo acquiert une participation de 20 % après de tumultueux échanges. En novembre 1994, Renault est effectivement mis en bourse et à cette occasion, Volvo cède 12 % du capital et l'État diminue sa part de 80 % à 53 %. Il faudra attendre juillet 1996 pour voir Renault effectivement passer dans le secteur privé à la suite d'une cession par le gouvernement de 6 % du capital au noyau dur des actionnaires, essentiellement des banques et groupes d'assurance français, par le biais d'une vente de gré à gré. Consolidation de l'industrie [modifier]Le secteur automobile entame dans les années 1990 un mouvement de concentration. Rachats de marques, fusions : les groupes se mondialisent et cherchent à étendre leur gamme, gage d'une rentabilité plus constante. Renault a déjà une bonne assise en Europe et en Amérique latine mais l'Asie, qui commence à peine à dévoiler son important potentiel de croissance, reste son point faible. Renault et Nissan scellent un accord, socle d'une coopération profonde mêlant échange de participation et collaboration industrielle. En mars 1999, naît officiellement l'Alliance Renault-Nissan.L'Adam, association de défense des actionnaires minoritaires, présidée par la passionaria Colette Neuville, est alors intervenue pour critiquer les modalités de la fusion entre le constructeur français et Nissan, trop favorables au japonais selon elle. [9] Expansion des années 2000 [modifier] Insigne (losange) et logo de Renault de 1992 à 2006Dans sa conquête des pays en fort développement économique, Renault a également investi dans Avtoframos et dans le coréen Samsung Motors qui donnera naissance à Renault Samsung Motors. Pour accroître sa présence dans les marchés émergents considérés comme porteurs, Renault envisage la construction d’usines en Iran, en Colombie et au Maroc. En 2004, la filiale de Renault en Roumanie, Dacia, présente sa « berline à 5 000 euros », la Logan, que le groupe voudrait produire à un million d'exemplaires par an à l'horizon 2010. Cette même voiture est commercialisée en France à 7 600 euros. En novembre 2004, le PDG de Renault a annoncé son intention de faire de l'implantation du groupe en Corée du Sud un point d'appui pour son expansion en Asie, notamment en Chine[10].Début juillet 2006, des discussions pour envisager une nouvelle alliance entre Renault-Nissan et General Motors sont engagées mais le projet est rapidement abandonné.Le 8 décembre 2007 a été annoncé un accord entre Renault et le constructeur russe Lada-AvtoVAZ visant à la prise de participation de Renault à hauteur de 25 % + 1 action (via une holding commune avec l'actionnaire russe actuel, Rosoboronexport). Renault au travers de cette alliance s'est engagé :d’accélérer la croissance d’AvtoVAZ et de renouveler et élargir sa gamme de véhicules de développer Lada dans le respect de son identité l'objectif étant de renforcer sa position sur le marché russe d’échanger leur expertise et savoir faire technologique En outre l'outil industriel basé à Togliatti d'une capacité d'un million de véhicules par an devrait servir à produire des Logan. La Russie devient ainsi le premier marché de Renault en nombre de véhicules, les ventes du groupe Avtovaz (720 000 unités en 2006) étant, selon l'accord, consolidées dans celles du groupe Renault. Acteur international [modifier]De nos jours, la marque Renault reste la plus vendue en France[11].Renault est classé au 8e rang mondial pour les automobiles et au 7e rang pour les LCV, selon l'OICA 2006.Renault était il y a quelques années encore la marque la plus vendue en Europe. Elle a cédé depuis quelques années sa place de leader du marché européen à Volkswagen, avant d'être également dépassée par PSA. Les difficultés [modifier]Alors que Renault semble être une entreprise prospère, qui a réussi ses accords avec Nissan, des difficultés apparaissent à partir des années 2000 dues à plusieurs raisons :tout d'abord, on trouve une saturation du marché automobile en Europe, alors que Renault réalise la grande majorité de ses ventes sur le vieux continent ; une gamme vieillissante, avec un manque dans le renouvellement de ses modèles. En effet, en 2005, elle ne sortira que la Clio III, qui fut cependant un vrai succès, mais aucun modèle en 2006 ; trois de ses modèles, remplis d'originalité, et qui misaient sur un élargissement de la gamme, furent un échec commercial. La première est l'Avantime, un monospace modulable, au début des années 2000 qui fut commercialisé avec plus d'un an de retard et qui ne bénéficia pas d'un équipement ni d'une finition digne d'une Clio, la Vel Satis en 2002, une voiture luxueuse, et enfin la Modus en 2004, un petit monospace de ville, parfois accusé de cannibalisme avec la Clio. Résultat, ses ventes ne cessent de chuter partout en Europe de plus de 8 % en moyenne par an sur les trois dernières années. Renault ne fait que perdre des parts de marché sur le continent passant de 11,1 % des ventes automobiles en 2003 à 7,2 % en 2007 soit une baisse de près de 4 points en moins de quatre ans[12].En effet, la Twingo II marque une étape stratégique pour le constructeur. Elle est le premier maillon du plan Renault contrat 2009 de son nouveau patron, Carlos Ghosn, qui prévoit de vendre 800 000 véhicules de plus en 2009 qu'en 2005. La petite citadine est commercialisée le 15 juin 2007, accompagnée d'une grande campagne de publicité. Malgré un look banal par rapport à la précédente au look original, Carlos Ghosn mise sur un succès européen, et non seulement français comme sur le modèle précédent. Sa rentabilité, sur le papier, est meilleure, ce qui ne peut être que bon pour la marque au losange, mais les chiffres de vente de la Twingo II ne cadrent pas avec les prévisions et les objectifs. La concurrence de la nouvelle Fiat 500 est très féroce. En quatre mois Renault a enregistré 100 000 commandes, et Fiat 80 000.À Francfort en septembre 2007, sur le stand Renault, on découvre la nouvelle Laguna III. Alors que le modèle précédent s'était fait remarquer par un manque de fiabilité et des pannes à répétition et avait sérieusement terni l'image de marque Renault, Carlos Ghosn promet une fiabilité exemplaire pour ce nouvel opus. Mais comme la Twingo, la presse critique son manque d'originalité et son manque de progrès technique par rapport à la version précédente. cela s'explique par le fait que Renault, pour pouvoir redémarrer sans trop de soucis, a décidé d'éviter l'originalité qui ne l'a pas récompensée autrefois lorsqu'elle était sans fondement. Par ailleurs, Renault modernise son logo, afin de se donner une meilleure image.En 2007, deux nouveaux modèles de Renault voient le jour. En 2008, Renault dévoile plusieurs nouveautés. En effet, la Modus a été restylée et rallongée (Grand Modus) en janvier, pour essayer de doper ses ventes, qui n'avaient pas atteints les objectifs de la marque. On trouve aussi, le même mois, la sortie de la Laguna III Break et la Clio Estate, qui bénéficie déjà de très bonnes éloges au sein de la presse automobile, et qui vient concurrencer directement la Peugeot 207 SW, précurseur dans cette gamme de véhicule. Ainsi, pas moins de trois nouveaux modèles sortent durant un même mois, ce qui est assez rare. En juin 2008, le 4x4 Koleos sera commercialisé.Aussi, les chiffres de ventes de 2007 montrent une amélioration avec une meilleure part de marché en France par rapport à 2006, mais les efforts restent toujours importants pour redonner à la marque une image de succès et de fiabilité.A la mi-mars 2008, l'usine Sandouville (Seine-Maritime) est en chômage technique suite aux mauvais résultats enregistrés par la Laguna III. La direction justifie ces résultats par le fardeau des défauts de qualité de son aînée et le malus sur les émissions de CO2, mais la presse spécialisée parle plutôt d'un design peu innovant et d'un style vieillissant.Bref, en cette année 2008, la situation devient plus compliquée que prévu pour Carlos Ghosn. La Twingo II et la Laguna III, au design trop timide mais avec une fiabilité qui n'a pas fait défaut, se vendent mal. Par ailleurs, le Koléos arrive dans un marché saturé et surtout en déclin depuis la mise en place d'un malus. En 2009, la courbe des ventes à cessé de baisser et à montré des signes positifs. En effet, la marque au losange a remplacé la Mégane (fin 2008) et le Scénic (juin 2009). Ces deux modèles, de la gamme Mégane, représentent la plus grande partie des ventes de Renault.En 2009 toujours, Renault a restylé la famille Clio (break, berline) et a annoncé le fin de la production de la Vel Satis.Le projet à long terme est le véhicule électrique annoncé pour 2011 en France avec une gamme cohérente. Organisation [modifier] Organisation du groupe Renault [modifier]Aujourd'hui, l'entreprise Renault fait partie de Groupe Renault, qui regroupe également diverses filiales comme Renault Sport, Renault F1 Team et Renault Véhicules Utilitaires. Groupe Renault détient une part importante de la branche automobile du Coréen Samsung, à partir duquel elle a fondé la filiale RSM, pour Renault Samsung Motors, dont les modèles comme la SM-5 et la SM-7 ne sont pas importés sur le territoire français, étant réservées au marché fermé[réf. nécessaire] de l'extrême-orient.Une alliance avec le japonais Nissan a été mise en place au début des années 2000 afin de permettre aux deux groupes de faire face à des géants comme General Motors ou Toyota. Cette alliance a permis aux deux marques de garder leurs identités propres tout en proposant des véhicules basés sur les mêmes plates-formes, comme la Clio III et la Nissan Micra.Renault figure au onzième rang mondial des plus grands groupes automobiles selon le classement OICA 2008.L'actuel PDG de Renault est Carlos Ghosn. Le directeur général est Patrick Pelata[13]. Recherche et développement [modifier]Renault mène des projets de recherche en interne et au travers de contrats de recherche menés en partenariat avec des organismes (laboratoires, établissements…) publics ou privés. Ces principaux axes de recherche sont :Le design Le confort (acoustique, qualité de l'air, ergonomie, vision) La sécurité (prévention, correction, protection) Les nouveaux moyens de propulsion Le recyclage La diminution des émissions de CO2 Dans ce cadre, le groupe Renault a signé le Pacte PME, le 1er décembre 2004, au travers de GIE Regienov pour faciliter ses collaborations avec le monde des PME Innovantes. Comité executif [modifier]Le comité executif est composé de huit membres :Carlos Ghosn (président directeur général) Patrick Pélata Odile Desforges Michel Gornet Philippe Klein Thierry Moulonguet Katsumi Nakamura Jérôme Stoll Conseil d'administration [modifier]Le conseil d'administration (au 14 avril 2009) est composé de dix-huit membres :Louis Schweitzer (président du conseil d'administration) Carlos Ghosn (président directeur général) Yves Audvard Patrick Biau Catherine Bréchignac Alain Champigneux Charles de Croisset Thierry Desmarest Jean-Pierre Garnier Itaru Koeda Marc Ladreit de Lacharrière Dominique de La Garanderie Philippe Lagayette Jean-Claude Paye Franck Riboud Rémy Rioux Hiroto Saikawa Georges Sterbatcheff Filiales [modifier]Nom Spécialités Renault S.A.S. Automobile Renault Sport Sports automobile Ing Renault F1 Team Formule 1 Renault Trucks Defense Gamme complète de véhicules militaires. RCI Banque et Diac C'est la filiale financière de Renault. Elle met à disposition des clients de Renault différentes solutions de financement pour les acquisitions de leurs véhicules. Renault Eurodrive Renault Eurodrive assure la location de voitures et hors taxe aux touristes non résidents de l'Union Européenne et aux ressortissants de l'Union Européenne n'y résidant pas. Les véhicules sont entièrement loués à prix réduit dans toute l'Europe. SOVAB SOVAB (SOcieté des Véhicules Automobiles de Batilly) est une usine du Groupe Renault située sur la commune de Batilly. Elle fabrique des véhicules utilitaires : Renault Master et Renault Mascott. MCA MCA (Maubeuge Construction Automobile) est l'usine de production de Kangoo. Elle a produit dans le passé la Fuego, la R19, l'Express. Renault iDVU L'iDVU (ingénierie des véhicules utilitaires) est le bureau d'études de la Division Véhicules Utilitaires. Le siège de l'activité de cette filiale est situé à Villiers Saint-Frédéric, dans le département français des Yvelines. SODICAM2 SODICAM2 est la force de vente de la division Pièces & Accessoires de Renault en France Renault Med usine Renault-DACIA installé au port Tanger Med au Maroc détenu à 52% par Renault-Nissan Renault iDVU [modifier]L'iDVU (ingénierie des véhicules utilitaires) est le bureau d'études de la Division Véhicules Utilitaires. Le siège de l'activité de cette filiale est situé à Villiers Saint-Frédéric, dans le département français des Yvelines. Elle est en charge du développement des trois gammes suivantes :Fourgonettes (Kangoo) produites à Maubeuge dans le nord de la France, mais aussi à Cordoba (Argentine), au Maroc, en Malaisie. Fourgons Légers (Trafic) produits avec General Motors en Grande-Bretagne et par Nissan en Espagne, dans son usine de Barcelone. Fourgons Lourds (Master), produits à Batilly dans l'est de la France, mais également à Curitiba (Brésil). Filiales cédées [modifier]Nom Spécialités Date de vente Renault Bus Autobus Après avoir fusionné avec la branche européenne d'Iveco Bus dans Irisbus, Renault a cédé à Fiat-Iveco toutes ses participations en 2001. Renault Agriculture Tracteurs,... Vendu à Claas en 2005. Renault Trucks, anciennement RVI Camions Fusion avec AB Volvo en 2001. Renault Automation Cette filiale a été créée en 1982 via le regroupement de l'ensemble des sociétés du groupe actives dans le domaine des biens d'équipements (Acma Robotique, SEIV, SOFERMO, SERI, RMO ...).Elle a développé et déployé pour des usines, des chaines d'assemblage, incluant des robots.Les usines équipées n'étaient pas seulement celles de Renault mais aussi celles de Peugeot,Citroën et de constructeurs automobiles étrangers. On peut facilement reconnaître ses robotspar leur couleur dominante jaune. Renault a cédé cette société, en 1999, à COMAU S.p.A., filiale spécialisée du groupe FIAT et leader mondial dans le domaine. Participations (début 2009) [modifier]Nom Parts Nissan 44 % Renault Samsung Motors 80 % AB Volvo 20 % Dacia 99 % Avtovaz-Lada 20 % Mahindra Renault Ltd. 49 % Renault Agriculture 20 % Renault Trucks 20 % Compétition et sport automobile [modifier]Renault a un important palmarès aussi bien en rallyes (Alpine, Renault Sport) qu'en Formule 1 avec l'écurie Renault F1 Team.Un pilote d'exception qui a fait ses preuves et sa carrière au sein de Renault est Jean Ragnotti, dont une version spéciale de la Clio RS porte son nom. Il a notamment remporté le rallye de Monte Carlo en 1981 au volant d'une Renault 5 Turbo.En 2005, Renault met fin à la suprématie italienne en Formule 1 en remportant à la fois le titre pilotes (avec l'espagnol Fernando Alonso) et le titre constructeurs pour la saison 2005. Renault a également remporté ces deux titres en 2006. Modèles Renault [modifier]Article détaillé : Véhicules Renault. Les sites du constructeur [modifier] En France [modifier]Technocentre de Guyancourt (Yvelines, France) conception des véhicules, et diverses directions centrales Renault - Centre Technique de Rueil (Hauts-de-Seine, France) conception GMP Centre Technique de Lardy (Essonne, France) essais GMP, et crash tests véhicules Centre Technique d'Aubevoye (Eure, France) essais véhicules Centre Technique de Dieppe (Seine-Maritime, France) conception et fabrication des véhicules de la gamme sport de Renault : Clio V6, RS, Groupe N, Mégane RS (et anciennement des véhicules Alpine-Renault) iDVU (Villiers-Saint-Frédéric, Yvelines, France) ingénierie Division Véhicules Utilitaires pour Kangoo, Master, Trafic Usine Renault de Choisy (Val-de-Marne, France) fabrication de petites pièces mécaniques (ressorts, leviers de vitesse, ...) rénovation de moteurs et boîtes de vitesses Usine Renault de Cléon (Seine-Maritime, France) fabrication de moteurs et boîte de vitesses Usine Renault de Douai (Nord, France) fabrication de Mégane et Scénic Usine Renault de Flins (Yvelines, France) fabrication de Clio 3 et Twingo 1 (arrêtée) Usine Renault ACI du Mans (Sarthe, France) fabrication de pièces de châssis (essieux, freins, ...) Usine Renault de Sandouville (Seine-Maritime, France) fabrication de Vel Satis, Laguna, Espace Usine Renault de Maubeuge (Nord, France) filiale MCA, fabrication de Kangoo Usine Renault de Batilly (Meurthe-et-Moselle, France) filiale SOVAB, fabrication de Master et Mascot. Usine Renault de Ruitz (Nord, France), filiale STA (50 % Renault, 50 % PSA), fabrication de boîtes de vitesses automatiques Usine Renault de Douvrin (Pas-de-Calais, filiale FM (50 % Renault, 50 % PSA), fabrication de moteurs Reste du Monde [modifier]En gras les sites d'assemblages. En jaune : pays dans lequel Renault a des usines dans le mondeEurope :Usine Renault de Vilvoorde (Belgique), aujourd'hui fermée. Cette fermeture a fait l'objet d'une fiction : Fermeture de l'usine Renault à Vilvoorde. Usine Renault de Palencia (Villamuriel de Cerrato) (Espagne) Fabrication de Méganes Usine Renault de Valladolid (Laguna de Duero) (Espagne) fabrication de Modus, Clio et moteurs Usine Renault de Aveiro-CACIA (Portugal) Usine Renault de Novo Mesto' (Slovénie) filiale Revoz, fabrication de Twingo II Renault - Usine de Séville (Espagne) filiale Cacia, fabrication de boîtes de vitesses, pompes à huile et de diverses pièces de mécanique Usine Dacia de Pitesti (Roumanie) filiale Dacia, fabrication de Logan, de moteurs et de boîte de vitesses et centre de recherche mondial du Renault Technologie Roumanie pour les boîtes de vitesse.[14] Usine Renault de Moscou (Russie) filiale Avtoframos : récemment acquise, AVTOFRAMOS est une société commerciale et industrielle qui commercialise la gamme Renault en Russie. Son usine à Moscou a débuté une activité d'assemblage de la Clio tri-corps (Renault Thalia) dès la fin de l'année 2002, et fabrique la LOGAN depuis 2005. Renault en Russie Asie :Usine Renault de Bursa (Turquie) fabrication de Clio, Mégane, moteurs et boîtes de vitesses Usine Renault de Moscou (Russie) filiale Avtoframos, fabrication de Logan Usine Renault de Téhéran (Iran) filiale Renault Pars, 2 usines, fabrication de Logan Usine Renault Samsung Motors de Busan (Corée du Sud) filiale Renault Samsung Motors, fabrication de SM3 (pour RSM et pour Nissan), SM5 et SM7 et du futur 4X4 Renault Koleos. Amérique du Sud :Usine Renault de Cordoba (Santa Isabel) (Argentine) fabrication de Mégane, Clio et Kangoo Usine Renault de Envigado (Colombie) filiale Sofasa, fabrication de Twingo, Clio, Mégane et Logan Usine Renault de Curitiba (Brésil) fabrication de Clio, Mégane, Logan, Scénic, Master, Nissan Frontier, Nissan Xterra et moteurs Usine Renault de Los Andes (Chili) fabrication de boîtes de vitesses Afrique :Usine Renault de Casablanca (Maroc) filiale Somaca, fabrication de Logan et Kangoo Renault a annoncé la création d'un centre de recherches en Inde pour étudier un futur véhicule au prix de vente de 3 000 euros. Données chiffrées [modifier]Chiffres d'affaires du groupe Renault (en millions d'euros) :2000 : 40 175 2001 : 36 351 2002 : 36 336 2003 : 37 525 2004 : 40 292 2005 : 41 338 2006 : 41 528 2007 : 40 682 2008 : 37 791 Endettement financier net de la branche automobile (en milliards d'euros) :2000 : 4,793 2001 : 3,927 2002 : 2,495 2003 : 1,748 2004 : 1,567 2005 : 2,252 2006 : 2,414 2007 : 2,088 2008 : 7,944 Répartition géographique du chiffre d'affaires (en %) :1992 : 47,6 (France) 52,4 (Etranger) 2001 : 39,2 (France) 60,8 (Etranger) 2002 : 38,3 (France) 61,7 (Etranger) 2003 : 35,5 (France) 64,5 (Etranger) 2004 : 34,7 (France) 65,3 (Etranger) Production mondiale du groupe Renault (en unités) :1992 : 2 041 849 2001 : 2 375 084 2002 : 2 343 954 2003 : 2 385 087 2004 : 2 471 654 Incluant Dacia et Renault Samsung MotorsVentes mondiales du groupe Renault (en unités) :2001 : 2 413 038 2002 : 2 404 977 2003 : 2 388 958 2004 : 2 489 401 2005 : 2 553 000 2006 : 2 433 604 Incluant Dacia et Renault Samsung MotorsEffectifs du groupe Renault :1992 : 146 604 2001 : 140 417 2002 : 132 351 2003 : 130 740 2004 : 130 573 2005 : 126 584 2006 : 128 893 2007 : 130 179 2008 : 128 068 En 2002, la baisse des effectifs correspond principalement à la déconsolidation d'Irisbus (- 3 810 personnes) et à la réduction des effectifs chez Dacia (- 4 663 personnes). Fiabilité [modifier]Les véhicules de la marque Renault ne sont pas les plus fiables et ce fut en particulier leur talon d'Achille lors de leur expérience en Amérique du Nord[15]. En 2006, en France, le constructeur est classé à la 20e place[16] sur 29 dans le classement des constructeurs effectué selon le nombre des contre-visites nécessaires lors des contrôles techniques. Il est derrière PSA mais devant Opel et Volkswagen.En 2006, Renault a progressé de deux places dans l'enquête de satisfaction effectuée en France par le cabinet JD Power et publiée par L'Automobile magazine.[17],[18] En 2008, la firme se situe légèrement au-dessus de la moyenne, elle occupe toujours la 9e place entre les marques Citroën et Peugeot. Ces sondages sont effectués auprès d'automobilistes utilisant leur véhicule depuis environ deux ans, la qualité et la fiabilité représentent 38% de la note.[19] Répartition du capital [modifier]Au 31 décembre 2005 : Nom Parts Public 62,72 % État (Répartition du capital) 15,01 % Nissan 15 % Salariés 3,6 % Autodétention 3,35 % Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
meph 0 Posté(e) le 30 août 2010 Louis RenaultLouis Renault en 192624 octobre 1944 (à 67 ans)ParisIndustriel fondateur de RenaultLouis Renault, né le 15 février 1877 à Paris où il est mort le 24 octobre 1944, est un inventeur français, pilote de course et chef d'entreprise pionnier fondateur emblématique de l'industrie automobile française avec l'empire industriel Renault. Enfance de Louis Renault [modifier]Les trois frères Renault : Marcel, Louis et Fernand.Il naît le 15 février 1877 à Paris dans une famille bourgeoise parisienne dont il est le quatrième enfant sur cinq (deux sœurs et deux frères). Son père, Alfred Renault, a construit une solide fortune dans le commerce de tissus et des boutons et sa mère Louise est fille de commerçants aisés.En 1891, alors qu'il est âgé de 14 ans, passionné de mécanique et d'électricité, timide et solitaire, peu bavard, il installe un atelier au fond du jardin de la résidence secondaire familiale à Boulogne-Billancourt près de Paris. Il modifie un vieux moteur Panhard, multiplie les inventions, dessine inlassablement des plans, dépose ses premiers brevets et s’enferme dans sa solitude créative. Sa passion le pousse à négliger ses études. Il passe une grande partie de son temps dans l’atelier où Léon Serpollet fabrique des moteurs de voiture à vapeur.Il étudie au lycée Condorcet dans le 9e arrondissement, abandonne les études qui ne sont pas son fort après le baccalauréat et compte sur son imagination prolifique, son intuition et son pragmatisme. Première automobile [modifier]Louis Renault et sa première voiturette Renault Type A en 1903Avant cette date, Renault a tout de même essayé de créer sa première entreprise, mais ce n'est qu'en 1898, à l'âge de 21 ans, qu'il construit sa première voiturette, la Renault Type A, en modifiant un tricycle De Dion-Bouton pour y ajouter une quatrième roue, une transmission par cardan, une boîte à 3 vitesses avec la troisième en « prise directe » de son invention, et une marche arrière le tout capable d'une vitesse de 50 km/h.Le 24 décembre 1898, lors du réveillon de Noël avec ses frères et des amis, en gravissant au volant de sa petite voiture devant une foule épatée, toute la rue Lepic, il empoche ses 12 premières commandes fermes assorties d'un acompte de soixante louis d’or et décide de devenir constructeur d’automobiles. Quelques mois plus tard, il dépose le brevet de la boite de vitesse à « prise directe » - elle sera à l'origine de sa fortune et sera adoptée par tous les constructeurs automobiles de l'époque. Fondation de Renault Frères [modifier]L'usine Renault Frères au début du XXe siècleEn 1899, ses deux frères Marcel et Fernand, qui gèrent la firme de textile paternelle « Renault Fils, tissus en gros » fondent la société Renault Frères au 10 avenue du Cours à Boulogne-Billancourt en apportant chacun la moitié d'un capital de 60 000 francs-or et 60 employés sans croire véritablement ni à l'automobile ni au génie de leur frère. Louis n'est pas associé, simple salarié mis à l'épreuve et bénéficiaire de son brevet. Marcel se charge de l'administratif et Louis se consacre complètement à la conception et la construction des voitures. À la fin de la première année, 76 voiturettes sont produites et vendues. Pilote de course automobile [modifier]La voiture de Marcel Renault dans le course automobile Paris-Madrid en 1903Publicité voitures Renault FrèresEn août 1899, il s'aligne avec son frère Marcel, au départ de la course Paris-Trouville et obtient sa première victoire d'une longue série de courses de ville à ville. Dans leur catégorie, les Renault n’ont pas de rivaux. Ils gagnent dans la foulée Paris-Ostende, Paris-Rambouillet et Toulouse-Paris. La même année, il achève la construction de sa première voiture à conduite intérieure. Il a pour beau-frère le dessinateur Jacques Boullaire. Ses grands succès en compétition automobile font sa célébrité et le succès de ses commandes vendues 3 000 francs or, soit dix ans d'un salaire moyen de l'époque.Louis participe avec Marcel aux Jeux olympiques d'été de 1900.En 1902, les usines Renault s'étendent sur 7 500 m² à Boulogne-Billancourt avec plusieurs modèles au catalogue. Louis présente son premier moteur Renault, 24 CV, 4 cylindres et invente et dépose le brevet du turbo[réf. nécessaire]. Disparition accidentelle de Marcel Renault [modifier]En 1903, Louis perd son frère Marcel, âgé de 31 ans, victime d’une sortie de route près de Couhé-Vérac en Poitou-Charentes lors de la course automobile Paris-Madrid. Traumatisé par cette mort, il abandonne la compétition et recrute des pilotes expérimentés pour piloter ses voitures partout dans le monde. Il rachète les parts de société de son frère disparu et Fernand développe le réseau commercial de Renault Frères en France, en Europe et aux États-Unis.En 1905, la société reçoit sa première grosse commande : 250 taxis. Louis transforme ses installations artisanales en industrie de production de série et devient le premier constructeur automobile français. Deux ans plus tard, un taxi sur deux en France et en Angleterre sont des Renault qui s'exportent avec succès jusqu'à New York et Buenos Aires.En 1906, Louis se lance avec succès dans sa seconde passion avec la fabrication de moteurs d'avion performants qui battent record sur record dans les airs.En 1908, Fernand Renault vend ses parts de société à Louis et prend sa retraite. Il meurt des suites d'une longue maladie en 1909. Louis Renault devient alors à 32 ans seul héritier de la fortune familiale et seul maître de sa société qu'il rebaptise « Société des Automobiles Louis Renault ». Il est très inventif et ses voitures sont de plus en plus performantes.En 1910, il effectue un voyage aux États-Unis pour étudier les méthodes industrielles de son concurrent Henry Ford avec son modèle unique et pas cher, la Ford T. Sa tentative d'appliquer le travail à la chaîne pour augmenter la productivité (taylorisme) en France se heurte à de sérieux problèmes sociaux et il essuie ses premières grèves en 1913 dans son usine de plus de 136 000 m2. Incapable d’attirer la sympathie, devenu un industriel tout puissant en quelques années seulement, il se comporte en véritable seigneur féodal dans ses usines. Hautain, autoritaire, cassant et coléreux, il ne supporte pas le moindre faux pas et ne tolère aucune contradiction. Il n'est bien que dans son bureau d'étude où il est un acharné au travail surdoué, prolifique, inventif plein de génie.[réf. nécessaire]Char Renault FT-17 sur le front allemand en 1918Le 26 septembre 1918, Louis Renault (40 ans) a épousé la sœur de Jacques Boullaire, Christiane Boullaire (21 ans)(1897-1979). Les fabrications de guerre [modifier]Les usines de Billancourt sont en partie fermées d'août à fin septembre 1914, puis elles se consacrent essentiellement aux fabrications de guerre. Les voitures et moteurs d'avions sont construits à Lyon où les usines Renault ont été réinstallées pour toute la durée de la guerre. Du 6 au 8 septembre 1914, les taxis 2 cylindres parisiens avaient été réquisitionnés par les autoriétés militaires. Les taxis de Paris étaient devenus les « taxis de la Marne ». Pendant quatre ans, Louis Renault participe intensivement à l'effort de la guerre. En plus des voitures, camions, tracteurs, obus et fusées, il construit des éléments de fusils et canons, des moteurs d'avion et même des appareils de reconnaissance ; en 1917, il achève la mise au point du fameux char léger FT qui devint le « char de la victoire ». Du torpédo 11 CV type « guerre » à la 6 cylindres du maréchal Joffre, Renault livre à l'armée un à peu près tous les types de voitures de sa gamme 1914. La production des automobiles est évidemment supplantée par celle des engins de guerre. Néanmoins, une gamme assez complète demeure au catalogue ; en 1916, Renault propose encore châssis et cinq modèles carrossés ; de 5 000 voitures annuelles à la veille de la guerre, les cadences tombent à 615 voitures et voiturettes en 1915. Les nouveautés sont rares au cours de ces quatre années et l'on se limite à des projets qui seront repris après la guerre. Début août 1914, les usines Renault ont été mises en sommeil. Le personnel se trouve dans sa quasi-totalité sous les drapeaux, et le patron Renault est lui-même aux armées. À Billancourt, comme partout ailleurs, on n'avait pas cru à l'éventualité d'une guerre et rien est prévu pour une mobilisation industrielle. Le soldat Louis Renault n'est pas tout à fait un soldat comme les autres ; sa réputation de grand industriel l'a suivi. En août 1914, il est convoqué par l'état-major, puis envoyé à Bordeaux pour y rencontrer le ministre Millerand, replié avec le gouvernement Poincaré depuis le 2 septembre. Ordre lui est donné de se rendre à Bourges et de rencontrer les responsables des arsenaux et des usines qui, jusque-là, avaient le monopole absolu des fabrications d'obus. Millerand met fin à ce monopole et Renault se voit confier la fabrication d'obus en grande série. André Citroën - lui aussi mobilisé - ne s'intéressera à la production de ces projectiles qu'en décembre 1914 et son usine de Javel ne commencera à produire des obus qu'au printemps 1915, mais à une cadence énorme. Première Guerre mondiale [modifier]En 1914, l'usine compte plus de 5 000 employés pour fabriquer plus de 4 200 véhicules par an. La plupart d'entre eux sont mobilisés pour la guerre et remplacés par leur femmes pour participer à l'effort de guerre en fabriquant camions, ambulances, brancards, plus de 8 millions d'obus pour l'armée française et 14 500 moteurs d'avions pour les alliés (premier producteur français de moteurs d'avion). Les taxis Renault sont réquisitionnés sous le nom de taxis de la Marne pour envoyer 4 000 hommes de troupes sur le front et remporter une première victoire historique ultra médiatisée.En 1917, Louis dessine et construit le premier char mitrailleur léger Renault FT 17 dont les qualités remarquables contribuent à la victoire finale de 1918. Sa contribution exceptionnelle à la victoire des Alliés font de lui un héros international et décuple l'image de Renault dans le monde. Il est décoré de la Grand-croix de la Légion d'honneur. Entre-deux-guerres [modifier]En 1919, les Américains, épargnés par la guerre, ont pris une considérable avance économique, industrielle et technologique sur l'Europe et sont entrés dans l'ère de la consommation, grâce surtout à Ford qui produit en série des véhicules bon marché démocratisés, moteur de l'économie nationale américaine. L'âge d'or des voitures françaises est terminé. Louis est un des trois cofondateurs de la Compagnie des messageries aériennes.L'empire Renault se développe et en 1928 Louis Renault est le patron autoritaire et emblématique de 20 000 employés, une place qu'il occupe presque 20 ans.En 1921, Louis développe avec succès la Société Anonyme des Usines Renault (SAUR) en empire industriel et fait entrer une banque dans son capital pour tenir tête à la concurrence mondiale. À l'image de Ford, Renault acquiert l'ensemble des éléments utiles à son développement : fonderies, forges, carrières de sable, domaine forestier, scierie, aciers, carton, caoutchouc, huiles, lubrifiants, matériel électrique, etc.Usine Renault de l'Ile Seguin à Boulogne-Billancourt Île Seguin à Boulogne-Billancourt, symbole des luttes sociales ouvrières [modifier]En 1922, Louis lance sa première chaîne de montage moderne et en 1929 il démarre sa grande usine historique de fabrication moderne sur l'île Seguin à Boulogne-Billancourt, symbole et emblème de progrès industriel et symbole de luttes sociales. Il entre également en compétition effrénée dans tous les domaines industriels et techniques avec son grand rival André Citroën aux dépens des petits constructeurs qui disparaissent.En 1928, Jean Mermoz franchit la cordillère des Andes à bord d'un Latécoère 25 à moteur Renault.En 1929, la marque est présente dans 49 pays partout dans le monde mais les États-Unis assurent 85% de la production automobile mondiale. Louis Renault rachète la société des avions Caudron, entre dans le capital d'Air France et participe à la création d'Air Bleu pour le transport postal aérien en France.En 1934, Citroën lance avec succès la révolutionnaire Citroën Traction Avant, mais André Citroën doit déposer le bilan suite à une gestion hasardeuse et meurt en 1935. Malgré les sollicitations du gouvernement, Louis refuse de reprendre son concurrent par peur des difficultés de fusion au profit de l'industriel Michelin.En 1936, à la suite de la victoire du Front populaire aux élections législatives d'avril, les ouvriers de Renault Boulogne-Billancourt deviennent les leaders de l'amélioration des conditions de travail et de vie et de la lutte ouvrière syndicale en France. La production atteint en même temps le chiffre record de 61 146 véhicules. Seconde Guerre mondiale [modifier]En 1939, les usines de Billancourt sont parmi les premiers fournisseurs de matériel de guerre pour l'armée française. En mai 1940, Louis Renault s'envole pour les États-Unis afin d'y accélérer la production de chars de combat et résister à l'avancée allemande. Mais il est trop tard. En son absence, ses usines sont réquisitionnées par la Wehrmacht et, une fois qu'il est de retour à Paris, deux ateliers, détachés de l'usine, sont contraints de réparer des chars de combat. Les usines Renault sont en effet passées sous administration allemande et sous tutelle de Daimler-Benz. L'usine fonctionne au ralenti. La production des usines Renault pendant l'occupation représentera la moitié de la production de la seule année 1939 pour l'armée française, et 29 % de celle du mois de mai 1939.Louis Renault à Washington en juin 1940En mars 1942, les usines Renault de l'Ile Seguin sont les premières cibles prioritaires des bombardiers britanniques et alliés de la Royal Air Force qui anéantissent totalement l'œuvre de sa vie. Les très sérieux problèmes de santé dont il souffre officiellement depuis 1934 (insuffisance rénale majeure) s'aggravent, Louis Renault devient aphasique, ne parvient plus à tenir de conversation ni à écrire. Disparition [modifier]Après la libération de Paris, il est accusé de collaboration et la presse écrite se déchaîne contre lui. Le 23 septembre 1944, rongé par la maladie, il se rend librement à la convocation d'un juge qui l'inculpe et le fait aussitôt incarcérer à la prison de Fresnes où il est mis au secret et battu à maintes reprises par des FTP pour « commerce avec l'ennemi ». Sa santé se dégrade rapidement, il est laissé sans soins et se plaint d’être battu pendant la nuit. Sa femme Christiane Renault réussit à le faire examiner début octobre par un médecin qui diagnostique une vertèbre cervicale est fracturée ainsi qu'une crise d'urémie aiguë. Il est alors transféré dans l'hôpital psychiatrique de Ville-Evrard à Neuilly sur Marne, puis le 9 octobre à la clinique Saint-Jean-de-Dieu à Paris où il sort un instant du coma pour murmurer à son épouse : « Et l’usine ? » Il décède le 24 octobre 1944 à l'age de 67 ans, un mois après son incarcération.Aucune enquête officielle n'a permis de connaître les conditions de sa détention et les responsables des mauvais traitements que Louis Renault a subis à la prison de Fresnes. Dans le contexte de l'épuration, la mort, dans des conditions assez opaques, de Louis Renault ne causa que peu d'émotion.Ce n'est que beaucoup plus tard que quelques bribes surgirent. Il est possible qu'un gardien l'ait frappé à coup de casque lourd, mais l'action de militants syndicaux introduits clandestinement dans la prison ne peut être exclue. Pendant plusieurs décennies la question fut de celles qu'on ne pose pas.Louis Renault est inhumé à Herqueville dans l'Eure. Nationalisation [modifier]Le 1er janvier 1945, quatre mois après la mort de Louis Renault, une ordonnance du Gouvernement provisoire de la République française présidé par le général de Gaulle prononce la dissolution de la société Renault et sa nationalisation sous le nom de « Régie nationale des usines Renault ». Dans l'exposition des motifs, Louis Renault était accusé de manière particulièrement vague, car en réalité, le dossier d'accusation demeurait vide. C'est en fait la première fois, dans un État de droit, qu'un homme était condamné sans avoir été jugé. Les auteurs de l'ordonnance en avaient conscience puisqu'ils avaient estimé, lors de la préparation du texte, qu'un tel acte serait « exorbitant du droit commun ». Avant même la publication de l'ordonnance, le directeur, René de Peyrecave, qui avait eu la responsabilité effective de l'usine pendant l'occupation, et qui la revendiquait, était mis en liberté provisoire. Enfin, dès 1949, il obtenait un non lieu, « la justice admettant ainsi que les usines Renault n'avaient pas collaboré ». En 1982, un résistant de l'Organisation civile et militaire et cadre de l'entreprise, Robert de Longcamps, réclamera en vain la réhabilitation de Louis Renault « injustement accusé de collaboration avec l'ennemi », mais sa lettre au garde des Sceaux, Robert Badinter, restera sans réponse. Le centralien Pierre Lefaucheux, ingénieur membre de la résistance, fut nommé directeur général de la nouvelle régie nationale.« C’est en connaissance de ces faits (prestations pour l’armée allemande) et en pleine connaissance des préjudices qu’ils ont causés au pays, que le gouvernement a décidé de procéder à la nationalisation de ces usines ... »Le 29 juillet 1967 une loi a reconnu le droit à l'indemnisation très partielle de Jean-Louis Renault, unique héritier direct de Louis Renault vis-à-vis de biens personnels non industriels. Distinctions [modifier]Louis Renault est titulaire de la Grand-croix de la Légion d'honneur pour sa contribution exceptionnelle à la victoire de la Première Guerre mondiale en 1918. Il a été radié par le gouvernement de Vichy. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites