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Jorick1

Essai Audi RS 5 : RSistible !

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Audi lance l'ultime déclinaison de son A5. Après le coupé, le cabriolet et la virulente S5, arrive donc l'étourdissante RS 5. Au programme : une mécanique bestiale et un comportement irréprochable. Les BMW M3 et Mercedes C63 AMG n'ont qu'à bien se tenir !
Après la claque infligée par la R8 V10 Spyder, testée il y a quelques semaines, nous pensions qu'il serait difficile de prendre à nouveau du plaisir sur un essai. Mais chez Audi, les modèles grisants s'enchaînent au pas de course ! Dans un registre bien différent, la firme aux anneaux frappe fort à nouveau avec un coupé RS 5 qui flirte avec le sans faute. Une partition très soignée, rythmée par un rugissant V8 de 450 ch, qui s'accommode des tempos plus lents en préservant un certain confort à l'usage.


La signature RS
Pour mériter ses lettres de noblesse, le coupé allemand pioche dans la panoplie habituelle des sportives aux anneaux. A l'instar du TT RS, on trouve ici un pare-choc avant aux prises d'air plus grandes et un bouclier arrière intégrant une double sortie d'échappement et un diffuseur proéminent. La RS 5 s'enrichit même de passages de roues et de bas de caisse plus larges, d'une calandre en nid d'abeille noire mate et, cerise sur le gâteau, d'un aileron qui se déploie à grande vitesse ou par simple pression sur un bouton dans l'habitacle.
A l'intérieur, justement, l'ambiance sportive est aussi de rigueur. Mais la RS 5 garde les pieds sur terre et évite les clichés en conservant une certaine sobriété. Les monogrammes RS sont bien présents mais ne sautent pas aux yeux, l'utilisation d'aluminium reste raisonnable et les sièges sont finalement assez proches de ceux de la S5. Seul le carbone sur les contre-portes et la console centrale donne réellement le ton. On aurait d'ailleurs apprécié la présence d'un volant à jante plate. Il faudra se contenter d'un anneau tout rond...


Le calme et la tempête
Difficile d'être discret au moment d'animer le V8. Car le bloc atmosphérique de 450 ch s'époumone vigoureusement après une pression sur la clé de démarrage. Puis il se fait plus feutré au ralenti et à basse vitesse. Le secret de cette relative quiétude, c'est l'excellente insonorisation de l'habitacle qui permet de s'extraire du flot urbain sans trop malmener nos tympans. Il est même plaisant de manier cette pure sportive à un rythme tranquille grâce à l'Audi Drive Select, qui change le tempérament du coupé selon quatre modes (Confort, Sport, Individual et Auto) en jouant sur la direction, l'amortissement ou encore la réponse du moteur. Ce système permet ainsi une utilisation régulière de la RS 5, sans trop de sacrifices.
Bien sûr, au delà des 4 000 tr/min, la cantatrice chante dans un nouveau registre et les petites vocalises virent en envolées acoustiques. La boîte de vitesse 7 rapports S-Tronic à double embrayage, en bon chef d'orchestre, ponctue ce récital par d'impressionnants rugissements à chaque passage de rapport. Difficile de ne pas tomber sous le charme ! Hélas, l'appétit contenu de diva à allure modérée (10,8 l/100 km) passe du simple au double quand le rythme s'accélère. Notre moyenne pour cet essai avoisinait les 20 l/100 km...

Côté châssis, cette RS 5 se démarque de l' A5 par ses réglages de suspensions plus fermes, son assiette baissée de 20 mm ou encore ses freins en carbone-céramique optionnels au mordant rigoureux. Concrètement, le coupé fait preuve d'une redoutable efficacité et use de sa transmission intégrale à bon escient. Le système quattro s'accouple ici à un nouveau différentiel central, baptisé ''crown-gear'', qui fixe la répartition du couple à 40% à l'avant pour 60% à l'arrière en utilisation normale. Il peut également transférer 70% du couple sur l'essieu avant et jusqu'à 85% sur l'essieu arrière.
Sur les petites routes sinueuses, le résultat est sans appel : la RS 5 bondit d'épingle en épingle avec assurance. Sa direction ferme et précise fait également du bon boulot. Bref, l'allemande ne mérite aucun blâme au chapitre dynamique.


Pas plus chère que ses rivales
Sur ce segment, où règne notamment la redoutable BMW M3, la RS 5 s'invite donc avec de solides arguments. Tout d'abord son style, racé et élégant, mais aussi son comportement routier de premier ordre. Le coupé aux anneaux jouit aussi de l'argument du prix puisqu'à équipements équivalents, la sportive de BMW se monnaye 86 535 euros (80 400 euros en entrée de gamme), contre 86 350 euros pour l'Audi.

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Bien content de cette version RS, parce que la S5 avec ses 4 ptites bites à l'arrière, berk...



Mais celle là !

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