Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
bobossfr

Lotus

Messages recommandés

Lotus, un mythe de la F1 



Fondé par Colin Chapman, le team Lotus a longtemps tenu tête à Ferrari comme meilleure écurie en Formule 1. Retour sur cette belle épopée, forte de 7 titres constructeurs, 6 titres pilotes et 79 victoires en GP, énorme.

Lotus se distingue en 1962 avec un pilote d’exception, virtuose du volant: l’écossais Jim Clark. Encore apprécié aujourd'hui, Clark reste une référence telle les Fangio, Lauda, Prost, Senna ou Schumacher avec une dose de Surtees, Hawthorn, Hill, Andretti, Brabham....... bref une autre épopée et tout pour plaire. Capable de tirer la quintessence des élégantes monoplaces de l’époque, Clark était en parfaite symbiose avec Chapman, directeur et ingénieur en chef de l’écurie.
Le duo récoltera 25 victoires de 1962 à 1968.

Battu par Graham Hill en 1962, Clark se déchaîne en 1963. 7 victoires en 10 courses. Un ratio de 70 % fabuleux. Pour évaluer la portée d’un tel exploit, il faut savoir que l’on devra attendre Michael Schumacher en 2004 pour voir ce ratio battu (13 victoires en 18 courses, soit 72.22 %)
De nouveau champion en 1965, Clark marque le pas avec l’avènement des moteurs de cylindrée 3 Litres en 1966. De nouveau en verve début 1968, il meurt tragiquement à Hockenheim en 1968.

Dommage car le moteur Cosworth, adopté par Lotus en 1967, sera le propulseur roi de la F1 pendant les années 70. Clark aurait pu alors glaner un 3e titre mondial, et se rapprocher des 5 titres de Fangio. Aucun équipier, Graham Hill mis à part, n’avait pu tenir la comparaison face à ce pilote fabuleux.
Aussi respecté que Fangio et Nuvolari à sa mort, Jim Clark restera à jamais le pilote associé à Lotus. Même si d’autres grands pilotes vont perpétuer la tradition victorieuse de cette écurie pas comme les autres.
Son équipier Graham Hill sera champion "par intérim" en 1968. 





1968 est aussi l’année où Lotus inaugure le sponsoring en F1 avec la firme Gold Leaf (filiale du cigarettier John Player Special). Le pragmatique Chapman ne pense qu’à la pérennité de son équipe, par opposition au romantisme d’Enzo Ferrariqui déclarera "Mes voitures ne fument pas".
Leader des "garagistes", les écuries anglaises,tel que surnommait le Commendatore, Chapman est en combat avec l’écurie Tyrrell de 1968 à 1973: 3-3 après 6 ans de lutte.

C’est ensuite Jochen Rindt qui porte l’équipe à bout de bras jusqu’en 1970, avec la Lotus 72.
Mais Rindt aussi est victime d’un accident mortel à Monza en 1970. Rindt
Son titre posthume est assuré par la 1re victoire en F1 de son héritier chez Lotus, un jeune Brésilien nommé Emerson Fittipaldi.
Ce même Fittipaldi devient en 1972 le plus jeune champion du monde de l’Histoire à 25 ans et 10 mois.

En 1973, le talentueux suédois Ronnie Peterson rejoint Fittipaldi dans l’écurie noir et or (livrée John Player Special).

L’incendie écalte au sein de l’écurie. La rivalité Peterson - Fittipaldi profite à Jackie Stewart qui s’offre un 3e titre et tire sa révérence. Chapman n’a rien fait pour trancher entre ses pilotes. De ce point de vue, Chapman suit la même optique qu’Enzo Ferrari, ou que Frank Williams plus tard. Peu lui importe que ses voitures se battent en piste. Les pilotes sont des gladiateurs de la vitessecensés gagner leur statut de champion dans leur cockpit, sur le circuit. Pas avec un stylo sur un contrat ...

L’ère Lauda - Ferrari (1974-1977) condamne ensuite Lotus, dont la 72 est désormais dépassée par le génie de Mauro Forghieri à Maranello.
Fittipaldi a quitté le navire Lotus à temps pour rejoindre McLaren, laissant Peterson et son remplaçantIckx sombrer avec Chapman.
En 1975, Lotus touche le fond, avec une saison sans victoire, comme en 1971.
Chapman amorce la remontée dès 1976 avec Mario Andretti, l’Italo Américain qui veut s’imposer en F1 après ses succès en Indy.
Le pacte est scellé. Chapman a besoin d’un pilote volontaire et doué en mise au point (ce que n’était pas Peterson), et Andretti veut faire résonner l’hymne américain aux quatre coins du monde, et rejoindre son héros d’enfance Alberto Ascari au palmarès du championnat du monde de F1.

En 1977, Andretti commence à recueillir les fruits de son abnégation. 3e derrière Lauda et Scheckter, l’Américain écrase tout en 1978. Peterson est revenu au bercail pour 1978, mais avec un contrat de numéro 2. Le virtuose suédois respecte à la lettre son contrat mais montre qu’il n’a rien perdu de sa vélocité. La mort de Ronnie à Monzaaffectera beaucoup Mario, qui gagne le championnat 1978. La révolutionnaire Lotus 79 et l’effet de sol ont torpillé les espoirs de Ferrari et Brabham. Reutemann, Lauda, ScheckteretGilles Villeneuve sont spectateurs face à l’hégémonie Andretti Peterson en 1978. Les flèches noires multiplient les doublés. Seul Brabham via le fameux aspirateur de Gordon Murray troublera la domination Lotus, au Grand Prix de Suède gagné par Lauda. La FIA interdira ensuite ce système et Lotus reprendra sa marche triomphale vers le succès.

La saison 1978 marque les derniers titre pilotes et constructeurs pour Lotus. L’âge d’or des années 60 et 70 est alors révolu pour le team Lotus.
Pendant les années de disette, ce sont Elio de Angelis et Nigel Mansell, aux styles opposés, qui tentent de conserver le prestige de Lotus. 





Chapman décède en décembre 1982, à54 ans. Il a connu la dernière joie de voir une Lotus s’imposer en Autriche avec la victoire d’Elio de Angelis devant Rosberg (à la photo finish).

Peter Warr prend la direction du team, qui s’allie avec Renault. La venue d’Ayrton Senna (en lieu et place de Mansell)en 1985 dynamise l’équipe. Le Brésilien virtuose, roi des pole positions, gagne à Estoril et Spa dès sa première saison. Merveilleux cocktail de finessede pilotage et de panache, Magic Senna devient le leader incontesté de l’équipe. Ecoeurant de Angelis qui quitte Lotus pour Brabham puis mettant son veto à l’engagement de Warwick en 1986, Senna prend la dimension d’un champion du monde potentiel. Star de Lotus, Senna s’entend parfaitement avec Gérard Ducarouge. Mais le moteur Renault est trop faible par rapport au Honda turbo qui équipe les Williams. De même, l’expérience de Prost chez McLaren condamne Senna à la 4e place en 1986.

En 1987, Lotus perd JPS (sponsor)et Renault (moteur) mais récupère Camel et Honda. Mais le châssis de la 99T empêche Senna de se battre avec Piquet et Mansell, sur les invincibles Williams Honda. Deux victoires seulement de Senna en 1987, à Monaco et Detroit, circuits urbains où son pilotage raffiné fait la différence.
Senna et Piquet qui échangent leurs baquets pour 1988. C’est le début de la fin pour Lotus Honda. Ecrasé par McLaren, Lotus sombre lentement. Le versatile Piquet ne fait rien pour inverser la tendance. Peinant à dominer Nakajima en 1988-1989, Nelson rejoint Benetton en 1990.

Benetton qui remplace alors Lotus dans le carré d’as des top teams de la F1: McLaren, Ferrari, Williams et donc Benetton à partir de 1989-1990.
Lotus sombre alors dans un long déclin. Le talent du jeune Mika Hakkinen en 1992 ne suffit pas à masquer la décadence de ce team mythique.
Lotus qui disparaît tristementfin 1994 ... comme Brabham ou Tyrrell depuis.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il fait partie de plusieurs sujets que j'avais posté à l'époque sur au moins deux forums.

Mais ne m'y sentant pas à l'aise, je n’étais pas à la hauteur de certains je les ai laissé continuer leur route et moi la mienne... Ce ne sont que des recoupements d'informations recueillies pendant des années.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...