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scuderia57

Marc Surer

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Marc Surer, né le 18 septembre 1951 à Füllinsdorf est un pilote automobile suisse qui a notamment participé au championnat du monde de 1979 à 1986. Surer a disputé 82 Grands Prix, inscrit un total de 17 points et a réalisé 1 meilleur tour en course.


Marc Surer commence en sports mécaniques par le karting et devient champion de Suisse de la discipline en 1972. Il accède à la Formule 3 en 1976 et, dès l'année suivante, débute en Formule 2 grâce au soutien de BMW. En 1979, après trois saisons, il devient champion d'Europe sur March-BMW et effectue ses débuts en Formule 1 chez Ensign. Il manque en deux occasion sa qualification mais dispute son premier Grand Prix de Formule 1 à Watkins Glen où il qualifie sa N179 en vingt-et-unième position avant d'abandonner.

En 1980, Surer est recruté par l'écurie allemande de Gunther Schmidt ATS. Au volant de la D3, il se qualifie pour les deux premiers Grands Prix de la saison en Argentine et au Brésil (deux abandons), mais l'entrée en lice de la nouvelle D4 lui est plutôt défavorable. Il est victime d'un grave accident en Afrique du Sud et ne retrouve le chemin des circuits qu'à partir du Grand Prix de France. La D4 permet au pilote suisse de progresser en qualifications puisqu'il se classe désormais autour de la treizième place sur la grille, sans concrétiser en course. À partir des Pays-Bas, les résultats en qualifications déclinent, Surer échouant même au Canada. Mo Nunn, le patron d'Ensign qui a suivi le parcours de son protégé, le recrute à nouveau pour la saison suivante.

En 1981, au volant de la N180B, Marc Surer se qualifie pour l'ensemble des courses auxquelles il participe. Lors de la seconde épreuve de la saison, disputée sous la pluie battante de Jacarepagua au Brésil, il réalise le meilleur tour en course avant d'inscrire ses premiers points en Formule 1 en terminant quatrième d'une course stoppée aux bouts des deux heures réglementaires. Surer inscrit un point supplémentaire à Monaco où il termine sixième après une modeste qualification en dix-neuvième place sur la grille.

la N180B


Patrick Tambay décide alors de quitter la modeste écurie Theodore Racing de Teddy Yip pour Ligier. Yip et Mo Nunn sont de grands amis : Yip a injecté des fonds dans l'écurie Ensign quand elle était au plus mal en 1974, un an après sa montée en Formule 1 et financé l'Ensign de Formule 5000, pilotée par Tambay, en 1977. Ainsi, pour pallier le départ du pilote français, Mo Nunn se sent obligé de lui prêter Surer. La fin de saison chez Theodore est plus terne pour Surer qui, peu aidé par de piètres pneumatiques Avon, retrouve le fond de grille et manque sa qualification en Italie. Il parvient tout de même à amener sa TY01 recevoir quelques places d'honneur, notamment à Zandvoort où il termine huitième puis au Canada où il obtient une méritoire neuvième place finale.

En 1982, Surer quitte Theodore, qui vient de faire faillite et se retire du championnat du monde, et obtient un volant chez Arrows. Victime d'un accident en essais privés avant le début de saison, il ne prend part à son premier Grand Prix qu'en Belgique sur le circuit de Zolder où, au volant de l'A4, il se qualifie en fond de grille pour atteindre la septième place finale. Toutes les courses de la saison se déroulent sur le même schéma : qualification en fond de grille puis remontée jusqu'à la porte des points.


Arrows  A4

Il parvient toutefois à obtenir une cinquième place au Canada puis une sixième à Hockenheim en Allemagne. Après son retour au Grand Prix de Belgique à Zolder, il est approché par Daniele Audetto qui lui demande s'il peut se libérer de son contrat avec Arrows pour remplacer Gilles Villeneuve, mort lors des essais. Son contrat ne pouvant pas être dénoncé, le volant est confié à Patrick Tambay.

En 1983, Surer fait un passage éclair chez Brabham avant de retourner chez Arrows qui engage sa nouvelle A6, l'A5 ayant été une catastrophe. La saison 1983 est un véritable chemin de croix. Faute de sponsor, l'A6 est entièrement immaculée au Brésil et la motorisation Cosworth est mise en difficulté par les nouveaux moteurs turbocompressés. Les pilotes Thierry Boutsen, Chico Serra puis Surer font leur possible pour se tirer honnêtement des qualifications mais seul le Suisse obtient quelques petits points au fil de la saison : il est dans les points à Long Beach (cinquième) puis à Rio et Imola (sixième). Bien que ses résultats impressionnent dans le paddock, Surer ne réussit pas à obtenir un nouveau volant et poursuit avec Arrows la saison suivante.



Début 1984, Surer surnage au volant de l'A6 à moteur atmosphérique de la saison précédente. Il se classe ainsi septième, neuvième et huitième des trois premières épreuves de l'année. Le retour en Europe se solde alors par une série de mauvais résultats puisqu'il abandonne à dix reprises et manque sa qualification à Monaco. Le bilan de l'année est maigre, Surer reçoit le drapeau à damiers à seulement cinq reprises, la nouvelle A7 à moteur turbo BMW engagée à la mi-saison lui permettant de sauver l'honneur en Autriche où il récolte le point de la sixième place.

Décidé à quitter Arrows, Surer échoue toutefois à nouveau dans la conquête d'un nouveau volant. Si le début de saison 1985 se déroule sans lui, la semaine suivant le Grand Prix de Monaco, lors d'essais privés au Paul Ricard, le pilote français François Hesnault sort violemment de la piste et s'écrase contre les glissières de sécurité. Hesnault, prisonnier d'un amas de tôles et très choqué décide de cesser sa carrière en Formule 1 ; Bernie Ecclestone contacte Surer qui connaît bien la motorisation BMW turbocompressée pour l'avoir expérimentée chez Arrows pour lui confier le volant de sa Brabham BT54 à moteur BMW turbocompressé. Surer se met rapidement en valeur en inscrivant son premier point pour Brabham au bout de son quatrième Grand Prix (sixième à Silverstone). Il récidive à Zeltweg puis égale son meilleur résultat en Formule 1 en terminant quatrième en Italie. La fin de saison est même frustrante pour le Suisse contraint à l'abandon au Grand Prix d'Europe alors qu'il était second et en Australie alors qu'il occupait la troisième place. Toutefois, il s'illustre en Sport-Prototypes en remportant les 1 000 kilomètres de Monza sur Porsche 962 et les 24 heures de Spa-Francorchamps sur BMW 635 CSI en compagnie de Gerhard Berger, son remplaçant chez Arrows.

En 1986, Brabham recrute Elio De Angelis, remplacé par Derek Warwick après son décès en essais privés, et Riccardo Patrese ; Surer faisant son retour chez Arrows.


La saison, au volant de l'A8-BMW de la saison précédente, commence par des qualifications en fond de grille et deux abandons. Puis Surer termine les trois épreuves suivantes à la neuvième place avant de quitter le monde des Grands Prix. En effet, lors du rallye d'Essen qu'il dispute en amateur avec Michel Wyder au volant d'une Ford Escort RS200 de Groupe B, il est victime d'une sévère sortie de route et percute plusieurs arbres. La voiture, littéralement coupée en deux s'embrase, Wyder décède tandis que Surer, sérieusement brûlé, doit mettre un terme à sa carrière et est remplacé chez Arrows par Christian Danner en provenance d'Osella qui inscrit le seul point d'une saison catastrophique.

Marc Surer n'a pas pour autant coupé tous ses liens avec la compétition automobile puisqu'il est, dans les années 1990, à la tête du programme BMW en DTM. Il dirige une école de pilotage et est commentateur sportif sur une chaîne de télévision suisse.

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Quand on évoque Marc Surer, en se souvient d’un pilote éclectique, capable de briller en F1 (81 Grands Prix de 1979 à 1986, 17 points), en Sports Protos, en Tourisme (vainqueur des 24 Heures de Francorchamps 1985) et, hélas, en rallye : celui d’Essen en 1986 signifia la fin de sa carrière, quand la Ford RS200 Gr. B qu’il pilotait tapa deux arbres, le Suisse en sortant grièvement blessé alors que son navigateur et ami Michel Wyder trouvait la mort.

En Formule 1, son nom est surtout associé à Arrows, avec qui il disputa 47 épreuves. Mais il œuvra aussi chez ATS, Théodore, Brabham et d’abord Ensign, dont le patron Mo Nunn fut le premier à lui donner sa chance en 1979, tandis qu’il venait de s’assurer le titre européen de F2 sur une March couvée par BMW. Après un passage chez ATS en 80 – et, déjà, un gros carton (il en vécu plusieurs) en Afrique du Sud qui le laissa plusieurs mois sur la touche – il retrouve Ensign début 1981. Comme souvent dans l’histoire de l’écurie britannique perpétuellement désargentée, la N180B alignée en 81 n’est qu’une version retouchée de la monoplace de l’année précédente. A son volant, Surer n’a pas fait de miracle lors de l’ouverture de la saison à Long Beach : 19ème de grille, retrait en course.

En arrivant à Jacarepagua (le Grand Prix du Brésil se dispute alors à Rio), Marc n’est… même pas sûr de rouler. Ensign n’a qu’un châssis et deux pilotes, le Colombien Riccardo Londono-Bridge – obscur personnage suspecté de tremper dans le trafic de drogue et qui finira assassiné en 2009 – étant supposé débuter à sa placer grâce à une pleine valise de (narco ?) dollars. Mais Londono n’obtient pas, à juste titre, la superlicence et Surer récupère son volant. Dix-huitième de la première séance qualificative à près de quatre secondes de la Williams de Reutemann, l’Ensign est à sa place. Place qu’elle conservera le lendemain. Lors du warm-up du dimanche matin, Surer est 14ème, toujours à quatre secondes de la tête. La course n’annonce rien de brillant. Et pourtant…

Il pleut au moment du départ, qui donne d’ailleurs lieu à une série d’accrochages. Fin du premier tour : les Williams de Reutemann et Jones – qui finiront dans cet ordre aux deux premières places en dépit de consignes imposant la victoire d’Alan, ce qui scellera le divorce entre l’Australien et l’Argentin – sont en tête, Surer déjà neuvième. S’il cède à Watson (McLaren), l’Helvète passe vite Prost (Renault), Villeneuve (Ferrari) dont l’aileron avant est tordu, puis Rosberg (Fittipaldi). Sa maîtrise sous le déluge est impressionnante. Après 20 tours, il est septième, à la porte des points, à la lutte avec Jarier qui a remplacé au pied levé le convalescent Jabouille chez Talbot-Ligier. Non seulement Surer va passer “Godasso” mais il va pousser Watson à la faute. A mi-course, le voilà cinquième. Cible suivante : la Lotus de De Angelis, qu’il avale au 49ème tour. Un récital aquatique ponctué par les trois points de la quatrième place finale… et par le record du tour ! Fantastique, tout bonnement.

Marc offrira encore un point à Mo Nunn en finissant sixième à Monaco, avant d’être transféré chez Théodore pour le restant de la saison, puis d’entamer en 82 un long bail avec Arrows, ponctué de quelques places d’honneur. Mais il dut attendre de remplacer François Hesnault, début 1985 chez Brabham, pour égaler à Monza son meilleur résultat brésilien. Il aurait d’ailleurs pu l’améliorer cette année-là, un podium étant en vue à Brands Hatch puis Adélaïde avant que sa mécanique l’abandonne. Un temps à la tête du programme sportif de BMW, Surer est depuis des années commentateur des Grands Prix pour des télévisions allemandes et suisses. Il a aussi fondé une école de pilotage. Le Suisse a fêté ses soixante ans le 18 septembre dernier.

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Quand on évoque Marc Surer, en se souvient d’un pilote éclectique, capable de briller en F1 (81 Grands Prix de 1979 à 1986, 17 points), en Sports Protos, en Tourisme (vainqueur des 24 Heures de Francorchamps 1985) et, hélas, en rallye : celui d’Essen en 1986 signifia la fin de sa carrière, quand la Ford RS200 Gr. B qu’il pilotait tapa deux arbres, le Suisse en sortant grièvement blessé alors que son navigateur et ami Michel Wyder trouvait la mort.


En Formule 1, son nom est surtout associé à Arrows, avec qui il disputa 47 épreuves. Mais il œuvra aussi chez ATS, Théodore, Brabham et d’abord Ensign, dont le patron Mo Nunn fut le premier à lui donner sa chance en 1979, tandis qu’il venait de s’assurer le titre européen de F2 sur une March couvée par BMW. Après un passage chez ATS en 80 - et, déjà, un gros carton (il en vécu plusieurs) en Afrique du Sud qui le laissa plusieurs mois sur la touche - il retrouve Ensign début 1981. Comme souvent dans l’histoire de l’écurie britannique perpétuellement désargentée, la N180B alignée en 81 n’est qu’une version retouchée de la monoplace de l’année précédente. A son volant, Surer n’a pas fait de miracle lors de l’ouverture de la saison à Long Beach : 19ème de grille, retrait en course.


En arrivant à Jacarepagua (le Grand Prix du Brésil se dispute alors à Rio), Marc n’est... même pas sûr de rouler. Ensign n’a qu’un châssis et deux pilotes, le Colombien Riccardo Londono-Bridge - obscur personnage suspecté de tremper dans le trafic de drogue et qui finira assassiné en 2009 - étant supposé débuter à sa placer grâce à une pleine valise de (narco ?) dollars. Mais Londono n’obtient pas, à juste titre, la superlicence et Surer récupère son volant. Dix-huitième de la première séance qualificative à près de quatre secondes de la Williams de Reutemann, l’Ensign est à sa place. Place qu’elle conservera le lendemain. Lors du warm-up du dimanche matin, Surer est 14ème, toujours à quatre secondes de la tête. La course n’annonce rien de brillant. Et pourtant...


Il pleut au moment du départ, qui donne d’ailleurs lieu à une série d’accrochages. Fin du premier tour : les Williams de Reutemann et Jones - qui finiront dans cet ordre aux deux premières places en dépit de consignes imposant la victoire d’Alan, ce qui scellera le divorce entre l’Australien et l’Argentin - sont en tête, Surer déjà neuvième. S’il cède à Watson (McLaren), l’Helvète passe vite Prost (Renault), Villeneuve (Ferrari) dont l’aileron avant est tordu, puis Rosberg (Fittipaldi). Sa maîtrise sous le déluge est impressionnante. Après 20 tours, il est septième, à la porte des points, à la lutte avec Jarier qui a remplacé au pied levé le convalescent Jabouille chez Talbot-Ligier. Non seulement Surer va passer "Godasso" mais il va pousser Watson à la faute. A mi-course, le voilà cinquième. Cible suivante : la Lotus de De Angelis, qu’il avale au 49ème tour. Un récital aquatique ponctué par les trois points de la quatrième place finale... et par le record du tour ! Fantastique, tout bonnement.


Marc offrira encore un point à Mo Nunn en finissant sixième à Monaco, avant d’être transféré chez Théodore pour le restant de la saison, puis d’entamer en 82 un long bail avec Arrows, ponctué de quelques places d’honneur. Mais il dut attendre de remplacer François Hesnault, début 1985 chez Brabham, pour égaler à Monza son meilleur résultat brésilien. Il aurait d’ailleurs pu l’améliorer cette année-là, un podium étant en vue à Brands Hatch puis Adélaïde avant que sa mécanique l’abandonne. Un temps à la tête du programme sportif de BMW, Surer est depuis des années commentateur des Grands Prix pour des télévisions allemandes et suisses. Il a aussi fondé une école de pilotage. Le Suisse a fêté ses soixante ans le 18 septembre dernier.

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