Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
bobossfr

Aston Martin

Messages recommandés

1




Quand on pense à Aston Martin en compétition, on songe avant tout aux épreuves d’endurance où le constructeur britannique s’est taillé une solide réputation. Une incursion en Formule 1 a pourtant été tentée à la fin des années 1950, mais l’aventure s'est vite arrêtée pour les garagistes de Kensington.


Ironie du sort, c’est par le biais des courses de monoplaces qu’Aston Martin fait ses premiers pas en sport automobile. La jeune firme basée dans les faubourgs de Londres a à sa tête un directeur passionné nommé Louis Zborowski. Le jeune comte a l’avantage d’être riche, en plus d’être lui-même pilote à ses heures. Il ira jusqu’à piloter en compétition ses machines à plusieurs reprises. Les petites Aston, dont la cylindrée est encore modeste, font mieux que se défendre, sans pour autant décrocher la timbale.



Le compte Zborowski dans ses œuvres en 1922.


Elles parviennent néanmoins à se blottir dans le sillage de plus gros poissons comme les Bugatti, ce dont la presse spécialisée ne manquera pas de remarquer. Malheureusement, Zborowski trouve la mort à Monza en 1924 et son successeur, Augustus Bertelli, choisit de délaisser progressivement les monoplaces pour les voitures de sport.
Plus de trente années se sont écoulées et Aston Martin s’est entre-temps forgé un palmarès honorable dans les épreuves de longue haleine. La marque désormais détenue par David Brown remporte les premières 24 heures de Spa d’après-guerre en 1948 et s’affirme de plus en plus comme un sérieux outsider au Mans. Brown a la Formule 1 dans un coin de la tête. Une première voiture est conçue à la hâte en 1956 et Reg Parnell lui offrira quelques succès aux Antipodes.



La première Formule 1 : la DBR4, inspirée de la barquette DB3S vue aux 24 Heures du Mans.


Un projet plus sérieux, la DBR4, voit le jour un an plus tard. La monoplace verte est en réalité extrapolée de la barquette DB3S arrivée deuxième dans la Sarthe en 1955 avec Peter Collins et Paul Frère ! Elle en reprend le châssis mais aussi l’onctueux six cylindres en ligne réalésé à 2,5 litres. L’auto ne dépassera pas le stade des essais privés, l’équipe préférant se focaliser sur les courses de voitures de sport.
Carroll Shelby et Roy Salvadori offrent à la firme un succès historique au Mans en 1959. Dans l’euphorie de la victoire, Aston Martin décide de sortir sa DBR4 du placard. Deux exemplaires sont engagés pour le reste de la saison de Formule 1 avec Shelby et Salvadori derrière le volant. Les deux Aston arrivent cependant à une époque où les monoplaces à moteur arrière prennent le dessus sur leurs homologues à moteur avant. Leur moteur manque de puissance et leur pont arrière De Dion est complètement dépassé.



Roy Salvadori à l'attaque sur la piste d'Aintree au Grand Prix d'Angleterre en 1959 : un point, c'est tout.


La première course à Zandvoort est un premier revers où les deux voitures abandonnent après s’être qualifiées en dehors du Top 10. Le réveil a lieu à Aintree. Pour le Grand Prix à domicile de la marque, Shelby décroche le sixième temps tandis que Salvadori est en première ligne ! Le Britannique terminera l’épreuve en sixième position. L’Américain devra en revanche abandonner sur panne de magnéto. Les DBR4 terminent dans les huit premiers à Porto et enfin, Shelby conclut la saison par un Top 10 à Monza.
Cette première demi-saison en F1 a néanmoins refroidi les ardeurs des troupes de David Brown qui décident de ne s’engager que pour leur épreuve nationale à Silverstone l’année suivante. La nouvelle DBR5 est plus fine et plus légère mais ce n’est hélas pas suffisant pour rivaliser avec les Cooper et les Lotus qui ont imposé leur loi pour de bon. Maurice Trintignant terminera la course à une anonyme onzième place.



Le mort-né projet Prodrive en 2010 : dommage qu'il n'ait pas abouti !


Aston Martin décide d’aussitôt se retirer de la Formule 1, sans jamais s’être donné les moyens de ses ambitions. Près de 50 ans plus tard, Prodrive, désormais propriétaire de la marque, pose sa candidature pour s'engager en F1 et d’aucuns lui prédisent un retour à moyen-terme. Le projet de la structure de David Richards avortera malheureusement après avoir fait long feu.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...