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Ax59

un peu d histoire sur les cosworth

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Cosworth, 2 noms symboles de puissance

Nom de code Cosworth. Nous allons vous conter comment les très sages Sierra et Escort, virent leur destinée à jamais bouleversée par une association qui allait ébranler le monde de l’automobile "grand public".

Costin et Duckworth, appelez les Cosworth

Si 1986 et 1992 sont des années qui parlent à bon nombre de passionnés des Cossies, seule une poignée d’avertis sera sensible au 10 juillet 1929 et à l’année 1933, et pourtant… Ce sont les années de naissance respectives de Mike Costin et Keith Duckworth. Non toujours pas ? Ses deux hommes sont tout simplement les fondateurs de Cosworth. Ces deux génies de la mécanique qui se sont rencontrés à la belle époque sous la houlette du charismatique Colin Chapman chez Lotus, ont rapidement décidé de collaborer. En 1958, se sentant enfermés, bridés et peu reconnus ils décidèrent d’associer leurs deux noms. Cosworth était né et allait apporter des solutions novatrices dans le monde de la compétition.

De la F1 aux voitures de tourisme

Après des débuts difficiles, c’est finalement leur ancien patron de chez Lotus, Colin Chapman, qui va leur permettre d’accéder au succès dans le milieu des années 60, en leur proposant de construire leur premier moteur de F1. Le V8 Ford Cosworth qui équipa la Lotus 49 de 1967 allait littéralement assommer de sa suprématie la F1 de l’époque. Le succès fut tel, que tout le paddock voulait se faire propulser par Cosworth. Mais voilà, même si Cosworth était désormais connu et reconnu dans le monde de la F1, il est dangereux pour un indépendant de ne vivre qu’au travers d’un seul secteur. La diversification était incontournable. Et c’est vers les voitures de tourisme que la petite entreprise se tourna, tout en continuant de collaborer à l’élaboration et à l’amélioration de moteurs Ford en F1. C’est ainsi que du milieu des années 70 au milieu des années 80, Cosworth fit régulièrement des infidélités à Ford, en préparant des versions dynamitées des voitures de tourisme de marques aussi diverses que prestigieuses. Chevrolet, Opel, Austin, et même Mercedes, Cosworth était devenu une véritable référence et tous s’arrachaient leurs services. Mais voilà, Ford, effrayé de voir une telle émancipation et voulant protéger l’identité désormais connue de Ford Cosworth – Cosworth n’a jamais apposé son nom avec une autre marque que Ford – décida alors de proposer à Costin et Duckworth de collaborer à l’élaboration de ses voitures de rallye de groupe B.

Un accident tragique précipite la naissance d’un mythe

Seulement, en 1986, un tragique accident allait changer totalement la donne. C’était la fin du groupe B, jugé trop dangereux. Le groupe A, constitué de voitures plus "civilisées" devenant la référence en rallye. C’est dans ce contexte que Ford et Cosworth ont alors changé rapidement leur fusil d’épaule et en 1986 naquit la grande sœur de l’Escort Cos, la Ford Sierra Cosworth. Pour rappel, afin de pouvoir courir en groupe A, le constructeur doit avoir produit et vendu au minimum 2500 exemplaires de sa bête de course. D’abord 3 portes et 2 roues motrices, puis 4 portes et 4 roues motrices, la Sierra Cosworth tira sa révérence pour laisser sa place en 1992 à sa petite sœur l’Escort. La Ford Escort RS Cosworth est née.

Même moteur, même transmission que son aînée, même tout, les plus critiques iront jusqu’à dire que ce n’est ni plus ni moins qu’une Sierra Cosworth déguisée en Escort. Et ils n’auront pas tort, à un détail prêt, détail qui a fait la légende de l’Escort Cos. Si elles sont identiques sur bien des points, l’Escort garde son propre caractère. Plus compacte, son physique en impose. Impossible de les confondre, l’Escort Cos a sa propre personnalité. Récupérant les nombreuses qualités de sa grande sœur, tout en se gardant de pendre ses défauts. Avec son empattement raccourci, la Cossie y gagna en maniabilité, plus efficace elle allait devenir l’arme ultime de Ford qui dès lors allait marquer de sa supériorité le monde des rallyes. Dans le même temps, l’Escort Cosworth allait rentrer dans le panthéon très fermé des voitures de tourisme de légende que tout le monde rêve de posséder ou tout du moins un jour de piloter.

Un fauve turbocompressé

De la rage sous le capot

La Cossie est un véritable animal taillé pour les performances. Brutale, elle hérite du moteur déjà éprouvé sur la Sierra RS Cosworth. Un 2 litres affichant 220 chevaux, monté – comme sur son aînée – en position longitudinale, contrairement aux autres Escort de la gamme disposant de motorisations implantées transversalement. 220 canassons crachés violemment aux quatre roues, grâce à un monstrueux turbocompresseur Garret T35. Le T35 fait de l’Escort une bête de course homologuée sur route. Avec un taux de compression de 0,8 bar, la Cossie est une bombe sans concession. Lors de l’accélération le turbo atteint même les 1,3 bar durant environ 3 secondes lorsqu’il est à pleine charge. Cet overboost propulse littéralement cette version dynamité de la sage familiale compacte qu’était l’Escort. Résultat, la fusée parcours le 1000 mètres départ arrêté en un peu moins de 26 secondes, atteignant les 100 km/h en moins de 6 secondes et se targuant d’une vitesse de pointe d’environ 230 km/h. Une chose est sûre la Cossie n’a rien de familiale dans le moteur. Violente, elle dispose heureusement de quatre roues motrices permanentes. Ce qui aide à maîtriser les ardeurs du fauve. Petite particularité néanmoins, la répartition du couple est loin du 50/50. 34 % à l’avant, 66 % à l’arrière, pour faire passer la brutalité de la bête sans pour autant perdre le contrôle. Et quelle efficacité !! L’Escort Cosworth transpire la férocité et affirme ses gènes de reine des rallyes dès le premier virage. Enfin virage, ce terme n’est pas dans le dictionnaire de la Cossie.

Aspirant littéralement le bitume les courbes deviennent droites, les petites routes de montagne de véritables airs de jeux. Vous l’aurez compris l’Escort Cos n’est pas là pour battre des records en vitesse de pointe mais pour exploser les chronos. Endurante, elle est freinée par quatre freins à disques ventilés disposant du système ABS, lui permettant de ralentir aussi fort qu’elle accélère. Il faut à peine plus de 36 mètres pour vous arracher les yeux des orbites et stopper le projectile lancé à 100 km/h, 102 mètres à 160 km/h. Pour plus de sécurité et un placement dans la trajectoire plus aisé, la stabilité en freinage et en appui est assurée par un système d’amortissement type Mc Pherson à l’avant disposant d’un efficace système anti-plongée. Diaboliquement efficace, la Cossie ainsi équipée ne peut qu’être à l’aise dans les courbes, surtout chaussée de Pirelli P Zéro en 225/45 ZR16 qui finissent de la scotcher au bitume.

T35, T25, de la brutalité à la férocité

Mais attention, la belle est caractérielle et ne se laisse pas dominer par le premier venu. La première édition équipé du turbo T35, souffrait ainsi d’un défaut de taille pour certains, d’une qualité sans pareil pour d’autres. Non pas qu’il ne remplissait pas son office, bien au contraire. Mais son fonctionnement est viril et demande un doigté de chirurgien pour contrôler le monstre jusqu’à ses limites. Comme nous l’avons souligné plus haut, la Cossie est sans concession. Fourbe même. Ainsi, en dessous des 4000 tours/min, elle cache sa diabolique puissance. Le moteur semble même creux aux dires de certains. Mais passé les 3500 tr/min, le turbo s’est mis en marche et telle une bombe, explose brutalement la férocité du 2 litres sans préavis, catapultant l’Escort sur des sphères où peu d’autres véhicules peuvent la suivre. Vous l’aurez compris, en vous installant à son volant, respect et humilité sont indispensables si vous voulez rester en vie. Ce temps de latence et cette violence on/off, font de la Cossie, une voiture passionnelle qu’il convient d’apprivoiser, de séduire avant de pouvoir véritablement en profiter. Aussi, en 1994, Ford décide de réviser l’agrément moteur, afin de rendre la Cossie plus docile sans pour autant sacrifier les performances. Résultat, le turbo devient moins bestial, le T35 est remplacé par un T25, plus compact. Ajouté à cela d’autres modifications moteur, l’ensemble porte la puissance de la Ford vers le haut. + 7 ch, un overboost qui passe à 8 secondes contre 3 auparavant, un couple qui dépasse désormais les 30 mkg et surtout qui est obtenu plus tôt à 2500 tr/min contre 3500 auparavant. Si sur le papier, la Cossie y est gagnante, lorsque le chrono rend son verdict, la conclusion est bien différente. Le T25, moins brutal, plus progressif, l’Escort Cos, n’est plus absente en dessous de 4000 tr/min et diabolique au dessus.

Désormais elle pousse fort tout le temps, au détriment de l’effet "coup de pied au cul" qui est désormais beaucoup moins fort, mais devient ainsi beaucoup plus exploitable. Conséquence, une perte – toute relative – de performances en accélération. Il faut désormais 6,1 secondes pour passer la barre des 100 km/h (+0,5 s environ par rapport à la version T35) et plus de 26,3 secondes pour effectuer le kilomètre départ arrêté. Mais si la Cossie y perd en brutalité directe, elle y gagne en agrément. Plus exploitable grâce à un turbo plus vif et un couple obtenu à plus bas régime, les reprises deviennent dantesques. La nouvelle Cossie gagne ainsi plus d’une seconde en reprise pour passer de 80 à 120 km/h en cinquième. On y perd en sensation d’accélération mais le gain en sensation de pilotage en vaut la chandelle. Après c’est une question de goût. Certains préféreront une brute sans concession demandant une attention de pilotage de tous les instants pour pouvoir contrôler la diablesse, ceux-là choisiront une Cossie T35. Les autres préféreront une voiture tout aussi pointue à piloter mais disposant d’un agrément moteur beaucoup plus adapté à une utilisation quotidienne, ces derniers orienteront ainsi leur choix vers une Cossie T25 d’après 94. Dans tous les cas, l’Escort Cosworth est un véritable concentré de férocité, une usine à adrénaline. Sensations fortes garanties !! Mais il ne suffit pas d’avoir des jambes et de savoir courir pour marquer l’histoire. L’Escort Coworth c’est avant tout un look. Charismatique, la Cossie a su affirmer une identité forte, base de son succès et de son charme.


Un physique de squale

La terreur des pseudo sportives

Dès le premier coup d’œil, aucun doute, la Cosworth ne fait pas dans la dentelle. Véritable prédatrice, les lionnes de Sochaux made by Peugeot apparaissent alors comme de dociles chatons à côté de ce requin des routes. Ainsi, l’Escort Cos n’a pas besoin de rugir pour impressionner. Avant même d’entendre le grognement de son 4 cylindres, son physique imposant annonce la couleur. Elle n’a ainsi plus rien à voir avec ses congénères. La Cossie est une Escort à part. Incomparable de méchanceté visuelle, avec des appendices à tous les niveaux, un aérodynamisme jusqu’ici uniquement réservé aux voitures de course. Plus longue, plus large, plus haute, avec un empattement qui gagne 26 mm, les Escort "classiques" paraissent bien fades, face à cette mangeuse de GT. Elle a les épaules larges la bestiole. Ses ailes élargies à l’avant et à l’arrière, disposent à l’avant de larges extracteurs d’air permettant de mieux gérer les flux aérodynamiques.

Son spoiler avant reçoit une bavette réglable. Cette lame peut ainsi être tirée vers l’avant pour permettre à la championne de disposer d’un appui aérodynamique réglé au gramme prêt. Ce dispositif a cependant été enlevé par certains propriétaires, car décapant allègrement le goudron lors de certains appuis trop virils. Des jantes alu de 16 pouces finissent d’affirmer le caractère bien trempé de la terreur. Mais ce qui a fait la légende de la Cossie, ce ne sont pas ces appendices et autres artifices nécessaires à son efficacité. Lorsque l’on parle de Ford Escort Cosworth, les premières images qui viennent à l’esprit sont les immenses ouïes de requins flanquées sur le capot destinées à refroidir le moulin et surtout la titanesque pelle à tarte qui fait office de béquet à l’arrière. Véritable signe distinctif de la Cosworth, le concept a été repris dans certaines préparations tuning, mais jamais avec autant de brio. Pourquoi ? Tout simplement car cet appendice, grossier aux yeux de certains, n’est pas là pour la frime mais pour l’efficacité. En option après 1994, ce béquet, véritable planche à repasser, si il handicape la vitesse de pointe permet d’optimiser de façon plus que significative l’appui aérodynamique à vitesse élevée. 15 kg à 100 km/h d’appui supplémentaire à l’arrière, pour affirmer un comportement routier impeccable. Participant activement à faire de l’Escort une bête de course aux performances époustouflantes. Là où ses concurrentes partent tout droit, l’Escort rivée à sa trajectoire ne bronchera pas à condition de savoir composer avec les affres du turbo.

Les entrailles du monstre, là encore accrochez-vous

Agressive à l’extérieur, l’habitacle n’est pas en reste et enfonce le clou. Dès que vous pénétrez dans les entrailles du monstre ça fleure bon la sportivité. Sièges baquets signés Récaro pour le maintien – et dieu sait que vous en aurez besoin –, volant sport trois branches – il sera remplacé par un volant disposant d’un airbag à partir de 1994 – compteurs électro-luminescants et surtout comble de la sportivité, trônant au centre du tableau de bord, des manomètres dont un indiquant l’état de charge du turbo.

Grisant. Dans la Cossie tout est dans la démesure, difficile dans ces conditions d’espérer rester raisonnable dans un tel environnement. Mais attention, malgré ce déluge de sportivité, la Cossie se veut aussi luxueuse. Remarquez, avec un tarif affiché à l’époque dépassant les 35 000 €, il eut été indécent que ce ne fût pas le cas. Avec une finition ne souffrant d’aucun réel défaut, les vitres électriques, la direction assistée et le toit ouvrant – en option à partir de 94 – sont de série sur les premières moutures. Par contre il fallait passer par le rayon des options pour pouvoir bénéficier de la climatisation – de série à partir de 94 – et d’une sellerie cuir. Notons également que lors du lancement et jusqu’en 95, afin de répondre à une clientèle de puriste de la sportivité, une version dépouillée de l’Escort Cosworth dénommée MotorSport était également proposée. Exit les sièges Récaro, les vitres et les rétroviseurs électriques, le toit ouvrant et la climatisation, la MotorSport n’est pas là pour soigner ses occupants, ce n’est pas un salon de thé, ici tout est orienté vers la performance et la sportivité extrême au détriment du confort. Moins chère car moins équipée, la MotorSport c’est avant tout un état d’esprit.

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Invité
pareil tout lu, tres complet comme fiche, donc toi tu a le turbo T35?! creux en bas mais coup de pied au Q ^^

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Après avoir terminer cette sympathique lecture, une seule chose me vient à l'esprit : "Vivement que tu règles son problème de prise de tour !!!"

et oui boubaure c'est bien celle pour les hommes :lol:

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