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Luca di Montezemolo

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Luca Cordero di Montezemolo, né le 31 Aout 1947 à Bologne en Émilie-Romagne, est un industriel italien, président de Ferrari et de Fiat. Sa carrière, qui l'a mené, à 57 ans, au sommet du groupe Fiat, s'est déroulée dans les secteurs de l'automobile, de l'édition et du sport, mais toujours au sein du groupe contrôlé par la famille Agnelli.



Issu d'une famille noble et portant le titre de marquis de Montezemolo, du nom d'un château situé entre Piémont et Ligurie, acquis par sa famille en 1718, il est titulaire d'une licence en droit obtenue en 1971 et d'un master de l'Université Columbia de New York.

Oubliant le droit, il commence sa carrière en 1973 en tant qu'assistant d'Enzo Ferrari et responsable de la Scuderia Ferrari. Sous sa direction, cette dernière retrouve les sommets : en 1975, Niki Lauda offre à Ferrari son premier titre mondial depuis 1964.

En 1977, il devient le responsable des relations extérieures de Fiat puis administrateur délégué d'Itedi, filiale de Fiat dans le secteur de l'édition qui contrôle, notamment, le quotidien la Stampa.

En 1982, il est nommé administrateur délégué de Cinzano International, société contrôlée à 50 % par Ifi, holding de la famille Agnelli. Il organise l'opération Azzurra Challenge, du nom du voilier Azzurra, qui permet à l'Italie de remporter sa première régate lors de la coupe de l'America.

En 1984, responsable de l'organisation de la coupe du monde de football Italia 90, il essuie quelques déceptions et voit sa gestion fortement critiquée puis, au début des années 1990, alors qu'il est vice-président de la Juventus Football Club, il voit son club éliminé de toutes les compétitions internationales.

1991 marque le début de son retour en grâce. En fin d'année, trois ans après la mort d'Enzo Ferrari, il prend la présidence de Ferrari dont il est également administrateur délégué. Sa tâche est de redresser les résultats commerciaux de la marque et les résultats sportifs de la Scuderia qui n'a plus gagné un championnat depuis 1983. La première année, la Scuderia ne remporte aucune victoire mais au printemps 1993, Luca di Montezemolo engage Jean Todt au poste de directeur de la gestion sportive.

Il exerce d'autres responsabilités qui préparent son avenir : en 1992, il prend la direction de Rizzoli Video puis devient vice-président du club de football de Bologne, président de l'association des industriels de Modène (1996) et de l'organisation de la Foire de Bologne. Enfin, en 2001, il prend la présidence de la Fédération italienne des éditeurs.

En 1997, Montezemolo devient président et administrateur délégué de Maserati, rachetée par Ferrari.
À partir de 1999, la Scuderia Ferrari remporte le championnat du monde des constructeurs ; au cours des cinq années suivantes, Ferrari remporte cinq titres des constructeurs et cinq championnats pilotes. C'est aussi une période de grande réussite de l'entreprise sur le plan financier. Luca di Montezemolo a fait le choix de la rareté : la production de Ferrari est limité à 4000 exemplaires par an, quel que soit le niveau de la demande. Le chiffre d'affaires de l'entreprise est multiplié par cinq en dix ans et sa valeur boursière par dix.

En 2001, il refuse l'offre de Silvio Berlusconi qui lui propose d'entrer dans le gouvernement. À partir de 2003, année de la disparition de Gianni Agnelli, il entre au conseil d'administration de Fiat dont le nouveau président est Umberto, frère du précédent.

Le27 Mai 2004, il est élu à la présidence de la Confindustria, le patronat italien, poste qu'il occupe jusqu'en 2008. Au décès d'Umberto Agnelli, il accède à la présidence du groupe Fiat dans un contexte assez difficile, aggravé par la démission de Giuseppe Morchio, l'administrateur délégué qui avait conduit le redressement du groupe jusque là . Surnommé Il Pluripresidente, Luca di Montezemolo a le même titre d'avvocato que son modèle, Gianni Agnelli, et, comme lui, il sait montrer un grand équilibre à l'égard du pouvoir politique, choisissant d'être ce que les observateurs italiens appelle un « bipartisan ». En 2004, il préside Fiat, Ferrari, Maserati, la Confindustria, la Fieg, la Foire de Bologne, la holding Charme et est vice-président du club de football de Bologne. Il siège au conseil d'administration de la Stampa, Pinault-Printemps-Redoute, Tod's et Merloni Elettrodomestici.

En 2006, alors que l'équipe de sport vitrine de l'Ifil, la Juventus Football Club, est prise dans une tempête médiatique et politique orchestrée à la fois par la Gazzetta dello Sport, le groupe de médias Mediaset et la fédération italienne de football, Luca di Montezemolo choisit de ne pas réagir et renie les dirigeants compromis de la Juventus, avant même qu'un jugement soit rendu. L'Ifil décide de ne pas aller jusqu'au bout de la procédure judiciaire et laisse la Juventus descendre en Serie B alors qu'un recours à la justice civile était possible à l'échelon italien comme européen. En 2011, à Naples, la Juventus est innocentée par la justice civile. Il n'a suffi que de quelques mois pour que des soupçons de règlement de compte interne soient évoqués : face au pouvoir croissant de Luciano Moggi, directeur sportif démissionnaire, l'Ifil aurait choisi de saborder elle-même son club afin d'en chasser les éléments gênants. Luca di Montezemolo, qui n'a jamais vraiment caché son mépris pour la Juventus, a placé à la tête du club son homme de confiance, Giovanni Cobolli Gigli, surnommé le "Liquidateur".

Le 10 septembre 2014 Luca Cordero di Montezemolo, faute de résultats en Formule 1, annonce son départ de la présidence de Ferrari. Il est remplacé le 13 octobre 2014 par Sergio Marchionne.

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Le feuilleton du départ de Luca di Montezemolo de la présidence de Ferrari est donc terminé : c’est Montezemolo lui-même qui en a fait l’annonce hier matin, après une réunion de deux heures à Maranello avec Sergio Marchionne, l’administrateur-délégué de FCA (Fiat Chrysler Automobiles), plus tôt dans la journée. Le courant entre les deux hommes, pourtant amis et complices pendant des nombreuses années, ne passait plus et cela était devenu plus qu’évident le week-end dernier, pendant le catastrophique Grand Prix de Monza, via les déclarations publiques des deux protagonistes.

Montezemolo s’était rendu samedi à Monza, pour les essais du Grand Prix, dans une maladroite tentative de démontrer qu’il était maitre de sa destinée au sein du Cavallino. "C’est moi qui déciderai le moment où je partirai et j’ai encore trois ans de mandat à exercer", avait-il lâché à la presse. La réponse de Marchionne, qui au même moment participait à un colloque à quelques kilomètres de là, à Cernobbio, ne s’est pas faite attendre : "Luca doit savoir que personne n’est indispensable et que les intérêts de l’entreprise priment sur tout."



Avec son franc-parler habituel, Marchionne rendait donc public un désaveu que l’on avait déjà deviné depuis quelque mois, quand Montezemolo avait été évincé du Conseil d’administration de FCA, la nouvelle entité résultant de la fusion FIAT-Chrysler. C’est d’ailleurs la toute prochaine entrée en Bourse à Wall Street de FCA qui a précipité la décision d’hier, laquelle sera actée par le conseil d’administration de Ferrari dans sa réunion de ce jeudi, qui entérinera également la nomination de Marchionne comme successeur. Le patron de Fiat s’était déjà rendu lundi à Maranello, mais ce n’était que pour jouer les amphitryons à la réunion du conseil d’administration de Philip Morris, invité à Maranello pour célébrer les 40 ans de collaboration entre les deux groupes.

Le manager italo-canadien va donc cumuler les mandats et imposer sa vision des choses, ce qui fait craindre une "américanisation" (en tout cas, dans le style de management) de Ferrari aux puristes de la marque. Un virage philosophique déjà amorcé au niveau sportif avec l’arrivée de Marco Mattiacci, homme de confiance de Marchionne, formé aux Etats-Unis. C’est bien, d’ailleurs, les insuccès sportifs de ces dernières années qui ont coûté le poste à Montezemolo, et Marchionne l’a parfaitement fait comprendre, car le bilan industriel est inattaquable, avec une entreprise modernisée et en pleine expansion, qui rapporte beaucoup d’argent et dont la 'brand value' est incalculable. On reproche, par contre, à Luca le retard technologique et organisationnel pris en compétition et le manque de résultats qui en découle et met en péril l’image même de la marque.



Aujourd’hui, à l’heure des communiqués officiels, les déclarations se font consensuelles mais sans langue de bois. "Ferrari va jouer un rôle important dans FCA lors de sa cotation en bourse à Wall Street et il est logique qu’il y ait un seul leader", explique Montezemolo, qui ne cache pas son émotion : "C’est toute une époque qui se termine, 23 années merveilleuses et inoubliables à la tête de la plus belle entreprise du monde, en plus des années passées aux côtés d’Enzo Ferrari. Pour moi, un privilège et un honneur, qui représentent, avec ma famille, la chose la plus importante de ma vie."

Marchionne, quant à lui, enterre la hache de guerre, mais ne cache pas la brisure : "L’avenir de Ferrari est par-dessus tout, tant pour Luca que pour moi, et nous en avons longuement discuté. Luca a mené l’entreprise à des niveaux d’excellence élevés et à d’excellents résultats financiers, mais nous avons eu des dissensions sur comment retrouver la compétitivité en piste, qui se sont retrouvées sur la place publique le week-end dernier. Il fallait trancher et cela n’enlève rien aux mérites de Luca ni à l’estime et la gratitude qu’on lui porte."



Entretemps, un accord aura été trouvé, on l'imagine, sur le dernier "détail" à régler : l’indemnisation de Montezemolo. La presse italienne citait ces jours-ci un chiffre astronomique (100 millions d’euros) comme dédommagement demandé par l’intéressé. On a du mal à croire que ce soit le cas en bout de négociation. Montezemolo, qui partira officiellement le 13 octobre, soit le jour même de la mise en bourse de FCA, ne devrait en tout cas pas chômer longtemps : il est pressenti (et fortement courtisé par le gouvernement italien) pour prendre la tête de la ‘nouvelle’ Alitalia née du rachat par Etihad, dont il a été l'initiateur. Le dernier sauvetage possible de la compagnie aérienne nationale, plutôt mal en point et nécessitant une vraie révolution culturelle : voilà, à 67 ans, un nouveau défi de haut-vol pour l’homme qui est devenu, au fil de sa carrière, le symbole du "Made in Italy" triomphant…

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