Cinq accidents marquants de l’histoire de la F1

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Mickaël LOUÉDEC.
   

L’accident de Jules Bianchi, au Grand Prix du Japon, rappelle que la F1 est un sport hautement dangereux. Retour sur cinq accidents marquants de l’histoire de la discipline.

1976. Niki Lauda (Nürbugring, Allemagne)

L’accident se produit le 1er août 1976, en Allemagne. Sa monoplace est lancée à près de 200 km/h lorsqu’elle traverse un grillage de sécurité. Elle rebondit sur une butte, est renvoyée sur la piste, et est percutée par deux voitures. Sa Ferrari prend feu. Niki Lauda est sauvé par trois pilotes, qui l’aident à sortir des flammes. Il souffre de graves séquelles aux visages et de difficultés respiratoires importantes.

1982. Gilles Villeneuve (Zolder, Belgique)

L’accident se produit le 8 mai 1982, en Belgique. Gilles Villeneuve boucle un tour de qualifications, juste après avoir déjà réalisé un tour rapide. Était-il en train de tenter une amélioration de son chrono ou allait-il rentrer au stand ?
Personne ne le saura jamais. Toujours est-il que le pilote canadien roule vite. C’est en doublant une voiture qui circulait au ralenti que se produit le drame. Jochen Mass voit Villeneuve débouler dans ses rétroviseurs. Il se déporte alors pour lui ouvrir la voie. Hélas, c’est aussi le moment que choisit Villeneuve pour déboiter. Le choc est fatal au pilote canadien, éjecté de sa voiture. Son décès est prononcé dans la soirée.

1994. Ayrton Senna (Imola, Saint-Marin)

Le week-end du 1er mai 1994, sur le circuit d'Imola, a été le plus noir de l'histoire de la Formule 1 moderne car deux pilotes sont morts en l'espace de 24 heures. Tout commence le vendredi par un avertissement sans frais : le spectaculaire accident de Rubens Barrichello, 21 ans.
Après les essais, Senna retarde son point presse pour vérifier longuement sa monoplace avec son ingénieur, David Brown. Puis il rentre à l'hôtel et téléphone à sa compagne, Adriane Galisteu. Il se met à pleurer en lui racontant l'accident de Barrichello.
La séance de qualifications est commencée depuis 18 minutes quand la modeste Simtek-Ford de Ratzenberger, 33 ans, qui n'a disputé qu'un seul Grand Prix de F1, perd son aileron avant et part en tête à queue à plus de 300 km/h dans la courbe Villeneuve, puis tape dans un mur en béton avant de s'immobiliser au milieu de la piste.
Senna se précipite sur les lieux, dans une voiture de la direction de course, et examine la monoplace pendant que l'Autrichien part en ambulance. Puis il se rend au Centre médical où le Dr Sid Watkins lui annonce la mort de Ratzenberger et lui conseille d'arrêter la F1. Il arrête sa séance de qualifications, passe au stand Williams et retourne dans son motor-home, où il s'effondre en larmes.

Le lendemain, en course, à 310 km/h, la Williams de Senna quitte sa trajectoire et vient se fracasser à 220 km/h contre un mur en béton, dans la courbe de Tamburello. Son célèbre casque jaune bouge à peine, pendant une fraction de seconde, puis reste incliné sur la droite jusqu'à ce que les commissaires italiens le sortent de son cockpit.
Quand il a tapé dans le mur de Tamburello, à 14h17, Senna avait au fond de son cockpit un drapeau autrichien. Il voulait l'agiter après la victoire, en hommage à Ratzenberger.

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1999. Michael Schumacher (Silverstone, Royaume-Uni)

L’accident se produit le 11 juillet 1999. Le pilote allemand ne se rend pas coupable d’une erreur de pilotage, mais sa voiture vient tout de même heurter de plein fouet un mur de pneus. La faute aux freins, qui ont tout simplement lâché.

Sa jambe droite est doublement cassée et sa saison est terminée. Dix ans plus tard, le Baron rouge disait avoir vécu là un des moments les plus « terrifiants » de sa carrière.