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scuderia57

Mika Häkkinen

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Mika Pauli Häkkinen (né le 28 septembre 1968 à Vantaa en Finlande) est un pilote automobile finlandais qui a remporté le titre de champion du monde de Formule 1 en 1998 et 1999. Le 4 novembre 2007 Mika Hakkinen a annoncé la fin de sa carrière, à 39 ans, après trois saisons en DTM. En 2008, il a été nommé membre du Laureus World Sports Academy.


Après avoir accumulé dès son plus jeune âge de multiples titres en karting, Mika Häkkinen débute en sport automobile en Formule Opel, discipline dans laquelle il remporte le titre européen. En 1990, il domine le relevé championnat britannique de Formule 3, ce qui lui permet de nouer de premiers contacts avec la Formule 1.


Cette année-là, il effectue notamment ses premiers tours de roue au volant d'une Benetton Formula. À la fin de l'année, alors qu'il est passé proche d'une victoire au Grand Prix de Macao de Formule 3 où, après avoir remporté la première manche, il est accroché par Michael Schumacher dans la deuxième manche, il signe un contrat avec l'écurie de Formule 1 Team Lotus.

Malgré le danger qui consiste à passer directement de la Formule 3 à la Formule 1 sans transiter par la Formule 3000, Mika Häkkinen réalise dès sa première saison de solides prestations, même si la faiblesse de son matériel ne lui permet guère d'espérer mieux que de se battre au fond du peloton.
En 1992, l'arrivée d'une nouvelle voiture lui offre l'occasion de se mettre plus souvent en évidence. Bien que malmené en vitesse pure par son coéquipier et ami Johnny Herbert, il réalise à nouveau de belles courses qui lui permettent de terminer huitième du championnat.

À l'issue de cette deuxième saison en Formule 1, et à seulement 24 ans, Häkkinen devient très convoité sur le marché des transferts. Son nom est évoqué chez Williams F1 Team-Renault pour épauler Alain Prost, des rumeurs insistantes l'envoient chez Ligier-Renault, mais il signe finalement chez McLaren-Ford. L'annonce surprend car McLaren a déjà engagé pour 1993 l'Américain Michael Andretti et tente également de conserver dans ses rangs Ayrton Senna : c'est en qualité de pilote-essayeur que Häkkinen débute la saison 1993.
Frustrante, sa position n'en est pas moins idéale pour parfaire son apprentissage de la Formule 1 à l'abri de toute pression. Afin de ne pas lui faire perdre les automatismes de la compétition, Ron Dennis lui offre deux courses de Coupe Porsche en lever de rideau des Grands Prix de Formule 1 et opposant de véritables spécialistes : le Finlandais les remporte haut-la-main.


Au mois de septembre, McLaren se sépare avant le terme de la saison d'Andretti, ce qui permet à Häkkinen de renouer avec les Grands Prix. Dès sa première apparition chez McLaren à Estoril, dans le cadre du Grand Prix du Portugal, Häkkinen se qualifie devant son équipier Ayrton Senna, en troisième position juste derrière les Williams. Sa course est plus délicate puisqu'il est victime d'une violente sortie de piste. Il se reprend en réalisant à Suzuka son premier podium, sous la pluie. Ses quatre points, obtenus grâce sa troisième place, auraient pu être accompagnés du point de la sixième place à Adélaïde où il abandonne sur un problème de freins.
Promu premier pilote chez McLaren à partir de 1994 après le départ de Senna, Häkkinen confirme être une valeur sûre du plateau. Mais au sein d'une équipe alors au creux de la vague et instable techniquement (multiples changements de motoriste avec le passage de Ford à Peugeot pour 1994 puis à Mercedes pour 1995) il ne se bat que pour les places d'honneur, terminant six fois sur le podium en 1994 et deux fois en 1995.
Fin 1995, sa carrière semble même devoir s'arrêter prématurément à la suite d'une violente sortie de piste aux essais du Grand Prix d'Australie à Adélaïde. Sa McLaren déséquilibrée par une crevaison, il heurte à haute vitesse un muret de béton. Évacué inconscient, il reste plusieurs jours dans le coma avant de devoir observer une longue convalescence. Le Finlandais effectue son retour au volant peu de temps avant le début de la saison 1996. Pour lui, le crash d'Adélaïde est une sorte de tournant dans sa vie, puisqu'il déclare : « Je vivais une adolescence prolongée, comme beaucoup de pilotes. D'un seul coup, j'ai basculé dans l'âge adulte. »

En 1996, Häkkinen prouve que son accident n'a en rien entamé ses qualités de pilote. De son crash, il conserve néanmoins une légère paralysie faciale, ainsi que de forts maux de têtes. La faible compétitivité de la McLaren-Mercedes ne lui permet toujours pas de jouer la gagne et il doit se contenter de quatre troisième place comme meilleur résultat. Les choses changent en 1997 avec l'introduction par Mercedes d'un nouveau moteur qui combine performance et faible encombrement. Mais la fiabilité aléatoire du bloc allemand pose problème. Ainsi, Häkkinen abandonne à trois reprises alors qu'il était en tête de la course, notamment à Silverstone, à cinq tours de l'arrivée. Il remporte néanmoins sa première victoire au dernier Grand Prix à Jerez, où son coéquipier David Coulthard et Jacques Villeneuve, ralenti par son accrochage avec Michael Schumacher, lui offrent la victoire en vue de l'arrivée. Il signe également sa première pole position lors du Grand Prix du Luxembourg. Il termine la saison 1997 à la sixième place avec 27 points.


En 1998, McLaren renforcée par l'arrivée de l'ingénieur Adrian Newey, confirme ses promesses de 1997 et Häkkinen remporte huit victoires, une course sur deux, et réalise neuf pole positions. Il doit pourtant attendre la dernière course de la saison pour être titré face à Michael Schumacher, et remporter son premier titre mondial. Il devient le premier pilote finlandais à être champion du monde depuis Keke Rosberg en 1982.


La saison 1999 voit s'amorcer un nouveau duel entre le Finlandais et le double champion du monde allemand. L'accident de Schumacher à mi-saison, où il se fracture de la jambe, semble offrir une voie royale à Häkkinen mais, étonnamment fébrile et auteur de plusieurs erreurs inhabituelles ainsi que victime de soucis techniques, il doit batailler jusqu'à l'ultime course de la saison pour décrocher son deuxième titre mondial aux dépens d'Eddie Irvine qui comptait quatre points d'avance sur lui au départ du Grand Prix du Japon.

En 2000, un début de saison raté avec aucun point après deux courses, dû notamment à l'absence de fiabilité de sa monoplace, le contraint à une course-poursuite au championnat derrière Michael Schumacher. Le duel connaît son point d'orgue à la treizième des dix-sept courses de la saison, le Grand Prix de Belgique, avec le dépassement d' Häkkinen sur son rival allemand à quelques tours de l'arrivée, au prix d'une manœuvre à haut risque. Cependant, un abandon au Grand Prix des États-Unis, au moment où la première place paraissait accessible et alors qu'il comptait deux points d'avance sur Schumacher au championnat, le relègue à huit points de ce dernier, avec seulement deux Grands Prix encore à disputer. Le Grand Prix du Japon, extrêmement tendu entre les deux protagonistes, voit un nouveau duel et la victoire sur le fil de Schumacher, obligeant Häkkinen à se contenter du titre de vice-champion.

En 2001, ses performances sont plus irrégulières et sa machine accuse de nombreux soucis techniques, dont un au Grand Prix d'Espagne où, alors qu'il est en tête à l'entame du dernier tour, son embrayage le trahit à quelques hectomètres de l'arrivée. Il remporte ses deux dernières courses en Formule 1 à Silverstone et Indianapolis. Mika Häkkinen ne cache pas une certaine démotivation et annonce rapidement son désir de prendre une année sabbatique qui se transforme en retrait définitif de la Formule 1.



En 2004, alors que les dernières apparitions publiques du Finlandais avaient montré un homme à la silhouette très épaissie depuis son départ à la retraite, Häkkinen s'affiche à nouveau avec une forme de sportif de haut niveau, laissant entrevoir son désir de renouer avec la compétition. Après quelques courses dans la Coupe Porsche scandinave, il envisage même retour à la Formule 1, près de trois ans après son départ.



Au cœur de l'été 2004, il noue des contacts avec les écuries British American Racing et Williams F1 Team, sans concrétiser. Il se tourne finalement vers le championnat DTM où il devient, à partir de 2005, pilote officiel Mercedes. Sa première saison est prometteuse puisqu'il décroche une victoire à Spa-Francorchamps dès sa troisième course ainsi que de nombreuses arrivées dans les points qui lui valent de terminer cinquième du championnat. Il marque le pas en 2006 en se classant sixième sans la moindre victoire.

En fin de saison, son nom est à nouveau évoqué pour un possible retour en Formule 1. On parle de lui pour un éventuel poste de titulaire chez Scuderia Toro Rosso, mais également comme pilote essayeur chez McLaren, une rumeur que semble accréditer une séance d'essais privés le 30 novembre à Barcelone au volant de la MP4-21. Le Finlandais, qui n'avait plus piloté de Formule 1 depuis près de cinq ans, réalise à cette occasion des temps médiocres, à près de trois secondes au tour des meilleurs. L'expérience reste sans lendemain et Häkkinen décide finalement de rester en DTM.

En 2007, il se classe huitième du championnat, avec néanmoins une deuxième victoire en championnat sur le Lausitzring et une autre au Mugello. Le 4 novembre 2007, il annonce sa retraite sportive à 39 ans. En 2008, il est nommé membre du Laureus World Sports Academy.

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