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scuderia57

Taki Inoue

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Takachiho Inoue, (井上 隆智穂 Inoue Takachiho) plus connu sous le nom de Taki Inoue (né le 5 septembre 1963 à Kōbe, au Japon) est un ancien pilote automobile japonais. Il a notamment disputé 18 Grands Prix de Formule 1 entre 1994 et 1995. Il totalise 13 abandons, son meilleur résultat est une 8e place au Grand Prix d'Italie à Monza et sa meilleure qualification est une 18e place sur la grille de départ décrochée à 5 reprises.

Taki Inoue est un cas d’étude à part entière, l’archétype du pilote qui prouve qu’on peut percer en F1 malgré un parcours peu reluisant. S’il n’aura pas marqué les esprits par son coup de volant (le Japonais sera même surnommé par ses pairs la ‘’chicane mobile du Soleil Levant’’), les accidents rocambolesques dans lesquels il fut impliqué resteront dans les annales.

A 15 ans, le jeune Takahicho se trouve une vocation pour le sport automobile quand il contemple une carte à collectionner où figure la McLaren de James Hunt. Une voix lui répond alors que jamais un pilote de l’Archipel n’arriverait à courir en Grand Prix. Inoue prit ces mots au défi et se mit en tête d’accéder un jour à la F1. Après des débuts peu probants en voitures de tourisme dans son pays, il s’exile, sur les conseils d’un bon ami, en Angleterre pour prendre part à la Formule Ford 1600. Mais là aussi, il brillera par ses prestations médiocres et acrobaties en tous genres.

Qu’importe, le brave Taki frappe aux portes de la F3, bien aidé par la généreuse aide financière de sa famille (à la tête du puissant groupe Nova), et enchaîne cinq saisons laborieuses dans les championnats japonais et britanniques. Fin 1994, il dispute le Grand Prix du Japon au sein de la modeste écurie Simtek qui multiplie les pilotes payants pour épauler David Brabham après la disparition de Roland Ratzenberger. L’expérience tourne court puisqu’il détruit sa voiture dans la ligne droite des stands après trois tours, piégé par une pluie dantesque. Mais il a néanmoins eu le temps d’entrer en contact avec plusieurs équipes désargentées qui ont bien besoin de la valise de yens dont il est doté.



Accident frontal à Monaco... avec la voiture de sécurité ! Cela ne s'invente pas...

C’est chez Arrows qu’il officiera à temps plein en 1995. La formation de Jackie Oliver a impérativement besoin d’argent frais pour survivre après le retrait du consortium nippon Footwork, éclaboussé par un scandale politico-financier qui a également entraîné le départ de Leyton House avec March et de Middlebridge avec Brabham. Gianni Morbidelli sera victime de cette situation précaire, éjecté dès la mi-saison tandis qu’Inoue conservera son baquet bien qu’il rende jusqu’à 10 secondes par tour à l’Italien ! Le Japonais se rendra rapidement compte de ses lacunes parfois criantes.

"Lors du premier Grand Prix à Interlagos, je ne savais même pas ce qu’était un pit-stop. Personne ne m’en avait parlé !", dira-t-il. La première partie de l’année se résume à une ribambelle de pannes et d’accidents, dont certains particulièrement cocasses. Arrêté en bord de piste lors des qualifications à Monaco, il se fait heurter par la Safety Car pilotée par Jean Ragnotti et finit sur le toit. Son fait d’armes le plus célèbre reste néanmoins son abandon au Hungaroring où il se fait renverser par un véhicule d’intervention alors qu’il tentait d’éteindre l’incendie de sa monoplace.



Cabriole à Budapest, renversé par la Tatra des commissaires : Gaston Lagaffe a encore frappé !

La fin de l’été est plus favorable pour lui. Morbidelli mis sur la touche, la comparaison avec son nouvel équipier Max Papis est moins douloureuse, le Transalpin n’étant lui-même pas un foudre de guerre. Arrive le Grand Prix d’Italie où il se qualifie 20ème, ne précédant que les deux Forti et les deux Pacific sur la grille. Il réalise un parcours sage, grimpant dans la hiérarchie au gré des abandons. Il se retrouve à nouveau sous les feux des projecteurs quand il se fait prendre un tour par Michael Schumacher au 23ème passage. En s’écartant pour laisser passer l’Allemand, il coupe la route à Damon Hill, qui était sur ses talons. Gêné par la manœuvre, le Britannique rate son freinage à Roggia et va harponner la Benetton, provoquant l’abandon des deux pilotes !
Inoue poursuit sa course et la situation se décante devant lui : les Jordan de Barrichello et Irvine abandonnent sur problèmes mécaniques, tout comme les Ferrari de Berger et Alesi : l’Avignonnais, maudit à Monza, menait encore à sept tours du but. Luca Badoer sort de la piste au volant de sa Minardi tandis que Pedro Diniz et Ukyo Katayama sont retardés par des fortunes diverses. Il n'en fallait pas plus pour que notre homme rallie l’arrivée au huitième rang, juste derrière son équipier Papis. Si le barème de points actuel avait été mis en vigueur, cela lui aurait permis de marquer à l’époque quatre unités au championnat.



Cela ne permettra toutefois pas à Inoue de voir son contrat reconduit, ses douze abandons en dix-sept tentatives ayant lassé Jackie Oliver. Il tentera de trouver refuge chez Minardi mais suite au départ de son principal commanditaire, il sera écarté au profit du débutant Giancarlo Fisichella. Il réside aujourd’hui à Monaco et s’occupe de la carrière de jeunes pilotes par le biais de son pôle de management. Ayant le sens de l’autodérision, il n’hésite néanmoins pas à se moquer de sa mauvaise réputation, se gaussant d’être "le pire pilote de F1 de ces vingt dernières années."


Amusant plagiat de l'affiche du film "Senna" avec Taki dans le rôle principal : regardez les détails...

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