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Face à face exclusif : Evo I contre Evo X

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"Face à face exclusif : Evo I contre Evo X

Si Darwin avait voulu élargir sa théorie de l’évolution au domaine de l’automobile, il aurait probablement pris un modèle en exemple… disons la Mitsubishi Lancer Evolution.



La « voiture de rallye pour la route » du constructeur aux trois diamants est l'exemple le plus récent de l'adaptation constante de l'industrie automobile. Évidemment, chaque modèle de voiture évolue à sa manière selon les générations et les périodes de l'histoire, mais l'Evo porte aussi le nom. La première Evolution à être officiellement commercialisée au pays est la dixième du nom et celle-ci sillonne déjà nos routes depuis plus d'un an. Nos voisins du sud avaient déjà eu le privilège de pouvoir conduire les Evo VIII et IX, mais étant donné certaines contraintes techniques, Transport Canada n'approuvait pas la bombe japonaise sur nos routes.

Ironiquement, cette dernière génération est arrivée en territoire canadien presque au même moment où la première génération pouvait être légalement importée depuis le Japon. La première Lancer Evolution, dont la production s'est étendue du mois de septembre 1992 à la fin 1993, a été rendue disponible à l'importation personnelle au pays 15 années après sa première année de service au Japon. Cette génération n'étant disponible que sur le marché asiatique (principalement au Japon) et en Angleterre notamment, les amateurs canadiens de ce modèle mythique peuvent se procurer ce petit morceau d'histoire via l'importation et ce, même si le volant du modèle nippon se trouve à droite.Il y a toutefois une exception au pays, puisque le Québec a émis un arrêté ministériel concernant toutes les voitures japonaises importées en sol canadien depuis le 29 avril 2009 et ce, pour une durée de six mois. Après coup, le Ministère des Transports prendra une décision sur l'avenir de ces véhicules un peu spéciaux... mais on connaît déjà la réponse. Entre temps, ne serait-il pas intéressant de comparer le premier modèle avec le plus récent? D'autant plus qu'ils sont tous les deux disponibles au pays. C'est que nous avons fait à l'Autodrome St-Eustache, à Montréal.



Le constructeur nippon est associé au monde du rallye depuis très longtemps. Bien avant la venue des tractions intégrales et du nom Evolution, les premières générations de Lancer sillonnaient déjà les terrains abrupts du globe. Mais, depuis près de 17 ans, c'est l'Evo qui se charge de représenter Mitsubishi sur la scène internationale en rallye. Quelques années avant l'élaboration de la plus compétente des Lancer modernes, l'équipe de rallye internationale utilisait une plateforme de Galant VR-4 - elle-même ayant été précédée par des Lancer - pour prendre part au championnat WRC. Cette berline intermédiaire connaissait du succès, mais les ingénieurs ont décidé d'aller encore plus loin en insérant le moteur quatre-cylindres 2,0-litres turbocompressé de la VR-4 dans le compartiment moteur de la plus compacte berline Lancer qui avait débuté un an auparavant sur le marché local. Prenant Subaru de vitesse au championnat WRC, Mitsubishi venait de hausser la barre en présentant une berline compacte turbocompressée de 244 chevaux, 227 lb-pi de couple et avec traction intégrale en prime. La WRX suivrait quelques temps plus tard. S'en suit depuis une rivalité où personne ne semble vouloir lâcher le morceau à l'autre.

Il ne faut pas être très observateur pour remarquer que les deux générations ont des éléments en commun. Sur le capot en aluminium à l'avant, les deux générations ont deux trappes d'aération et une entrée d'air (celle de l'Evo I est à gauche, tandis que sur le modèle actuel, elle est au centre). Toujours à l'avant, le refroidisseur est clairement mis en évidence sur les deux modèles, tandis que le pare-chocs avant est bien dégagé pour laisser entrer un maximum d'air. Il est clair que le nouveau museau en forme de nez de requin est plus agressif que celui de l'originelle. L'autre élément de style qui caractérise toutes les générations de ce modèle est définitivement l'aileron surdimensionné sur le coffre arrière et les deux modèles portent fièrement cet appendice aérodynamique. Par contre, la première Evo a droit à un essuie-glace sur la fenêtre arrière, une rareté sur une berline. Les bas de caisse, très discrets sur l'édition de 1993, sont à peine plus apparents sur la 2009, mais les ailes, par contre, sont gonflées pour mieux accepter les pneumatiques de 18 pouces, une caractéristique qui est apparue sur les Evolution V. L'exemplaire de 1993 retenu pour ce reportage est équipé de jantes 16 pouces Quium, une compagnie québécoise, et de pneus BFGoodrich, plus performants que ceux d'origine. À l'époque, Mitsubishi embarquait des jantes Enkei et des pneus d'origine d'une grandeur de 195/55R15. Comparé aux petits pneus de la première, les énormes sabots de la nouvelle édition font office de chenilles de tank avec une grandeur de 245/40R18. Finalement, à l'arrière, l'Evo 1993 n'avait pas de diffuseur et son échappement était double, contrairement au modèle 2009 qui a deux embouts d'échappement simples. Évidemment, les dimensions de la Lancer ont augmenté au fil des ans... a-t-on besoin de le préciser?

Depuis le début des années 90, il s'en est passé des choses sur la planète automobile et même si les ingénieurs de Mitsubishi n'ont jamais arrêté d'améliorer l'Evolution, cette dernière est demeurée sensiblement la même. La base du moteur est toujours un quatre-cylindres turbocompressé de 2,0-litres de cylindrée, la transmission est aux 4 roues alors que la puissance n'a que marginalement augmenté (250 à l'époque et 291 chevaux aujourd'hui). Par contre, la plus récente des Evo a un tout nouveau bloc en aluminium, une première depuis le lancement de cette voiture. En effet, le 2,0-litres 4G63 n'était plus un jeune moteur quand Mitsubishi l'a mis à la retraite lorsque la production de l'Evo IX a cessé. Au niveau boîte de vitesse, les deux protagonistes sont équipés d'une manuelle à 5 rapports courts et même si celle de 2009 est plus précise, il est très facile de voir l'origine de cette dernière en maniant le levier de la 1993. Qui dit véhicule de rallye dit aussi châssis rigide. Encore là, la GSR actuelle bénéficie de la technologie récente et les nombreux renforcements par rapport à la Lancer de base sont bel et bien présents. Quant à la suspension sport jumelée aux pneus à profil bas, elle n'aide pas au confort quotidien... mais bon, un acheteur d'Evo doit s'attendre à ce qu'il achète après tout. À ce chapitre, la première génération est plus confortable et son châssis est plus flexible malgré les barres anti-rapprochement allées.

En toute franchise, j'ai conduit la dernière des Lancer Evolution avant la première, celle-ci étant un tantinet plus difficile à trouver sur le marché local. Par contre, les différents tours de piste effectués sur le tracé de l'Autodrome St-Eustache ont permis de vraiment constater à quel point les ingénieurs de la marque ont su conserver le caractère propre au premier modèle. Bien sûr, l'électronique embarquée sur la GSR 2009 (DCA, CAL, CAS, ABS, S-AWC, etc.) contribue à rassurer grandement le pilote, tandis que la première Evo appraît plus authentique, mais aussi plus difficile à piloter à l'extrême. Une chose est sûre, le poids du modèle vendu actuellement accuse un surplus de 390 kg par rapport aux 1240 kg de la GSR 1993. Autre changement, les freins à disque aux quatre coins de l'époque paraissent bien petits à côté des énormes Brembo montés d'origine sur la 2009. L'habitacle est logiquement plus moderne, mais la philosophie de rendre une voiture compacte et économique ultra-performante est la même. À part les sièges sport Recaro, le volant Momo et le pommeau en cuir, le restant de la version 1993 est très sobre. C'est un peu la même chose sur la 2009. Certes, il y a un peu plus d'équipement, mais hormis les sièges Recaro, les pédales et le pommeau, il n'y a pas grand chose d'exclusif à l'intérieur de l'Evo 2009. Comme à l'époque, tout est dans la mécanique. L'Evo est une voiture hyper efficace, mais pas « glamour » du tout! Sur la ligne droite du circuit de la rive-nord de Montréal, la GSR 2009 a enregistré une accélération 0-100 km/h de 5,3 secondes, soit 0,1 secondes plus lent que les chiffres du constructeur, tandis que la vieille Evo a fait 6,1 secondes pour la même épreuve, soit une seconde plus lent que les chiffres de l'époque du constructeur. Sur circuit, la nouvelle arme des trois diamants est franchement supérieure au modèle des années 90. Non seulement, la tenue de route est dans une autre ligue, mais le freinage inspire confiance et la suspension est plus prévisible. La première Evo peine un petit peu à suivre sa descendante. Par contre, c'est grâce au succès de ce premier modèle que le constructeur nippon a poursuivi son aventure jusqu' à aujourd'hui. Elle n'a donc pas à rougir devant la dernière représentante de la famille Evo.MSN Autos tient à remercier l'Autodrome St-Eustache pour son sympathique accueil.

Fiches techniques



[size=75]Source : MSN Autos[/size]

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Super reportage!

Perso je préfère l'EVO à la Sub même si le son du flat est un des plus beau du monde auto mais on voit trop de Subaru comparé à la Mitsu.

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