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Jean Behra

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Jean Marie Behra (né le 16 février 1921 à Nice, mort le 1er août 1959 à Berlin dans une épreuve sport sur le circuit de l'AVUS, à Berlin-Charlottenburg) était un pilote motocycliste, puis automobile français.



Il a notamment disputé le championnat du monde de Formule 1 de 1951 à 1959. Behra compte 53 départs en GP (dont un officieux au Grand Prix d'Italie 1951) pour 56 engagements (forfait aux Pays-Bas 1953, Monaco 1957, Allemagne 1959). Son frère cadet était José Behra.

Jean Behra commence sa carrière sportive en 1937, sur deux roues et devient champion de France motocycliste de 1948 à 1951. Il effectue ses débuts sur quatre roues en 1950 lors d'une course de côte au Mont-Ventoux. Repéré par Amédée Gordini, Il rentre dans l'équipe Gordini en juin 1951. Il est rapidement intégré à l'écurie, avec laquelle il dispute sa première épreuve de championnat du Monde en Italie. Il y a d'ailleurs une controverse à ce sujet: si on se réfère aux spécialistes de l'époque Gérard Crombac et Christian Huet, Jean Behra aurait effectivement remplacé (sans être inscrit ni crédité) Maurice Trintignant lors du Grand Prix d'Italie 1951. D'après Gérard Crombac : « Trintignant, victime d'une indigestion, était remplacé par Behra. Gordini s'était pourtant bien gardé d'en prévenir les organisateurs, on aurait diminué sa prime de départ. » C'est pourquoi, dans beaucoup d'ouvrages spécialisés, Behra ne figure pas sur la grille de départ de cette épreuve.


Amédée Gordini et Behra au Mexique en 1953

Il participe aussi à des épreuves hors championnat à Pau et au Grand-Prix de Cadours, épreuve à laquelle trois Gordini montent sur le podium. Il prend part au championnat du monde de Formule 1 de 1952. Malgré des débuts prometteurs (une troisième place au GP de Suisse), il subit rapidement le manque de compétitivité de sa monture. À Reims, lors de la quatrième épreuve des Grands Prix de France, il réalise un petit exploit en battant à la régulière les Ferrari d'Ascari et Farina, mais il s'agit d'un Grand Prix disputé hors championnat. À Aix les Bains, là aussi hors championnat il prendra la première place devant Lance Macklin et Emmanuel de Graffenried.
En novembre 1952, il participe à la troisième édition de la course sur route "Carrera Panamericana", au Mexique. Au volant d'une Gordini 17S de 2261 cm3, il remporte la première étape Tuxtla Gutiérrez-Oaxaca devant les pilotes Ferrari, Mercedes et Lancia. Largement en tête de la deuxième étape, Oaxaca-Puebla, à 50 km de l'arrivée, il est victime d'une sortie de route dont il ne sort que commotionné alors que la voiture est détruite. En 1953, il termine second du Tour de France automobile.

Après deux nouvelles saisons sans résultat chez Gordini (hormis une victoire au Grand Prix de Pau 1954, hors championnat), il signe en 1955 chez Maserati. À Monaco, il grimpe sur le podium mais passe la suite de sa saison dans l'ombre des invincibles Mercedes et des Ferrari. En 1956, il dispute la meilleure saison de sa carrière : d'une grande régularité (cinq podiums en sept courses), il occupe la tête du championnat en début d'année, et aborde même l'ultime manche du championnat à Monza avec une chance mathématique de ravir le titre aux pilotes Ferrari, Fangio et Collins. Mais victime ce jour-là de son unique abandon de l'année, il doit rapidement renoncer et se contenter de la quatrième place finale au classement général. En conclusion d'une année particulièrement réussie, il remporte également le GP du Maroc, hors-championnat.

Toujours chez Maserati en 1957, Behra est moins en réussite, malgré une victoire hors-championnat au BRDC International Trophy sur BRM et une belle seconde place lors de la manche d'ouverture en Argentine. Il se console en remportant les 12 Heures de Sebring avec Fangio, son coéquipier en Formule 1.

Fin 1957, Maserati quittant la F1, Behra trouve refuge chez BRM, où il doit à nouveau se contenter d'un résultat isolé : un podium au GP des Pays-Bas. Il remporte cependant l'édition 1958 de la course de côte du Mont Ventoux sur Porsche 1500RSK. Très apprécié par Enzo Ferrari pour sa combativité et sa générosité au volant, Behra est recruté en 1959 par la Scuderia, dont l'équipe de pilotes a été décimée la saison précédente. Son début de saison est pourtant en deçà des espérances de son employeur, ce qui ne tarde pas à créer quelques tensions au sein de l'équipe. La brouille atteint son paroxysme au GP de France, où après avoir abandonné sur casse moteur, Behra se fâche dans les stands avec son directeur sportif Romolo Tavoni.

Rapidement, le ton monte, et l'impulsif Behra en vient à gifler Tavoni. La sanction ne se fait pas attendre : il est limogé sur le champ.

Quelques semaines plus tard, Behra est engagé en lever de rideau du GP d'Allemagne dans une course de voiture de sport disputée sur l'AVUS, au volant d'une Porsche. Sur la piste humide, il perd le contrôle de sa voiture, s'écrase sur un pylone, et est tué sur le coup.



Le circuit de Nevers Magny-Cours portera son nom de 1961 à 1989.
Une rue de Nice porte son nom, de même qu'un rallye, organisé chaque année par l'Automobile Club de Nice.

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