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scuderia57

Derek Warwick

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Derek Warwick, né le 27 août 1954 à Alresford dans le Hampshire en Angleterre, est un pilote automobile anglais, présent en Formule 1 de 1981 à 1993. Il a disputé 146 Grands prix et inscrit 71 points. Son meilleur résultat en course est une deuxième place (en 1984 à Zolder et Brands-Hatch). Warwick a également réalisé deux meilleurs tours en course et mené à deux reprises un Grand Prix.



Révélé par son duel en 1978 face à Nelson Piquet dans les championnats britanniques de Formule 3, Derek Warwick accède à la Formule 1 en 1981, dans la modeste écurie Toleman. Auteur de débuts prometteurs compte tenu de la faiblesse du matériel dont il dispose, il est recruté en 1984 par la puissante écurie Renault, passée très proche des titres mondiaux l'année précédente.



Après avoir manqué de peu de décrocher son premier succès en Grand Prix dès sa première course chez Renault (au GP du Brésil 1984), il décroche le premier podium de sa carrière au GP d'Afrique du Sud 1984 en terminant troisième à un tour des McLaren-TAG Porsche de Niki Lauda et Alain Prost mais subit, de même que son coéquipier Patrick Tambay, les baisses de performances de l'écurie française. Malgré deux autres podiums glanés au fil de la saison, il termine le championnat à la septième place. Son choix de rester chez Renault en 1985 s'avère être une erreur car l'écurie française ne parvient pas à sortir de la crise et annonce d'ailleurs son retrait de la Formule 1 à la fin de la saison.


Derek Warwick (1983)

Malgré deux saisons décevantes, la réputation de Warwick demeure intacte : au Royaume-Uni les observateurs le considèrent comme le meilleur pilote du pays devant Nigel Mansell. Annoncé chez Lotus pour 1986, Warwick se retrouve pourtant sans volant en début de saison. Son transfert dans la prestigieuse écurie britannique a en effet été dénoncé par Ayrton Senna (alors premier pilote de Lotus, et très influent au sein de l'équipe), qui craignait que Lotus ne disperse ses forces en recrutant un deuxième pilote de trop grande valeur. Après cet échec, Warwick ne retrouvera plus jamais d'occasions de piloter pour une écurie compétitive.


Derek Warwick (United States 1989)

L'écurie Brabham Racing Organisation fait appel à lui à la mi-saison 1986 pour remplacer Elio De Angelis, qui s'est tué en essais privés. Puis, en 1987, il rejoint l'écurie Arrows (abonnée au ventre mou des grilles de départ) pour trois ans. En 1990, il passe enfin chez Lotus, mais l'équipe britannique est alors en pleine crise financière et sportive et ne permet pas à Derek de briller. Cette année-là, Warwick se met tout de même en évidence à l'occasion du Grand Prix d'Italie. Victime d'un effroyable accident dans la Parabolique de Monza à l'issue du premier tour, le pilote britannique parvient à sortir acrobatiquement du cockpit de sa monoplace retournée, avant de se diriger en titubant vers son stand, sous les ovations du public, afin de prendre part au deuxième départ au volant de sa voiture de réserve. Révélateur de son flegme mais également de son courage, cet épisode contribuera à faire de Warwick un des personnages les plus populaires de la F1.

En 1991, il quitte la Formule 1 pour participer au florissant Championnat du monde des voitures de sport, pour le compte de Jaguar, puis de Peugeot. En 1992, il remporte ainsi les 24 Heures du Mans sur la Peugeot 905 en compagnie de Yannick Dalmas et de Mark Blundell et devient également champion du monde des voitures de sport.

Warwick effectue son retour à la Formule 1 en 1993, dans l'écurie Footwork Racing (nouveau nom de Arrows), mais sans guère de réussite, ce qui le conduit à quitter définitivement la Formule 1.

À partir de 1994, il se reconvertit dans les épreuves de Tourisme, et notamment dans le BTCC (British Touring Car Championship). Plus tard, il occupera des fonctions décisionnelles au sein de l'écurie 888, qui engage des voitures en BTCC ainsi que dans le championnat australien de V8 Supercars.

En 2005, Derek Warwick est sorti de sa retraite sportive pour disputer les trois courses du championnat de monoplaces Grand Prix Masters, destiné aux anciennes gloires de la F1.

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Deux pour le prix d'un ! Outre le fait de s'être illustrés, chacun à leur manière, lors de leur Grand Prix national, les deux hommes ont en commun deux saisons chez Toleman. L'une, triomphale, en F2 ; l'autre, pathétique, qui vit débuter en F1 la structure reprise ensuite par Benetton, Renault et enfin Lotus. Huit ans séparent les deux Anglais. Quand il rejoint la formation de Ted Toleman et Alex Hawkridge, Warwick (né le 27 août 1954) a un parcours assez court et linéaire : champion national F3 en 78 (devant Piquet !), il sort d'une première saison de F2 sans grand relief chez Theodore. Henton, qui a vu le jour le 19 septembre 1946, a un passé forcément plus long et agité. Lui aussi a régné sur la F3 britannique en 74 tout en tâtant de la F2. Courant 1975, Colin Chapman lui fait un cadeau empoisonné : débuter en F1 – à la place d'un Ickx désabusé – sur une 72F dépassée. En Angleterre, en Autriche (où il ne prend même pas le départ) et aux USA, il ne fait que de la figuration. Sans volant la saison suivante, il réapparaît en 77 sur une March 761 privée qu'il ne qualifie, en quatre tentatives, qu'à Long Beach, puis sur l'ineffable Boro (ex-Ensign) qu'il parvient à hisser sur la grille à Zandvoort où il finira disqualifié. Revenu en F2, il est peu en verve en 78 sur une March mais brille douze mois plus tard sur une Ralt engagée par l'équipe Toleman : vice-champion deux points derrière Marc Surer. L'année suivante, le duo John Gentry/Rory Byrne crée la TG280, très inspirée de la Ralt. Un missile ! Brian Henton est champion en surclassement devant... son jeune équipier Derek Warwick.




Le tandem est conservé pour faire grimper l'écurie en Formule 1, toujours avec son motoriste Hart qui pond un quatre cylindres turbo. Laide, lourde, sous-motorisée, fragile, la TG181 qui apparaît à Imola tient plus du tank que de la monoplace. Les doubles non (pré)qualifications s'enchaînent. A Monza, enfin Brian franchit l'épreuve chrono du samedi. 23ème sur la grille, il va même au bout du Grand Prix, 10ème et dernier, à trois tours. Derek réussira cette gageure, à son tour, lors de la finale à Las Vegas mais lui ne verra pas l'arrivée. L'intersaison les sépare : si le cadet est conservé, l'aîné fait place (sponsors italiens obligent) à Teo Fabi. Sans volant, Henton est récupéré pour les trois premières courses par Arrows vu que Surer s'est blessé, mais il ne qualifie qu'une fois la piètre A4. Le Suisse revenu, l'Anglais est aussitôt happé par Tyrrell à la place de Borgudd, qui n'a pas tenu ses engagements financiers. Aux côtés du jeune prodige Alboreto, Henton souffre : largué aux essais, il termine 8ème à Monaco, 9ème à Détroit. Détroit où, comme à Montréal, Toleman est absente. La saison est à nouveau chaotique avec une 181 pourtant modifiée : des non qualifications, ou des prestations ternes et inachevées. Retour aux Pays-Bas où, s'il doit à nouveau renoncer, Warwick, parti 13ème, signe le record du tour. De bon augure.




Le 18 juillet, à Brands Hatch, nos deux lascards font partie des cinq "rosbifs" à jouer à domicile. Derek est en huitième ligne derrière Fabi et juste devant Brian, 17ème. Celui-ci va livrer une prestation régulière jusqu'au 8e rang final (dix voitures classées), ponctuée d'un étonnant meilleur chrono établi lors de la 63ème des 76 boucles. Autrement plus spectaculaire est la chevauchée de Warwick. Auteur d'un départ diabolique, il est 10ème au premier passage, entre dans les points au 6ème tour. Il avale successivement la Lotus de De Angelis et la Williams de Daly pour, profitant de l'abandon du leader Piquet (Brabham), se retrouver 3ème derrière Lauda (McLaren) et Pironi (Ferrari). Didier racontera avoir cru à une blague quand il aperçut la Toleman grandir dans ses rétros. Qu'importe : dans le 24ème tour, Derek s'infiltre à Druids. Le voilà second à 25 secondes de Niki. Seize rondes plus tard, la transmission rendra l'âme. "Chez nous, nous devions nous montrer pour nos annonceurs, avouera un jour le héros malheureux. Je suis parti avec un réservoir à moitié vide (ndlr : les ravitaillements étaient alors interdits)." N'empêche : avoir mis un temps sur le podium ce que les mécanos appelaient le "flying pig" (cochon volant) et Brian Hart un camion est une sacrée perf'. Désormais qualifiable, la Toleman ne permettra à Derek que deux arrivées (15ème en France, 10ème en Allemagne). Au volant de la Tyrrell, Brian, lui, se classera 7ème à Hockenheim – le meilleur résultat de sa carrière – et 10ème à Vegas où son équipier italien impose la 011, qui n'avait rien, elle non plus, d'un prix de beauté ni d'un avion.




A 36 ans, la carrière de Henton ne décollera plus. Une ultime apparition en 83 sur une Théodore pour la Course des Champions hors-championnat et il rangera définitivement son casque, après 19 Grands Prix et autant de non participations. Devenu concessionnaire, il a lancé des activités de karting avant de se consacrer aux chevaux... sans vapeur. Warwick, lui, poursuivra une saison de plus avec Toleman à qui il offrira ses premiers points lors du Grand Prix des Pays-Bas 83. Renault, qui vient de louper le titre d'un cheveu avec Prost, le recrute alors, mais les McLaren-TAG Porsche sont sur une autre planète. Troisième sur la grille pour l'ouverture au Brésil, Derek va pourtant mener la course douze tours durant, jusqu'à une casse de suspension. Troisième en Afrique du Sud et en Allemagne, deuxième en Belgique et en Angleterre, il se classe septième du championnat, loin devant son équipier Tambay. C'est alors qu'il laisse passer sa chance : contacté par Williams pour épauler Rosberg, il reste fidèle à la Régie, où le ressort est hélas cassé. La RE60 de 85 est magistralement loupée, il ne sauvera que cinq points et l'équipe mettra la clé sous le paillasson sitôt l'ultime Grand Prix achevé, alors que les Williams-Honda trusteront quatre succès dont deux pour Mansell, sur qui Frank s'était rabattu, prélude à leur domination les deux saisons suivantes.




Rien n'est perdu, cela dit, car Lotus (motorisée par Renault) le veut. Tout est réglé quand, à Noël, Senna met son veto. Il estime le team incapable de s'occuper de deux top machines et, sorti d'une campagne difficile avec De Angelis, le Brésilien ne tient sans doute pas à voir sa suprématie interne mise en cause, qui plus est par un Anglais pas manchot. "Ayrton m'a envoyé une carte à la nouvelle année me souhaitant le meilleur pour 86 : ça ne faisait une belle jambe, il venait de ruiner ma carrière, tous les bons baquets étaient pris." Ayant accepté l'offre de Tom Walkinshaw de rejoindre Jaguar en Sport-Prototype (une victoire), Derek va quand même hériter du siège d'Elio, mais chez Brabham, après le décès de l'Italien lors d'essais privés au Paul Ricard. "Bernie Ecclestone m'a appelé. Il m'a dit avoir été touché que je ne l'aie pas contacté, le corps de De Angelis à peine froid, pour prendre sa place, et m'a proposé le poste. Comme il n'y avait pas de clashes de dates avec l'Endurance, j'ai accepté." La BT55 "limande" due à Gordon Murray est trop radicale, et aucun point ne sera au rendez-vous. Brabham en perdition, Warwick se lie à Arrows, pour trois ans. Les A10-BMW et surtout l'A11-Cosworth, conçues par Ross Brawn, seront de bonnes autos de milieu de grille, faute d'argent pour faire mieux. En 89, il guerroye pour le podium au Brésil avant un interminable pitstop, et à Montréal il mène pendant quatre tours sous la pluie avant d'être lâché par son moteur alors qu'il précédait le futur vainqueur, Thierry Boutsen (Williams). En 1990, enfin il unit sa destinée à Lotus, mais celle-ci est à la dérive. Warwick prend les trois seuls points de la 102-Lamborghini, avec laquelle son équipier Donnelly a failli se tuer à Jerez, lui-même étant victime d'un gros crash à Monza, fin du premier tour dans la Parabolique. Emergeant des restes de sa voiture quasi à l'envers, il courra prendre le mulet pour le deuxième départ. Sacré gaillard !




Lassé de jouer les faire-valoir, notre homme quitte, pour de bon pense-t-on, la F1. Retour chez Jaguar en Endurance en 91 (deux succès, vice-champion) avant de rejoindre Peugeot un an plus tard et d'être sacré (trois victoires) non sans avoir fait triompher la 905 aux 24 Heures du Mans avec Blundell et Dalmas. En 1993, il se laisse convaincre par Jackie Oliver de revenir chez Arrows, devenue Footwork et motorisée par Mugen-Honda. Nouveau nom, mêmes résultats, modestes : une 4ème place en Hongrie, une 6ème "at home" et basta. Cette fois, la Formule 1, c'est bien fini, après 146 Grands Prix, 4 podiums et 71 points. Derek va se reconvertir en British Touring Car Championship, d'abord sur Alfa Romeo puis sur Vauxhall. Il créera d'ailleurs sa propre équipe, Triple 8, remportant un succès en 1998 avant de raccrocher alors que la structure (sans lui depuis le début du 21e siècle) multiplie les lauriers depuis en BTCC ainsi que dans le championnat australien. L'Anglais se laissera tenter par l'éphémère Grand Prix Masters Series durant l'hiver 2005-2006. Nommé à la tête du British Racing Drivers' Club en 2011, il est concessionnaire Honda et officie aussi comme commissaire FIA sur les Grands Prix F1, des paddocks qu'il ne parvient décidément pas à quitter.

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